20% des ménages possèdent une auto. La marque Total est créée.

René Coty devient le 2e président de la IVe République.

Julius et Ethel Rosenberg, accusés d'espionnage au profit de l'URSS, montent sur la chaise électrique.

Lancement du plan HLM : les premiers immeubles sortent de terre en région parisienne.

Le baron Bich invente son stylo cristal, le Bic ; il s'en vend 11 millions par jour.

Les troupes franco-vietnamiennes s'installent à Diên Biên Phu.

Elisabeth II est couronnée à Westminster.

Accusé par ses fils, Dominici avoue.

Staline mort, Nikita Krouchtchev lui succède.

"En attendant Godot", de Samuel Beckett, déclenche les passions au théâtre. Parution du 1er livre de poche.

"Le salaire de la peur" avec Yves Montand et "Les vacances de Monsieur Hulot" de Jacques Tati

On casse les fauteuils pour M. 100 000 volts, Gilbert Bécaud ("Mes mains", "Les croix")

 

27 avril 1953 : résultats des élections municipales : une seule liste, tous élus : Cesbron-Lavau, Audusseau, Boisdron, Bourasseau, Coulonnier J, Grasset J, Lefort H, Rafflegeau Fernand, Rousselot Jules, Samson Henri, Tignon Maurice, Tricoire Francis, Villeneuve Gabriel

 

annuaire officiel 1953 des abonnés au téléphone du Maine et Loire

 

 

Cholet - la Mi-Carême sanglante

Un jeune homme retrouvé mort sur une route de campagne au lendemain de la Mi-Carême de Cholet. Qui est le coupable ?

Cholet, le dimanche 14 mars 1953, 23h30. Les fanfares et les rires se sont tus. Place Rougé, Georges Vendée, le tenancier du Café de Bordeaux, entreprend de reconduire deux jeunes clients trop ivres. Sur la petite route qui relie Saint-André à Saint-Macaire, le bistrotier aperçoit, dans les phares, le corps d'un homme étendu sur la chaussée. Est-il saoul, s'est-il blessé, s'interroge le bon Samaritain qui laisse là le malheureux afin de prévenir le docteur Lebrun. Hélas, dans l'obscurité, retrouver un accidenté sur une route de campagne n'est pas chose aisée. Après plusieurs heures de recherches, le médecin conclut que l'homme a dû simplement cuver son vin et reprendre la route.

Le lundi 15 mars 1953, 8h. Sur le chemin de l'école, deux enfants font une macabre découverte : sur le bas-côté, le corps sans vie d'un homme. Nul doute qu'il s'agit du même individu secouru la veille au soir par Georges Vendée. Faut-il croire à un banal accident de la route ? Impossible ! La moto est appuyée sur sa béquille et l'on ne relève aucune trace de freinage sur le bitume. En retirant le casque du motocycliste, on remarque à la base du crâne, une trace qui s'avère être celle d'une perforation par balle. Un suicide ? Aucune arme n'est retrouvée à proximité du corps. Il ne peut s'agir que d'un meurtre. Qui a bien pu abattre froidement Émile Clénet, jeune charpentier de 25 ans travaillant à Nantes et dont la famille réside dans les Mauges ?

Angers, le mardi 16 mars 1953. Une jeune femme, Léone Bouvier, se présente à la congrégation du Bon Pasteur, demandant à être entendue par la mère supérieure. Entre deux sanglots, elle confesse avoir assassiné son amant. La mère supérieure fait le rapprochement avec le crime qui défraie la chronique et invite la jeune femme à se livrer à la police. Léone Bouvier et Émile Clénet étaient bien amants. Les jeunes gens s'étaient aimés passionnément. Mais la jeune femme se montrait trop pressante. Elle lui parlait mariage et enfants alors que lui voulait vivre sa vie. Lassé, Émile Clénet avait mis fin à leur relation, partant seul vivre à Nantes.

Mais Léone Bouvier s'enfuit de chez ses parents pour rejoindre Émile. Des mois durant, elle erre à proximité du chantier où il travaille, sans jamais lui adresser la parole. Désoeuvrée, la jeune femme se livre occasionnellement à la prostitution. Le jeune homme se décide enfin à avoir une franche discussion. Après quelques éclats de voix, Léone Bouvier accepte de rompre définitivement, à la condition qu'Émile l'emmène une dernière fois à la Mi-Carême. A contrecoeur, le jeune homme accepte.

Après la fête, il raccompagne Léone en moto jusqu'à sa bicyclette qu'elle a pris soin de poser en bordure de la route de Saint-André. Elle refuse qu'ils se séparent. Le garçon élève la voix. Elle pleure et exige un dernier baiser. Elle soulève la visière de son casque, pose ses lèvres sur les siennes. Sans un mot, elle s'empare du pistolet 22 long rifle qu'elle a caché dans son sac à main, ajuste le canon à la base de la nuque et appuie sur la détente.

Dans toute la France, cette affaire fait grand bruit. Le portrait que l'on dresse de la criminelle est celui d'une tueuse froide et calculatrice, proche de la démence. Condamnée le 10 septembre 1953 aux travaux forcés à perpétuité pour son geste prémédité, elle purgera sa peine loin de Cholet.

Source : "Incroyables faits divers en Maine et Loire" - Le Courrier de l'Ouest - 2013

 

 

L'école publique en 1953 / classe des petits
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L'institutrice s'appelait Mlle Le Guen et était directrice de l'école publique de filles, rue d'Anjou, en face l'actuel Centre Social. En poste à St Léger de 1949 à 1953, elle s'y est mariée le 26 mai 1953, au café Landreau, en invitant tous les enfants : ils s'en souviennent encore !

 

en haut : Jean-Claude Loizeau / Alain You / Gilbert Audusseau / Bernard Coulonnier / Joseph Boisdron / Jean-Marie Frouin / René Naud / Constant Richard

au-dessous : Georgette Le Guen / Claude Coulonnier / Daniel Villeneuve / Jean-Yves Renou / Joseph Frouin / Bernard Huchon / Daniel You / Hubert Lefort

au-dessous : Gilbert Naud / Joseph Chauvière / Henri Loizeau / Christian Benéteau / Roland Goislot / Jacques Cornuault / Joël Besnard / Odile Huchon

au 2e rang : Christian Bourcier / Jacky Roullier / Eugène Audusseau / Claude Frouin / Marcel Babonneau / Marie-Claude Carton

tout devant : Bernard Jadeau / Jean-Luc Jadeau / Bernard Audusseau / Jacky Barré

 

Le mariage de Mlle Le Guen, le 26 mai 1953

 

 

 

 

 

L'école publique en 1953 / classe des grands
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La photo est prise dans l'actuelle cour du périscolaire. La classe correspond à la salle des Anciens aujourd'hui.

Il n'y avait que 19 élèves, et 5 classes d'âge étaient représentées, de 1939 à 1943.

M.Carton, l'instituteur, habitait avec sa femme et ses filles le bas de l'actuel Centre Social. Le haut était alors toujours occupé par la mairie. Il le sera jusqu'en 1968.

en haut : Bernard Richard / Monique Carton / Michel Dabin / Michelle Huchon / Louis Coulonnier / Louis Richard

au milieu : Jean-Paul Coulonnier / Jean-Marie Brin / Gérard Tignon / Claude Delahaye / Pierre Bizon / Mireille Carton

en bas : Jean-Claude You / Paul Brin / Jean-Luc Godineau / Bernard Dabin / France Guittet / Marcel Gaborieau / Joseph Audusseau

 

 

L'école privée en 1953 - cliquez sur l'image pour agrandir

 

 

les grandes : Marie-Claire Villeneuve / Marie-Claude Richard / Geneviève Goislot / Ginette Rouiller / Anne-Marie Lefort / Yvonne Bizon / Marie-Ange Coulonnier / Solange Lefort / Monique Lefort / Marie-Renée Loizeau / Hélène Damart

au-dessous : Marie-Josèphe Boisdron / Renée Dabin / Madeleine Seguin / Marie-Paule Migniau / Jeannine Loizeau / Monique Marzin / Jacqueline Frouin / Marcelle Brousseau / Pierrette Caillet / Marie-Juliette Fruchet / Christiane Rafflegeau / Lucienne Damart / Danièle Rousselot / Jeannine Brochard / Sœur Marie St Eugène

assises : Colette Damart / Marie-Ange Tricoire / Annick Renou / Annie Rafflegeau / Marie-Jeanne Brousseau / Marie-Thérèse Biotteau / Jeannine Dabin, fille du boulanger, qui tient l'ardoise / Marie-Annick Rochais / Jeannine Seguin / Claudine Caillet / Monique Audusseau / Noëlle Brochard / Michelle Brochard

 

"L'école commençait à 9 heures et chaque élève regagnait sa place en silence.

La journée était rythmée par une courte prière récitée ou chantée à chaque entrée et sortie de classe, et aussi par les tables de multiplication chantées.

Le matin était réservé aux exercices de français, de rédaction, de grammaire et de calcul.

L'après-midi, rentrée à 13h 30, puis étude d'histoire, de géographie, de sciences, parfois de dessin.

Le soir, sortie à 16h 30 par une petite prière : à la Sœur qui disait : "Doux Cœur de Jésus", il fallait répondre, très vite et sans toujours comprendre : "Soyez mon salut. Bonsoir, ma Sœur."

Le samedi après-midi était réservé aux travaux manuels : apprendre le raccommodage, faire un ourlet, une couture rabattue, poser une pièce avec les coins bien faits. On apprenait aussi à faire de la colle avec de la farine.

Quand l'ouvrage demandé était réussi, nous pouvions prendre notre travail manuel personnel : canevas, napperon, coussin. Pour les élèves en retard du travail de la semaine ou punies, il n'y avait pas de travaux manuels."

 

 

 

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