Le site
nous offre une biographie exhaustive d'Abel Pilon : Issu dune
famille de verriers, Abel Pilon épousa le 20 juillet
1903 Pauline Lottin. Après la
mort en janvier 1907 de son épouse et de leur fille
morte-née, il se remaria avec "Annonciatte" David
avec laquelle il tenait à Blangy le café
"La Civette" tout en travaillant à la verrerie
Darras. Militant
syndicaliste lié à Charles
Delzant, le
principal animateur du courant anarcho-syndicaliste chez les
ouvriers verriers du département du Nord et
signataire de la Charte dAmiens (1906), il fut
nommé en mars 1908 président du syndicat
verrier de Blangy sur Bresle qui avait été
fondé en 1904. Un journaliste du
Figaro le décrit ainsi dans un article paru le 8
septembre 1908 : "Cest un homme tout jeune au teint
frais, petits yeux humides et une moustache minuscule.
Est-ce pour avoir tant soufflé dans le verre
quil est pareillement gonflé ? Il
lassure. Fils et petit fils de verrier, il est depuis
deux ans à Blangy (...)" Le 29 juin 1908,
prenant prétexte quil avait giflé un
jeune apprenti, il était licencié par Monsieur
Darras, trop content de se débarrasser dun
leader syndicaliste qui avait été
également en mai précédent candidat
contre lui aux élections municipales. Le 30 juillet 1908,
à lissue de son mois de préavis et pour
protester contre son licenciement, le personnel
déclenchait une grève qui fut suivie dun
lock-out imposé par les maîtres verriers de la
vallée de la Bresle, laissant plus de 1 200 ouvriers
sans travail. Le 13 septembre
1908 se tint à Blangy une manifestation de soutien
puis, finalement, Abel Pilon, le 24 octobre, appela les
ouvriers verriers à reprendre le travail. Il fut
désormais interdit demploi dans les verreries
de la vallée où il lui fut impossible de
retrouver un travail (...) Source
et lien : https://maitron.fr/spip.php?article149572 Louis
Monnier En 1910, Abel Pilon
partit en Belgique, probablement à la verrerie du Val
Saint-Lambert, près de Liège et fut lun
des fondateurs en 1912 de la verrerie ouvrière de
Fraire (Belgique). Mobilisé le
20 juin 1915, il rejoignit le 39e régiment
dinfanterie où il allait servir comme
infirmier. En 1923, il
participa au congrès de Paris, tenu du 5 au 8 avril
au 211 rue Lafayette, et fut membre de la commission de
vérification des comptes. En 1928, il était
Tourouvre (Orne) où il travaillait à la
verrerie locale. Il y vivait avec Edmée Jacquet au
lieu-dit Rianty tout près de la verrerie
où ils tenaient un
café-épicerie. Suite à la
fermeture de la verrerie où travaillaient une
majorité des habitants du lieu, leur
café-épicerie ne tarda pas à
péricliter. Se voyant acculés à la
faillite, tous deux, après avoir laissé une
lettre expliquant leur suicide, chargeaient le poêle
à charbon dont ils démontaient le tuyau et
décédaient par asphyxie le 4 février
1932. Source
et lien :
https://maitron.fr/spip.php?article149572 Merci à
Fabienne pour son aide précieuse. Fabienne pense que son
arrière-grand-père Abel est l'homme qui tient le
drapeau du syndicat de Blangy sur Bresle, ce 13 septembre 1908
(drapeau rouge, comme indiqué dans l'article du Temps du 15
septembre 1908, ci-dessus) :
Appelé sous les drapeaux en novembre 1903, il fut
réformé début janvier 1904 et travailla
comme verrier à Blangy-sur Bresle
(Seine-Inférieure).
Le syndicat était membre de la section
fédérale Normandie de la
fédération du verre, dont le secrétaire
était aussi secrétaire-trésorier
fédéral, et sappelait
Louis
Monnier.
Pilon collabora à cette époque à La
Voix des Verriers dont Delzant était le
directeur.
dans l'Humanité
du 4 septembre 1908
Les 26-27 mai 1912, il assista au 6e congrès de la
Fédération nationale des travailleurs du verre
à Seraing (Liège).
Démobilisé en mars 1919, il ne rejoignit pas
son épouse et ses trois enfants et partit
sinstaller à Paris puis à Montreuil
où, à partir de décembre, il alla
travailler dans la verrerie locale.
Resté fidèle à la CGT, il fut en 1922
la cible de la CGTU pour sêtre embauché
à la verrerie de Bezons qui était alors en
grève.