En
1275, St Lager s'appelait St Leodegariis, St
Latgier en 1464.
LEglise de St Lager devait rappeler le
souvenir de lévêque Léger
ou Léodégaire.
Sous la féodalité, elle faisait
partie de l'ancien fief des comtes de Poitiers
Valentinois.
En 1721, St Lager comptait 207 habitants.
Aujourdhui, le village en compte
865.
Au 16e siècle,
Bressac, village limitrophe, portait le nom de
Bressaco.
Son église, dédiée à St
André, s'appelait Capella Sancti Andrea au
10e siècle.
On trouva dans ses ruines un pot rempli de
médailles de cuivre grosses comme un
écu de 6 livres représentant le
maréchal de Cossé-Brissac.
Giraud de Bézaugier
est qualifié Seigneur de St Lager en 1513 et
construit le château de Granoux.
Au 17ème siècle, en 1689,
Artus-Gilibert de La Pimpie est Seigneur de Saint
Lager et Granoux.
Au 18ème siècle, ces biens
passèrent aux Hilaire de Jovyac.
Alfred Marie Thérèse Charles Joseph
dHilaire de Toulon de Sainte-Jaille, Marquis
de Jovyac, fut maire de St Lager Bressac
jusquen 1828.
Avant 1825, St Lager et
Bressac constituaient ainsi 2 communautés et
2 paroisses indépendantes.
En 1823, le Conseil Général demande
la réunion des deux communes trop petites
pour former une municipalité.
Le 16 octobre, le Conseil Municipal soppose
à la réunion administrative
projetée.
Le Conseil Général nen tient
pas compte, les 2 communes sont réunies en
une seule commune par Ordonnance Royale du 28
octobre 1825, signée par le roi Charles X et
le ministre de lIntérieur
Corbière.
En 1826, les habitants de
Bressac transmettent une pétition au
Préfet : ils refusent cette fusion, trop de
discordance séparent les deux villages.
Ces allégations sont jugées sans
fondement, lordonnance Royale nest pas
rapportée.
Or en 1828, le Marquis de
Jovyac décède.
Dans son testament est stipulé quune
somme de 10 000 francs est allouée à
la paroisse de St Lager.
A nouveau, en 1835, une pétition est
adressée au Préfet, cette fois par
les habitants de St Lager pour dénoncer
lattitude despotique des élus
Bressacois ; ils dénoncent leur non-droit au
bénéfice du legs !
Une fois encore, le Préfet donne un avis
défavorable à la
séparation.
Depuis ce jour, les deux
territoires vivent en parfaite harmonie.
Si, au détour de quelque plaisanterie
hasardeuse, une allusion à cette fusion
orageuse se glisse, cest toujours avec le
sourire quelle est reçue.