ans l'église de aint-éger-riey

 

Dans l'église de Saint-Léger-Triey se trouve une cloche, qui n'est pas en fonction, avec les inscriptions suivantes :
"Le Sieur Jean Rigollier, Capitaine du lieu de l'Arquebuse d'Auxonne, m'a fait faire en 1700.
A pour parrain Claude Blondelle, de Pontailler, et ma marraine Anne Fluto, fille du Sieur Eschevin d'Auxonne, baptisée en 1702."

 

 

 

 

 

 

Elle est classée à l'inventaire du patrimoine depuis mai 2019.

 


 

On sait qu'en 1718, monsieur Lhuillier baptisa une cloche pour l'église de Saint-Léger sous le nom de Saint-Pierre et Sainte-Catherine.
Qu'est-elle devenue ? On peut supposer qu'elle a été fondue à la Révolution...

 


 

Dans cette même église se trouve également le mécanisme d'une cloche provenant d'un ancien couvent parisien, rue de Sèvres.
En voici l'histoire :

Juliette Récamier (1777-1849) est une femme de lettres française dont le salon parisien réunit les plus grandes célébrités du monde politique, littéraire et artistique.
Sa rencontre avec Chateaubriand (1768-1848), de 10 ans son aîné, se fait en 1817.
Elle fut son égérie et sa plus tendre et plus fidèle amie. Leur relation amoureuse dura 30 ans.
Elle consacra à son amant toute la fin de sa vie avec un dévouement absolu.

 

Portrait de madame Récamier, par David (1830) - musée du Louvre

 

 

François-René de Chateaubriand

 

Juliette s'installe à l'Abbaye-aux-Bois, rue de Sèvres à Paris, couvent dont les religieuses louent des appartements à des dames de la haute société.
Pendant plus de 20 années, ses réceptions rassemblent autour d'elle, accompagnée de Chateaubriand qui les préside souvent, les esprits les plus brillants de l'époque : Edgar Quinet, Tocqueville, de jeunes écrivains comme Lamartine, Sainte-Beuve, Balzac, des artistes, des acteurs...

 

 

 

 
le cloître de l'Abbaye-aux-Bois, par Frédéric Houbron (1906)
musée Carnavalet - on voit le clocher de l'ancien couvent

 

"Madame Récamier était à son piano ; l’Angélus tintait : les sons de la cloche, « qui semblait pleurer le jour qui se mourait », se mêlaient aux derniers accents de l’invocation à la nuit de Roméo et Juliette (...)"

Ces lignes de Chateaubriand, dans ses Mémoires d'outre-tombe, ont été écrites alors que Mme Récamier habitait l'un des "appartements extérieurs" du couvent de la rue de Sèvres, à Paris.
Tous deux aimaient entendre le son de cette cloche.

 

 

Le mécanisme de la cloche de ce couvent, ramené de Paris à Saint-Léger en 1930 par la châtelaine de l'époque, se trouve désormais dans le clocher de l'église.   

 

mécanisme de la cloche "de Paris", dans le clocher

 

 

 

erci de fermer l'agrandissement.

 

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