Lazare Ponticelli, le dernier Poilu
(1897-2008)

 

12 mars 2008 : Une page d'histoire vient de se tourner. Il était le dernier. Le dernier à avoir connu les tranchées, à avoir vécu le traumatisme de la Grande Guerre, celle que l'on avait appelée "la der des der".
Lazare Ponticelli, le dernier Poilu, vient de s'éteindre. Il avait 110 ans.

 

 

Lazare Ponticelli était né en Italie. Il arrive en France à l'âge de 9 ans, ne sachant ni lire ni écrire, et ne parlant pas français. Devenu ramoneur, puis livreur de journaux, il s'engage dans la Légion étrangère au début de la guerre, à 16 ans. Puis, lorsque l'Italie s'engage à son tour dans la guerre en 1915, il est enrôlé dans l'armée. Il est blessé, démobilisé en 1916, et revient en France en 1921.

En 1939, il demande et obtient la nationalité française, juste avant la 2e guerre mondiale.

Il veut alors s'engager dans l'armée, mais on le juge trop vieux. Il choisit alors d'entrer dans la Résistance, en 1942.

Le dernier Poilu avait finalement accepté le principe d'un hommage, à condition que toutes les victimes de la 1re guerre mondiale soient célébrées. Il avait très longtemps refusé tous les honneurs. Puis il avait finalement cédé et bien voulu de ces obsèques nationales qu'on lui proposait. A condition ce soit "sans tapage ni grand défilé", et que l'hommage englobe "tous ceux qui sont morts, hommes et femmes".

Les obsèques religieuses se sont déroulées ce matin, à 11h30, en l'église Saint-Louis des Invalides, "l'église des soldats" comme on dit. En présence du chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, du Premier ministre François Fillon, et des ministres de la Défense français et italien. A 13h, les honneurs militaires lui ont été rendus, dans la cour d'honneur des l'Hôtel des Invalides, le lieu traditionnel des cérémonies militaires.

 

l'Hôtel des Invalides, à Paris

 

Une seconde cérémonie a eu lieu en début d'après-midi dans la cour du Dôme de l'Hôtel national des Invalides. Sous le dôme, qui abrite le tombeau de Napoléon et celui du maréchal Ferdinand Foch, généralissime des armées alliées à la fin de la Grande Guerre, Nicolas Sarkozy a déposé une gerbe au pied d'une plaque fraîchement terminée : "Alors que disparaît le dernier combattant français de la Première guerre mondiale, la Nation témoigne sa reconnaissance envers ceux qui ont servi sous ses drapeaux en 1914-1918. La France conserve précieusement le souvenir de ceux qui restent dans l'Histoire comme les Poilus de la Grande Guerre."

 

 

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