les conscrits

 

Les jeunes de 18/20 ans se réservaient une semaine pour fêter le passage au conseil de révision.
Revenir avec les cocardes et les rubans vendus sur place permettait de rendre publique cette aptitude que l'on considérait comme un honneur.
Il y avait toujours les réunions précédant la feuille de route : les futurs conscrits choisissaient leur "boursière" parmi les filles de leur âge, en général l'aînée des filles de l'année. C'est elle qui avait la charge de fournir la bourse aux garçons. Les autres leur confectionnaient les pompons et les rubans.
Puis venait le temps du "ramassage des poules" (voir plus loin). Les journées étaient ponctuées par le passage dans le bourg et les différents "villages", pour récolter de l'argent dans la bourse. Le repas de midi était pris chez le conscrit qui se trouvait sur le passage.
Les fins de journées étaient joyeuses, bruyantes, très arrosées, et, bien souvent, les conscrits terminaient dans une grange. Ils dormaient dans la paille ou le foin.
Autrefois, le départ à l'armée était précédé d'une retraite religieuse. Vers 1910, un soldat écrit à des amis : "Je ne suis pas de l'Anjou, mais je sais qu'il y a de magnifiques retraites dans votre région depuis 1895. Tout le monde en parle. Je vous dis : allez-y !"
Les retraites se faisaient à l'abbaye de Bellefontaine, à Bégrolles. Cette coutume a disparu vers les années 60.

 

 

les conscrits en 1936

François You / Léon Jadeau / Joseph Coulonnier

 

 

les conscrits en 1938

Raymond Loiseau (classe 39), de la Petite Coudraie / Hubert Lefort (classe 38), de la Ragotière / Francis Chupin (classe 39), du Bas St Léger / Jean Jadeau (classe 38), de l'Echasserie

La photo est prise au café Landreau. Manquent Jean-Baptiste Guillemineau, Rémi Villeneuve et Léon You .

"En mars 38, l'année des 20 ans, c'était le conseil de révision à Beaupréau. Tous les maires du canton étaient présents, et Francis Chupin nous avait emmenés.
Les poules duraient toute la semaine du conseil de révision. On les faisait à pied.
Les filles "de la classe" offraient une poule vivante, trimballée toute la journée au bout d'un bâton, d'où l'expression "ramasser les poules". On appelait "les guergnous" ceux qui allaient faire les poules l'année suivante. On mangeait "la guergne" à la fin de la semaine, le samedi soir, chez Landreau, avec les guergnous et les pères des conscrits, on "mangeait les poules".
La coutume voulait qu'on aille de ferme en ferme boire un coup, remplir notre bourse de sous, manger chez les filles de la classe (pour nous, il n'y en avait qu'une : Marie-Louise Poirier, dont la maman était chef de gare et le papa cheminot), dormir dans la paille, éventuellement… On avait nos bérets sur la tête.
Le gros bâton, gros comme le bras, que nous trimballions, avait un pompon bleu-blanc-rouge au bout. A chaque verre bu, on faisait une coche.
On attendait les ordres pour partir ; on devait partir le 15 octobre 1938, mais, à cause des accords de Munich, les libérables ont fait 15 jours en plus, et nous 15 jours en moins. On est partis début novembre. L'armée durait 2 ans à l'époque, certains y ont passé pratiquement 8 ans (2 ans et 5 de guerre)."

 

 

les conscrits en 1941

de gauche à droite : Louis Rochais / Germain et Raymond Retailleau / Charles Godier

 

 

les conscrits en 1942

Joseph Charrier / Jean Dabin / Joseph Boudault / Henri David

 

 

les conscrits en 1948

de gauche à droite : Jules Dabin / Jean Godier / Maurice Grasset

 

 

1952 - Maurice et Georges Grasset, en militaires

 

 

les classes 54 et 55 des jeunes de St Léger

en haut (1954) : Maurice Babonneau / Gabriel Villeneuve / Maurice Lefort / Hubert You / Roger Coutant / Claude Bourcier
au milieu (1954) : Solange Caillaud / Josèphe Godineau / Renée Landreau / Marie-Ange Richard / Antoinette Landreau / Jeannine Morinière
en bas (1955) : Marie-Thérèse Grasset / Jeannine Frouin / Pierre Brin / Monique Dabin / Claude Damart

 

 

1959 - les classes 60 et 61

debout : Maurice Lefort / Florentin Garnier / Jean-Paul Coulonnier / Bernard Richard / Gérard Tignon / Pierre Bizon
assis : Jean-Marie Brin / Marcel Gaborieau / Louis Coulonnier / Paul Brin

 

 

les conscrits en 1966

debout : Jeanine Seguin / Thérèse Gautier / René Naud / Henri Chotard / Constant Richard / Monique Audusseau / Marie-Jo Boisdron / Marie-Juliette Fruchet
penché : Joël Besnard
accroupis : Daniel You / Jacques Cornuault / Hubert Lefort / Roland Goislot

 

 

les conscrits en 1966 avec les parents

en haut : Jeanine Seguin / Thérèse Biotteau / Fernand Goislot / Monique Audusseau / Geneviève Goislot / François You / Constant Richard / Lucette You / Jacqueline Chotard / Reine Besnard / Henri Chotard / René Naud père / Marie-Louise Lefort / Marie-Jo Boisdron / Hubert Lefort / ?? / Stanislas Cornuault / Thérèse Cornuault
en bas : Henri Chotard / Hubert Lefort / Jacques Cornuault / Constant Richard / Daniel You / Georges Besnard / Roland Goislot / Joël Besnard / René Naud fils

 

 

les conscrits en 1969

tout derrière : Bernard Marzin
devant lui : Marcel Besnard / Yves Lefort / André Malicot
devant eux : Christian Audusseau / Jeanine Dabin / Maryvonne Augereau / Jean-Pierre Boudault / Serge Boisdron / Bernard Biotteau
tout devant : Marie-Odile David / Raymond Damart / Marie-Jeanne Audusseau / Jean-Marie Retailleau

 

 

les conscrits en 1970

derrière : Gilles Tricoire / Serge Lefort / Joseph Retailleau / Gilbert Grivet / Gilbert Jadeau / Michel Richard / Dominique Chauvière / Bernard Lefort
devant : Bernard Pasquet / Michel Leray / Daniel Loizeau / Robert Jadeau

 

 

1983 - les conscrits de 1965

de gauche à droite : Jérôme Morille / Stéphane Tignon / Fabrice Oliverin / Philippe Boudault / Christophe Villeneuve

Le soir du 6 mai 1983, 5 jeunes conscrits en pleine santé, souriant, chantant, sifflet autour du cou, bâton gradué à coup de couteau sur l'écorce pour compter le nombre de verres consommés, font un détour au Chêne Souche, chez Hubert You.

 

 

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