e pont LGV de 500 tonnes et 107 mètres

posé comme une leur

 

Il s'agit d'un article de la http://www.charentelibre.fr

Il est daté du 1er novembre 2013 et son auteur est Pascal Huord :

 

Le pont LGV long de 107 mètres, pesant 500 tonnes, a été mis en place à 20 mètres de haut à Saint-Léger. Un chantier d’un an et demi. Le "lançage" lui-même n’aura pris qu’une dizaine d’heures.

C’est fait. Le pont au-dessus de la RD 10 à Saint-Léger est posé. Dans quelques mois, il sera capable de supporter le trafic de 120 TGV au quotidien, lancés jusqu’à 350 km/heure. "On doit toujours prévoir les conditions extrêmes. Ce pont doit être capable de supporter les vibrations d’un TGV qui freinerait brutalement à cet endroit" confie Peio Daguerre, l’ingénieur travaux chargé du chantier. Certains vérins entre le tablier et les piles de support pèsent plusieurs tonnes. "Tout est conçu en conséquence, tout est renforcé" ajoute l’ingénieur.

Le pont est l’un des 6 ouvrages du même type qui seront installés entre Nersac et Saint-Vallier. C’est le premier posé. Les opérations ont débuté mercredi en fin de matinée pour s’achever hier en fin de matinée. La masse de 500 tonnes a été, selon l’expression technique, lancée au moyen de treuils et d’une poulie alimentés par un groupe électrogène qui avait la puissance nécessaire pour faire avancer l’ouvrage d’une vingtaine de mètres par heure. "En fait, ça peut aller beaucoup plus vite, mais entre chacune des piles, les techniciens passent beaucoup de temps pour vérifier les niveaux, corriger les éventuels écarts, vérifier les appuis, caler la charpente sur des sabots" explique l’ingénieur. Une minutie d’horloger, bien que l’on parle en tonnes plutôt qu’en carats.

 

Le pont surplombe la RD 10 et une petite rivière.

 

Il pourra supporter le passage de 120 TGV par jour.

 

88 ouvrages entre Nersac et Saint-Vallier

La pose de cet ouvrage a exigé un an et demi de travail en amont. Il a fallu élever les culées de remblai de chaque côté du pont, à une hauteur d’environ 15 mètres mais avec des fondations qui plongent à 20 mètres dans le sol. Parallèlement, deux piles centrales (l’une de 16 mètres, l’autre de 20) ont été construites sur place et elles aussi consolidées par des fondations profondes. Enfin, les éléments de la charpente métallique produite par une usine du lot (acheminés par 24 convois exceptionnels) ont été assemblés et soudés sur place avant leur mise en place. Ce viaduc franchit ainsi la RD 10 et la petite rivière de "La Font des Filles". Les ouvriers posent désormais les paillages métalliques avant la pose des encorbellements qui serviront de support au béton qui sera coulé sur l’ouvrage avant la pose des rails.

Cinq autres ouvrages seront montés selon les mêmes techniques, dont celui de Saint-Vallier, long de 180 mètres. "Entre Nersac et Saint-Vallier, nous avons 88 ouvrages de toutes sortes à construire depuis la petite buse au très gros ouvrage. Cinquante ouvrages sont déjà achevés. Nous accusons environ un à deux mois de retard que nous traînons depuis le début mais sur les ouvrages d’art, ce n’est pas grave" souligne Christophe Bonnefon, directeur adjoint du secteur sud du chantier de la ligne à grande vitesse (LGV).

Désormais, les millions de mètres cubes de terrassement amassés près du pont pourront être déplacés vers Cressac qui en manque cruellement. "On attendait que le pont soit installé pour que les engins puissent l’emprunter" indique Christophe Bonnefon.

C’est en février que l’ouvrage devrait être complètement fini. La RD 46 sera, elle, rétablie en mai.

 

Lien pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/LGV_Sud_Europe_Atlantique

 

 

 

 

 

https://www.stleger.info