les services de santé

 

Au Moyen-Âge, une maladrerie existait à Saint Léger. Il devait s'agir d'une léproserie, placée là sans doute en raison de son isolement loin de la ville, au milieu de la forêt. Puisqu'il n'existait aucun traitement pour la lèpre, fléau de cette époque, il fallait éloigner les malades pour éviter la contagion. Il y aurait eu en France à cette époque plus de 20 000 léproseries.
Le premier établissement hospitalier a été fondé en 1694, paroisse Notre Dame à Cholet, où "des religieuses des filles de la Charité y reçoivent, soignent et nourrissent les pauvres malades". Il est meublé de huit lits seulement, mais qui peuvent recevoir chacun plusieurs personnes. On devait y recevoir principalement des habitants des paroisses Notre Dame et Saint Pierre mais y sont également soignées quelques personnes du May, de la Séguinière, et de Saint Christophe.
Les soins aux malades indigents a toujours fait partie des préoccupations des autorités, surtout religieuses. En 1789, les habitants de la paroisse du May en Anjou demandaient, lors de la rédaction de leur cahier de doléances, qu'il soit fait dans chaque paroisse un fonds pour soutenir les pauvres. Ils demandaient également la création d'un dépôt de drogues pour ceux qui ne pouvaient payer. Ce dépôt serait contrôlé deux fois l'an par un médecin et géré par un bureau créé à cet effet. L'action néfaste des charlatans abusant de leurs pouvoirs est aussi dénoncée dans ces cahiers.

 

Médecine gratuite

En 1873, ce service est assuré à Saint Léger par des religieuses qui fournissent aux pauvres les remèdes dont ils ont besoin. Malgré l'aide de la commune (20 francs chaque année), il est évident que cette somme est bien insuffisante pour satisfaire les besoins qui sont grands. Une somme de 50 francs serait nécessaire et la commune, dont les moyens financiers sont trop faibles, demande l'aide de l'Etat.
Vers 1878, les maladies sont fréquentes, elles frappent les familles nombreuses, augmentant les besoins en médicaments. Lorsque le chef de famille est lui même frappé par la maladie, il n'y a plus de salaire et la gêne s'installe. Ces familles indigentes réclament des secours et la commune implore de nouveau l'Etat pour leur venir en aide. Un an plus tard, en novembre, il faut de nouveau faire appel à la générosité de l'Etat. En raison de la rigueur de l'hiver, de nombreuses familles de St Léger sont dans une extrême détresse. De plus, la neige empêche les vieillards infirmes de se déplacer pour se ravitailler.
Le maire profite de la fête du 14 juillet 1881 pour faire voter un crédit de 50 francs qui sera distribué aux pauvres de la commune, mais le Préfet refuse cette libéralité.
Devant cette situation sanitaire désastreuse, l'administration, par le Conseil Général, organise et met en place l'assistance hospitalière. Les malades indigents seront soignés à l'hospice de Cholet et les frais de traitement pris en charge conjointement par le département et par la commune, ce qui semble apporter une nette amélioration dans les soins aux malades.

 

Bureau de bienfaisance & Santé publique

Malgré ses démêlés avec la commune, Mlle Louise Victorine Jacquine Hervé avait bon cœur : dans son testament olographe daté du 10 juillet 1891, elle lègue à la commune une somme de 5.000 francs, somme destinée au bureau de bienfaisance de St Léger. Le bureau de bienfaisance n'existant pas dans la commune, la municipalité profite de ce legs pour créer ce bureau de secours qui manquait. Ce sera l'ancêtre du C.C.A.S. (centre communal d'action sociale) qui interviendra régulièrement au cours des années suivantes pour venir en aide aux familles en difficulté. Chaque année, jusqu'à une époque récente, le bureau de bienfaisance dressera la liste des personnes pouvant bénéficier de l'assistance médicale gratuite.
La situation sanitaire s'améliore lentement en fonction de la création d'organismes publics et d'une médecine qui bénéficie toujours de nouvelles découvertes. En 1905 est créée l'assistance obligatoire aux vieillards infirmes et incurables privés de secours. En 1927, le préfet invite les maires à donner leur avis pour la création d'un service médical des écoles. Une campagne est menée chaque année pour la lutte contre la tuberculose, maladie considérée à cette époque comme un véritable fléau. Vers 1930, la loi sur les assurances sociales met obligation aux employeurs de cotiser pour moitié dans le versement de cotisations qui ouvriront aux salariés le droit au bénéfice de diverses allocations.
Des analyses de l'eau sont faites régulièrement dans les puits de la commune pour y déceler toute trace de contamination. Le maire fait supprimer le lavoir situé trop près du puits, sur le côté gauche du chemin des Cheminées. Il fait contrôler l'écoulement des eaux de l'abattoir de M. Lefort, situé à deux mètres du puits de l'école. Il en est de même en 1904 pour le puits de l'école des filles qui est contaminé par l'écoulement des eaux pluviales.
L'alcoolisme n'est pas signalé comme un danger dans notre commune qui pourtant, à une époque, battait les records par le nombre de ses cafés. La situation a bien changé puisqu'en 1907 le maire estime qu'il n'y a plus lieu d'en limiter le nombre.
Le sport et l'éducation sportive n'apparaîtront qu'après la seconde guerre mondiale, lorsque le commissaire général à l'éducation nationale demandera qu'un terrain soit aménagé dans chaque commune pour l'éducation sportive des enfants.

 

Soins aux malades - Époque contemporaine

De 1896 à 1935, Mme Emilie Blanvillain, sœur sécularisée et institutrice, a fait fonction de garde-malade ; à partir de 1931, elle était employée par la commune. Elle était née en 1856 à Neuvy en Mauges.
Se succéderont après elle :
- de 1935 à 1939 : sœur Marie
- de 1939 à 1942 : sœur Jeanne de Valois
- de 1942 à 1960 : sœur Marie Saint-Moïse
- de 1960 à 1967 : sœur Marie-Saint-Bernard
Marie-Louise Boucher, sœur infirmière, est remplacée par la sœur Germaine Passe qui perçoit une indemnité de 600 nouveaux francs par an. Les déplacements en campagne sont longs et fatigants pour la sœur garde-malade qui va y prodiguer ses soins. Y allait-elle à bicyclette ? En 1968, la commune décide de lui acheter un cyclomoteur "Cady".
Les sœurs étaient infirmières. Elles donnaient les soins à domicile et aussi sur place dans une petite pièce qui faisait partie de leur habitation au 1 rue des Dames.
En 1962, face à l'habitation des sœurs, la municipalité construisit un "dispensaire", devenu aujourd'hui la halte-garderie, où sœur Marie-Saint-Bernard officia la première comme infirmière. On y faisait aussi les visites médicales, scolaires, les vaccinations, pesées des nourrissons, et plus tard les visites pour les activités sportives.
Pierre Brin, menuisier à St Léger, a fabriqué le divan-lit. En 1963, on y installe un chauffage au mazout, puis en 1966 on y détient une réserve de sérum contre les morsures de vipères, car des enfants en ont vu vers le chemin de la Bâtisse.

 

 

L'ancien dispensaire, rue des Dames, devenu halte-garderie

 

 

La halte-garderie " Les P'tits Malins "aujourd'hui

 

 

Au départ de la sœur infirmière, un infirmier de Cholet, M. Delachaud, donna les soins à domicile.
En 1972, Mme Pineau, allée des Bois, reprit le service infirmier : permanence au dispensaire jusqu'en 1975, ensuite chez elle. Se sont ensuite associées à Mme Pineau : Mme Bibard en 1994, Mme Puchaud en 2001.
Nous n'avions pas de docteur à Saint Léger, chacun allait à sa convenance à Cholet, au May ou St Macaire, jusqu'en 1977, année de l'arrivée du docteur Gaudin. Il a ouvert son cabinet de consultations d'abord au dispensaire, jusqu'en 1980, puis attenant à sa maison qu'il fit construire rue des Mauges.
En 1995, Mme Massiquet s'est associée au docteur Gaudin jusqu'en 2000 où elle fut remplacée par le docteur Kastner.

 

La pharmacie

La population n'étant pas assez nombreuse, pas de pharmacie à St Léger pendant bien longtemps. En 1983, Mme Paquier installe sa pharmacie rue des Mauges, pharmacie qui fut transférée à l'endroit actuel, rue de la Vendée. Elle fut reprise en 1995 par M. et Mme Buchs, remplacés par Mme Espern en 2005.

 

 

La pharmacie

 

 

Le kinésithérapeute

M. Bouleau a ouvert son cabinet de kiné en 1977 au dispensaire. En 1981, il libère le dispensaire pour s'installer dans un local de la place du Vieux Bourg. En 1989, il s'installe rue des Mauges après le départ de la pharmacie. Le cabinet fut repris par Mme Denis en 1991.

 

 

Le dentiste

M. Peignard ouvre un cabinet dentaire en mai 1985 rue de la Vendée au-dessus de Mag+ (actuellement salon de coiffure Univ'hair). Il est remplacé en novembre 1993 par Mme Augereau, jusqu'à ce que celle-ci intègre le cabinet médical de la rue de Vendée.

 

 

Le cabinet médical

Le cabinet médical se situe 31 rue de la Vendée, face à Modéma. Y sont réunis médecins, kinés, dentiste et infirmières depuis début 2003.

 

 

Le cabinet médical

 

 

L'aide à domicile en milieu rural

Grâce aux 100 000 bénévoles et au 38 000 salariés de l'Aide à Domicile en Milieu Rural, plus de 100 000 personnes âgées à travers toute la France ont le bonheur de poursuivre leur vie dans leur décor familier, au sein de leur village, au contact de leurs proches et de leurs amis. Depuis 1945 se prolonge et se développe la mission que s'étaient fixée les pionniers de l'ADMR.
Il s'agissait de corriger les conséquences de la désertification des campagnes et la dislocation des liens familiaux. De nombreuses associations ont pris conscience de ces nouveaux besoins des campagnes. Le Mouvement Familial Rural dont est issue l'ADMR est une de celles-là. Tout en aidant les personnes âgées à rester chez elles, il y avait aussi le souci de retenir les jeunes femmes à la campagne en leur procurant des emplois. Ainsi vont naître les Aides Familiales Rurales. Au fil des années, en raison de l'émiettement des familles, l'activité des associations s'orientait de plus en plus vers les personnes seules, confrontées à l'isolement et à la solitude.
C'est en 1976 que les Aides Familiales Rurales sont devenues les Aides à Domicile en Milieu Rural, l'esprit qui anime bénévoles et salariés est resté le même : l'entraide, c'est un réflexe du monde agricole où l'on se sent solidaire devant les calamités ou les intempéries. La diminution du nombre des agriculteurs a entraîné une modification profonde des comportements dans les villages. Heureusement, le village reste un espace privilégié où l'on se connaît et où l'on se comprend. Les nouvelles circulent vite et les solutions sont vite trouvées. Les services publics, face à la crise de l'emploi, ont reconnu l'efficacité de ce service de proximité en activité depuis plus de 60 ans. Il y a dans la façon de faire une sensibilité "familiale" qui donne à ces relations une chaleur humaine qui n'existe pas ailleurs. En effet, chaque aide ménagère a conscience de tenir auprès des personnes âgées le rôle que remplissaient autrefois les jeunes dans la société rurale.

L'ADMR est apparue à Saint Léger vers 1968 sous l'impulsion et grâce à l'obstination de M. Leray, maire de la commune. Mme Sauvestre en a longtemps assuré la responsabilité, au sein de l'association "Evre et Mauges", avec deux branches distinctes : l'aide aux personnes âgées, et l'aide à la famille, regroupant les communes de La Jubaudière, Bégrolles, Le May et Saint Léger.
Depuis 1995, pour des raisons territoriales, Saint Léger a rejoint l'association des Trois Chênes, basée à la Séguinière.

 

 

1994 - les 60 ans de Jeannette Martin, en compagnie des personnes aidées

debout : Joseph Coulonnier / Louis Loizeau / Jeannette Martin / Odette Théard / Renée Bancillon / Marie-Josèphe Landreau / Madeleine Seguin
assises : Marie-Louise Lamy / Germaine Brin / Georgette Supiot / Suzanne Retailleau

 

 

Les Amis de la Santé et la Croix d'Or

Il existe de multiple formes de dépendances, plus ou moins mais souvent très néfastes pour la santé, par exemple les différentes drogues douces ou dures, le tabac, l'alcool, la nourriture (boulimie), sans parler de la dépendance aux jeux, ruineuse pour le portefeuille…
Les Amis de la Santé et la Croix d'Or sont deux associations qui ont le même but et les mêmes actions, leur objectif étant d'aider les malades alcooliques et leur entourage. L'engagement dans la lutte et l'aide sont assurés essentiellement par des bénévoles, le plus souvent d'anciens malades devenus abstinents.
Les structures sont nationales, départementales et sur le terrain divisées en sections. La section des Amis de la Santé compte 550 adhérents dans notre département, 480 pour la Croix d'Or. Le fonctionnement financier est assuré par les cotisations des adhérents et les subventions des caisses primaires d'assurance maladie de Cholet et d'Angers, la mutualité sociale agricole, le conseil général et les communes.

 

 

Le travail est effectué en commissions :
1. élaboration du bulletin d'information
2. commission "Loisirs"
3. commission "Finances"
4. commission "Prévention - Information - Suivi"
Les actions d'information et de prévention sont faites dans les établissements scolaires primaires et secondaires. Permanences régulières, rencontres pour garder le contact et apporter un soutien aux plus faibles ou à ceux qui sont fragilisés par l'isolement, permanences médicales gratuites avec des professionnels de santé, groupes de paroles, toutes ces actions et ces rencontres visent à mettre des mots sur des maux, non pour apporter des réponses mais pour aider à poser les bonnes questions.
Les visites individuelles sont aussi assurées par des bénévoles à la demande des malades. Même après une cure réussie, le malade ne doit pas s'isoler, au risque d'une rechute. Il a besoin d'encadrement, d'amitié, de soutien de la part de sa famille et des nouveaux amis abstinents. Sortir de la dépendance est toujours difficile.

 

 

Le Téléthon Saint-Légeois

En préparant le 1er Forum des Associations organisé par la municipalité en décembre 2004, l'idée est lancée d'associer le Téléthon à cette manifestation, idée acceptée par tous. Toutefois, compte tenu des conditions particulières de la trésorerie engendrée par les actions liées à cet élan de générosité, il s'avère nécessaire de créer une association.
C'est en septembre 2004, lors d'une réunion de travail, que naît "l'Association Forum-Téléthon saint-légeoise" composée de Jean-Paul Delrue : président, Nadeige Beaujeon : secrétaire, et Corinne Drouet : trésorière. En 2005, Dominique Hudon vient renforcer ce bureau.

Dès la première année, de nombreuses actions et manifestations sont organisées :
- cyclisme : défi des 500 km
- basket : minute de basket (lancers francs)
- AAA : vente de compositions florales
- bibliothèque : vente de livres
- pétanque : adresse tir aux boules
- Amis de Léo : ventes diverses
- Club de la Gaîté : vente de tableaux
- AELA : danses des enfants
- démonstration de danse par l'ESSL Danse et de step par l'AAA
- chorales du Lac et de l'Amitié : concerts
- bar, tombola, urne pour les dons…
Au final, une somme de plus de 3200 euros est recueillie et reversée à l'AFM.

En 2005, de nouvelles actions ont été organisées par une équipe motivée : en décembre, au foyer municipal, concours de belote organisé par le Club de la Gaîté, ainsi qu'un concert en l'église de St Léger réunissant la chorale "Chant'Ados", la chorale du Lac, la chorale de l'Amitié et l'ensemble des cors de chasse "Le bien-aller du Bocage".
Les comptes pour 2005 ont fait apparaître un bénéfice de plus de 2300 €, intégralement reversé à l'AFM.

 

 

Septembre 2005 - la préparation du Téléthon

debout : Emilie Jolivet (Club de la Gaîté) / Marie-Jo Robineau et René Froger (Chœur du Lac) / Claire Bimier et Blandine Thomas (APE école privée) / Pascal Vincent (badminton) / Gaby Chiron (ACPG) / Martine Oger (APE école publique) / Eric Moreau (volley) / Monique Chiron (Chorale de l'Amitié) / Pierre Macé (les Amis de Léo)
assis : Marie-Jo Richard et Jeanne Martin (Club de la Gaîté) / Corinne Drouet (Forum Téléthon et Menth' à l'eau) / Jean-Paul Delrue (Forum Téléthon et BSL) / Nadeige Beaujeon (Forum Téléthon et AELA) / Jean-Pierre Joselon (municipalité) / Jeanine Loizeau (ADMR)

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le blog de l'association Téléthon St Légeois ici :

http://telethonsaintlegeois.blogs.afm-telethon.fr

 

 

 

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