onographie de aint Léger de ignague

 

 

 

Cette monographie est tirée de "Une antique sénéchaussée - Castelmoron-d'Albret", ouvrage publié en 1952 :

 

 

 

 

 

Merci à M. Yves d'Amécourt pour ces images

 

 

éographie

La paisible commune de Saint-Léger-de-Vignague fait partie du canton de Sauveterre-de-Guyenne. Son bourg est situé à 3 km environ au nord-est du chef-lieu dudit canton, sur la rive gauche du ruisseau la Vignague, principal affluent du Dropt. Le chemin de grande communication n°29 de Sauveterre-de-Guyenne à Monségur le traverse d'ouest en est.

Le bourg se compose de l'église entourée du cimetière, du groupe scolaire, d'une dizaine de maisons d'habitation, de plusieurs bâtiments d'exploitation et d'ateliers. La commune comprend en outre une vingtaine de villages ou hameaux dont voici les noms : Joffre, Naudicot, Pénic, Barbeau, Galeteau, Pittaut, Satanas, Gasquerie, Cabousset, Meyreau, La Hourtique, Beychac, Madaillan, Pont-d'Arman, Roussillon, Piquereau, Bidon, Mont-Saint-Fort, Les Agnerats, Lyon, Les Aynes, Goupil, Casse-Diable, Beaulieu, Les Ariets, Caudale (partie occidentale), Pinquet, Le Sablat et La Motte. Certains de ces villages ont une histoire propre qui sera relatée plus loin. Plusieurs autres ont des légendes très curieuses qui feront l'objet d'un chapitre spécial.

La commune de Saint-Léger-de-Vignague confronte du nord à Cleyrac et Blasimon, de l'est à Caumont et Saint-Martin-du-Puy, du midi à Saint-Romain et Sauveterre-de-Guyenne, et du couchant à Puch.

Saint-Léger est situé environ à 44 ou 45° de latitude nord et à 2°5 de longitude est.

 

 

opographie

Saint-Léger a une superficie de 1 260 ha et se classe troisième du canton pour sa contenance après Blasimon (2 976 ha) et Ruch (1 449 ha).

Les archives communales témoignent que dans le siècle dernier cette superficie était plus importante, puisque le château de Sandat actuellement dans Puch, et les maisons Chauvet et Villeau actuellement rattachées à Sauveterre, en faisaient alors partie. Un septuagénaire se rappelle d'ailleurs avoir vu sur l'emplacement de ces deux dernières maisons dépiquer le blé de la commune devant le portail de Saint-Léger. Ladite cession de territoire a été régulièrement faite entre les communes intéressées, après délibérations de leurs conseils municipaux respectifs et autorisation préfectorale, au cours de la dernière décade du XIXe siècle.

En 1873, la répartition territoriale comprenait : 150 ha de prés, 244 ha 13 a 55 ca de bois, 4 ha 77 a 55 ca de vergers, 45 ha 11 a 10 ca de terrains non cultivés, 40 ha 76 a 95 ca de terrains non cultivables, 550 ha 34 a 90 ca de terres labourables, 224 ha 65 a 45 ca de vignes.
Depuis cette époque, cette répartition doit être certainement modifiée, car on a dû déboiser pour planter des vignes,

Saint-Léger est sillonné par diverses routes et chemins dont voici la nomenclature :
1. La route nationale de Sauveterre à Sainte-Foy, n° 670, partant de la porte Saint-Léger et allant jusqu'au ruisseau du Breuil
2. La route départementale n° 17, allant de l'intersection de Lyon au village de Beaulieu, sur la route de Blasimon (ancien V. O. 4) qui date de Louis XIV
3. Le chemin de grande communication n° 139 allant du pont d'Arman vers Castelmoron, jusqu'au lieu dit Melon (Caumont), ancien V. O. 2
4. Le chemin partant du bourg allant vers Caumont, V. O. n° 1
5. Le chemin partant du bourg de Saint-Romain à Cleyrac, V. 0. n° 5, s'arrêtant au ruisseau des Six-Coins
6. Le chemin du bourg à Piquereau desservant Cabousset, Les Aynes, Mont-Saint-Fort et Bidon, et s'arrêtant à la limite de Puch, au village de Foncrauze,V. O. n° 6
La portion V. 0. 6, allant de Bidon à Piquereau, a été construite, en 1903-1904, à l'entreprise par M. Jean LAURENT, gendre d'ESPAGNON, de Sauveterre, et sous la surveillance de M. LASSIME, cantonnier communal, alors que la portion allant de Mont-Saint-Fort à Bidon avait été faite en 1885.
7. Le chemin de Piquereau au pont d'Arman, V. O. 7. Sur ce dernier chemin bifurque une voie montant à La Saintongère.
Il existe enfin un chemin, actuellement déclassé, allant du chemin de ronde de Sauveterre à Gandale, commune de Saint-Romain.
Le V. O. 3 de Sauveterre à Candale, avec prolongation jusqu'au pont des Pairs (Pénic).
Le V. 0. 8 abandonné actuellement par la voirie, va de Mont-Saint-Fort à Roussillon.
Le V. O. 9 de Décamps (Cazenave) va au moulin des Aynes.
8. Le chemin de Gasqueries, V. O. 10.

Saint-Léger comprend deux plateaux principaux : celui de Satanas-Pittaut, au pied duquel coule le ruisseau de la Vignague, et celui de Lyon-Mont-Saint-Fort-Beaulieu, au pied duquel coule le ruisseau de la Fontasse. Les autres parties de la commune sont des coteaux et le vallon de Cocu-Saute. Les points culminants sont : Les Aynes (93 m), Beaulieu et Satanas (91 m), la Motte et Melon.
Sur le plateau de Satanas existent un chemin qui dessert le village du même nom, et un autre qui dessert le hameau de Pittaut.

 

 

ydrographie

Vignague entre dans la commune au Sud du château de Bageran et la traverse du nord au sud-ouest jusqu'au petit pont de Candale sur une longueur d'environ 4 km. Ses principaux affluents sont :
sur la rive gauche :

sur la rive droite :

On pêche dans la plupart des affluents de la Vignague des crustacés tels que les écrevisses, des anguilles, et dans la rivière même des goujons et des "chabots".

La Vignague actionnait autrefois, dans la commune, un moulin transformé actuellement en scierie. De son côté, la Fontasse mettait en mouvement une turbine qui alimentait en électricité le hameau de Beylan, une partie du Pont-d'Arman et les châteaux de la Hourtique et de Madaillan. La turbine cessa de fonctionner lors de l'électrification de la commune, en 1938.

Outre les diverses rivières et ruisseaux précités, Saint-Léger possède des pièces d'eau dignes d'être citées :

Dans ces diverses pièces d'eau appelées communément dans le pays "fosses", les pêcheurs taquinent la tanche, la carpe et le rouget.

Les principales fontaines sont :

Il existe encore à Saint-Léger le Ruisseauchaud, né non loin du village de Gasquerie, qui s'écoule en deux petits courants dans la Vignague, en amont du pont du bourg ; puis la lagune des Anglais, située dans les bois, entre le village précédent et Goupille, fosse creusée soi-disant par les Anglais pour y faire baigner ou boire leurs chevaux au cours du siège de Castelmoron, en 1345.

 

 

émographie

Contrairement à la plupart des localités rurales dont le chiffre de la population a périclité depuis de nombreuses années, le nombre des habitants de Saint-Léger s'est maintenu et a quelque peu progressé.

C'est ainsi qu'en 1873, la commune comptait 480 habitants ; 517 en 1910 et 186 électeurs. En 1929, 514 habitants et 146 électeurs.
En 1936, la population comptait 502 habitants. En 1941, par suite de l'afflux des réfugiés de l'Est, ce nombre atteint le chiffre de 520, et la secrétaire de mairie, au cours des hostilités, payait jusqu'à 90 000 francs par mois aux divers sinistrés placés sous son contrôle.
En 1945 : 540 habitants et 325 électeurs, dont 163 hommes et 162 femmes.
Le recensement de 1946, une fois les réfugiés en majeure partie rentrés chez eux, n'accuse plus que 491 habitants.
La commune est la quatrième du canton, après Blasimon, Sauveterre et Ruch, pour la population.

Cette population est répartie en cent familles environ dont 31 sur la rive gauche de la Vignague et 69 sur la rive droite.
La majorité de ces familles est française. On compte sept ou huit familles d'origine étrangère : italienne, espagnole, polonaise.
A part quelques artisans ruraux et un commerçant, la presque totalité de cette population exerce la profession de cultivateur.
Les vieilles familles, originaires du pays même, sont très rares, et la plupart d'entre elles venues du Périgord, des Charentes, de la Benauge et du Limousin, ne sont implantées dans la commune que depuis deux ou trois générations.
La religion dominante de la population est le catholicisme. Au point de vue instruction, on n'y compte qu'un petit nombre d'illettrés. 70 enfants environ des deux sexes fréquentent assez régulièrement l'école primaire.
La classification sociale des familles de la commune est la suivante : propriétaires 60 ; métayers et fermiers 21 ; locataires 13 ; domestiques 5.

 

 

istoire

 

étymologie

Le nom de la commune vient de l'évangéliste LÉGER, qui vint prêcher le premier la religion chrétienne dans notre région. Le présent chapitre donne des détails sur ce personnage historique.

Le nom du ruisseau de la Vignague vient de vigne (eau des vignes).

 

préhistoire

Dans les temps préhistoriques, la commune était couverte, comme l'ensemble de la Gaule, de forêts jalonnées de sentiers. Au village de Pittaut, l'on retrouve trace d'une tribu probable. Vers 1940, M. GERVAIS-GARINEAU, de Cleyrac, a découvert, non loin de la route reliant cette dernière commune à Saint-Léger, une hache en silex taillé, et dans le lit du ruisseau des Six-Coins, à une cinquantaine de mètres de la route précitée, une hache en silex poli, datant d'une période beaucoup plus proche.

 

période gauloise et gallo-romaine

On ne sait pas grand-chose sur la vie et l'activité des habitants de la commune vivant de chasse, de pêche, au cours des périodes précédant l'arrivée des Romains au pays des Vasates. Quand les conquérants arrivèrent, durant le IIe siècle après J.-C., ils tracèrent tout d'abord la route nationale de Langon (Alingo) à Castillon. Celle-ci, après avoir franchi les côtes de Saint-André, Saint-Laurent et Saint-Sulpice, arrivait à la Saintongère, descendait en face de la maison actuelle de M. FALQUIER, passait à Piquereau et, à mi-côte de la route de Bidon, obliquait à gauche, à travers le bois de Razes, vers Blasimon. On peut distinguer encore, en bordure de ladite voie, sur certains points, des pavés et dalles qui ne font aucun doute sur leur origine. Aux lieux et places des huttes gauloises existant dans ces parages, les Romains édifièrent une assez importante agglomération en pierre qu'ils dénommèrent Roussillon, le site devant ressembler sans aucun doute à la province méridionale qu'ils venaient de conquérir auparavant.

Les Phocéens avaient fondé, entre autres, Marseille et planté la vigne dans le Midi, sans la répandre en Gaule.

Ce furent les Romains qui eurent l'idée d'étendre la culture tant dans la vallée du Rhône que dans celle de la Garonne et de ses affluents. Aussi peut-on supposer que les premières vignes plantées dans la commune le furent aux approches du hameau de Roussillon, Le plant le plus ancien connu est "l'enrageat". Les bois n'étant pas rares, les Gaulois s'avisèrent de conserver le vin dans des futailles en bois, alors que les Romains jusqu'à ce jour le gardaient dans des outres en peau ou dans des jarres en terre. De ce fait, on vit apparaître quelques modestes artisans tonneliers.

Par la suite, les forêts furent peu à peu abattues et firent place aux champs de maïs, de blé et petits vignobles.

 

le christianisme

L'abbé LÉGER vivait au VIIe siècle ; il fut diacre de Poitiers, puis évêque d'Autun. Vers 660, il vint évangéliser la commune et prêcha la religion du Christ, sur un autel païen en marbre blanc des Pyrénées, porté là sans nul doute par des bergers, au village de Roussillon.

En 675, il fut fait prisonnier, au cours du siège d'Autun, par son rival EBROÏN. Celui-ci lui fit crever les yeux et l'enferma dans un cachot au fond d'une forêt du nord de la Gaule, qui depuis porte son nom. Après le passage de ce saint dans notre localité, celle-ci porta la dénomination de "Roussillon-Saint-Léger", qu'elle garda pendant plusieurs siècles.

 

les invasions

Après une soixantaine d'années de calme, pendant lesquelles paysans et artisans des alentours venaient chaque dimanche prier Dieu au lieu saint de Roussillon, les hordes arabes surgirent vers 730 et dévalèrent la côte de la Saintongère, filant vers Castillon. Une bataille eut lieu entre les habitants des hameaux voisins et les envahisseurs. Nous ignorons si nos compatriotes eurent beaucoup de pertes, mais les Arabes laissèrent un mort qui fut retrouvé conservé entre deux couches de chaux, au lieu dit "Maurine", vers 1890. Ils emportèrent dans leur fuite l'autel de marbre blanc et le jetèrent dans la Dordogne, après l'avoir brisé dans leur fureur musulmane. Quelque temps plus tard, ils étaient battus à Poitiers, en 732.

 

le Moyen Age

Du VIIIe au XIe siècle, les fidèles chrétiens de Saint-Léger et de bien d'autres bourgades ravagées par les barbares furent privés de leurs temples et de leurs objets sacrés. C'est alors qu'ils imaginèrent de fabriquer des figurines du Christ sur la Croix en bois, en métal ou en ivoire, ce qui donna naissance aux crucifix, lesquels se répandirent vite dans tout le pays. Placé généralement au chevet du lit, cet objet de piété permettait au fidèle de prier Dieu sans sortir de son logis.

Dans la première moitié du XIe fut construite l'église romane, au pied de laquelle s'étendit bien vite le bourg. C'est à cette époque très vraisemblablement que le patronyme de l'église devint celui de la commune, auquel on ajouta le nom du ruisseau baignant le bourg.

Nous donnerons plus loin la description dudit édifice dans le chapitre consacré aux monuments historiques.

Au cours du XIe, durant la période d'occupation de la Guyenne par les Anglais, fut construite au confluent de la Fonbane et de la Vignague une bastide dénommée d'abord la Salle de Sauveterre et, plus tard, Madaillan. Son histoire détaillée, ainsi que celle de ses divers propriétaires, figurent dans un prochain chapitre.

En 1377, les Aynes furent le théâtre d'un épisode de la guerre de Cent Ans. Les soudards des Grandes Compagnies pillaient les fermes, dévalisaient les voyageurs sur les routes, incendiaient les gerbiers et les bois. La maréchaussée ne pouvait en venir à bout. Le seigneur de Madaillan ayant signalé le fait au roi CHARLES V, celui-ci délégua en Guyenne le connétable Bertrand DU GUESCLIN. Après avoir assiégé et pris Bergerac, il vint à Sainte-Foy, Pellegrue, Sauveterre, La Réole, puis aux Aynes. Le rusé Breton fit cacher ses soldats dans les bois de Goupil et des environs. D'accord avec lui, le duc de Madaillan lança sur la roule des ânes chargés de sacs de blé, en direction du moulin. Les brigands, qui se trouvaient cantonnés dans les bois de Beaulieu et environs, ayant appris le déplacement de ce rustique convoi, l'attaquèrent. Au même moment, DU GUESCLIN, se trouvant au moulin, lança un appel à ses troupes. Celles-ci, mieux armées que les mercenaires, se jetèrent sur eux et les mirent en pièces. Au cours du combat, le moulin fut en partie détruit, et DU GUESCLIN fut félicité par le duc et par le roi pour sa belle victoire.

En 1421, le commandeur DE SALLEBRUNEAU approuvait l'acquisition faite par Hélie DE LA FOSSAT (du Foussat) d'une pièce de vigne située dans la paroisse de Saint-Léger-de-Vignague, au lieu appelé "La Croix de Sourdes".

 

les Temps Modernes

Au cours des guerres de Religion (XVIe siècle), plusieurs combats durent avoir lieu entre catholiques et protestants, tant dans le bourg qu'à Piquereau. L'église fut en partie incendiée et on a retrouvé dans les terres du village précité des monnaies frappées à l'effigie d'HENRI IV, lesquelles sont conservées par M. MARTON, charpentier.

C'est à cette même époque que le connétable Blaise DE MONTLUC, chef catholique, séjourna au château de Madaillan avant d'aller attaquer Monségur.

En 1622, le château de la Motte, qui dominait le vallon de la Vignague ainsi que le bourg de Sauveterre, fut détruit par ordre de RICHELIEU, de crainte que ce manoir servît de repaire aux seigneurs calvinistes, ennemis de l'autorité royale.

Sous LOUIS XV, à la fin de la guerre de Sept Ans qui avait épuisé à la fois notre pays et notre marine, sur décision du Parlement de Bordeaux dans sa délibération du 8 janvier 1762 et transmise aux jurats de Sauveterre, une souscription fut faite par cesdits jurats, en vue d'offrir au roi un bateau qui devait porter le nom de la province. Cette souscription fut recueillie dans Sauveterre, Saint-Romain, Cleyrac et Saint-Léger. Ci-dessous les noms de nos compatriotes et le montant de leurs legs respectifs :

 

la Révolution

Pendant la période de la Grande Révolution Française, peu de faits marquèrent l'histoire de notre paisible commune. Cependant, il convient de citer les deux épisodes suivants :

En 1792, pendant que M. Élie DE BONNEAU, propriétaire de Madaillan, était enfermé dans la prison de Libourne, son château fut pillé et dévasté par quelques habitants de Sauveterre. Deux ans plus tard, Mme EYRAUD, propriétaire du château de la Hourtique, épouvantée par les pillages et crimes de la Terreur sauva, en la cachant dans sa chemise, la Vierge de la chapelle du Sandat. Elle l'abrita un certain temps dans son grenier.

 

le XIXe siècle

En 1813, le docteur EYRAUD, alors propriétaire du château de la Hourtique et ancien maire de Saint-Léger, mourut victime de son dévouement. Il contracta le typhus en soignant, le long des routes, les soldats malades au retour de l'expédition d'Espagne.

En 1870, la guerre se déclara entre la France et la Prusse de BISMARCK. Elle bouleversa les provinces de l'est, du nord, de l'Ile-de-France et du nord-ouest, mais notre commune ne garda aucune trace de cette conflagration. Seuls certains vétérans rappellent aux jeunes générations leur service à la cause de la patrie. En premier lieu, il convient de citer Jean LAURENT, en famille Eugène, né à Monségur, le 24 août 1850, décédé à Saint-Léger, le 17 novembre 1939. Il fut mitrailleur de l'armée de la Loire, sous les ordres du général JANINGROS. Il participa aux batailles de Saumur et de Fougères. Après lui, nous signalons Clément BARTHÉLÉMY, du village de Roussillon ; BORDIER, métayer ; CASTAING, à Cabousset ; DELMAS, métayer à Meyrau, et DUBERNET, fermier aux Henriets. Jean LAURENT fut, après la guerre, le président-fondateur de la Société des Vétérans de Sauveterre, qui groupait une quarantaine de membres.

En 1876 s'abattit sur la commune ainsi que sur la totalité du département de la Gironde un terrible fléau : le phylloxera. Cet insecte, d'origine américaine, ravagea tellement nos vignobles qu'il fallut plusieurs années pour le détruire et reconstituer nos plantations. C'est grâce aux travaux scientifiques de M. ISSARTIER, de Monségur, lequel lança le Riparia, que fut résolu ce problème crucial pour la viticulture.

Vers 1885, M. CASTAING, alors maire de la commune, fit détruire le moulin de Cabousset qui datait du XVe et qui se trouvait sur sa propriété, non loin de la propriété actuelle de M. MERLANDE.

Sous la municipalité HENRIET, vers 1880, furent construits le groupe scolaire et la mairie que les municipalités suivantes améliorèrent, au fur et à mesure des besoins.

Le 3 novembre 1891, le paisible village de Mont-Saint-Fort fut le théâtre d'un drame sanglant. QUEYROY, très alcoolique et violent, tua sa femme, "la Cadichonne", marraine de BLONDE, de Cleyrac, puis son beau-père PAQUIER, père du curé, et passa ensuite dans sa chambre, où il se donna lui-même la mort.
Dès que le crime fut connu, les jours suivants, plus de cinq cents curieux vinrent visiter les lieux. C'est dans la maison appartenant de nos jours aux frères GÉLIX qu'eut lieu ce drame navrant de l'alcoolisme.

 

XXe siècle

La guerre de 1914-1918 a coûté à la commune plusieurs soldats dont nous devons honorer la mémoire. Voici leurs noms : Adrien PRADEAU, Pierre BARDIN, Pierre PIRAUBE, Jean LAPASSÈRE, André CHARENTON, Pierre GAS, Pierre QUEYROY, Jean CLAIRAC, Jean CADRET, Adrien CARIAC, Jean RABASTE, Pierre MATIGNON. En outre, est mort des suites de ses blessures, en 1930, Armand GÉLIX, du village de Mont-Saint-Fort.

En 1937, le pont de la Vignague, à l'entrée du village, a été élargi. Auparavant, ce fut un gué jusqu'au XVe siècle, puis un pont de bois depuis le XVIe siècle jusqu'à la construction du premier pont en pierre, qui remonte au début du XIXe.

En 1938, la municipalité BIROLET a fait faire les trottoirs du bourg et l'électrification de la commune. Deux transformateurs furent édifiés, l'un à Lyon, l'autre aux Henriets. Au cours de la même année, dans la nuit du 1er mai, la gelée fit son apparition et détruisit la majeure partie du vignoble.

En 1939 se déchaîna la guerre mondiale. Jusqu'en 1940, nos troupes n'eurent aucun assaut à subir, mais en juin 1940, la poussée allemande fut telle que les envahisseurs vinrent juste en bordure de notre commune où ils établirent une ligne de démarcation. Celle-ci gêna pendant plus de trois années les transactions commerciales et les relations familiales entre les deux zones. Pour passer, il fallait avoir une carte frontalière, mais plus nombreux étaient les fraudeurs. Plusieurs de nos compatriotes, pris à faire passer des personnes, furent emprisonnés à Langon. Le 15 juin 1944, un avion anglais en queue d'escadrille très importante étant en perdition laissa tomber des bombes au voisinage de Sauveterre et dans la ville même. Tandis que plusieurs immeubles de cette ville étaient détruits, de nombreux trous furent creusés et deux bœufs au pacage blessés dans les propriétés Clairac et Didier.

Le 11 juillet de l'année suivante, un tragique parachutage eut lieu à Pénic, au cours duquel les Allemands incendièrent la maison de M. BRY, après lui avoir cependant accordé la permission d'enlever son mobilier. Ils abattirent quatre FFI, parmi lesquels deux purent être identifiés en premier lieu : Maxime LAFOURCADE, de Saint-Pierre-d'Aurillac, et JUZAN, de Bordeaux. Ces malheureux furent enterrés par des volontaires du voisinage sur les lieux-mêmes de leur assassinat, les Boches leur ayant interdit le cimetière communal. LAFOURCADE fut exhumé en septembre 1944 et transporté à Saint-Pierre-d'Aurillac, dans le tombeau de famille. A cette occasion, M. BIROLET a salué la mémoire de ces héros en des termes chaleureux. JUZAN a été exhumé et transporté à Bordeaux en janvier 1945.

 

lu sur http://www.dartigolles2015.fr

 

Le 7 août suivant, pour venger, suppose-t-on, la mort de ces quatre héros, des inconnus enlevèrent de nuit, dans son domicile, à Lyon, le sieur LOUVIGNY, réfugié de la région du Nord, qu'on supposait être collaborateur et dénonciateur du parachutage. Son cadavre fut retrouvé quelques jours plus tard, par des cultivateurs de Candale, dans la Vignague, en amont du château de la Hourtique.

Aussitôt après le débarquement allié en Provence, les Allemands qui occupaient la région la quittèrent brusquement, et le gouvernement de Vichy s'effondra dans le déshonneur, ainsi que toutes les municipalités qu'il avait créées en France. C'est alors que Saint-Léger nomma son Comité de Libération pour gérer provisoirement la commune et mettre à la raison les collaborateurs. Ce comité était ainsi composé :

Au cours de cette même guerre, la commune a eu deux morts à déplorer dans l'armée : Onésime BRIMALDI, du village de Satanas, et André MARTY, de Gargaux ; un dans le civil : M. COSTA, maçon, brûlé vif par les Allemands à Mauriac, le 14 août 1944. Tous les prisonniers et déportés sont revenus, après un séjour plus ou moins pénible en terre étrangère.

Pendant la guerre de 1940, la commune a accueilli généreusement plusieurs familles réfugiées de Longwy et du Médoc, a vu séjourner au cours de l'exode le gouvernement belge Pierlot, au chalet du Clozet, ainsi que les réfractaires et maquisards. Avant la fin des hostilités, le 20 mai 1945, jour de la Pentecôte, a été inauguré à l'emplacement de la ligne de démarcation le pin de la Libération. La nouvelle municipalité, suivie d'un important cortège de républicains et de résistants, au son joyeux d'un orchestre de bal, s'est rendue sur les lieux où se trouvait, pendant l'occupation, la douane allemande. Une plaque commémorative a été posée sur le pin, et à leur retour au bourg, les manifestants ont fleuri la tombe des maquisards, ainsi que le monument aux morts. Ils sont entrés ensuite dans la salle de danse, où furent prononcés deux vibrants discours : l'un de M. BIROLET, maire, rappelant les horreurs de la guerre et le courage de nos soldats ; l'autre, de M. DURAND, instituteur, invitant la jeunesse à ne pas oublier ses martyrs et ses héros.

Le 8 juillet 1945, tous nos prisonniers et déportés du travail étant rentrés, la municipalité organisa la fête du retour, avec un banquet suivi d'un bal très animé.

Le référendum du 5 mai 1946 donna les résultats suivants :

2e tour :

En mars 1946, la municipalité a acheté à Mme LABAN, de Castillon, la ferme des Henriets, pour y installer la maison communale et la salle des fêtes. Les archives communales y ont été transportées en décembre 1948, et le nouveau bureau de la mairie a été ouvert dans les premiers jours de janvier 1949.

Le 14 juillet 1946 eut lieu, à Pénic, l'inauguration de la stèle élevée à la mémoire des quatre victimes du 11 juillet 1944. La batterie-fanfare de Gensac, placée sous la direction du maestro DUSOL, conduisit l'imprtant cortège de manifestants de la mairie de Saint-Léger jusque sur les lieux de la cérémonie. Après que les citoyens Auguste BRY et René LATORRE eurent dévoilé le monument, "la Marseillaise" retentit, puis vint l'heure des discours. Tour à tour prirent la parole : M. BIROLET, au nom de la municipalité ; Paul PHILIPON, représentant les F.T.P. ; Jean BAQUIER, de La Réole, enfin M. le sous-préfet de Langon, représentant le gouvernement. La cérémonie fut terminée par le chant des Partisans, lancé en guise d'adieu par les enfants des écoles dirigés par Mme TEULET, leur dévouée institutrice.

 

 

Monument commémoratif érigé à la mémoire de résistants français tués en 1944, cette stèle se dresse dans la campagne, au lieu-dit Pénic. Peint en blanc, ce monument en forme d’obélisque tronqué est érigé au milieu d’un petit enclos entouré de chaînes. Une plaque gravée porte l’inscription suivante : "Le 11-7-1944 au lieu-dit Labrousse à l’issue d’un parachutage d’armes, les soldats F.F.I. M. Lafourcade, E. Juzanx, R. Mahieu et un inconnu tombèrent pour la France, martyrisés et fusillés par les Allemands qui incendièrent la maison sous les yeux réjouis de la Milice de Vichy". Ce monument s’apparente par son architecture à un monument aux morts communal.

Source (2016) : http://visites.aquitaine.fr

 

Le 8 août 1948, dans la maison des Henriets non encore aménagée, M. BIROLET a reçu, des mains de M. BRETTES, conseiller de la République, la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur à titre administratif. Ladite distinction lui a été décernée en présence de M. TURON, sous-préfet, de nombreux maires du canton et des délégués de plusieurs sociétés régionales.

Le 25 juillet 1951 eut lieu dans le cimetière de Saint-Léger, à 16 h, la réinhumation du lieutenant Jean BIROLET, chevalier de la Légion d'Honneur, Croix de guerre des T.O.E. (cinq citations), médaille d'Extrême-Orient 1945-1948 ; mort en service commandé à Ambohimanga, au sud de Madagascar, le 2 octobre 1950. Ce jeune héros est le fils du magistrat communal et conseiller général du canton de Sauveterre.

Le 19 août 1951 eut lieu l'inauguration officielle du foyer rural et de la nouvelle mairie, installés dans l'immeuble des Henriets, dont nous avons relaté plus haut l'acquisition. Une allocution de bienvenue prononcée par M. BIROLET, une bienveillante réponse de M. MATER, sous-préfet, un vin d'honneur, le dépôt d'une gerbe au monument aux morts, un bon repas servi par le traiteur LECOURT, de Sauveterre, et enfin un bal de jour et de nuit, tels furent les points principaux du programme de cette modeste manifestation rurale.

 

 

onuments et ites historiques

 

Naudicot

Village situé dans le sud de la paroisse de Saint-Léger, dans la juridiction de Sauveterre,

Les DE LIGARDES y avaient une maison que la demoiselle Jeanne DE LIGARDES apporta à son mari, Antoine DE LA COMBE DE ROS, écuyer, sieur de la Garenne et de Naudicot. Il y fit, le 20 octobre 1723, son testament dans lequel il demanda à être enseveli dans l'église de Saint-Léger, dans la sépulture de la famille de Pierre DE LIGARDES, écuyer. Il légua la somme de 15 livres pour la réparation de cette sépulture, à Jeanne DU TRUCH, sa mère, et à Jean et autre Jean DE LA COMBE DE ROS, écuyers, ses frères, et à demoiselle Isabeau DE LA COMBE DE ROS, sa sœur aînée, à chacun la somme de 3 livres. Tous ses enfants étant morts, et ayant reçu toutes sortes de services de Françoise DE LIGARDES, sa belle-sœur, et de sa femme, il leur léguait la jouissance de tous ses biens si sa femme mourait avant sa sœur, Françoise DE LIGARDES, l'héritière universelle du testateur, devant lui faire une pension viagère de 20 livres. Cette héritière était Isabelle DE LA COMBE DE ROS, la plus jeune de ses sœurs, à laquelle il substitua Jean DE LA COMBE DE ROS, écuyer, son frère, le plus jeune et l'aîné des enfants mâles de ce frère, auquel il substitua Jean DE LA COMBE DE ROS, écuyer, seigneur DU PIN, son frère et le fils de celui-ci ; à leur défaut, Joseph DE LA COMBE, écuyer, sieur DU SAILLAN, son cousin, et ensuite ses enfants.

Sur la fin du siècle dernier, un vieux berger du village de Candale, nommé LIBARDES, décédait dans la commune. Il devait être certainement un descendant de cette noble famille.

 

Pitot

Domaine situé à Saint-Léger, mais dans la juridiction de Castelmoron, appartenant en 1667 à Jeanne D'EXPERT, demoiselle, veuve de Blaise DE LIGARDES, sieur de Pitot. Leur fille, Jeanne DE LIGARDES, épousa Daniel DE GUÉRIN, sieur de Bélombre.

 

Béchac

La métairie noble de Béchac, située sur le bord de la route de Sauveterre à Cleyrac fut, en 1497, baillée à fief par Archambaud DE PUCH, seigneur de la maison noble DE PUCH, dans Sauveterre. Un des descendants d'Archambaud, Pierre DE PUCH, seigneur des maisons nobles DE PUCH et DU BRANA, se maria en 1589 avec Isabeau DE SÉGUR, fille de Joachim DE SÉGUR, chevalier, seigneur du Grand Puch. C'est peut-être par héritage que la métairie de Béchac passa aux seigneurs du Grand Puch. Messire François DE SÉGUR, chevalier, seigneur de Boyrac du Grand Puch et de Saint-Egulin, vendit le 8 novembre 1660 la métairie de Béchac et une maison située dans Sauveterre à Jean DE MARSOULIER, écuyer, sieur de Chalais, alias Challès, pour la somme de 3 500 livres. Par un autre acte du 5 décembre 1701, la métairie resta à Daniel DE MARSOULIER, sieur de Montaut et Cugat. Le 4 décembre 1735, Daniel DE PUCH D'ESTRAC, seigneur de Lugagnac, fils de Benjamin DE PUCH D'ESTRAC et d'Anne DE MARSOULIER, fille de Daniel, bailla à fief nouveau, à Jean EYRAUD, bourgeois de Sauveterre, habitant le village de La Hourtique, paroisse de Saint-Léger, la métairie noble de Béchac. Cette propriété contenait 18 journaux 2 lattes, une ruine de maison située dans la ville de Sauveterre, et 54 journaux de terre se décomposant comme suit : une terre labourable au Chausset, une terre labourable et pré au pont d'Arman, une autre pièce de terre labourable perdue et friches à Gargaux, 5 journaux ; une pièce de terre et un pré à Darmagnac, 10 journaux ; une pièce en bruyères, taillis et vignes perdues aux Agraux, 5 journaux 18 lattes ; des pièces de bois et bruyères au Goujat, 15 journaux ; des bois, prés et terres labourables à la Moulhière, 3 journaux ; un pré à la Tuilerie, 3 journaux 7 lattes ; une pièce de terre labourable à Biraguet, 3 journaux.

 

Finet

Ce domaine situé à l'extrémité nord-est de la paroisse de Saint-Léger, près du ruisseau de Caban, et contenant 300 journaux, fut "engagé" en novembre 1643 par le roi, auquel il appartenait, à M. DE PICHON, de Bordeaux, dont les descendants le possédaient encore en 1743. Il fut vendu plus tard par le roi à M. DE RERLEYS, sieur de Juignac, et à M. DE VILLEQUOY, sieur de Fernel, qui le gardèrent peu de temps et le revendirent à M. MARTINEAU, de Blasimon. Il est de nos jours la propriété de M. MONDON, héritier de la famille LAURENT.

 

La Hourtique

Village situé près de la métairie de Béchac. Il "mouvait" de la maison noble de Madaillan et fut reconnu, le 22 juillet 1608, de Josué D'AUBER, seigneur de cette maison, par Jean BARET, chirurgien, et consorts. La principale maison de ce village appartenait, au milieu du XVIIIe siècle, à Jean EYRAUD, notaire royal. Sa fille, Catherine, se maria le 4 juillet 1746, avec Pierre BONNET, notaire royal de Mauriac. Ladite maison passe ensuite entre les mains de M. JUDDE DE LA RIVIÈRE, gendre du dernier des BONNET. M. DE LA RIVIÈRE l'a cédée à son fils.

En 1853, M. F. JUDDE DE LA RIVIÈRE fit détruire une porte du style Louis XIII, seul vestige qui restait de cette gentilhommière du XVIIe siècle, et fit élever à sa place le château actuel. Les plans dudit immeuble sont dus à un architecte limousin, ami de la famille.

 

 

Centre d’un domaine reconstitué au XIXe, le château La Hourtique est reconstruit à cette même période. Les anciens bâtiments sont détruits dans la 1re moitié du XIXe. La propriété appartient alors à la famille Heyraud, puis est transmise par les filles à Léopold François Judde de la Rivière. Ce dernier, imité ensuite par ses descendants, tente de regrouper autour de La Hourtique des propriétés dispersées par le temps. À côté du bâtiment principal élevé sur cave se trouvent une métairie et une petite construction aménagée en bibliothèque. Le château lui-même ressemble plus à une grosse maison bourgeoise, avec un corps de logis quadrangulaire élevé sur deux niveaux, coiffé d’une haute toiture d’ardoise en croupe. Un pavillon bas lui est accolé. L’ensemble constituant La Hourtique est entouré, en particulier au nord-ouest, d’un parc planté d’essences rares : séquoia, cèdre, arbre de Judée.

Source (2016) : http://visites.aquitaine.fr

 

Madaillan

Les murs et les portes de cet édifice ont été élevés en 1228, en même temps que le château situé à 1 500 mètres environ à l'est de Sauveterre, sur un petit promontoire formé par la section des vallées de Fonbane et de la Vignague. C'est maintenant une grande bâtisse sans caractère et dans laquelle il est difficile de distinguer l'ancien du nouveau, tant le premier a été bien dissimulé. En face et à 30 mètres environ de la maison s'élève, cachée clans des massifs d'arbres, une tour ronde, seul reste bien apparent de l'ancien château, dont la gravure existe d'après un dessin cavalier fait vers le milieu du XVIIIe siècle, et conservé aux archives départementales dans les cartons de la Cour des Aides. Le plan avait la forme d'un hexagone irrégulier ou plutôt d'un carré dont un des angles était formé de trois pans à angles obtus. Au nord s'élevait le corps de logis principal, qui occupait à peu près la moitié du côté septentrional de l'hexagone et s'appuyait, à l'ouest, sur une haute et grosse tour carrée à deux étages, surmontée d'un chemin de ronde et couverte d'une charpente aiguë. Le rez-de-chaussée de cette tour devait être occupé par un couloir et avoir une porte ou plutôt une poterne donnant sur la campagne. La porte du couloir donnant sur la cour était protégée par une échauguette ou "moncharaby" sur consoles en pierre, au niveau du chemin du ronde. Le corps du logis ne possédait qu'un rez-de-chaussée et un étage auquel on arrivait au moyen d'un escalier conduisant sur une galerie dans laquelle s'ouvraient les portes des appartements. Une petite tour ronde en saillie et coiffée d'une toiture aiguë empâtait l'angle nord-est du corps de logis. Deux tours semblables s'avançaient dans les angles sud-ouest et nord-ouest. La tour du sud-ouest est encore debout. Les côtés de l'est et du sud-est étaient occupés par la cuisine et la boulangerie qui s'adossaient aux remparts crénelés.

La chapelle occupant une portion du côté méridional s'adossait également aux remparts. Ses ouvertures, comme celles des autres dépendances, étaient du côté de la cour. Le reste du flanc méridional était occupé par un gros pavillon à un étage, coiffé d'une haute charpente. Au rez-de-chaussée de ce pavillon s'ouvrait la porte principale précédée d'un pont-levis jeté sur le fossé plein d'eau qui entourait complètement la forteresse et devait être alimenté par une source située hors du château, près de l'angle nord-ouest. Le côté occidental de la forteresse était fermé par le rempart contre lequel ne s'appuyait aucune construction. Contre le soubassement occidental de la haute tour carrée et une portion du rempart septentrional était construit le cuvier, au-dessus de la toiture duquel, comme au-dessus de celles des autres dépendances, apparaissent les créneaux. Un puits était creusé dans la cour. Le plan d'une construction de cette nature me paraît appartenir au XIVe siècle. Au sud du château s'étendaient deux terrasses successives, d'où l'on descendait par deux grands et beaux escaliers dans un vaste jardin clos par des douves pleines d'eau. Sous la première terrasse avaient été aménagées l'orangerie et la serre, devant lesquelles un parterre occupait la deuxième terrasse. La fuie ou pigeonnier s'élevait au nord-ouest du château, et à l'ouest, sur le ruisseau de Fonbane, le moulin qui, dans certains titres, porte le nom de la Moulinasse et Moulin Gaillard. La description ci-dessus est due à la plume de l'historien Léo DROUYN, dans ses "Variétés Girondines".

Un plan du château datant du XVe siècle se trouve exposé à la mairie de Sauveterre. Un souterrain réunit Madaillan à la maison des comtes DE PUCH, à Sauveterre, rue Saint-Romain. Il a été découvert par M. GRAZIANA, alors que celui-ci faisait des travaux de maçonnerie dans son immeuble.

 

 

Importante demeure d’origine médiévale remaniée, le château de Madaillan, est situé à Saint-Léger-de-Vignague. Un seigneur de Madaillan est signalé dès le XIVe siècle. Situé sur un promontoire naturel au-dessus du cours de la Vignague, ce château conserve une tour du XVe siècle, seul vestige de la construction primitive. Il se compose de plusieurs bâtiments, parmi lesquels domine un important pavillon de plan rectangulaire couvert d’une toiture brisée, devant lequel se dresse la tour cylindrique isolée. Malgré les reconstructions importantes au XVIIe siècle, le château de Madaillan conserve un aspect massif qui lui donne une allure presque médiévale.

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l'église

L'église de Saint-Léger, dans sa partie ancienne à peu près entièrement détruite par un incendie lors probablement des guerres de Religion, doit appartenir au XIe siècle. Elle ne devait pas être voûtée, ses murs peu épais étaient consolidés par des contreforts plats. Au XIIe siècle, on avait reconstruit le chœur couvert par une voûte en coupole byzantine et l'abside voûtée en cul-de-four. Depuis l'incendie, elles ont été jugées assez vastes pour contenir les paroissiens, et après ce désastre, on a muré l'arc triomphal en y ménageant une porte. Le chœur est éclairé, au nord et au sud, par une fenêtre géminée s'ouvrant au-dessus du niveau des chapiteaux des colonnes engagées sur pilastres portant les arcs cintrés sur lesquels retombe la coupole.

Les chapiteaux du sanctuaire ont été mutilés. On distingue cependant, sur celui du nord, Adam et Eve à côté de l'arbre de la science, et sur un autre une sirène. Un clocher carré surmontait la coupole ; il avait aussi été brûlé et on ne l'a pas rétabli après l'incendie. On s'est contenté de bâtir un clocher-pignon sur le mur fermant l'arc triomphal. On montait dans l'ancien clocher par un escalier à vis renfermé dans une cage carrée empâtant l'angle nord-ouest du chœur. A la même époque, on a consolidé le flanc septentrional du chœur par un double mur qui cache entièrement l'ancien. L'abside est éclairée par une fenêtre géminée, dont les ouvertures extérieures sont très éloignées l'une de l'autre, type qui se rencontre fréquemment dans les églises de l'ancien diocèse de Bazas. Cette fenêtre a été murée à l'intérieur. On l'a remplacée par une niche dans laquelle on a placé une statue de la Sainte Vierge, Notre-Dame du Sandat, en bois provenant de la chapelle du Sandat. Nous dirons plus loin comment elle se trouve à Saint-Léger. Elle est tellement badigeonnée de diverses couleurs et enveloppée de fleurs et de dentelles qu'il m'a été impossible de la voir (Léo DROUYN).

La statue de Notre-Dame du Sandat fut transportée dans notre église communale par Mme EYRAUD et ses amies de l'époque, après la signature du Concordat, le 15 juillet 1801. Cette même statuette fut à nouveau cachée par les soins de M. CASTAING, maire, lors des inventaires consécutifs à la séparation des Églises et de l'État en 1902, et rapportée dans l'église lorsque cette formalité eut été remplie.

La corniche qui couronne l'abside et les modillons qui surmontent ce couronnement ne sont pas ornés. L'appareil du chœur et de l'abside est superbe.

La cloche a été fondue en 1831, ainsi qu'en fait foi l'inscription suivante : "Faite l'an 1831 pour la commune de Saint-Léger, canton de Sauveterre. A été parrain, M. Jacques MARCERON, maire de ladite commune. Marraine, demoiselle Marguerite-Allody BONNET. Fabrique de J.-B. AMPOULANCE, à Bordeaux."

 

 

Ancienne paroisse et commune à part entière, avant d’être rattaché à Sauveterre-de-Guyenne, le hameau de Saint-Léger-de-Vignague dispose d’une église paroissiale. Cette église romane, du XIIe, est incendiée au XVIe par les Protestants. Il n’en subsiste aujourd’hui que le chœur voûté en coupole byzantine découronnée et l’abside en cul-de-four aplati. Après l’incendie, l’arc triomphal est en effet muré, un nouveau portail est aménagé, et les ruines de la nef sont déblayées. L’absence de nef donne à cet édifice un aspect très court et massif, qui n’enlève rien à la beauté sobre de cette abside romane. La décoration de l’église de Saint-Léger est elle aussi en grande partie détruite par l’incendie au XVIe siècle.

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Érodée par le temps, cette croix se dresse dans le cimetière qui entoure l’église de Saint-Léger-de-Vignague.
Cet ouvrage est composé d’un socle carré d’environ un mètre de côté, sur lequel est dressé un fût de section circulaire de vingt-cinq centimètres de diamètre. Au-dessus, se trouvent un chapiteau et une croix en pierre, assez grossière, avec un médaillon au centre.
La datation de cette croix reste approximative, aucun élément ne permettant de la préciser. On sait cependant que ces croix cimetériales sont généralement dressées et bénites au moment de la cérémonie de consécration du cimetière, ou lors de son agrandissement.

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le presbytère

Cet édifice existait au XVIIIe siècle à l'emplacement actuel de la maison de M. Urbain ROUSSILLON, ainsi que le prouve un document irréfutable découvert dans les murs intérieurs dudit immeuble trouvé au cours de travaux de réfection. C'est un manuscrit à demi rongé par les rats, qui devait être le livre de dîmes du curé en 1749.

On y relève des noms intéressants, parmi lesquels certains de familles existant encore de nos jours :
Michel LUMEAU ; Pierre RENAUD, tailleur ; Pierre REYNAUD, tisserand ; Pierre BÉTIN, tailleur ; Jean PAQUIER, maçon ; famille JOAN ; Michel-François RAMADE ; Marie SÉRAFEN ; Antoine RAFIN ; Pierre TAILLEFER ; Pierre DE LASTELLE ; seigneur Jean LESTELLE ; Jean-François BONNEAU ; Pierre LASSIME ; seigneur DE LA SALLE ; Pierre ROUSSILLON, tailleur ; Jean ROUSSILLON ; etc. Leur redevance était variable suivant leur état de fortune et leur profession respective. Nous ne nous étendrons pas sur ce point, estimant ces détails de peu d'importance.

 

le moulin des Aynes

Le moulin des Aynes est une tour ronde construite en pavés de 0 m 70 d'épaisseur. Elle a 10 mètres de haut et 15 m 70 de périmètre. La butte supportant le moulin a 2 m 50 de hauteur environ. A gauche de la porte d'entrée est l'escalier de pierre qui montait autrefois aux étages supérieurs où se trouvaient les meules, étages aujourd'hui effondrés. Il a été construit en 1281, par le seigneur Jordan DE PUCH, au retour des Croisades. Ayant vu en Orient des moulins à vent, il en voulut sur ses terres, et jusqu'à la fin du XIVe siècle, le moulin des Aynes fut le plus important de tous les moulins à la ronde. En 1377, il fut témoin de l'épisode conté dans le chapitre historique et ses ruines furent relevées par HENRI IV, lequel en fit un rendez-vous de chasse en 1609.

Une dame de Madaillan, devenue veuve, en fit legs à l'abbé VILLEFROY, de Blasimon, vers 1721.

Le Directoire ayant décrété que les biens du clergé devenaient biens nationaux, le moulin fut saisi et vendu par l'État à la famille DE BANIZETTE, actuellement propriétaire à Cleyrac. M. CARRIAC en est le dernier propriétaire, depuis le 6 novembre 1906.

En 1870, le jour du conseil de révision à Sauveterre, le jeune POINT, fils d'un musicien de Saint-Léger, fit le pari de se faire attacher aux ailes du moulin et d'en faire le tour. Le moulin fut lancé et le jeune homme, perdant l'équilibre et insuffisamment attaché, tomba si violemment qu'il se tua presque sur le coup.

Le 6 mars 1896, jour de foire ancienne à Sauveterre, la toiture du moulin fut arrachée par une bourrasque de vent, ainsi que les ailes, qui retombèrent sur la terre, sans blesser fort heureusement personne.

D'après les anciens de la région des Aynes, ce moulin ne moulut plus de blé depuis 1876.

A 300 mètres à gauche de la fontaine de Beaulieu, dans le bois, on petit remarquer une butte de terre ou tumulus de 10 mètres de long sur 2 mètres environ de hauteur. Ce doit être un tombeau gallo-romain. On prétend dans le pays qu'il y aurait un trésor caché.

Il existe également un autre tumulus au lieu dit la Motte, de 10 m de long environ, 1 m 50 d'épaisseur et 2 m de haut, de même origine et de même époque que le précédent.

Sur le plateau de Satanas, à gauche de la route Saint-Léger-Cleyrac, on a découvert les restes d'un vieux mur, vestige de quelque ancienne poterie ou corderie. Non loin de là existent encore les fosses spéciales où l'on faisait rouir le chanvre.

 

les vieux arbres de la commune

On remarquait autrefois deux chênes très anciens, l'un situé au village de Piquereau, devant la métairie Clairac, et l'autre à la Hourtique, au bord du chemin. Ce dernier a été abattu par la tempête, dans la nuit du 6 novembre 1949.
Ils dataient tous deux du temps d'HENRI IV, époque à laquelle Olivier DE SERRES fit planter de nombreux arbres dans toutes les provinces françaises.

 

les vieux livres

M. MARTON, charpentier, a découvert dans une vieille maison abandonnée, actuellement réparée, située à Joffre, un vieux livre à couverture en parchemin imprimé en vieux français par l'éditeur FAUCHEUX, de Lyon, en date de 1779. Ce grimoire relate l'histoire des chevaliers de Malte. Il en est le quatrième tome. Il doit provenir, soit du château de Candale qu'on présume avoir existé non loin de là et qui a disparu, ou alors a dû être subtilisé au château de Madaillan sous la Terreur.

 

 

ie administrative et spirituelle

 

liste des maires depuis 1789

 

liste des curés de la paroisse

 

liste des instituteurs

 

 

les égendes

 

Les trois légendes qui suivent m'ont été contées par Mme LAURENT, décédée dans sa 96e année, en 1943, au village des Agraux.

 

légende de Goupil

La gentilhommière du Breuil, à Cleyrac, avait un beau coq. Le château de Bagéran avait une belle poule faisane. Le coq du Breuil, en folâtrant par les prairies, vit cette dernière et en devint amoureux. Dès le lever du jour, il venait la voir, et dans son langage coq, lui disait sa tendresse. La faisane et le coq étaient heureux.

Maître Goupil le renard abordait la basse-cour de Bagéran, et la belle faisane se laissait courtiser tour à tour par l'un et par l'autre.

Un soir, Goupil devint jaloux du coq et il jura de se débarrasser de son concurrent. L'attendant au bord de la Bénugue, où il venait se désaltérer, il lui sauta dessus et le dévora. Les propriétaires du domaine du Breuil, trouvant le coq à dire, le réclamèrent et ne purent que retrouver ses débris. Ils en conclurent qu'il avait été victime du renard. Ils organisèrent une battue à laquelle prirent part les chasseurs des environs. Les traces du renard ayant été découvertes, les chiens le traquèrent dans les bois. Plusieurs coups de fusil furent même tirés en vain, le rusé compère filant toujours devant ses poursuivants. Sur le soir, l'un d'eux réussit à l'atteindre et les chiens heureux se jetèrent sur la victime toute pantelante.

Leurs aboiements déchaînés témoignaient de leur joie. Comme le renard avait été tué à mi-chemin entre les Aynes et Bagéran, on appela cette côte la côte de Goupil.

 

légende de Satanas

Satan ayant ce jour-là quitté l'enfer prit la route pour aller comme tous les ans au pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne. Ayant franchi les gorges d'Enfer, près de la Dordogne, il arriva sur son superbe cheval dans les bois de Rabot, où il fut détroussé de sa monture et de son argent par des charbonniers peu scrupuleux. Il dut poursuivre à pied sa randonnée. C'est ainsi qu'il passa à Launay, où le seigneur de céans s'apitoya sur son sort et lui fit cadeau d'un baudet sur lequel il grimpa avec joie et fierté. Grâce au bon vin des lieux, il était quelque peu ivre, et en passant à Maupas, les deux compagnons de route roulèrent à terre et eurent grand'peine à se relever. Il leur fallut l'aide de saint Robert, patriarche qui vivait non loin de là, dans un manoir délabré au milieu des bois.

Quand la nuit tomba, le diable et son âne se trouvaient sur un plateau, entre Barbereau et le bourg de Saint-Léger. Il trouva la cabane d'un bûcheron, qui le reçut à la bonne franquette. Il passa la nuit, fila la laine avec son hôtesse, et au matin reçut de sa part un magnifique poulet de grain. Le bûcheron fut récompensé l'année suivante, car sa femme mit au monde de superbes jumeaux. Le logis devint prospère, grâce au passant d'une nuit.

Les bons moines de La Réole ayant appris la venue de Satan en ces lieux vinrent rendre visite au bûcheron, lequel fut étrangement surpris d'avoir accueilli chez lui le maître des Enfers.

C'est alors que l'endroit fut baptisé Satanas, du fait du séjour du diable et de son âne.

 

légende du Casse Diable

A son retour d'Espagne, messire Satan changea d'itinéraire, afin de ne pas abuser toujours les mêmes hôtes et visiter certains de ses domaines particuliers qu'il n'avait vus depuis longtemps. C'est ainsi qu'après un long séjour en Bigorre, en Armagnac, en Bazadais, il campa une semaine dans son château de Saint-Macaire. Il fallait faire reposer sa monture et lui-même. Il épouvanta le voisinage, peu habitué à voir les lumières aux croisées médiévales du manoir à demi-ruiné. Il rit d'abord de cette frayeur, mais lorsqu'il comprit que la colère grondait et qu'il pouvait risquer sa vie, il décida de partir plus loin.

Par Saint-Laurent et Sauveterre, il reprit la direction de Sainte-Foy, afin d'atteindre les gorges de la Dordogne. Après avoir traversé Roussillon, Mont-Saint-Fort et le Giron, il s'engagea dans un sentier qui, d'après lui, devait l'amener chez le bûcheron. Mais la nuit était noire. Il s'égara et attacha son cheval à un beau chêne. Puis il alluma un beau feu, afin d'effrayer les animaux et être plus en sécurité. La vieille Marion ayant aperçu cet être étrange avec cornes au front et queue en tire-bouchon, prit peur et s'enfuit en criant au secours. De crainte d'être pris et tué, le diable s'enfuit plus loin, mais le chêne qui avait vu le diable et sa monture a conservé depuis son souvenir et a donné le nom au lieu dit "Casse-Diable".

 

les fantaisies du nombre 13

L'état civil de Saint-Léger nous a donné l'occasion de découvrir une originale succession de naissances, de treize en treize ans, de deux familles, seulement voisines, et ayant habité au début la même maison :

 

 

ie économique et sociale

 

services publics

Au cours des siècles passés, Saint-Léger dépendait de la sénéchaussée de Castelmoron d'Albret, tant au point de vue judiciaire que civil. Actuellement, les justiciables de la commune doivent souvent avoir recours pour leurs litiges soit à la justice de paix de Sauveterre, soit au Tribunal de première instance de La Réole, soit à la Cour d'appel de Bordeaux. C'est la gendarmerie de Sauveterre qui surveille notre commune, alors que pendant la dernière guerre, c'était celle de Pellegrue.

Le service vicinal est assuré par le bureau de l'ingénieur de Sauveterre. Les Contributions Indirectes ont également leur contrôleur et la Régie à Sauveterre. Pendant l'occupation allemande, il fallait s'adresser à Castelmoron.

Au point de vue Contributions Directes, les contribuables paient leurs impôts à la perception de Sauveterre et sont rattachés au contrôleur de La Réole.

 

service postal

La commune de Saint-Léger est depuis très longtemps rattachée au bureau de Sauveterre-de-Guyenne. Cependant, pendant l'occupation allemande, elle a été desservie par le bureau de Castelmoron d'Albret, du 1er juillet 1941 au 1er octobre 1944.

 

service des transports

La commune ne dispose d'aucune gare et chemin de fer. Les deux gares les plus rapprochées sont Sauveterre-de-Guyenne et Saint-Martin-du-Puy. Le service des T.A.G. qui, pendant une période, s'arrêtait au bourg une ou deux fois par semaine, passe à un arrêt au lieu-dit Melon, et à un autre lieu-dit Lyon.

 

artisanat

La commune compte, en 1945, deux entrepreneurs de sciage mécanique, une brûlerie de râpes, un distillateur de vins, trois menuisiers-charpentiers, un forgeron et un maréchal ferrant, un électricien, un rétameur, un coiffeur, deux couturières, un charron, un bureau de tabac au champ de foire de Sauveterre.

 

commerce

Le commerce n'est pas très important dans notre localité. Seuls existent un épicier et plusieurs marchands de bestiaux et courtiers en vins. Il existait dans la commune au lieu de Lyon un café avec salle de danse, ouvert de 1904 à 1919 et de 1923 à 1930. Il y avait autrefois un forgeron nommé FALGUEYRET à l'emplacement actuel de la maison CABANNES ; il était l'inventeur d'un dispositif permettant de détacher rapidement les bestiaux dans leurs étables en cas d'incendie et, en outre, il fabriquait une herse spéciale pour arracher la mousse dans les prés. Une boulangerie à la maison BOUSQUET, tenue par MM. TAILLEFER et CADIX. Un moulin à eau à la place de la scierie actuelle d'Urbain ROUSSILLON, qui fonctionna jusqu'en 1898. Ensuite, M. PASQUIER en avait la direction de 1865 à 1880, puis M. BÉRAUD. Au siècle précédent, on pouvait voir à Saint-Léger les artisans suivants : Michel GÉRARD, brassier (1754) ; Pierre ITHIER et Bernard JOFFRE, brassiers (1754) ; Mathurin FORI, forgeron (1759) ; Pascal CHAUVET, sabotier (1778).

 

agriculture

Saint-Léger-de-Vignague est essentiellement agricole. La principale récolte est le vin. La production annuelle était, en 1943, de 11 427 hectolitres, dont 1 174 hectos de rouge ; en 1944 : 22 711 hectos rouge et blanc, dont 1 315 hectos de rouge. On y récolte également du blé, du maïs, et quatre ou cinq propriétaires cultivent le tabac. Le lait recueilli par la coopérative de Monségur s'élève à environ 36 000 litres par an.

 

sociétés

Les mutualistes de Saint-Léger font tous partie de la Société de Secours Mutuels de Sauveterre, présidée par M. BIROLET. Ce dernier est également président de la Mutuelle Incendie et Accidents. Il existe également un Syndicat agricole rattaché à la C.G.A.

Pendant la dernière guerre existait une société de secours aux prisonniers qui, grâce au dévouement de tous, a organisé plusieurs concerts ou fêtes à Beychac. Le produit de ces fêtes permettait de soulager les souffrances de ceux qui étaient loin de nous, derrière des barbelés.

Saint-Léger a aussi une société de chasseurs.

La fête locale de la commune a lieu, depuis très longtemps, le premier dimanche de septembre. La jeunesse des environs s'y donne rendez-vous pour se réjouir à cœur joie. La fête de l'Agneau a lieu le premier dimanche après Pâques.

Après la guerre de 1914, il existait au village de Lyon, une salle de danse et café tenus par Mme CAZAUX, où les danseurs venaient se divertir les dimanches et jours de fête. Egalement, il convient de signaler un bal qui, de 1875 aux environs de 1900, attira les amateurs de chorégraphie au Pont-d'Arman. Cette dernière salle appartenait à M. François FAURE, ancien piqueur de M. DE LA RIVIÈRE, et se trouvait dans l'actuelle maison de M. MOREAU.

 

 

 

ariétés irondines - St Léger de Vignague en 1884

 

 

erci de fermer l'agrandissement sinon.

 

 

 

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