la ête du évaudan
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On les attribua non plus à des
loups - cela était hélas fréquent en ces temps -
mais à un animal fantastique, véritable fléau de
l'humanité, la Bête du Gévaudan. Pendant deux ans, 92 victimes furent
à déplorer. Le roi Louis XV Iui-même envoya
ses meilleurs limiers et son lieutenant des chasses Antoine de
Beauterne. On fit l'autopsie de l'animal ;
Antoine fils fut chargé de présenter au roi sa
dépouille qui fut empaillée. Les chirurgiens assurèrent
qu'il s'agissait d'un loup carnassier, sa mâchoire avait une
rangée de 40 dents, tandis que les loups n'en possèdent
que 26 ; ses côtes étaient disposées de
façon que l'animal avait la faculté de se plier de la
tête à la queue. Ses yeux étaient si
étincelants qu'il n'était guère possible d'en
soutenir le regard... en un mot, son aspect était celui d'une
bête terrible. Hélas, il fallut bien
déchanter : à Paulhac, le 10 décembre, un jeune
homme était blessé. Le monstre n'était pas mort
! On continua de plus belle les chasses
et battues ; on inventa des pièges à loup, on
empoisonna des appâts ; des loups furent tués en grand
nombre, mais la Bête courait toujours, venant même
jusqu'aux abords de Mende, au Pailhou, entre Rieutort et Le
Chastel. Enfin le 19 juin 1767, lors d'une
battue organisée par le Marquis d'Apchier, Jean Chastel eut la
chance de tuer le terrible animal, près de Saugues.
La joie fut grande ; tout le monde
voulut voir la Bête. D'après A. André "La
Bête du Gévaudan" Mende, Chaptal , 1931 En juillet 1958, la
municipalité de Marvejols a fait édifier, place des
Cordeliers, une statue de la Bête du Gévaudan, oeuvre de
M.E. Auricoste.
Ci-dessous un article de
http://www.ledauphine.com
de juillet 2013, intitulé "La Bête du
Gévaudan, serial killer à 4 ou 2 pattes ?"
"Le nombre des victimes varie et
lexistence de la Bête est encore discutée. Mais
depuis le retour du loup en France, lhistoire connaît un
regain dintérêt. Depuis le funeste 3 juillet 1764,
lhistoire de la Bête du Gévaudan court la campagne
entre Ardèche, Haute-Loire et Lozère. Ce
jour-là, la petite Jeanine Boulet, tout juste
âgée de 14 ans, est tuée à
Saint-Etienne-de-Lugdarès en Vivarais par une bête. La
Bête. La fillette ne fait quouvrir une interminable liste
qui ne se refermera que trois ans plus tard. Toutes les victimes,
sans exception, sont des femmes et des enfants occupés
à garder les troupeaux pendant que les hommes triment dans les
champs. Des proies faciles. Combien au total ? 78 en trois
ans, affirme Jean Richard expert es-Bête à Saugues
(Haute-Loire) alors que dautres historiens ou conteurs, plus
généreux, estiment le massacre à 100, voire plus
de 110 morts. 16 victimes ont été
décapitées, dautres scalpées : les
sceptiques ont trouvé là un premier motif pour mettre
à mal la thèse la plus répandue, celle du loup.
A-t-on vu un prédateur choisir la partie la moins charnue du
corps humain pour satisfaire sa faim ont relevé ces
contestataires ? Ces détails morbides ont
également nourri lhypothèse dun monstre, un
animal géant et sans pitié échappé
don ne sait où. Quant à lÉglise,
elle y a trouvé matière pour justifier les foudres du
Ciel : La Bête aurait été envoyée
par Dieu car les fidèles avaient fait une sorte de Vatican 2
avant lheure en modifiant la liturgie, samuse Jean
Richard. De leur côté, les
tenants de la thèse du complot des nobles assurent que ces
meurtres navaient dautre but que de déstabiliser
le roi Louis XV. Une version vite balayée par les historiens
du cru qui rappellent que le Gévaudan de lépoque
était une petite Vendée prête à mourir
pour la couronne. Reste le serial killer à deux
pattes, lhomme. Gérard Ménatory défenseur
infatigable du loup a sans relâche défendu dans ses
ouvrages lhypothèse du pervers sexuel aidé par
une des vedettes de cette épopée, Antoine Chastel, le
fils de Jean qui tua la Bête à La Sogne dAuvers le
17 juin 1767. Cet Antoine Chastel aurait ramené une
hyène dAfrique du Nord ; une fois ses horribles forfaits
accomplis, il livrait ses victimes à la
bestiole
Pour Gérard Ménatory,
le loup part en courant à la vue de lhomme et la seule
vertu du Petit chaperon rouge est de persuader les
enfants de manger leur soupe. Pas très loin de cette
thèse, le cinéma a évoqué le loup-garou.
Encore une histoire de pervers dissimulé sous une peau de
bête
Toujours est-il que lhistoire
de la Bête est plus vivace que jamais. Depuis le retour
du loup dans le Mercantour et ailleurs en France et le combat des
éthologues avec Gérard Ménatory pour
défendre le loup depuis les années 70, deux ou trois
livres paraissent chaque année sur la Bête du
Gévaudan, reconnaît Jean Richard. Il est vrai que ces tueries avaient
secoué le royaume à lépoque. Louis XV
avait dabord envoyé les Dragons du capitaine Duhamel qui
firent chou blanc. On alla ensuite chercher le Normand Martin
Dennvall qui se vantait davoir plus de 1 000 loups à son
tableau de chasse. Il repartit comme il était venu,
bredouille. Raillé par la presse anglaise et germanique pour
son manque defficacité, le roi envoya alors son propre
lieutenant de chasse, François Antoine. Lui eut plus de chance
et tua un loup le 21 juin 1765. La prime de 10 000 livres lui avait
donné du cur à louvrage. Mais le massacre
continua. Et cest finalement Jean Chastel qui se tailla un
costume de héros en abattant une bête aux mensurations
qui navaient rien de monstrueuses mais au pedigree
mystérieux. Un loup, un canidé croisé avec un
autre animal, un gros chien sauvage, nul ne sait vraiment.
Empaillée à la va-vite, sa dépouille fut
envoyée à Versailles pour rassurer le roi qui ne la vit
jamais. La Bête finit, paraît-il, enterrée dans le
jardin dun marquis parisien. En revanche son ombre plane toujours
sur le Gévaudan. À la frontière entre histoire
et légende
EN SAVOIR PLUS - Les ouvrages
fourmillent. Citons : Sur "la Bête du
Gévaudan", voir
le reportage de TF1 en 2021
En août, une fille de 15 ans était dévorée
à Puy-Laurent, puis les attaques contre les personnes, les
femmes et les enfants de préférence,
continuèrent.
Les pouvoirs publics s'émurent de la situation, les paysans
n'osaient plus, dans la Margeride et les Hauts-Plateaux du
Gévaudan, aller aux champs, les routes étaient
désertes.
Le 20 septembre 1765, après plus d'un an de battues
incessantes, de chasses à courre où tous les
gentilshommes de la contrée donnaient le meilleur
d'eux-mêmes, Antoine crut avoir tué la bête.
Antoine de Beauterne reçut 1000 livres de pension avec la
croix de Saint-Louis, son fils obtint le commandement d'une compagnie
de cavalerie ; de plus, il se promena de place en place en montrant
le monstre, ce qui lui rapporta 200 000 livres de revenus.
http://membres.lycos.fr/labetedugevaudan/gevaudan.htm
Un chirurgien de Saugues, "Pegranie", fut chargé d'embaumer
l'animal mais il se contenta de le fourrer de paille.
Quand la dépouille fut à Paris, elle était dans
un tel état de putréfaction qu'il fallut l'enterrer.
Monsieur de Buffon l'examina et reconnut que c'était un gros
loup...
et F. Fabre "La Bête du Gévaudan", Paris, 1930,
Voir aussi Revue du Gévaudan n° 4, 1958
http://www.panoramio.com
la statue de la
Bête, à Marvejols
entre autres choses, aux légendes de la
Lozère.
Pour lire la suite, cliquez ici :
http://causses-cevennes.com/histoire/legendes.htm
à Auvers, une
sculpture témoigne du combat héroïque de
Marie-Jeanne Valet,
la servante du curé de Paulhac, contre la Bête en
août 1765
cette fois-ci, ce nest pas lanimal qui eut le
dessus
https://fb.watch/3frJW0xYPb