le cahier d'Auguste

 

 

les arbres coupés

Chacun de nos soldats eut son cri de souffrance
Devant ces arbres morts qui jonchaient les terrains
"Oh ! les pêchers !" criaient ceux de l'Ile de France
"Et les mirabelliers !" crièrent les Lorrains

Soldats bleus demeurés paysans sous vos casques
Quels poings noueux et noirs vers le nord vous tendiez
"Les cerisiers !" criaient avec fureur les Basques
Et ceux du Roussillon criaient : "Les amandiers !"

Devant les arbres morts de l'Aisne et de la Somme
Chacun se retrouva Breton ou Limousin
"Les pommiers !" criaient ceux du pays de la pomme
"Les vignes !" criaient ceux du pays du raisin

Ainsi vous disiez tous le climat dont vous êtes
Devant ces arbres morts que vous considériez
Et moi, voyant tomber tant de jeunes poètes
Hélas ! combien de fois j'ai crié : "Les lauriers!"

Maurice Bouignol

 

 

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quelle connerie, la guerre !

Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé
C'est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n'est même plus l'orage
De fer d'acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l'eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien

Jacques Prévert - Paroles - 1946

 

 

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