Voici l'article que Fabienne nous a adressé en 2008 :

 

 

 


 

Le site nous offre une biographie exhaustive d'Abel Pilon :

 

Né le 30 mai 1882 à Aumale (Seine-Inférieure) - ouvrier verrier - militant syndicaliste

Issu d’une famille de verriers, Abel Pilon épousa le 20 juillet 1903 Pauline Lottin.
Appelé sous les drapeaux en novembre 1903, il fut réformé début janvier 1904 et travailla comme verrier à Blangy-sur Bresle (Seine-Inférieure).

Après la mort en janvier 1907 de son épouse et de leur fille morte-née, il se remaria avec "Annonciatte" David avec laquelle il tenait à Blangy le café "La Civette" tout en travaillant à la verrerie Darras.

Militant syndicaliste lié à Charles Delzant, le principal animateur du courant anarcho-syndicaliste chez les ouvriers verriers du département du Nord et signataire de la Charte d’Amiens (1906), il fut nommé en mars 1908 président du syndicat verrier de Blangy sur Bresle qui avait été fondé en 1904.
Le syndicat était membre de la section fédérale Normandie de la fédération du verre, dont le secrétaire était aussi secrétaire-trésorier fédéral, et s’appelait
Louis Monnier.
Pilon collabora à cette époque à La Voix des Verriers dont Delzant était le directeur.

Un journaliste du Figaro le décrit ainsi dans un article paru le 8 septembre 1908 : "C’est un homme tout jeune au teint frais, petits yeux humides et une moustache minuscule. Est-ce pour avoir tant soufflé dans le verre qu’il est pareillement gonflé ? Il l’assure. Fils et petit fils de verrier, il est depuis deux ans à Blangy (...)"

Le 29 juin 1908, prenant prétexte qu’il avait giflé un jeune apprenti, il était licencié par Monsieur Darras, trop content de se débarrasser d’un leader syndicaliste qui avait été également en mai précédent candidat contre lui aux élections municipales.

Le 30 juillet 1908, à l’issue de son mois de préavis et pour protester contre son licenciement, le personnel déclenchait une grève qui fut suivie d’un lock-out imposé par les maîtres verriers de la vallée de la Bresle, laissant plus de 1 200 ouvriers sans travail.

Le 13 septembre 1908 se tint à Blangy une manifestation de soutien puis, finalement, Abel Pilon, le 24 octobre, appela les ouvriers verriers à reprendre le travail. Il fut désormais interdit d’emploi dans les verreries de la vallée où il lui fut impossible de retrouver un travail (...)

Source et lien : https://maitron.fr/spip.php?article149572

 

 

Louis Monnier
dans l'Humanité
du 4 septembre 1908

 

 

article du Figaro en date du 8 septembre 1908

 

 

 

 

Le Temps - article du 15 septembre 1908

 

 

article du Petit Parisien en date du 9 septembre 1908

 

 

article du Petit Parisien en date du 15 septembre 1908

 

 

article de La Justice du 16 septembre 1908

 

 

article de L'Action Syndicale (Lens) du 11 octobre 1908

 

 

(...) Le 13 septembre 1908 se tint à Blangy une manifestation de soutien puis, finalement, Abel Pilon, le 24 octobre, appela les ouvriers verriers à reprendre le travail. Il fut désormais interdit d’emploi dans les verreries de la vallée où il lui fut impossible de retrouver un travail.

En 1910, Abel Pilon partit en Belgique, probablement à la verrerie du Val Saint-Lambert, près de Liège et fut l’un des fondateurs en 1912 de la verrerie ouvrière de Fraire (Belgique).
Les 26-27 mai 1912, il assista au 6e congrès de la Fédération nationale des travailleurs du verre à Seraing (Liège).

Mobilisé le 20 juin 1915, il rejoignit le 39e régiment d’infanterie où il allait servir comme infirmier.
Démobilisé en mars 1919, il ne rejoignit pas son épouse et ses trois enfants et partit s’installer à Paris puis à Montreuil où, à partir de décembre, il alla travailler dans la verrerie locale.
Resté fidèle à la CGT, il fut en 1922 la cible de la CGTU pour s’être embauché à la verrerie de Bezons qui était alors en grève.

En 1923, il participa au congrès de Paris, tenu du 5 au 8 avril au 211 rue Lafayette, et fut membre de la commission de vérification des comptes. En 1928, il était Tourouvre (Orne) où il travaillait à la verrerie locale. Il y vivait avec Edmée Jacquet au lieu-dit Rianty tout près de la verrerie où ils tenaient un café-épicerie.

Suite à la fermeture de la verrerie où travaillaient une majorité des habitants du lieu, leur café-épicerie ne tarda pas à péricliter. Se voyant acculés à la faillite, tous deux, après avoir laissé une lettre expliquant leur suicide, chargeaient le poêle à charbon dont ils démontaient le tuyau et décédaient par asphyxie le 4 février 1932.

Source et lien : https://maitron.fr/spip.php?article149572

 

 

article de La Voix des Verriers d'octobre 1920, signé A.P. certainement Abel Pilon

 

 

décès d'Abel Pilon et sa compagne - article de l'Ouest-Eclair du 6 février 1932

 

Merci à Fabienne pour son aide précieuse. Fabienne pense que son arrière-grand-père Abel est l'homme qui tient le drapeau du syndicat de Blangy sur Bresle, ce 13 septembre 1908 (drapeau rouge, comme indiqué dans l'article du Temps du 15 septembre 1908, ci-dessus) :

 

 

 

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