St Léger sous La Bussière - l'ancienne école

"Cette carte postale ancienne date du début des années 1900 et représente l'ancienne "maison d'école", vieille bâtisse aujourd'hui démolie. C'est dans cette école que sont arrivés Eugéne et Sylvie Perrussot, venant de Chaume près de Marmagne.
Les portes du rez-de-chaussée sont respectivement la classe des garçons à gauche et celle des filles à droite. Mon père Henri est né dans cette maison.
Lorsque la maison d'école actuelle a été terminée, l'ancienne a été complétement rasée et l'emplacement incorporé dans le parc du château de M. Plassard."

Jean-Jacques Perrussot - juin 2007

 

 

 

St Léger sous la Bussière - la "nouvelle" mairie-école

Claude-Jules Plassard, véritable bienfaiteur, dote la commune d'une nouvelle école et d'une mairie.

L'ancien bâtiment communal, à mi-chemin entre le bourg et la Belouze, était en délabrement complet. L'emplacement, entre deux rivières, était souvent submergé par les débordements des eaux.
Le nombre d'élèves en progression constante (48 garçons et 48 filles en 1900) rendait les locaux insuffisants.

Le conseil municipal décide la construction d'une école de filles et de garçons avec services communaux, le long du chemin de grande communication n° 95 de Pontanevaux à Dompierre.
L'emplacement est central, bien aéré et d'accès facile.
Le 8 janvier 1902, le Ministère de l'instruction Publique accorde à la commune une subvention de 15 240 F. La part afférente à la commune s'élevant à 30 325 F, celle-ci contracte un emprunt auprès du Crédit Foncier de France. Cette dette est éteinte par le testament de l'ancien maire (Claude-Jules Plassard) en date du 11 juin 1904.

En 1905, une classe enfantine est créée.
En 1912, une école ménagère est annexée à l'école de filles.
Madame Perrussot consacre trois demi-heures à l'enseignement de la couture, deux demi-heures à l'enseignement ménager, 20 minutes à du chant et 20 minutes à des lectures récréatives.

Extrait de "Le canton de Tramayes en 1900 à travers les cartes postales", par Françoise et Yves Cranga

 

 

 

lien vers le site sur la famille Perrussot à St Léger sous la Bussière

 

 

 

 

 

 

 

 

 

la mairie, située entre deux salles de classe, mairie qui a eu 100 ans en 2003

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'église

Claude-Jules Plassard, à la fin du XIXe siècle, donne les sommes nécessaires à la restauration complète de l'église paroissiale, devenue insuffisante pour la population.

Adrien Pinchard, architecte à Mâcon, fut chargé de dresser les plans et devis, pour remplacer "la nef actuelle, avec, son mauvais plafond par une nef avec bas-côtés plus en harmonie avec le chœur et le clocher qui remontent au XIIe siècle et méritent d'être conservés".

Le devis du 15 janvier 1897 prévoyait deux tranches de travaux, qui furent confiés à Denis Vial, entrepreneur, demeurant à Lyon :

  • première campagne, devant être terminée à la fin de décembre 1897 : "construction de chapelles à droite et à gauche du clocher, d'une sacristie, de l'escalier du clocher, et ouverture de baies sous le clocher "
  • seconde campagne, devant être terminée à la fin de décembre 1899 : reconstruction d'une nef avec bas-côtés et façade

Quelques années plus tard, la réfection des portiques et du pignon de façade compléta la restauration de l'église paroissiale.

 

 

 

 

"Vincent Genillon, originaire du Mâconnais, curé de Saint Point, acquit une fâcheuse célébrité en spéculant sur la vente des "biens nationaux" : il vendit la cure de Saint Point, celle de Chevagny-les-Chevrières, celle de Saint Léger sous la Bussière et enfin l'abbaye de Cluny le 2 floréal an VI. C'est à lui qu'on doit une bonne part du massacre de Cluny.
Tardivement frappé par le remords, Vincent Genillon demanda à être enterré sous les premières marches de l'église de Saint Point, afin que sa sépulture soit "foulée aux pieds" par toutes les générations qui y entreraient désormais. C'était en 1848.
Son voeu fut respecté et, aujourd'hui encore, on marche sur la pierre tombale de Vincent Genillon en entrant dans l'église de Saint Point.

d'après l'Almanach Bourguignon 1981

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'église, néo-romane, se compose d'une nef de trois travées flanquées de bas-côtés, d'un transept non saillant, d'une abside semi-circulaire flanquée de deux absidioles.
Le clocher s'élève sur la croisée ; la sacristie mentionnée au devis du 15 janvier 1897 s'ouvre sur le croisillon méridional du transept.

Le clocher survit seul de l'église romane, au-dessus d'un soubassement aveugle que couronne une corniche en doucine.
Il comporte un étage de beffroi ajouré sur chaque face de baies géminées creusées à l'intérieur de panneaux en creux ; la retombée médiane de ces fenêtres en plein cintre s'opère sur une colonnette unique surmontée, de chapiteaux de feuillages qui, en dépit de leur caractère frustre, peuvent avoir subi la marque clunisienne.
Le tout est construit en bel appareil régulier de grès ocre.
Une corniche en doucine, portée sur des modillons nus, couronne cet étage et souligne une jolie flèche de pierre aiguë, ajourée sur chaque face de Iucarnons qui ne paraissent pas postérieurs à l'époque gothique.
La calotte sur trompes qui supporte le clocher paraît elle-même avoir été conservée de l'édifice primitif.

Le soin apporté à la reconstruction moderne de l'église, sise sur une terrasse aménagée, frappe le visiteur par la justesse des proportions et la qualité du matériau de grès coloré ; encastrés dans le mur de façade, deux médaillons sculptés des figures de saint Claude et de saint Charles paraissent bien être des portraits, peut-être ceux de bienfaiteurs de la paroisse.

Extrait de "Richesses et monuments - Canton de Tramayes"

 

 

Quartier de l'église

Bénédiction de 2 cloches (1806)

Extrait des registres de catholicité de la paroisse de St Léger :

"Ce jourd'hui vingt six aoust mil huit cent six a été faite par moi, Aucaigne, curé desservant de la paroisse de St Léger sous la Bussière, avec toute la solennité possible et avec les prières selon le rite de l'Eglise Catholique, la bénédiction de deux cloches."

"La première, du poids de 510 livres, a eu pour parrain Sieur François Aucaigne, curé dudit St Léger, et pour marraine Demoiselle Marceline Aucaigne, sa sœur. Elle a été nommée Françoise-Marceline."

"La seconde, du poids de 200 livres, a eu pour parrain Sieur Louis-André Boniface de Castellane, et pour marraine Madame de Rohan Chabot- Jarnac, son épouse, qui se sont représentés par Jean-Louis Delacharme et Marianne Dompierre-Delacharme, leur fondé de pouvoir."

"M'ont assisté à la cérémonie M. Poncet curé de Tramayes, M. Fouilloux curé de St Pierre le Vieux, M. Canard curé de St Christophe, M. Oddel curé de St Mamert, M. Protas curé de St Jacques, M. Molard curé de St Point, de M. Lacroix maire de Saint Léger, de Jean Bonnetain son adjoint, et plusieurs autres habitants, et se sont soussigné ceux qui ont su le faire."

(suivent les signatures)

 

 

St-Léger-sous-Labussière - la place de l'église

Saint-Léger dépendait de la seigneurie de la Bussière. Le seigneur avait droit de justice haute, moyenne et basse sur les habitants.

 

 

 

 

 

 

Eglise de St-Léger-sous-Labussière

Vaste et à 3 nefs - reconstruite en 1899 par M. Plassard - De l'ancienne (XVe s.) il reste le clocher avec sa flèche pyramidale de pierre. A l'intérieur, trois statuettes anciennes : Sainte-Reine, Sainte-Philomène et Sainte-Catherine.

 

 

Le Figaro du 20 avril 1895

 

 

 

La Semaine Religieuse de Lyon - 28 novembre 1902

 

 

 

l'église aujourd'hui

 

 

 

 

 

 

l'ancienne gare de Saint Léger
Elle était établie au hameau de Pontcharra - photo Photo Combier - http://gilbert.gillet.free.fr/rail/BeaujoMonsols.html

"A la fin des années 1800, Tramayes était un gros bourg commerçant de 2 000 habitants mais les moyens de communication étaient précaires. Les routes étaient empierrées, mal entretenues et l'essentiel des déplacements se faisaient à pied, chaussés de sabots en hiver. Pour le transport, le moyen le plus fréquent était le tombereau, attelé à deux vaches. Bien sûr, il y avait la diligence de l'Hôtel du Commerce, tenu par M. Chassagne, mais pour la personne qui désirait se rendre à Mâcon, il fallait compter la journée et surtout 5 francs, c'est à dire deux jours de travail d'un manœuvre.
Aussi, dès 1892, le Conseil Général chercha à construire un réseau de chemin de fer dans le sud du département. Il fut décidé en 1898 de construire une voie métrique qui relierait Monsols à Saint Cécile en passant par Tramayes, bourg important du fait de l'existence de ses foires.
Les travaux, concédés à la compagnie des chemins de fer départementaux du Rhône et de Saône et Loire, commencent en 1908. Ils devaient être terminés pour 1910, date du millénaire de Cluny, mais l'hiver très long de 1910 freina l'ardeur des ouvriers, espagnols pour la plupart. Un seul voyage inaugural fut fait en 1910 pour le millénaire, et la mise en service réelle eu lieu le 16 janvier 1911.
Le trajet Tramayes-Cluny demandait 45 minutes. Quel progrès ! En temps normal, le tacot effectuait 2 navettes Monsols-Cluny par jour. Les vendredis, un convoi supplémentaire faisait Cluny-Tramayes et retour. Les trains étaient généralement mixtes : une ou deux voitures pour les voyageurs et un ou deux wagons pour les marchandises. De Tramayes on expédiait des pommes de terre rouges pour la féculerie de Châlon et les carrières de pierre utilisaient le tacot pour convoyer des éviers, des cheminées, des pierres d'encadrement. En sens inverse, le tacot du vin pour M. Signoret, des marchandises pour les commerçants et des wagons entiers approvisionnaient en peaux la tannerie.
Tout fonctionna normalement jusqu'à la guerre de 14-18. Avec la réquisition des hommes, on supprima une navette par jour puis on ferma provisoirement la ligne. Les lignes reprirent avec du personnel de fortune. Ce tacot ne fut pas un modèle de rentabilité. Pour chaque train, il fallait un chauffeur, un mécanicien et un chef de train. Dans chaque gare (Bourgvilain, Saint Point, Tramaye, le Clairon , Saint Léger sous la Bussière…), il y avait un couple avec son logement. L'homme était poseur sur la voie et la femme délivrait les billets de transport.
Entre Cluny et Tramayes, la fréquentation des trains était tout juste satisfaisante. On emplissait une voiture de voyageurs à chaque convoi. Mais il y avait très peu de monde à partir de Germolles et la voiture n'était plus chauffée à partir de Tramayes.
Les incidents de parcours étaient variés. Le fourgon ou des wagons pouvaient dérailler, surtout lorsqu'ils étaient vides. Le chef de train sortait alors le cric spécialement prévu à cet effet et remettait le wagon sur les rails, avec le concours de passagers bénévoles. Quelquefois la locomotive patinait, sur la neige en hiver, sur le foin en été. Il fallait alors soit pousser, soit mettre de la terre sur les rails. Parfois, c'est le mécanicien qui patinait, à Bourgvilain et à Tramayes, car les gares étaient jumelées à des cafés buvettes et il faisait si chaud à la chaudière qu'on ne refusait pas un verre. Le café Musslin à Tramayes fut la cause de bien des retards !
Les voyageurs et les marchandises devaient changer de train à la Valouse du fait du changement de largeur des rails. Dans ces conditions et avec la concurrence des transports routiers, comme la ligne de bus sur laquelle servait Monsieur Dechmardin à partir de l'hôtel Terminus, le tacot cessa son activité le 15 septembre 1934. On déposa les rails et les gares se transformèrent progressivement en maisons d'habitation. Après l'autobus, c'est l'auto individuelle qui assura le transport des personnes. Mais pour les personnes sans automobile ou sans permis de conduire, on était revenu à la case départ !"

Source : http://www.bourgogne.cybercommunes.com/71/TRAMAYES//index.php

 

 

 

Saint Léger sous Labussière - Poncharra et la gare
Les seigneurs de la Bussière avaient un droit de péage au pont de Poncharra.
Un poteau portait les armes du seigneur avec cette inscription au bas : "Marchand, paye les droits au seigneur."

 

 

 

l'ancienne gare de Saint Léger-Pontcharra
photo Photo Combier - http://gilbert.gillet.free.fr/rail/BeaujoMonsols.html

 

 

 

l'ancienne ligne Cluny-Monsols-La Clayette - la "gare" de nos jours
photo Thierry Père 2005 - http://pagesperso-orange.fr/nos.gares.hier.et.aujourdhui/

 

 

 
le bourg
la mairie - l'église - la gare
les écarts
les châteaux

 erci de fermer l'agrandissement sino

  

 

 

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