Ont
été reconnus : derrière, au centre, avec une
casquette, François Boisdron père, dont la femme est
décédée à la naissance de Charlotte / la
main sur son épaule, sa fille aînée, Marie-Claire
/ devant, au milieu, Charlotte / son frère Maurice à
ses côtés, avec une casquette. Manquent les enfants
François et Eugène, partis à la guerre
(François en reviendra avec une jambe de bois), et Joseph, qui
deviendra prêtre.
C'est avec le 20e siècle naissant que
notre agriculture va véritablement commencer à
évoluer. Les chevaux et les bufs continuent d'être
largement utilisés comme animaux de trait jusqu'aux
années 1950.
Au début du siècle, les seuls
amendements et engrais utilisés sont le fumier, le purin et la
chaux. Dans ces conditions, les rendements en céréales
sont faibles (de 10 à 20 q/ha pour le blé jusqu'en
1940). Au début du siècle, on coupe les
céréales à la faux ou à la faucille. Les
propriétaires les plus fortunés (rares)
s'équipent de faucheuses. Il faudra attendre les années
1950-1960 pour voir arriver dans notre région les
premières moissonneuses batteuses.
Une autre évolution et
amélioration importante a concerné le travail de la
terre, notamment le labour. Avec l'arrivée du brabant double
réversible (charrue inventée dans la province du
Brabant, en Belgique), la pénibilité du travail de
labour est amoindrie. Tiré par quatre ou six bufs, le
brabant effectue le labour sous la conduite d'un seul homme.
L'évolution du labour s'est poursuivie jusqu'à nos
jours avec l'arrivée du tracteur et sa charrue multi-socs
réversible hydraulique.
1942 - Juliette Coulonnier au
rouet, à la ferme des
Guignardières
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Chaque famille habitant en ferme
possédait un rouet ou une quenouille pour filer. On cultivait
le lin et, après rouissage (trempage dans l'eau), il
était travaillé pour être filé par les
femmes et les jeunes filles qui apprenaient très tôt et
y travaillaient les longues soirées d'hiver, en vue de
préparer leur trousseau. Le lin était ensuite
confié aux tisserands qui, suivant la qualité du
filage, tissaient les bons gros draps qui grattent ou simplement les
sacs qui servaient à mettre le blé ou la farine
destinée à la fabrication du pain.
C'est surtout à la fin de la seconde
guerre mondiale que l'agriculture de notre région va faire un
étonnant bon en avant. Elle devient alors un fabuleux
marché pour l'industrie (engrais, phytosanitaire, machinisme)
Les fabricants de canons se reconvertissent en fabricants de
tracteurs.
De 1940-1950 à nos jours, les rendements en blé ont
quasiment quintuplé, passant de 15-20 quintaux à
l'hectare à 80 quintaux, voire plus parfois.
C'est aussi dans notre bocage que se développent des
initiatives aussi audacieuses que dynamiques relatives aux
équipements : salles de traite, stabulations libres,
ensileuses, révolution fourragère, densité de
bovins à l'hectare
En même temps se développent différentes formes
de vie associative : CUMA (coopératives d'utilisation de
matériel agricole), GAEC (groupements agricoles d'exploitation
en commun) et autres formes d'entraide, signes de
vitalité.
Après le dur labeur de nos
ancêtres, et ce demi siècle de rapides mutations et de
remarquables progrès, il reste néanmoins de nombreux
problèmes humains parfois très stressants :
installation des jeunes, disparité des revenus,
mondialisation
A Saint Léger, durant la
période 1950-2000, le nombre d'exploitations agricoles a
diminué de 50 environ, il en reste moins de 15
aujourd'hui.
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