le ercle uvrier

 

Les statuts du Cercle Ouvrier ont fait l’objet de l’arrêté préfectoral du 14 septembre 1898. La liste des fondateurs est établie le 8 septembre 1898. Créé à Saint Symphorien par les propriétaires forestiers de Saint Symphorien et de Saint-Léger-de-Balson, le Cercle Ouvrier avait pour but de "resserrer les liens de fraternité qui unissent déjà ses membres et de leur faciliter leur pouvoir d’achat". Ces notables locaux, républicains anticléricaux, parfois francs-maçons, tenaient à conserver un soutien populaire auprès des bergers et résiniers, très pauvres à cette époque, qui résidaient dans de nombreuses métairies.
A la fin du XIXe siècle, de nombreux cercles ont été constitués en France. Ainsi Saint Symphorien vit la création de cinq établissements associatifs. Le Cercle Ouvrier est le seul qui subsiste actuellement.

 

 

"(...) Je connais donc la plupart des cafés de la région. Tous ceux en activité dans les cantons de Villandraut, de Saint Symphorien et au-delà. En fait, je les pratique depuis longtemps. Depuis mes âges tendres et les premiers recoins du Cercle Ouvrier à Saint Symphorien. Nous avions une quinzaine d'années... C’était il y a quelques années-pression de cela. Comme le temps passe ! Après l’entraînement du foot, nous partions commander notre bière-limonade. La bouteille de Valstar n’a pas beaucoup évolué depuis.
Le Cercle est toujours égal à lui-même. Sa grande salle, son poêle au plein céans, ses habitués de la fillette et du carton. Le demi y est bon et copieux. En vrai, j’aime cet endroit pour toute l’histoire locale qu’il transbahute et l’éternité qui s'y tutoie. Un lieu autrement plus dense que les Cafés de Flore et de Faune réunis."

Source : http://pinspon.free.fr/dossier2.htm

 

 

le Cercle Ouvrier, un lieu particulier

"Pousser la porte du Cercle Ouvrier, c’est entrer dans l’histoire, entrer dans le monde de la gemme et de ses ouvriers de la forêt landaise aujourd’hui disparus (...)

De ce temps depuis longtemps révolu reste le lieu. Cette pièce immense et si belle où résonnent encore, pour peu que l’on y prête attention, les rires, les angoisses et les pleurs de la vie d’autrefois. Restent l’ambiance et la chaleur. Reste l’histoire que l’on raconte, que l’on transmet, que l’on écrit et réécrit à la mode d’aujourd’hui. Reste la tradition.
Si la vie et le monde ont changé, le Cercle Ouvrier, lui, a gardé son âme et sa vocation de toujours. S’y retrouvent aujourd’hui comme hier, et sans doute comme demain, les hommes et les femmes qui, autour du blanc liquoreux du terroir, viennent chercher les amis, la rencontre, le partage. La lourde porte principale à peine poussée, sous les pas craque le plancher, dans le poêle brûlent les bûchettes. Des hommes sont assis là qui jouent à la belote. D’autres, au comptoir, racontent leur dernière partie de chasse. On y sert le petit blanc et fait couler le café. L’étranger, parfois l’étrangère, ici est toujours le bienvenu. La simplicité est de mise, la chaleur de rigueur. Du quotidien tranquille aux soirées animées, le Cercle est ouvert à tous. Toujours. Dans le respect du lieu et des générations qui ont ici partagé leur vie, leur forêt et leur âme (...)"

 

 

 

"(...) La chasse, le sport sont les sujets favoris qui s’y traitent, sans oublier, malgré les statuts qui stipulent que "les questions politiques et religieuses sont formellement interdites" d’évoquer certains problèmes sociaux, communaux ou nationaux (...)

Le Cercle a fêté ses 100 ans le 1er mai 1998. Le spectacle donné à cette occasion "La main à la poche" met l’accent sur l’aspect ouvrier de l’évolution du cercle : 1925 changement de politique avec le cartel des gauches ; 1936 le front populaire, 1939/45 l’occupation et la Libération ; 1967 dernier grand congrès du syndicat des métayers gemmeurs.

Pendant l’occupation, une partie du cercle a été réquisitionnée. La grande salle convertie en dortoir est interdite aux adhérents. Les soldats allemands y prennent leurs repas. La pièce arrière où Raymonde vend du vin aux sociétaires quand les dirigeants du cercle peuvent s’en procurer sert souvent de "mess" aux officiers allemands. La cuisine est installée à l’extérieur (...)
Un incident permet de mesurer l’atmosphère délétère de cette époque. Vers 1943-44, un café de Saint Symphorien propose à ses clients du vin en abondance. Devant les doléances des sociétaires, M. Cyprien Lacoste, ancien maire et Président du Cercle, parvient à s’en procurer. Ce vin est entreposé dans la cave de l’établissement. Deux ou trois jours après, un contrôleur se présente pour vérifier les stocks, vraisemblablement sur dénonciation. L’affaire se solde par la confiscation du produit, une forte amende à payer et la démission du Président. Les sociétaires ont dû se cotiser pour réunir la somme à débourser (...)


Chaque mois, le Cercle accueille des groupes musicaux régionaux. Il est la mémoire vivante de la Haute Lande en Sud Gironde. C'est un bar associatif qui regroupe 240 sociétaires qui élisent chaque année un Conseil d’Administration. Depuis peu, le Cercle Ouvrier est adhérent de l'association "Café de Pays".

Source : http://www.tournoisudoku.com/tournoi001.php?nl=2

 

 

Histoire et vies des Cercles de Gascogne

Le samedi 24 janvier 2015 au Cercle Ouvrier, nous accueillerons les auteurs du livre "Histoire et vies des Cercles de Gascogne" publié par les Editions Confluences.
A partir de 18H30, Patrice Clarac, Jean-Jaques Fénié et Isabelle Loubère dédicaceront ces livres qui retracent la vie sociale à travers les Cercles.

"Les premiers Cercles de Gascogne apparaissent après la Révolution, dans le monde particulier des scieries, gemmeurs, muletiers, bûcherons, alors que s'établit la notion de "République" au village.
S'y créent un espace social spécifique aux hommes (longtemps, les femmes en sont exclues) et le développement d'une conscience politique.
Si beaucoup de ces cercles ont disparu, il en reste une vingtaine aujourd'hui, dont ceux de Brocas, de Captieux, de Garein, d'Hostens, de Labrit, de Luxey, de Pissos ou de Saint-Symphorien...
Dans ces communes essentiellement rurales, le Cercle reste encore un lieu essentiel de la vie locale et a conservé, toute proportion gardée, l'esprit et l'image des cercles d'autrefois.
La Fédération des Cercles de Gascogne, créée en 1998 avec le soutien du Parc naturel régional des Landes de Gascogne, a pour objet la sauvegarde des cercles, soutient les programmes d'animation et de rénovation, recense et conserve la mémoire des lieux.
C'est tout l'objet de ce livre, largement illustré, consacré à des lieux de mémoire qui sont aussi les lieux d'une vie d'aujourd'hui. Après une partie consacrée à l'histoire, une autre à une approche plus ethnographique, le lecteur pourra découvrir, un à un, comme dans un guide, la vingtaine de Cercles encore existants."

Le Cercle Ouvrier de St Symphorien - 150 places
adresse : Rue Carnot - 05 56 25 71 63 - cercleouvrier@laposte.net
Jean Marc Bernex 

Lien à visiter : http://cercleouvrier.free.fr/

 

  

 

 

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