Découverte archéologique à Saint Léger les Melle

tiré de "La Semaine religieuse du diocèse de Poitiers", en date du 28 novembre 1902

 

 

carte postale de l'église de St Léger éditée par l'imprimerie Montazeau de Melle

 

 

1992

 

 

 

La Seigneurie de Saint-Léger

 

 

Cette seigneurie était autrefois appelée les Moulins Jousserand. Il y avait en effet deux moulins sur le petit ruisseau de Mareuil, près de l'ancien château. Le Pouillé du diocèse de Poitou indique vers 1315 qu'une chapelle avait été fondée dans l'église de Saint-Léger par feu Pierre Jousserand (…)

(…) Le 2 juin 1518, Charles de Lousme, qui possédait la moitié de cette seigneurie, achetait d'Antoine de La Roche-Chandry, chevalier, seigneur de Vernou, l'autre moitié et le village de Mouchedune (…)

(…) La famille Le Coq, ou Lecoq, originaire de l'Angoumois, s'est divisée en plusieurs branches, toutes éteintes aujourd'hui. Elle a possédé de nombreux domaines en Poitou et en Angoumois ; elle possédait dans notre région, outre Saint-Léger : La Tallonnière et Puireau (Chef-Boulonne), Rouillé (Villemain), Le Pré-Torsay (Loizé), Vezançais (Brioux), La Blanchardière (Brioux), Monts en Lusseray.
Elle portait pour blason des armes parlantes : d'azur au coq hardi d'or, becqué, crêté et membré de gueules, c'est-à-dire un coq d'or, ayant le bec, la crête et les pattes rouges sur un fond bleu.

 

le blason sur le pigeonnier

 

Plusieurs de ses branches suivaient la religion protestante. Elle a fourni de nombreux conseillers au Parlement de Paris.
François Lecoq épousa vers 1590 Marie Marbault. En 1627, sa succession se partagea entre ses enfants : les Moulins Jousserand échurent à François, lequel eut de nombreux enfants qui, presque tous, s'expatrièrent pour cause de religion.
Au XVIIe siècle et au commencement du XVIIIe, nous trouvons Charles Le Coq, qui mourut en 1718 dans son château des Moulins et fut enterré dans l'église de Saint-Léger (…)

 

~1906 - le Logis de Saint-Léger

Il s'agit là du pigeonnier du Logis de notre St Léger. Cette carte postale date de 1910 environ. La toiture s'est effondrée vers 1950 et le dessus des murs a été recouvert de manière à le sauvegarder. Sa construction est antérieure à 1646, il comporte 1420 boulins. C'est une propriété privée.

 

 

une époque...

 

(…) A la séance de l'administration du canton de Melle du 10 prairial an V, il est dit que les citoyens Daniel et Jacques-Charles-Alexandre Debrémont demandent le partage de la succession de Angélique-Marguerite Le Coq, se disant héritiers pour une moitié au moins.
A la séance du 14 floréal de la même année, il est indiqué que les biens assignés à la branche maternelle ont été partagés ; quant à ceux attribués à la ligne paternelle, ils sont indivis entre la République représentant les émigrés et d'autres cohéritiers, parmi lesquels Daniel Debrémont. L'administration en ordonna la vente.
Ces biens comprenaient les métairies de Gicorne et du Grand-Breuil, le Logis de Saint-Léger dit les Moulins-Jousserand, le moulin à vent situé dans la plaine du Moulin à Vent, le grand moulin, la borderie de l'Epine, celle de Maisons-Neuves, le pasturault du Taignaux, le moulin de Bournavaux, le bois Potterault, le petit moulin, la garenne de Gicorne et le bois de la Foye.

La terre de Saint-Léger était considérée en 1698 comme l'une des principales du Poitou ; son revenu était de 4000 livres.

 

le Logis de St Léger

 

Juridiction

D'après un mémoire du procureur fiscal du Marquisat de Laval-Lezay daté de 1786, on lit ce qui suit :

" Paroisse de Saint-Léger-les-Melle,
Le seigneur de Lezay a tout exercice de juridiction sur le village et hameau de Chastené, paroisse de Saint-Léger, comme se tenant en fief de lui.
Il a également le droit de faire exercer la juridiction contencieuse comme suzerain du seigneur de Boissceq sur le fief, terre et seigneurie des Moulins Jousserants, savoir sur la maison seigneuriale du dit lieu des Moulins Jousserants, les moulins à eau situés proche la dite seigneurie, celui de Gaschet, les hébergements et métairies du Breuil et les métairies et moulin de Bournaveau, le village et hameau de Mouchedune, les hébergements et métairies de la Petite Rochelle et de Boijollit, les maisons et hébergement de la Corbelière, les hébergements, hameaux et métairies de Gicorne, la Guichardière, de la Sarazinée, de la Rousselière et de l'Epine et des Maisons-Neuves, les hébergements et métairies composant les hameaux de la Valletière et de Terre-Noire, les maisons, hébergement et hameaux des Epinats et des Maisons-Neuves, le tout situé en la dite paroisse de Saint-Léger ; deux maisons situées dans le bourg même de Saint-Léger ; le village et hameau de la Crénessière situés tant dans la dite paroisse de Saint-Léger qu'en celle de Lezay…"

 

Le Logis

Le logis de Saint-Léger est depuis longtemps transformé en maison de fermier. Il est probable qu'autrefois le château féodal était situé sur le coteau qui domine la vallée. Les bâtiments actuels qui sont bien mal placés me paraissent remonter au XVe siècle ; ils ne présentent pas d'intérêt et plusieurs parties ne sont plus entretenues. On remarque une tourelle munie d'une potiche ; sur une cheminée existe une peinture murale représentant un château.

 

le pigeonnier, de nos jours
http://www.culture.gouv.fr/documentation/memoire/LISTES/bases/carte-dpt.htm

Un des logis à peut-être été construit avant la fin du 13e siècle. Il a été fréquemment remanié, en particulier au 16e siècle pour son élévation sud-ouest ; le logis actuel peut dater des 14e et 15e ; il a été restauré et remanié dans la seconde moitié du 16e siècle ; nouveaux remaniements à la fin du 17e siècle ; les bâtiments se sont dégradés après la 1re moitié du 18e, puis ont été transformés en ferme au début du 19e ; un procès verbal de visite de 1800 rapporte que cette ancienne seigneurie se composait de communs et de trois logements distincts. Actuellement, un des logis à disparu, un autre est à l'état de vestiges, le 3e a été remanié entre 1987 et 1989 et transformé en centre d'accueil pour des jeunes.

 

Source : "Le Canton de Melle, Châteaux et Villages" de E. TRAVER paru en 1941, réédition de 1993 - pages 125 à 128

Remerciements à M. Roger Ménard, pour sa contribution.

 

 

 

St Léger les Melle - le calvaire en ciment armé

croix de mission dite de Saint-Léger

 

 

 

1966

 

 

 

1967

 

 

 

St Léger les Melle - la rue principale

 

 

erci de fermer l'agrandissement.

 

 

 

https://www.stleger.info