La famille VALENTIN au Hameau de La Garde et aux Lévriers
à St Léger sous la Bussière, entre 1804 et 1830
  

 

 

es malheurs de Jean-Benoit VALENTIN

 

 

"La chambre était déserte et sombre,
Deux cierges seulement en éclaircissaient l'ombre,
Et mêlaient sur son front les funèbres reflets
Aux rayons d'or du soir qui perçaient les volets,
Comme luttent entre eux, dans la sainte agonie,
L'immortelle espérance et la nuit de la vie. "
….
"Près du chevet du lit, selon le sacré rite,
Un rameau de buis sec trempait dans l'eau bénite."

"JOCELYN" d'Alphonse De LAMARTINE (Prologue)

 

"Du vingt sept avril mil huit cent vingt six, heure de huit du matin. Acte de décès de Benoîte THOMAS, née à Dompierre les Ormes…âgée de trente sept ans ; décédée dans son domicile situé à La Garde, hameau de Saint Léger…le vingt six avril dernier (26 avril 1826) heure de une de relevée, (c'est à dire en début d'après midi) fille légitime de Jacques THOMAS, propriétaire cultivateur audit Dompierre, et de Antoinette PLASSARD, épouse de Jean Benoît VALENTIN."

En réalité, Benoîte a presque 41 ans puisque née le 4 mai 1785.

Cet acte est rédigé sur la déclaration de Jean-Benoît VALENTIN, "mari de la défunte, profession de propriétaire cultivateur âgé de quarante huit ans", et par "Jean Marie VALENTIN, beau-frère de la défunte, profession de cultivateur, âgé de quarante cinq ans, voisin de la défunte…"

Jean-Marie est l'époux, en secondes noces, de Benoîte LAROCHETTE.
Ils habitent aux Lévriers, hameau non loin de La Garde.
Il est dit ici "cultivateur" mais à la même époque, dans d'autres actes d'état civil, il est dit "tixier" c'est à dire tisseur ou tisserand, comme l'étaient ses ancêtres à Cours en Haut Beaujolais.

Benoîte THOMAS "décédée hier munie des sacrements" est inhumée dans le petit cimetière qui entoure l'église du village "en présence de Philibert DESROCHES, fermier à La Garde et de Jean BERTOUX propriétaire au Bourg."

 

"Près du seuil de l'église, au coin du cimetière,
Dans la terre des morts nous couchâmes la bière ;
Chacun des villageois jeta sur le cercueil
Un peu de terre sainte en signe de son deuil ;
Tous pleuraient en passant et regardaient la tombe
S'affaisser lentement sous la cendre qui tombe ;
Chaque fois qu'en tombant la terre retentit,
De la foule muette un sourd sanglot sortit"

"JOCELYN" d'Alphonse De LAMARTINE (Prologue)

Jean-Benoît est donc veuf avec cinq enfants jeunes.
Le dernier, Claude, n'a qu'un an (né le 8 avril 1825)…
L'aînée, Jacqueline, n'aura 14 ans qu'au mois de juillet !

A peine plus d'un an après le décès de sa mère, le petit garçon Claude décède "à La Garde, domicile de son père" Jean-Benoît le 24 juin1827.
Il n'avait guère plus de deux ans.

 

Michel Guironnet
janvier 2002

 

01

Petite histoire de St Léger sous la Bussière

02

Les Valentin s'installent à St Léger

03

Marraine et conscrit Valentin

04

Mariages des enfants Valentin à St Léger

05

"L'Ogre et les conscrits" (1807) 

06

Achat du domaine de La Garde à St Léger (1808)

07

Revenus des paysans et valeur de l'argent

08

Les "dernières volontés" des époux Valentin

09

Partage de propriété à La Garde (juin 1809)

10

Claude Valentin, "illétéré, de ce enquis"

11

Le mariage de Jean-Benoît (1811)

12

Histoire d'un contrat de mariage "double" (1812)

13

Le prix de la terre (1817)

14

La mort du père Claude Valentin (1821)

15

La descendance est assurée (1821/1826)

16

Les malheurs de Jean-Benoît Valentin

17

La mort de Claudine, la grand-mère (1828)

18

La mort de Jean-Benoît Valentin (1830)

19

Inventaire au domicile de Jean-Benoît Valentin

20

Vente des biens délaissés par Jean-Benoît Valentin

 

vers St Léger sous la Bussière

 

 

  

 

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