Valentin Baudry 1861-1931

 

Valentin à 18 ans
Valentin en tirailleur
Valentin à son mariage
Valentin en 1919
Valentin à la fin de sa vie
 

 

1828

naissance de Pierre Baudry, son papa

1830

naissance de Jeanne Braud, sa maman

1860

mariage de Jeanne et Pierre

6 avril 1861

naissance de Valentin

1863

naissance de Valentine, sa soeur

1866

naissance de Joséphine, sa future femme

1867

naissance de Françoise, sa 2e soeur

1873

naissance de Francis, son frère, auquel, dans ses lettres, il donne de bons conseils !

novembre 1882

départ de Valentin

novembre 1884

Il revient pour quelques mois en convalescence à St Léger

juin 1886

retour de Valentin

février 1887

mariage de Valentine

mai 1887

mort de Jeanne, la maman, à 57 ans

12 février 1889

mariage de Françoise

26 février 1889

mariage de Valentin et Joséphine

1890

naissance de Marie-Thérèse, leur 1ère fille

1896

naissance d'Angèle, leur seconde fille

1898

mort de Pierre, le père de Valentin, à 70 ans

1903

naissance de Germaine, leur dernière fille

1931

mort de Valentin à 70 ans

1966

mort de Joséphine, quelques jours avant son centenaire

 

Né en 1861, c'est l'aîné d'une famille de 4 enfants. Son père, Pierre Baudry, est marchand de moutons.
Sa maman s'appelle Jeanne.
St Léger du May fait alors partie de la commune du May sur Evre. Il deviendra commune en décembre1863.

Valentin apprend très probablement à lire et écrire sous la houlette de Louis Frouin, dans la toute nouvelle maison d'école de garçons, terminée en décembre 1866.
Louis Frouin, que l'on retrouvera témoin au mariage de Valentine, une des soeurs de Valentin, restera instituteur à St Léger de 1866 à 1887.
Qu'il nous soit permis de le féliciter ici : sans lui, Valentin aurait-il envoyé ces trésors à sa famille ?

 

 

 

 

St Léger sous Cholet, dans le Maine et Loire, berceau de Valentin

  

 

 

 

L'histoire de ma vieille maison du bas St Léger

Manuscrit retrouvé dans les archives de Germaine Baudry, la plus jeune des filles de Valentin

 

 

Ma vieille maison a été achetée en 1808 par Sébastien Chalet et sa femme Françoise Gautier.
Leur fille unique, née sans doute à peu près à la même époque, s'est mariée avec Pierre Braud, métayer aux Ajoncs de St Léger, commune du May sur Evre.
Elle s'appelait Françoise comme sa mère, et a eu 6 enfants :

  • Jeanne (ma grand-mère) est née en 1830
  • Pierre Braud en 1832
  • Françoise, devenue religieuse de St Laurent sur Sèvre sous le nom de soeur Marie St Justin
  • Louis Braud
  • Jean Braud
  • Félix Braud

Ma grand-mère Jeanne Braud s'est mariée avec Pierre Baudry sans doute en 1859 ou 1860.
Les grands-parents Chalet étant morts, elle est venue avec son mari habiter au bas St Léger.
Comme il n'y avait que la cuisine, ils ont fait construire la grande chambre à côté.
Ils ont eu 4 enfants : Valentin et Valentine, Françoise et Francis Baudry.
Ma grand-mère est morte en 1887.

Mes parents Valentin Baudry né en 1861 et Joséphine Barreau née en 1866 se sont mariés en février 1889.
Ils ont eu 3 filles : Marie-Thérèse en 1890, Angèle en 1896, Germaine en 1903.
Maman est restée à la maison Baudry jusqu'à son centenaire le 19 octobre 1966.

 

Au centre, Joséphine, la femme de Valentin 

 

1986 - à gauche, la maison de Valentin

 

2016 - la maison de Valentin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Valentin
à 18 ans

 

Valentin, suite au conseil de révision, quitte St Léger en novembre 1882. Il a 20 ans et quelques mois.

"Je vous écris comme je vous l'avais dit auparavant de partir.
Si je ne vous ai pas écrit plus tôt, ce n'est pas de ma faute."

Ainsi commence la première des très nombreuses lettres qu'il écrit à ses parents et à sa famille, et qui font l'objet de ce site.

Valentin reviendra à St Léger pour quelques mois, en convalescence, de novembre 1884 à février 1885.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Valentin
en costume de tirailleur

 

Il repartira en Algérie, puis au Tonkin où, de résigné qu'il était quelques années plus tôt, il se "rebellera" à sa manière : "Ah ! Combien de fois j'ai pensé dans ces puits de St Léger qui donnent de l'eau si fraîche !
Ah ! Que c'est loin, le Tonkin !"
" Il y a quelques jours à Hué, il y a eu une révolution. Nous avons eu 60 tués ou blessés. On dira pas ça en France…"
"Je ne sais pas pourquoi je commence à m'ennuyer dans le métier. Du Tonkin, j'en ai assez."
" Si un jour je retourne au pays, je serai heureux de revoir ces lettres qui me rappelleront cette triste, longue et pénible campagne du Tonkin…"

 


 

De retour à St Léger en juin 1886, il deviendra à son tour marchand de moutons.
Vient l'heure des mariages :

 

 

Mariage de Valentine, le 6 février 1887

L'an 1887, le 6 février à 5 heures du soir, mariage de

  • Louis Pierre AUDUSSEAU, boulanger au May où il est né le 15 mars 1858, fils de Joseph Audusseau, cultivateur, et de Jeanne Soulard, demeurant au May
  • et de BAUDRY Valentine Marie Virginie, sans profession, célibataire, demeurant à St Léger où elle est née le 19 août 1863, fille de Pierre Baudry et de Jeanne Braud.

Etaient présents :

  • Baudry Valentin, marchand au Bas St Léger, 26 ans, frère de l'épouse
  • Braud Pierre, cultivateur, 56 ans, oncle de l'épouse
  • Rousselot Pierre, marchand au bourg, 52 ans
  • Frouin Louis, instituteur, 41 ans, ami de l'époux

(ont signé) 

 

Au mois de mai de la même année décédera la maman, Jeanne.
En 1888, St Léger du May change de nom et devient St Léger sous Cholet.
L'année suivante, et curieusement à 2 semaines d'intervalle, se marient Françoise et Valentin :

 

 

Mariage de Françoise, le 12 février 1889

L'an 1889, le 12 février à 10 heures du matin, mariage de

  • BONDU Jean-Baptiste, célibataire, instituteur, âgé de 28 ans, demeurant à St Léger sous Cholet, né à Drain le 16 avril 1860, fils majeur et légitime de feu Bondu Mathurin et de Terrien Victoire, sans profession, âgée de 60 ans et domiciliée à St Léger, d'une part,
  • et mademoiselle BAUDRY Françoise Clémence, célibataire, sans profession, âgée de 22 ans, demeurant au Bas St Léger, née à St Léger le 1er février 1867, fille majeure et légitime de Baudry Pierre, marchand de moutons, 61 ans, demeurant le Bas St Léger, et de feue Braud Jeanne, décédée à St Léger le 24 mai 1887.

Ont été témoins :

  • Rivreau Jean, 41 ans, chef cantonnier, demeurant à Beaufort en Vallée, beau-frère de l'époux
  • Bondu Jules, 25 ans, voiturier, demeurant à Drain, cousin de l'époux
  • Braud Pierre, 57 ans, cultivateur, demeurant à St Léger, oncle de l'épouse
  • Baudry Valentin, 27 ans, marchand de moutons, frère de l'épouse. 

 

 

Mariage de Valentin, le 26 février 1889

L'an 1889, le 26 février à 9 heures du matin, mariage de

  • BAUDRY Valentin Adrien, célibataire, marchand de moutons, 27 ans, demeurant et né à St Léger le 6 avril 1861, fils de Baudry Pierre, 61 ans, marchand de moutons au Bas St Léger, et de feue Braud Jeanne, décédée à St Léger le 24 mai 1887
  • et mademoiselle BARREAU Joséphine Marie Louise, célibataire, sans profession, 22 ans, demeurant et née à St Léger le 1er novembre 1866, fille de feu Barreau Joseph, décédé à St Léger le 27 avril 1873 et de Rousselot Marie, 47 ans, cultivatrice, demeurant à la Poissardière, présente au mariage.

En présence de :

  • Braud Pierre, 57 ans, cultivateur, demeurant à St Léger, oncle de l'époux
  • Braud Louis, 54 ans, journalier, demeurant à Cholet, oncle de l'époux
  • Rousselot Pierre, 54 ans, marchand, demeurant à Cholet, oncle de l'épouse
  • Barreau Pierre, 55 ans, cultivateur au May, oncle de l'épouse.
 

Valentin et Joséphine, le jour de leur mariage, en 1889

 

 


 

Joséphine et Valentin auront trois filles :

  • Marie-Thérèse, en 1890
  • Angèle, en 1896
  • Germaine, en 1903

Valentin sera conseiller municipal à St Léger de 1900 à 1929.
Il s'était présenté une première fois en 1896 mais n'avait obtenu que 18 voix sur 167 votes.
En 1900, il est élu avec 113 voix sur 199 votes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Germaine et Angèle,
les 2 plus jeunes
filles de Valentin

 

 

Marie-Thérèse, la soeur aînée, se retrouvera veuve à 24 ans : la 1ère bataille de la Marne fauchera son tout jeune mari en 1914.
Elle se remarie le 16 septembre 1919.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1919
le 2e mariage
de Marie-Thérèse

 

Sur ce cliché pris ce jour-là, on la voit avec François Chupin, son nouvel époux.
Derrière elle, son père Valentin et sa mère Joséphine, avec sa coiffe angevine.
Au premier plan, en robe blanche, sa soeur Angèle.
Germaine, la plus jeune de ses soeurs, est aux côtés de Joséphine.
A noter la pipe d'opium qu'arbore fièrement le garçon derrière le marié, probable cadeau de Valentin, ramené du Tonkin.
Marie-Thérèse et François auront 2 filles : Noëlle, le 25 décembre 1920, et Germaine, le 4 mars 1922.

 


 

Un jour de 1931, Emmanuel Onillon et René Biotteau, au Bas St Léger, entendent appeler au secours.
Cela vient du champ de Valentin Baudry.
Ils le trouvent sans connaissance, et décident de le ramener chez lui dans une brouette.
"Vous êtes gentils, les gars !" dira Valentin.
Il décèdera quelques heures plus tard, dans sa maison du Bas St Léger. Congestion cérébrale. Il a 70 ans.

Les anciens se souviennent de deux orangers, particulièrement exotiques dans le St Léger d'alors, devant chez lui. On se plaît à penser que Valentin a dû les ramener de son Algérie, et qu'ils lui ont survécu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Valentin,
à la fin de sa vie

 


 

 

 

Les trois filles de Valentin

Joséphine et Marie-Thérèse

Angèle

Joséphine et Germaine

 

 


 

Joséphine ne quittera jamais sa maison. Elle y vivra avec Germaine, la plus jeune de ses filles.
Elle mourra en octobre 1966, à 12 jours de son centenaire.
Marie-Thérèse, la fille aînée de Joséphine et Valentin, s'éteindra quant à elle dans sa 105e année.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Joséphine,
la femme de Valentin

 


 

Centième année de Mme Veuve Baudry

Courrier de l'Ouest, octobre 1965

Mme Veuve Baudry qui entrera prochainement dans sa centième année
fêtée avec tous les Anciens de la localité

C'était hier la fête des Anciens à St Léger sous Cholet, organisée par le Comité des Fêtes, et cette année elle revêtait un éclat exceptionnel en raison de la présence de la doyenne de la commune, Mme Veuve Baudry, née Barreau le 1er novembre 1866, et qui doit entrer dans quelques jours dans sa 100e année.

La vieille dame, qui vit le jour à la Poissardière de St Léger, est mère de trois filles, Mme Veuve François Chupin, Mme Veuve Eugène Boisdron, et Mlle Germaine Baudry, et elle habite au Bas-Bourg.

Douée d'une très bonne vue, elle lit encore sans lunettes et tricote journellement pour les missions. Elle avait tenu à venir à cette fête des Anciens qui débuta en l'église paroissiale par une grand-messe célébrée par l'abbé Gallard, curé de la paroisse.

A l'issue, tout le groupe des "plus de 70 ans", au nombre de 31, se retrouvait au café Landreau pour le déjeuner traditionnel qui fut présidé par la presque centenaire mais aussi par M. Leray, maire de St Léger, l'abbé Gallard et M. Dupuis, président du Comité des Fêtes.
Il va sans dire que ces agapes fraternelles furent empreintes de la plus franche camaraderie, et bien des souvenirs personnels furent évoqués par les Anciens.

Ajoutons que le succès de cette journée fut assuré par les personnes s'étant dévouées pour aller chercher les convives à domicile, et que 17 personnes n'ayant pu se déplacer reçurent des colis substantiels à domicile.


 

Mme Baudry préside à la décoration de 15 mamans

Courrier de l'Ouest, juin 1966

Une cérémonie familiale et officielle fort émouvante s'est déroulée dimanche à 10 heures 30 à la mairie de St Léger. 15 mamans de la localité se voyaient remettre par M. Leray, maire, la médaille de la Famille Française.

Fait exceptionnel, cette fête était présidée par Mme Veuve Baudry, qui fêtera ses 100 ans le 1er novembre prochain. N'ayant jamais quitté sa commune natale, l'alerte centenaire était amenée à la mairie par les soins de M. le Maire qui la conduisit à son fauteuil face aux futures décorées.
L'oeil vif, le teint rosé, la tête ornée de la coiffe de Cholet, Mme Baudry sourit aux mamans qu'elle reconnaît dans l'assistance. (...)

(...) Avant de terminer la cérémonie, M. le Maire remet une gerbe de roses à la centenaire et invite l'assistance à partager le vin d'honneur offert par la municipalité.
M. Leray donne rendez-vous à tous pour fêter le 1er novembre prochain les 100 ans de Mme Baudry.

 

 


Ouest-France, octobre 1966

A douze jours de ses 100 ans, décès de Mme Baudry.
Elle était l'une des premières à être inscrite sur les registres communaux en 1866.
La commune avait alors 2 ans.

 

 

 

Les 100 ans de Marie-Thérèse, la fille aînée de Valentin et Joséphine, en 1990

à sa droite, Jean Tignon, maire de St Léger sous Cholet

 


 

Les 104 printemps de Mme Chupin

Le Courrier de l'Ouest
samedi 26 et dimanche 27 février 1994

Le gâteau d'anniversaire ne comportait pas 104 bougies, mercredi après-midi, à la maison de retraite "la Fontaine d'Antan" de l'hôpital local de Doué la Fontaine. Mais seulement trois bougies portant chacune un chiffre : le 1, le 0 et le 4, une façon originale de célébrer les 104 ans de Mme Marie-Thérèse Chupin.
C'est en effet en 1890 que Marie-Thérèse Chupin vit le jour à St Léger sous Cholet, un 23 février. Très attachée au Choletais, Mme Chupin a résidé fort longtemps dans sa petite commune natale. Mariée, elle a donné le jour à deux enfants, mais vécut deux drames : la Grande Guerre qui sera fatale à son premier mari, puis le décès de son second époux en 1954.
Lors de cette cérémonie, Mme Chupin a reçu des gerbes de fleurs, bégonias et roses, avant de déguster avec les autres pensionnaires le gâteau d'anniversaire.

 

 

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