24 janvier 2009

la tempête laus

 

Klaus est le nom de la tempête qui a principalement touché le sud-ouest de la France (Aquitaine, Midi-Pyrénées et en partie le Languedoc-Roussillon et le Poitou-Charentes), la principauté d'Andorre, le nord de l'Espagne et une partie de l'Italie entre le 23 et le 25 janvier 2009.
C'est la plus destructrice en France depuis les tempêtes de 1999.

carte de vigilance météorologique du 24 janvier 2009 à 8h10

 

Les photos qui suivent nous ont été fournies par Danièle Marlier, du Cercle Ouvrier de St Symphorien, que nous remercions ici chaleureusement.
Elles ont été prises à St Symphorien et St Léger de Balson.

Le texte provient du site http://www.lejdd.fr. Il est daté du mardi 27 janvier 2009 et signé Samira Hamiche.

 

St Léger de Balson, non loin de la fontaine miraculeuse de St Clair

 

 

Avec des vents culminant à plus de 190 km/h, la tempête Klaus a été dévastatrice pour les forêts du Sud-Ouest. Déjà confrontés à une rude situation économique, les exploitants de bois des Landes ont connu un réveil difficile, certaines zones étant touchées à 90%. Eric Dumontet, secrétaire général du syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest, fait le point :

- En terme de récoltes, à combien peut-on évaluer les dégâts causés par la tempête Klaus sur les forêts?

- On ne sait pas encore précisément. Comme l'ensemble du réseau routier n'a pas encore été déblayé, on ne peut pas donner d'estimation fiable. Des hélicoptères survolent actuellement les zones boisées. Je pense qu'on saura en fin de semaine ou en début de semaine prochaine.
Pour le moment, 300 000 hectares sont touchés, mais les chiffres sont variables. Certaines zones sont touchées à 20-40%, tandis que d'autres le sont à 80-90%. La seule chose que l'on peut affirmer sans trop prendre de risques, c'est que les dégâts sont au moins équivalents, voire supérieurs à ceux de la tempête de 1999.

 

 

 

- L'Office national des forêts évoque une perte équivalente à quatre ans de récolte...

- Ça semble tout à fait plausible. C'est une véritable catastrophe économique pour les sylviculteurs. Des millions de mètres cubes de bois sont au sol. L'industrie n'a pas la capacité de traiter tant de bois d'un coup. Et là, le problème est double. D'une part, on se demande ce que l'on va faire de tout ce bois. D'autre part, la question est de savoir comment nous allons mobiliser les propriétaires forestiers, qui sont pour la plupart des particuliers possédant des parcelles privées.

 

 

- Dans quel état d'esprit se trouvent les sylviculteurs touchés? Quelles aides vont-ils percevoir dans l'immédiat?

- C'est très difficile pour eux, car il y a peu d'assurances en matière forestière. Les sylviculteurs sont exclus du régime de catastrophe naturelle, ils ne bénéficient pas des mêmes indemnisations que les sinistrés particuliers. C'est pourquoi nous demandons la création d'un fond spécifique d'indemnisation et d'aide au reboisement. Il faut savoir qu'en France les propriétaires de forêts ont l'obligation légale de reboiser. L'Etat doit donc nous aider sur ce plan-là.

 

La tempête a formé de grands vides dans les forêts.
Les conséquences économiques sont terribles.

 

- La tempête Klaus a-t-elle mis en péril la biodiversité ?

- Ce n'est pas tant la menace de la biodiversité qui inquiète, c'est plutôt le problème du carbone. Les arbres sont de puissantes pompes à carbone, qui aident au renouvellement de l'air. Il y a aussi la menace des écoulements d'eau de pluie, et des plaques d'inondations sur les massifs.

 

 

- Combien de temps faudra-t-il pour régénérer les massifs forestiers des Landes?

- En Aquitaine, on ressent encore les conséquences de la tempête de 1999. Cette fois, la crise n'aidant pas, je pense honnêtement que l'on n'en aura pas terminé dans dix à quinze ans."

 

 

Source et lien :

 

André Cochet, webmaster du site http://www.vallee-du-ciron.com/vallee2.htm, précise :
"La tempête s'est abattue dans la matinée du 24 janvier, nous avons vu les arbres tomber devant la maison. Les dégâts sont au moins équivalents, voire supérieurs, à ceux de la tempête de 1999. Ce n'est pas la même région touchée : les Landes avaient été épargnées en 1999. Le plus fort se situait au nord Médoc et Charente. Nous étions en bordure les deux fois.
1999 a fait beaucoup plus de dégâts : la tempête a sévi deux jours, un au nord, Bretagne Normandie Ile de France ... l'autre plus au sud.
Contrairement à celle de 1999 où les terres était relativement sèches, cette tempête s'est abattue sur des terrains saturés d'eau.
Mon voisin, né en 1910, n'avait de mémoire jamais vu une telle tempête. Cela en fait 2 en 9 ans.
La sylviculture, par l'amélioration des plantations qui poussent plus vite et plus haut, fragilise aussi les arbres. Il y a par-ci par là quelques pins très vieux, très hauts, isolés, qui résistent pourtant. Certains ont perdu une partie de leur cime mais ne bronchent pas.
Les landes, qui sont soumises à des pressions continuelles pour l'installation d'entreprises agricoles immenses, auront bien du mal à résister longtemps si ces catastrophes se renouvellent."

 

  

 

 

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