|
tresser des paniers est une passion
|
|
une histoire de
paniers C'est son oncle
Rémi qui a appris à Roger à tresser les paniers.
Il y a bien longtemps. II avait 15 ans. "A cette époque, le
plastique n'était pas en vogue et on avait toujours besoin de
paniers pour les travaux de la ferme." Alors,
nécessité oblige, pendant les longues soirées
d'hiver, c'était écosser des haricots ou tresser de
l'osier. Une chance, il aimait
le bois et déjà, dans la journée, en gardant le
troupeau, il confectionnait les structures avec des branches de
châtaignier, tout en s'accordant des temps plus ludiques en
taillant des sifflets. une posture immuable Sa vie
professionnelle l'ayant entraîné à d'autres
occupations, pendant de longues années il n'a plus
tressé que quelques paniers nécessaires à la
culture de son potager et aux occupations ménagères de
son épouse Annette. Mais il a gardé la passion et c'est
tout naturellement qu'if a repris cette activité pour occuper
sa retraite. Son atelier, il est
sous son calabert, au bord de la route, et lorsqu'il est là,
derrière son établi, beaucoup s'arrêtent pour
faire la causette en le regardant travailler cet osier qu'il
pèle, refend, lisse, tresse avec une dextérité
toute naturelle et des outils qu'il a parfois fabriqués
lui-même. transmettre son
savoir-faire Plus d'un, en le
regardant faire, se disent qu'avec quelques petites notions
élémentaires ils pourraient occuper leur temps libre en
confectionnant quelques petites corbeilles. Pas mal sont venus
là, sous ce calabert, à qui Roger a prodigué des
conseils et essayé de transmettre son savoir-faire. Mais le
métier est plus complexe qu'il n'y paraît et, pour
beaucoup, dit Roger, "l'apprentissage ne s'est pas prolongé
au-delà de 15 jours" ! Pourtant, un jour,
est arrivée Vanessa et, pendant un an et demi, très
régulièrement, il y a eu 2 chaises sous le calabert, 2
chaises et 2 vanniers. II lui a enseigné la préparation
de l'osier, le maniement des outils et l'art de tresser.
L'élève n'a pas encore rattrapé le maître.
Il lui manque encore quelques années de perfectionnement pour
mettre à profit tous les conseils et la technique que lui a
enseignés Roger. Mais après ces longs mois
d'apprentissage au milieu des tiges d'osier et des lanières
d'écorce qui jonchent le sol du petit atelier, nul douten, le
flambeau a bien été transmis. Roger est satisfait.
Quoi qu'il arrive, le savoir-faire ne se perdra pas. Mado Bégnis -
bulletin municipal de St Lager Bressac 2013