La Chapelle-Iger

 

istoire eigneuriale

 

Almanach de Seine et Marne 1911-1912

 

  

e noyau seigneurial dans la paroisse de La Chapelle paraît avoir été la seigneurie de Champgueffier, comprise dans la châtellenie de Provins au douzième siècle et probablement dans celle de Jouy au treizième siècle. Le plus ancien seigneur connu est Philippe de Champ Gaifier qui vers 1170 et vers 1201 était lige de Henri le Libéral, comte de Champagne. Celui-ci pouvait envoyer à Champgueffier garnison en cas de guerre et le seigneur vassal devait chaque année pendant un nombre de jours que déterminait le comte, tenir garnison dans tel château du comté de Champagne que celui-ci lui indiquait.

 

 

 

La Chapelle-Iger - la rue principale
c'est maintenant la rue du Maréchal Leclerc qui traverse tout le village,
dans la continuité de la RD 49 en provenance de Rozay en Brie vers Gastin

 

u commencement du seizième siècle, la seigneurie de Champgueffier est en la possession d'un membre d'une des plus importantes familles seigneuriales de la Brie, Tristan de Verdelot qui, en 1509, a en outre les seigneuries de Maigny, Villiers-Saint-Georges et La Chapelle-Iger en partie. On le voit en sa qualité d'écuyer, gentilhomme de la vénerie du roi, faire déclaration de foi et hommage à François 1er le 17 février 1514 (nouveau style 1515) pour la seigneurie de Champgueffier, qui était alors dans le baillage de Meaux et la châtellenie de Provins. Il mourut en sa demeure habituelle, le château de Champgueffier, le 23 juin 1518 et fut inhumé dans l'église du village. Son fils, Jacques de Verdelot eut ensuite cette seigneurie ainsi que celles de Villiers-Saint-Georges, Survilliers en France et La Chapelle-Iger en partie et décéda dans le même château le 20 août 1522 et fut inhumé auprès de son père. L'année suivante mourait à son tour le 23 juillet sa mère, Marie de Folenfant, que l'on inhuma auprès de son mari et de son fils. Son exécuteur testamentaire fut Charles Demoré, seigneur de La Motte d'Ormeaux-en-Brie, seigneurie voisine de celle de Champgueffier. On a lu plus haut les détails relatifs aux monuments funéraires de ces trois membres de la famille de Verdelot.

L'une des seigneuries mouvant de celle de Champgueffier était, au seizième siècle, celle de Petit Champjar pour laquelle cependant, le 7 août 1537, Guillaume Béraux, en son nom et au nom de sa femme Barbe de La Tour, faisait déclaration de foi et hommage au roi en même temps que de la seigneurie de Champjar en mouvance directe du comte de Provins et dont il sera question tout à l'heure.

 

vue du haut du village dans la rue de l'église

 

e seigneur ensuite en possession de la seigneurie de Champgueffier, Charles de Verdelot, était sans doute fils puiné de Tristan et de Marie de Folenfant. Il mourut peu avant 1560 car lors de la rédaction de la coutume de Melun en cette année, ses enfants, certainement mineurs, furent représentés aux réunions par le fils de Claude de Meaux qui avait la garde noble de leurs personnes et de leurs biens. Il est probable que la seigneurie ne resta pas dans la famille de Verdelot entre les mains de l'un de ces enfants, car en 1580 c'est un sire de Camprémy qui a la qualité de seigneur de Champgueffier et du Breuil, cette dernière seigneurie située entre Voinsles et La Chapelle. La famille de Camprémy tenait déjà des seigneuries de la région : Louis de Camprémy est seigneur de Quétotrain, paroisse de Nesles-la-Gilberte vers 1577 ; François de Camprémy (sans doute fils ainé d'un François de Camprémy mort seigneur du Breuil avant la rédaction de la coutume de Melun en 1560) vend en 1577 une partie de la seigneurie de Courpalay à Françoise de Courpalay ; Jacques de Camprémy est seigneur du Breuil et en même temps de Champgueffier. Tous ces sires de Camprémy étaient des procéduriers endurcis et tatillons. Jacques prétendait que sa qualité de seigneur du Breuil et de Champgueffier lui donnait quelques droits sur des dépendances de la seigneurie de Courpalay et il les fit valoir au mois d'octobre 1580, peu de mois après que Françoise de Courtenay eut rendu aveu au roi, de cette seigneurie, le 19 août 1580. Cette dame avait compris dans son aveu une partie de la terre du Breuil au Bréau et divers héritages appartenant à la terre de Champjard. Une sentence du juge de Melun ordonna en 1581 un interlocutoire qui ne paraît pas avoir été suivi, car le seigneur de Champgueffier resta en possession de la mouvance de ces héritages.

 

entrée du village en venant de Rozay en Brie

 

ans la première moitié du dix-septième siècle, la seigneurie est entre les mains de Jean Delaistre et de Edmée Dantienville son épouse, décédée le 3 février 1640. Tous deux furent inhumés en l'église du lieu et l'inscription funéraire de leur pierre tombale rappelée plus haut énumère les seigneuries dont le défunt était titulaire. Suivant contrat passé en 1646, Charles de Lagrange, abbé commendataire de Saint-Ayoul de Provins et prieur de La Celle-en-Brie céda à titre d'échange à Jean Delaître, seigneur de Champgueffier, la terre et seigneurie de La Chapelle-Iger consistant notamment en haute, moyenne et basse justice, etc… il reçut en retour la terre et seigneurie du Coudray. En vertu de cet acte, le seigneur avait la dîme sur le territoire du village de La Chapelle. Le possesseur suivant de la seigneurie, sans doute leur fils, est Edme Delaître ou de Laistre, qui, à la qualité de seigneur de Champgueffier en janvier 1657 ajoute, en des pièces de 1660, 1662, 1663, 1675, la qualité de seigneur de La Chapelle-Iger. Une déclaration de fief au 27 janvier 1667 évalue à 2 869 livres le revenu de la seigneurie de Champgueffier. Vingt ans après il n'en est plus en possession personnellement et la déclaration de fief au roi à cause du domaine de Provins est faite le 12 juillet 1697 pour un revenu de 3 076 livres par le sieur Forcade, commissaire aux saisies réelles. Le seigneur n'avait sans doute pas baillé le dénombrement auquel il était astreint envers le seigneur féodal, en l'espèce le roi de France et aux termes mêmes de l'article 42 (précédemment 138) de la coutume de Melun, en vigueur à La Chapelle, le roi de France avait saisi le fief tenu et mouvant de lui. C'est sans doute par la vente sur cette saisie que Pierre Patu devint seigneur de Champgueffier ; il n'omit point de faire, le 10 septembre 1691, aveu et dénombrement au seigneur féodal, évaluant sa tenure à un revenu de 3 097 livres. Il est encore en possession en 1694.

 

entrée par la route de Rozoy en Brie

 

n trouve en 1718 Claude Leroy et Elisabeth Edmée Aumont son épouse, seigneur et dame de Champgueffier et de La Chapelle-Iger, puis Anne Chevalier, qui rend hommage et baille dénombrement de la seigneurie de Champgueffier le 18 décembre 1720 et donne une évaluation du revenu à 3 233 livres ; ensuite François Le Gendre, dont le dénombrement baillé à la date du 15 juin 1741 fixe une évaluation à 3 322 livres. Le seigneur du lieu avait droit de haute, moyenne et basse justice ; les premières causes allaient à la prévôté de La Chapelle et Champgueffier, les appels au Châtelet de Melun.

Il en était ainsi en 1743 au temps où le marquisat de Champgueffier devint le marquisat d'Orsay, auquel fut unie la seigneurie de La Chapelle-Iger, où le château de Champgueffier fut appelé château d'Orsay-en-Brie, où la prévôté de La Chapelle-Iger et de Champgueffier fut dite prévôté d'Orsay, ayant parfois pour greffier le greffier de la prévôté de Nesles.

 

 

L'Yvron faisait la limite entre la seigneurie d'Orsay et celle de Cordoux, appartenant aux religieux de Saint-Germain-des-Prés de Paris. L'importance de la seigneurie d'Orsay est bien déterminée par un document intéressant, qui est le Terrier d'Orsay ou autrement Champgueffier et La Chapelle-Iger, fait devant Me Le Brun, notaire à Rozoy en 1743 et 1744.

u mois de septembre 1743, date des premières déclarations de fiefs faites à ce terrier, la seigneurie appartient à Charles Boucher, chevalier, marquis d'Orsay, seigneur de la Chapelle-Iger, Châteaufort et les Vaux-sous-Valières, paroisse de Gastins et autres lieux, ancien capitaine des gardes françaises, chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis, époux de Marie Françoise Desmoulins de l'Ille. Parmi les censitaires, au nombre de cinquante-quatre, du marquis d'Orsay lors de la confection de ce terrier, on peut noter l'abbé François Saleur, chanoine de l'église collégiale de Sainte Marie-Madeleine de Ciourpalay, fils de François Salleur, en son vivant greffier en chef de l'élection de Rozoy, mais les plus nombreux censitaires sont en tout cas les vignerons et laboureurs du pays ; ce terrier montre le morcellement de la propriété à cette époque dans la paroisse de La Chapelle. Les petits et moyens propriétaires étaient nombreux ; ils possédaient et tenaient à charge de cens envers le seigneur et ce cens était en général assez menu : ainsi en 1743 le cens dû au marquis d'Orsay était de 12 deniers par arpent de cent perches. Le moulin à vent de la seigneurie était ici, comme ailleurs, à l'usage de tous moyennaent une redevance en nature ou en argent, de même que de nos jours encore en beaucoup de régions les meuniers ne se croient nullement tenus de moudre gratuitement pour les particuliers.

 

La Chapelle-Iger - la place - carte postale oblitérée en 1910

 

Au milieu du dix-huitième siècle, le seigneur de Champgueffier et La Chapelle-Iger, en même temps que d'autres lieux, est Jacques de Flesselles, écuyer, conseiller, secrétaire du roi, maison et couronne de France et de ses finances, qu a acquis ces seigneuries de M. et Mme d'Orsay par acte passé devant Lainé, notaire au Châtelet de Paris, le 8 janvier 1749.

L'année suivante (1750) le 12 juin, ce nouveau seigneur rend hommage au roi de qui sa seigneurie mouvait à cause du comté de Provins et le revenu déclaré dans l'acte de dénombrement est 2 869 livres.

A une époque du dix-huitième siècle qui doit être proche de la Révolution, le seigneur d'Orsay eut des difficultés avec Jean Amiard, ancien receveur à Rozoy, sur le droit de propriété d'un grand nombre de pièces de terre.

 

 

e village de La Chapelle-Iger devait constituer dès le douzième siècle une seigneurie, quoique de moindre importance dans la hiérarchie féodale et subordonnée ou au moins unie à la seigneurie de Courpalay. Il en était encore ainsi vers la fin du treizième siècle, soit vers 1287, époque où la justice haute et basse de La Chapelle-Iger et de Courpalay appartenait à Jean de Courpalay, chevalier, qui en avait reçu du roi l'adjudication, ainsi que le fait est rapporté dans un arrêt du Parlement de 1328.

Peu d'années auparavant la haute justice du lieu (Capella Igerii) appartenait au prieur de La Celle-en-Brie, ainsi qu'un arrêt du Parlement le déclara le 8 novembre 1271, au temps de Philippe le Hardi.

La possession que Jean de Courpalay eut ensuite de cette justice, en même temps que de la basse justice, fut troublée par le roi Charles le Bel qui les revendiqua toutes deux, ainsi que sur Courpalay, " Cramouel " (Cramayel, près de Moissy-l'Evêque) et leurs dépendances, à l'encontre de Jean de Courpalay, chevalier qui invoquait la donation qu'en aurait faite à son profit Philippe le Long. Le procureur du roi demandait la révocation de ce don et le parlement ordonnait une enquêtre qui eut lieu de 6 décembre 1324 et aboutit à l'arrêt déjà indiqué de 1328. La seigneurie tomba plus tard dans la maison de Melun, dont un membre, François de Melun, la possédait en 1658 et assista en 1560 en qualité de seigneur du lieu à la rédaction de la coutume de Melun. La seigneurie sortit au dix-septième siècle de la famille de Melun. On trouve en 1654 Claude de Maugiron, chevalier qualifié " baron de Yger " et ayant en censive la seigneurie de Courquetaine. La monographie de cette dernière paroisse, faite par Th. Lhuillier dans l'Almanach pour 1888 renseigne sur ce seigneur de Courquetaine, mais sans indiquer sa qualité de " baron de Yger " ; d'autre part je n'ai pas trouvé trace documentaire de l'érection de La Chapelle-Iger en baronnie. Gaspard de Champagne, chevalier, est en 1665 qualifié seigneur de Mansigny, Brouarsin, Lumigny, La Tour Imbert, la Ville-du-Bois, Champlet, la Maison-Rouge, Villeneuve-la-Hurée, La Chapelle-Iger, les Mardelons, Courcelles près Tournan, etc…

 

 

'union des seigneuries de Champgueffier et de La Chapelle-Iger dut se faire à la fin du dix-septième siècle. Elle était accomplie en tout cas au dix-huitième et c'est pour la seigneurie de Champguefier comprenant la réunion que le dénombrement fut baillé au roi de France le 18 décembre 1720 par Anne Chevalier, le 15 juin 1741 par François Legendre. L'évaluation du revenu fut la même pour chaque seigneurie : 3 223 livres à la première date, 3 322 livres à la seconde. Pour le surplus il convient de se référer aux indications données ci-dessus pour le marquisat d'Orsay.

La justice qui avait son siège à Champgueffier était une prévôté. Pour l'administration de la justice, La Chapelle-Iger était rattachée à l'élection de Rozoy-en-Brie ; les officiers de cette circonscription s'en étaient départi les paroisses pour y faire "leurs chevauschiez suivant et au désir des édits et déclarations du Roy, arrêts et règlements de nosseigneurs du Conseil et de la Cour " ; la paroisse de La Chapelle-Iger et plusieurs paroisses de la région de Jouy-le-Châtel étaient, au mois de septembre 1692, dévolues au lieutenant lui-même.

 

 

Le fief ou seigneurie de Chamjard ou Champjard est connu déjà en 1391, date de son acquisition par Robinet le Cinc, panetier de la reine. Il fut ensuite possédé par Josse de Nailly sommelier ordinaire de l'échansonnerie du roi et par Antoine Remgart, seigneur de la Barre de Seine, qui vendit le domaine en 1449 à Antoine de la Tour, dont la veuve, en 1502, en rendit foi et hommage en la Chambre des comptes pour ce qui relevait du roi (le surplus relevant de la seigneurie de Cordoux), comme tutrice de ses enfants. Le 7 août 1537, Guillaume Béraux, en son nom et au nom de sa femme Barbe de la Tour, fait au roi déclaration de foi et hommage pour la seigneurie de Champjar mouvant de Provins et celle du Petit Champjar mouvant de Champgueffier-en-Brie. La seigneurie de Chamjard donnait à son possesseur, au moins au seizième siècle, des prétentions sur des lieux qui se trouvaient dans la dépendance de la seigneurie de Courpalay ; c'est pourquoi l'on voit vers 1577 Jacques de Postel faire un procès au seigneur de Courpalay sur la haute, moyenne et basse justice de la rue de Caille, sise dans le village même de Courpalay. Puis le fief est en 1597 la propriété de Regnault Coignet et un demi-siècle plus tard un arrêt du Parlement du 15 août 1645 maintient un sien descendant Ange Coignet dans la possession et jouissance de la seigneurie de Champjard. Il y avait eu en effet un procès et peut-être un changement de propriétaire puisque pour l'arrière-ban de 1635 c'est Jehan de Laistre, écuyer, qui déclare le fief de Champjar et est taxé à raison de ce fief pour un revenu de 600 livres tournois.

n peut, en supposant quelque part une lecture mauvaise, identifier Ange Coignet maintenu comme seigneur de Champjar en 1645, avec Augé de Cougins, ainsi dénommé quelque part avec la qualification d'écuyer seigneur de Chamjar et déclarant son fief pour un revenu de 400 livres tournois lors de l'établissement du rôle des taxes pour l'arrière-ban de 1635. En tout cas, il fut fait en cet arrière-ban deux déclarations pour un fief du nom de Champjar, l'une par Jehan de Laistre pour un revenu de 600 livres tournois, l'autre par Augé de Cougins pour un revenu de 400 livres tournois. Il y eut probablement mauvaise lecture ou faute de copiste pour Ange Coignet et il faut distinguer deux fiefs du nom de Champjar, le Grand Champjar paroisse de La Chapelle et le Petit Champjar paroisse de Courpalay. C'est probablement dans la possession du second que le Parlement maintint en 1645 Ange Coignet, alias Augé de Cougins, à l'encontre de Jehan de Laistre.

 

La Chapelle-Iger - la grande rue et la place

 

e dernier était mort en 1661 puisqu'alors par eux Madeleine Goilard et leurs enfants cèdent moyennant 13 038 livres à Jean de Loynes leur seigneurie qui passe ensuite à François de Loynes, écuyer puis à François Joseph de Loynes, auditeur des comptes, lequel pour cette terre trouve en 1749 deux acquéreurs conjointement pour 1 500 livres : Louis Dupré, conseiller au Parlement de Paris, chevalier, seigneur de La Grange, Bléneau, Courpalay, etc… et Jacques de Flesselles, secrétaire du roi, seigneur de Champgueffier et de La Chapelle-Iger. Ce domaine de Champjard relevait en partie du roi, en partie de la baronnie de Cordoux. Il consistait en 114 arpents de terres, prés et bois, divers bâtiments, un étang, un jardin, avec les droits de haute, moyenne et basse justice. Les deux acquéreurs se partagèrent le domaine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Chapelle-Iger - le monument aux morts

 

Louis Dupré n'eut qu'une fille qui épousa M. de Fresnes, fils du chancelier d'Aguesseau et ne laissa aussi qu'une fille, Anne Louise Henriette d'Aguesseau, devenue épouse du Duc d'Ayen à qui elle apporta la terre de La Grange en même temps que les terres voisines de Villebert et de Fontenay et par conséquent la fraction du primitif domaine de Champjard incorporé au domaine de La Grange Bléneau.

Le fief de Champjar était en réalité divisé en trois parties à raison de la mouvance puisqu'il relevait pour partie du roi à cause de son domaine et comté de Provins, pour partie de la baronnie de Cordoux tenue par les moines de Saint-Germain-des-Prés et pour la tierce partie du roi encore, mais à cause de son comté de Melun. Le tout dans le ressort du bailliage de Melun où foi et hommage fut rendu le 11 juillet 1775.

 

Militaires à la Chapelle-Iger
Un site à visiter :
Cartes Postales Anciennes de Seine et Marne

 

n "Inventaire général de la seigneurie des Hauts Champs de La Chapelle-Gauthier en partie, de Quiers, de Fleury à Courpalay et de Beauregard à La Chapelle-Iger, appartenant au chapitre de Champeaux" analyse des titres de 1243 à 1786 et nous renseigne un peu sur le fief de Beauregard que les chanoines de la collégiale de Champeaux déclarèrent en 1635 pour un revenu de 110 livres au rôle des fiefs de l'arrière-ban. Ils le possédaient déjà au treizième siècle et ils eurent à son sujet dès 1312 un procès avec la communauté des habitants de Quiers, La Noue et Les Loges, laquelle s'obligea, à titre de transaction, à payer pendant trois ans aux chanoines vingt livres parisis chaque année pour être quitte de même somme de taille et corvée, due par elle chaque année. La garantie de la transaction reposa sur une grange sise à La Chapelle, qui appartenait à Jean, sire de Courpalay, agissant en l'affaire au nom des habitants de Quiers. L'autorité épiscopale (évêque de Paris) et l'autorité royale (Louis X le Hutin) ratifièrent l'arrangement. Le roi était intéressé au règlement du litige parce-que la seigneurie de Beauregard avait été saisie à sa requête à raison de francs fiefs qui lui étaient dus.

Louis X amortit en 1313 les dîmes et les terres des chanoines à Beauregard. Ces dîmes, revendiquées vainement deux fois par le curé de La Chapelle, donnèrent lieu à des procès que celui-ci perdit en 1501 et 1520.

Le domaine de Beauregard, qui était d'un revenu annuel de 60 livres, fut aliéné en 1540 et racheté seulement en 1629 pour 1 150 livres, mais sans les dîmes.

e seigneur de Champgueffier chercha vainement aussi à prétendre droit sur les possessions des chanoines à Beauregard. Les chanoines vendirent leur seigneurie en 1782 à Jean Frémyn, conseiller du roi, prévôt de Melun, moyennant 262 écus d'or au soleil 5 sols tournois et 18 deniers pour livre. Le manoir avait disparu, à sa place était une masure. Jean Frémyn posa déclaration de foi et hommage pour la seigneurie en 1786. Deux fiefs du voisinage de La Chapelle sont encore connus : le fief de la Doubée qui dans le rôle pour l'arrière-ban en 1635 appartient à Antoinette de Paris, veuve de Jehan Frenaiz et le fief ou seigneurie de la Charmoye, relevant du roi à cause de son comté de Provins et appartenant en 1671 à Louis Séguier qui, le 14 janvier de cette année, le déclarait pour valoir un revenu de 2 892 livres.

 

 

 

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