Auguste et Marie, les parents d'Auguste

 

Auguste Jaud, le père de notre Poilu, naît en 1841 à La Merlatière, près des Essarts, en Vendée.

 

1841 - acte de naissance d'Auguste, le papa d'Auguste

 

En 1861, à 20 ans, il se marie avec Jeanne Jauffrit à Chauché, en Vendée. Jeanne est née elle aussi en 1841, à Dompierre, toujours en Vendée.

A son mariage, Auguste est "domestique" à La Merlatière. Jeanne, elle, est "servante" à Chauché. C'est à Chauché, en 1862, que naît leur 1er enfant, un garçon : Charles.

Les époux déménagent vers 1863 pour s'installer aux Essarts. C'est là que naît, en 1864, leur 2e enfant. C'est une fille : Marie.

Malheureusement, en 1866, Jeanne la maman meurt, à 24 ans. Elle était alors "journalière" et son mari Auguste toujours "domestique".

 

Quinze ans se passent.

 

Auguste Jaud se remarie avec Marie Dobigeon, le 21 janvier 1881 à Montigné.

Auguste est maintenant "journalier". Marie, elle, est "domestique".

Elle est née en 1860 aux Brouzils, près de Montaigu, en Vendée. Elle a 20 ans et habite Torfou, dans le Maine et Loire, à 6 km de Montigné.

Comment et pourquoi Auguste est-il arrivé à Montigné ? Sans doute pour des raisons de travail…

 

1860 - acte de naissance de Marie, la maman d'Auguste

Marie à 54 ans

 

De leur mariage vont naître 7 enfants : 4 garçons et 3 filles, tous à Montigné. Auguste sera "domestique" puis "journalier" :

- Auguste (en fait, Auguste Charles Marie, notre Poilu), en 1881, 4 mois seulement après le mariage de ses parents

Auguste, l'aîné

- François, en 1882

1882 - acte de naissance de François

- Marie, en 1884 - Elle se mariera le 23 novembre 1912 à Montigné avec Louis Fougère.

1884 - acte de naissance de Marie

Marie

- Augustine, en 1887 - Elle se mariera en 1912 à Montfaucon avec Stanislas Guilloreau.

1887 - acte de naissance d'Augustine

- Joseph, le 4 septembre 1889

1889 - acte de naissance de Joseph

Joseph

- Joséphine, en 1892 - Elle se mariera en 1913 avec Joseph Papin.

1892 - acte de naissance de Joséphine

Joséphine

- Julien, le 19 novembre 1896 - Il mourra en 1910, à 13 ans et demi.

1896 - acte de naissance de Julien, le benjamin

 

Leur demi-sœur Marie, domestique, à peine âgée de 18 ans et habitant chez son père, a en 1882 un enfant naturel, Constant, né à Montigné. Le petit Constant meurt en 1884, âgé d'à peine 2 ans.

Leur demi-frère Charles, domestique de ferme, se marie à 29 ans, en 1891, à Montigné. Il mourra en son domicile, au Pont de Moine, veuf de Marie-Joséphine Mérand, le 23 avril 1940.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Revenons maintenant sur le témoignage de Baptiste Chupin. Né en 1908, c'est un petit bonhomme de 6 ans quand éclate la guerre :

 

"De nos soldats morts pour la patrie, j'ajouterai le seul souvenir que j'aie de cette guerre. J'avais six ans. Je revois encore le père Auguste Jaud, soutenu par Marie, sa femme.
Gravement malade, alité depuis de longs mois, il voulait absolument voir ses trois fils partir à la guerre !
"Lève-moi, avait-il dit, nos gaillards ont besoin de nous !"
Scène poignante d'une famille rendue si pauvre par la maladie !
Les trois garçons "gagés" étaient pourtant de rudes travailleurs. Et Marie, leur mère, faisait des "journées" pour subvenir aux besoins de la maison. François et Joseph, les deux plus jeunes, riaient en disant : "On les aura, ces sales Boches !"
Seul le fils aîné, Auguste, récemment marié à Marcelline Bousseau, pleurait.
II savait qu'on allait leur mettre un fusil dans les mains et les expédier en renfort à l'autre bout de la France !
Eux qui n'avaient jamais dépassé Tiffauges pour les gages de la Saint Jean !
Le père Jaud décèdera quelques mois plus tard.
Marie partit à St Germain et continua à faire des "journées".
C'est là qu'on lui apprit la mort au Champ d'Honneur, d'Auguste son fils aîné, le 12 novembre 1914, peu de temps après sa mobilisation.
Quand le maire, Victor Grégoire, vint la prévenir à son travail, en février 1915, du décès de ses deux autres fils, elle poussa un grand cri, en disant : "Non !"
Certains se rappellent encore de Marcelline, celle qu'on appelait la "Mère Jaud".
Elle allait pliée en deux, se cachant presque, pour se réfugier dans le souvenir des jours heureux."

 

Baptiste a raison de dire qu'Auguste est l'aîné et que François et Joseph sont les deux plus jeunes. Il n'a sans doute jamais connu Julien, mort en 1910.
Par contre, il a tort de parler du père Auguste Jaud, car celui-ci est décédé à Montigné depuis le 9 juin 1905 !
Si Marie se faisait appeler "la mère Jaud", son 2e mari, celui dont parle Baptiste avec ses yeux de 6 ans, ce ne pouvait être que "le père Jaud".

 

 

 

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