De
cette époque glorieuse où Drambon était un
village industriel, il ne reste pratiquement rien dans le village :
quelques fondations et pans de murs sur le périmètre
des forges, une retenue deau.
En 1860, les usines de Drambon occupaient plus de 800 ouvriers :
voituriers, coupeurs, charbonniers et mineurs.
La nuit, le village était illuminé par les flammes des
forges et des fourneaux qui jaillissaient des cheminées. Le
jour était envahi par le fracas des chariots chargés de
minerais et de charbon de bois. Depuis la fin des forges en 1881,
Drambon a retrouvé le calme et la
sérénité.
Chez un charron, en
1902
Autrefois, à Saint
Léger, il y avait des charrons : M. Louis Legut en 1842, et M.
Joseph Potey en 1847.
Le métier de charron est bien différent du
menuisier.
Le métier du bois doit être respectueux dun
processus long et méticuleux : voir limage du charron
devant son atelier, semployant à embattre une roue. Le
cercle de fer dilaté par une chauffe au rouge est
présenté sur la roue qui repose à plat sur son
chantier.
Le charpentier peut façonner le bois quelque temps
après son abattage, et lassemblage de bois vert est
souvent réalisé.
Le charron et le menuisier doivent au contraire prévoir de
vastes chantiers où le bois débité
séchera lentement.
La charronnerie se doit en effet d'être assez grande pour
accueillir les chariots, chars et tombereaux qui y voient le
jour.
Peu à peu, la roue en fer se généralisera et le
charron, comme le maréchal-ferrant, se spécialisera
dans le commerce des machines produites industriellement.
Le village de Saint Léger
posséda, en 1841, une forge où le
maréchal-ferrant est aussi forgeron, ferronnier,
taillandier.
Si limage de latelier enfumé est familière
aux villageois, tout lintérêt se trouve devant la
forge. Là se dresse le travail à ferrer. Cest au
ferrage des chevaux, où une infinité de cas se
présente à lui, que le maréchal-ferrant donne Ie
meilleur de son art.
La ferrure est souvent ordinaire mais elle doit également
être adaptée à tous les pieds, petits ou grands.
Chaque pied doit recevoir la ferrure adaptée et le
maréchal-ferrant, par le bouquet de Saint Eloi, patron des
forgerons qui sétale en enseigne, présente
à sa clientèle toute la panoplie de sa production, et
vante les mérites de son atelier.
Côte d'Or : Hutte de
charbonnier en forêt
En 1847, à Saint Léger,
monsieur Claude Pourchet était charbonnier aux Baraques.
Malgré lutilisation croissante du charbon de houille, le
charbon de bois demeure au XIXe siècle dun usage
courant. Lexploitation des forêts en assurait une
production considérable. Travaillant souvent en équipe,
les charbonniers se partageaient les tâches nécessaires
à lobtention de cette précieuse
denrée.
Le tisserand, la fileuse et
les couturières
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L'écheveau de
fil
Le hameau de Triey possédait
deux tisserands : en 1838, M. Nicolas Cormillot et, en 1839, M.
Jacques Fléchet.
Le métier de tisserand nest pas de tout repos : durant
de longues journées, il faut lancer la navette, aussitôt
tirer et mettre en mouvement battant et remisse quon actionne
par un ensemble de pédales.
Léchoppe du tisserand est tout entière
occupée par limposant métier à tisser
où sactionnent remisses et battants que traversent les
fils de chanvre tendus ensemble au rouleau. Là ils deviennent
toile, après avoir été garnis en trame par la
navette habilement lancée.
La qualité des toiles varie selon les fils dont elles
étaient tissées. On les confiait au moulin à
foulon. Là, plongées dans les bains dargile
spéciale et longuement battues par de lourds marteaux, elles
acquéraient une solidité incomparable,
lorsquelles étaient de laine et de chanvre.
Bergers, pâtres et
bouviers
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Scènes champêtres :
campement de bouviers
1849 : nomination de pâtres pour la
commune de Saint Léger
Article 1 : Nomination du pâtre
pour la garde du bétail rouge de cette commune.
Article 2 : Le pâtre fera
personnellement la garde du bétail qui lui sera confié,
sans pouvoir labandonner en aucun temps de lannée,
sous peine de révocation en vertu de larticle 13 de la
loi du 18 juillet 1837.
Dans aucun cas, il naura le droit au prorata à la
quantité de grains.
Quelle que soit lépoque, il gardera dans ce troupeau le
taureau communal.
Article 3 : Il sera également
tenu dapporter à qui de droit le veau faire
pâturage.
Article 4 : Il sera tenu de ramener
le taureau au domicile de chez lequel il sera placé,
préviendra quon lattache.
Article 5 : Si une vache étant
au pâturage vient à vêler, ledit pâtre sera
tenu dapporter son veau à qui de droit, ou de la ramener
à l'étable.
Jean Thibaut est pâtre à
Saint Léger en 1847. Il lui sera payé pour chaque vache
et génisse 50 centimes par mois et il lui sera fait la
gratification dusage d'un litre de grain, moitié
froment, moitié seigle.
Déjà, en 1839, la commune avait un pâtre, M. Jean
Bertrand, et en 1867 dautres pâtres seront payés
par la commune de Saint Léger.
Les réformes du XIXe siècle modifièrent
profondément cette coutume qui subsista pourtant
jusquaux années cinquante.
En Val de Saône, cette pratique était toujours courante
au début du XXe siècle et chaque commune entretenait un
pâtre.
Le briquetier et le
tuilier
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Moulage de la brique, à
Montceau les Mines
Alors que la pierre, dans les
contrées où elle est abondante et de qualité,
est lun des matériaux de base pour la construction, la
brique règne en maître dans les plaines de la
Saône et de la Bresse.
Les briques sont formées dans des moules en bois, sans fond,
puis démoulées à plat et retournées sur
la tranche pour accélérer le séchage. Elles sont
ensuite cuites en plein air ou dans de vastes fours. Au milieu du
XIXe siècle, la construction des usines souvent
flanquées de cheminées démesurées, et la
mode qui garnit jambages et linteaux des écoles, gares et
casernes, exigent une production toujours croissante.
Au XIXe, par lévolution des techniques, la tuile devient
prépondérante dans la couverture des habitations. Elle
est maintenant formée dans un moule en fer dont on se sert sur
un établi recouvert de sable fin pour empêcher le
collage. Un ergot qui en permettra laccrochage au lattage y est
formé, par pincement. Par milliers, les tuiles sèchent
ensuite au soleil avant la cuisson finale.
Dès 1900, les machines à malaxer et à mouler,
les étuves et fours à charbon ou à gaz
favorisent le développement de la fabrication des briques
creuses et des tuiles mécaniques. Peu à peu, les petits
ateliers ferrnent au profit des établissements industriels qui
assureront bientôt la totalité de la production.
La tuilerie de Saint Léger
Triey
La tuilerie de Saint Léger fut
construite par les moines de labbaye au XIlle siècle. De
nombreux édifices de la ville de Dijon furent couverts avec
les tuiles de notre commune, notamment la Tour de Bar. La tuilerie
fut endommagée par larmée de Gallas en 1636. Le
village se remit difficilement des guerres dinvasion. La
tuilerie fut remaniée au XVIIIe et elle fut
mécanisée en 1913 par Paulin Ruelle et fonctionna
jusquen 1929.
La plus ancienne partie de la tuilerie de Saint Léger date de
1381. Cette année-là, Perrenot, le tirrelier de
Pontailler, prend un bail pour 6 ans. Cette tuilerie est
située sur le Grand Etang de Saint Léger. La terre et
le bois nécessaires pour la fabrication de 6 000 tuiles par an
sont pris sur place. La tuilerie devait en outre fournir
également autant de quarrons. Son emplacement na pas
varié jusquau début du XXe siècle.
On y trouvait, en abondance sur le territoire, la matière
première pour la construction des édifices, pour
laquelle elle était réputée : des tuiles
plombées noires et blanches, couleurs les plus
répandues à lépoque, ainsi que des
cornières pommelées, des faîtières et des
noues.
un courrier (Champeil et Mutin" de
1920 ici
La commune de Saint Léger
compta, en 1840, un marchand de sangsues : François
Poirier.
Les rares hommes qui se livraient à lhiridiniculture
(sangsues) séquipaient dune épuisette
à long manche. La pêche se faisait à la belle
saison, début mai à la mi-octobre.
Les jours de grandes chaleurs ou de grands vents
nétaient guère propices à labondance
: les sangsues ont tendance à sengloutir dans les fonds
vaseux.
La pêche aux sangsues se pratiquait autrefois dans les fosses,
les étangs, lieux de prolifération naturelle. Les
sangsues furent utilisées en médecine jusqu'aux
années 1930.
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postales anciennes
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