Un
moment fort de la vie rurale : "le battoir"
"C'était un
travail très dur physiquement et qui générait
beaucoup de poussière, mais il était un
moment-clé de la vie rurale. Les voisins se rassemblaient
pour travailler chez l'un et ensuite l'on ''rendait les
journées" et l'on allait ainsi de ferme en ferme. Un bel
exemple d'entraide et de convivialité.
battoir à
Lavault
Le battoir
était une imposante machine qui a bien évolué au
cours des décennies. Il servait à séparer
le grain des gerbes de blé, d'orge, d'avoine ou de seigle, ces
deux dernières étant les plus répandues en
Morvan.
D'un côté on recueillait le grain pour la nourriture des
gens ou des animaux, de l'autre on recueillait la paille qui servait
pour les animaux, le tout dans une poussière infernale.
La paille de seigle servait aussi à confectionner les
toitures, voir cette photo :
battoir à
Lavault
Le battoir se
déplaçait de ferme en ferme. Son
propriétaire, Pierre Loison, l'installait dans la cour de la
ferme et on demandait aux voisins, une quinzaine d'hommes, de venir
aider. On commençait vers 6 heures du matin, certains
introduisaient les gerbes de blé dans le battoir, d'autres
étaient aux sacs, des sacs en toile qui pesaient de 80
à 100 kg.
Ces sacs remplis étaient montés dans le grenier et le
grain était versé sur le sol, c'était un travail
très dur et très salissant. La poussière
s'introduisait dans toutes les pièces de la maison.
A 8 heures, les hommes mangeaient la soupe, à midi il y avait
un grand repas (lapin en gibelotte, poulet, flan) et, pendant les
soirées, les hommes chantaient..."
la rentrée
des foins
la rentrée
du foin
et aujourd'hui
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