AINT-ÉGER ET ÉRALDIQUE  

 par Claude Songis - octobre 2006
mise à jour au fur et à mesure

 

Ayant découvert les 73 Saint Léger et le réseau d'amitié qui unissait les villages et hameaux portant ce nom, ou l'un de ses dérivés - dont certains ont été rendus difficilement reconnaissables à cause d'une corruption du langage - nous avons essayé d'étudier s'il existait un ou plusieurs points communs entre les différents blasons dont s'honorent les communes.

Sur ces 73 "Saint-Léger", nous avons repéré 40 blasons. Nous allons tout d'abord les étudier dans l'ordre des codes postaux :

 

05260 Saint-Léger-les-Mélèzes

D'azur à un cristal de neige d'argent ; au chef cousu de sable chargé de dextre à senestre d'un mélèze d'argent, d'un soleil d'or, d'un second mélèze d'argent et d'un second soleil d'or.

Nous sommes en présence de ce qu'on appelle des "armes parlantes", avec les deux mélèzes qui chargent le chef. Ce blason, avec le cristal de neige, le soleil, et les mélèzes, symbolise bien une station de sports d'hiver des Hautes-Alpes, dans la vallée du Champsaur-Valgaudemar, qui s'enorgueillit de bénéficier, en moyenne, 300 jours par an du soleil !
Par contre, nous aurions préféré que le chef ne soit pas "cousu", afin de respecter la règle qui consiste à ne jamais mettre émail sur émail. Enfin, le nombre des pièces qui chargent le chef n'est pas habituel : on peut voir un soleil accompagné de deux mélèzes, ou un mélèze accompagné de deux soleils, mais la disposition adoptée par la commune manque d'équilibre par son absence de symétrie.

 

06620 Saint-Léger

Forme de l'écu inspirée des blasons de la Renaissance italienne
De gueule à une aigle d'or, chargée d'une croisette d'azur

Sauf la croisette, ces armes sont celles de la famille d'Astouaud (barons de Romani), qui posséda cette terre. Quant à la croisette, elle rappelle celles figurant sur les bornes qui furent placées en 1823 tout le long de la frontière, puisque la commune était possession du Roi de Piémont-Sardaigne de 1814 à 1860, date du référendum, où les 38 votants inscrits à Saint-Léger votèrent à l'unanimité le "oui" pour le rattachement à la France.

 

07210 Saint-Lager-Bressac

Le 29 juillet 2014, la commune a décidé de se doter d'un blason et de relever les armes de la famille de Fabrias, bienfaitrice de la paroisse, telles qu'elles figurent sur un vitrail de l'église.

"D'azur à un saule arraché d'argent ; au chef d'argent chargé de trois sautoirs alaisés de gueules"

 

10800 Saint-Léger-près-Troyes

Saint-Léger-près-Troyes a la chance de posséder dans son église paroissiale 2 pierres tombales : celle de Odart de MARISY, mort en 1613, et celle de Catherine de MILLY, morte en 1562. On y trouve en outre 2 verrières du XIXe siècle, qui comportent les écus armoriés des deux familles donatrices : les de VAUTIBAULT / BOUCHER de LA RUPELLE et les BOUCHER de LA RUPELLE / MARCHAND de CHRISTON d'AUZON. La commune a tenu à marquer par son chef son appartenance à la Champagne.

Ce blason se lit donc ainsi : "D'argent au chevron de gueules (de Vautibault), accompagné en chef de deux macles d'azur (de Marisy) et en pointe d'une canette de sable (de Milly), au chef d'azur chargé d'une double cotice potencée et contre potencée d'or (Champagne)."
"BIEN OU MIEUX" : devise de Odart de MARISY

 

14430 Saint-Léger-Dubosq

Parti : au 1, coupé d'argent à l'ombre d'un œil de sable, l'iris de gueules pleurant deux larmes du même et d'hermine, chargée d'une fasce vivrée de gueules surmontée de trois tourteaux du même posés en fasce ; au 2, d'argent au lion de sable armé et lampassé de gueules.
Ce blason a été créé en 2001 par M. Bernard André, avec l'accord du conseil municipal.

L'œil crevé et les deux larmes rappellent que Ebroin, ancien maire du palais de Neustrie, a fait arracher les yeux de saint Léger.
Le Seigneur de Silly, qui a régné sur le fief de Saint-Léger-Dubosq et de Dozulé, au XIVe siècle, est représenté par l'hermine et la fasce vivrée surmontée de trois tourteaux.
Le lion rappelle la famille du marquis Vipar, régisseur de Saint-Léger-Dubosq.

 

17470 Saint-Léger / St Mandé sur Brédoire

D'azur à une coquille d'or; au chef cousu de gueules, chargé à dextre d'un sanglier d'or et à senestre d'un gland feuillé du même"

La coquille marque le cheminement des pèlerins vers St Jacques de Compostelle. Le sanglier représente l'emblème de tous les St Léger de France, Belgique et Suisse. Le gland et la feuille de chêne rappellent le massif forestier tout proche.

 

18140 Saint-Léger-le-Petit

Réalisé par M. Jean-François Binon, il a été adopté en séance du conseil municipal du 10 avril 2015.

Parti :
au 1) de sinople au saint Léger en évêque d'or
au 2) d'azur à la fasce ondée d'argent ; au chef de même chargé d'une volute de crosse de gueules accostée à dextre de la lettre gothique "S" et à senestre de la lettre gothique "L" le tout de sable

 

21270 Saint-Léger-Triey

D'argent à deux filets en fasce d'azur, un pal de sinople chargé d'une crosse d'or brochant sur le tout ; au chef de gueules chargé de trois chabots d'or.

Les deux fasces d'azur représentent les deux rivières : la Bèze et l'Albane.
La crosse rappelle l'existence du prieuré duquel la paroisse dépendait et auquel elle doit son nom, on peut y voir aussi une allusion au fait que saint Léger était évêque d'Autun. Les trois chabots d'or, poissons particuliers qui, en héraldique, se représentent toujours en vue de dessus, sont une reprise des armes parlantes de l'amiral François Chabot, marquis de Mirebeau-sur-Bèze, qui a donné l'affranchissement aux habitants.

 

27210 La Lande-Saint-Léger

La commune de la Lande-Saint-Léger est née de la fusion en 1965 de deux communes : La Lande et Saint-Léger-sur-Bonneville. Cela explique le blason coupé en deux parties.
Deux familles nobles occupaient l'ancienne commune de La Lande :
- la famille Halley à qui appartenait la commune en 1540, les Halley blasonnaient : d'azur à la croix ancrée d'argent, cantonnée de quatre coquilles
- la famille Parrin de Sémainville, présente sur la commune dès le 17e siècle et qui a laissé des traces comme le hameau de la Parinière ou le fief de Sémainville.
Pour l'ancienne commune de Saint-Léger-sur-Bonneville, une seule famille était présente dès le 15e siècle : la famille Costard, qui a construit le manoir encore présent.

Après réflexion, deux particularités en plus seront sur le nouveau blason créé en 2020 :
- les coquilles du blason de la Lande cèdent leur place aux pommes dues aux producteurs de cidre et de calvados présents sur la commune
- l'ondulation, élément repris du blason de Saint-Léger, y est intégrée, en rapport à la présence sur la commune de nombreuses sources et de la rivière Calonne.

 

33113 Saint-Léger-de-Balson

Le blason communal a été créé par M. Jean-François Binon, héraldiste, et adopté en Conseil Municipal en avril 2018.

On y remarque :
- le clocher pour notre église, la couleur bleue et les ondes pour la fontaine Saint Clair
- la volute de crosse comme attribut du saint Léger
- la tour ruinée pour le château de Castelnau de Cernès, la couleur rouge pour la famille d'Albret
- la pomme de pin et la couleur verte pour la sylviculture et la forêt des landes girondines.

 

 

33540 Saint-Léger-de-Vignague (Sauveterre-de-Guyenne)

Parti : au 1, d'azur à cinq fleurs de lys posées 2, 2 et 1 ; au 2, d'argent à trois fasces de sable.

Durant la domination anglaise, le blason était celui de Jordan de Puch : "d'argent à deux fasces de sable". Lorsque Sauveterre a été rattachée à la couronne de France, le blason a été partagé en deux parties : pour la couronne, les fleurs de lys et pour la famille de Puch, les trois fasces. (Bibliothèque nationale, Manuscrit français N° 15913).

 

 

35270 Saint-Léger-des-Prés

D'hermine, au clocher de l'église au naturel et à la bordure de sinople, l'enseigne de l'auberge au naturel brochant sur le tout en pointe.

Ce blason a été créé pour un rassemblement des "Saint-Léger de France et d'ailleurs". Y figurent : le clocher de l'église, l'hermine, emblème de la Bretagne (ce village, étant le seul Saint-Léger de Bretagne, il ne fallait pas s'en priver) et la copie de l'enseigne (les chevaux et la calèche) du seul Bar-Restaurant de la commune : "L'Auberge de Saint Léger".

 

44710 Saint-Léger-les-Vignes

De gueules au sautoir formé d'une crosse d'or posée en bande et d'un glaive d'argent garni d'or, posé en barre, accompagné en pointe d'une grappe de raisins d'or feuillée du même ; à la filière d'or.

Ce blason a été conçu par l'abbé Thibaud en 1943. La crosse évoque le saint évêque d'Autun, le glaive l'instrument de son martyre avec lequel Warhard lui trancha la tête le 2 octobre 678. La couleur rouge est celle des martyrs en raison du sang versé. La filière d'or peut figurer la couronne de ce même martyr. Quant à la grappe, elle rappelle évidemment le nom de la commune où l'on a ajouté "les Vignes" depuis le décret du 18 avril 1920.

 

47140 Saint-Léger (Penne-d'Agenais)

D'azur à trois coquilles, surmontées à dextre de deux clefs passées en sautoir et à senestre d'un château, le tout d'or.

Ces armoiries, sculptées sur la façade de la mairie, sont dérivées du sceau initial de la commune de Penne. Les pennes ou plumes d'oiseaux (armes parlantes pour Penne) sont devenues des coquilles Saint-Jacques, emblèmes des pèlerins de Saint Jacques, confondues avec les pinnes marines, une autre sorte de coquillage.
La croix de Toulouse s'est vue transformée en deux clefs posées en sautoir. Le château rappelle que Penne-d'Agenais, joli bourg médiéval entouré de remparts, était une place forte, halte sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle. (Bibliothèque nationale, Manuscrit français N° 15914).

 

49280 Saint-Léger-sous-Cholet

Coticé de gueules et d'or de dix pièces, un homme stylisé d'argent surmonté d'une roue dentée de sable, mis en pal à dextre, un épi de blé et une branche de chêne d'argent et de sable posés en barre, accompagnés en pointe des lettres entrelacées StL d'argent, brochant sur le tout ; au franc quartier d'argent chargé d'un sanglier de sable.

On peut voir le blason historique gravé dans le granit sur le porche actuel de la cour de la mairie.
Sur le champ rouge et jaune : les armes de la famille, Torchard, qui fit construire le manoir du Landreau au XVIe siècle, on a rajouté : un personnage stylisé d'allure sportive ; une roue dentée, pour évoquer l'industrie et l'artisanat ; un épi de blé, symbole de croissance et de fertilité, pour illustrer l'agriculture ; du feuillage de chêne: symbole de la force et de la sagesse d'une collectivité unie et hospitalière.
Enfin, les initiales entrelacées, StL, rappellent qu'il s'agit bien de "Saint-Léger".

 

53480 Saint-Léger-en-Charnie

D'azur à la meule de moulin d'argent en pointe, surmontée d'une hache d'or accostée de deux arbres du même, il a été offert par Jean-Claude Molinier, héraldiste, en 1999.

L’azur évoque la présence de la Vaige, du ruisseau de la Maillebraye et de trois anciens étangs.
La meule de moulin indique la présence d’un moulin à blé sur les bords d’un des étangs.
La hache représente le martyr de saint Léger, décapité après de multiples supplices.
Les arbres symbolisent le bois des Vallons, au nord du territoire communal.

 

58120 Saint-Léger-de-Fougeret

D'argent à une fougère arrachée de sinople, au chef bandé de six pièces d'or et d'azur à la bordure de gueules.

Le nom de Fougeret vient de "filicarithum", lieu où poussent les fougères, d'où la fougère verte qui trône sur le blason. Le chef est celui de la Bourgogne ancienne, ce sont les armes de la race des ducs de Bourgogne capétiens fondée en 1032 par Robert le Vieux, petit fils d'Hugues Capet et frère du roi Henri 1er.
Ce blason n'a pas encore été adopté par la commune, mais l'association locale des Amis de Léo est entièrement d'accord pour le lui offrir s'il lui convient.

 

59125 Trith-Saint-Léger

D'argent à un croissant de gueules.

Ce sont les armoiries de la maison seigneuriale de Trith, qui florissait au XIIIe siècle. Parmi eux, Rénier de Trith, participa aux Croisades de Constantinople et c'est pour ses hauts faits d'armes en Orient que ses descendants portèrent dans leurs armoiries ce croissant de gueules. (Bibliothèque nationale, Manuscrit français N° 15916).

 

62128 Saint-Léger

De gueules à trois têtes de léopards d'or lampassés de gueules

Le dessin ci-dessus provient d'un armorial du XVIIe siècle. Ce sont les armes de la famille de Carnin qui obtint cette seigneurie par mariage et marqua le territoire de son empreinte jusqu'au XIIIe siècle.

 

62810 Sus-Saint-Léger

De gueules fretté de six pièces d’hermine

Ces armes ont été relevées par l'érudit Roger Rodière au début de ce siècle.

 

70120 Mont-Saint-Léger

Parti : d'argent à la croix ancrée de sable et de gueules à trois merlettes d'argent posées 3 et 2.

La croix ancrée, sur l'un des deux écussons gravés au dessus du portail de l'église, rappelle les armoiries de la maison de Mont-Saint-Léger. Par contre, nous n'avons pas trouvé l'origine des merlettes.

 

71510 Saint-Léger-sur-Dheune

D'argent à la fasce de gueules frettée d'or accompagnée de trois molettes à cinq rais de sable.

Ces armes sont décrites d'après "La Noblesse aux Etats de Bourgogne".

 

71600 Saint-Léger-lès-Paray

Il s'agit plus d'un écusson que d'un blason proprement dit.
lI peut se "lire" ainsi : Ecartelé : aux 1 et 4, une rosace ; au 2, IhS en lettres gothiques ; au 3, m, surmonté de aria, en lettres gothiques ; une croix latine brochant sur la partition.

Ce blason a été découvert dans l'église détruite à la Révolution et actuellement maison d'habitation.
Les rosaces se retrouvent sur des carreaux de terre cuite provenant de la Visitation de Paray et de la maison natale de sainte Marguerite-Marie Alacoque à Hautecour.
Les lettres IhS, sont les initiales de Jesus hominum Salvator, Jésus, Sauveur des hommes. m, surmonté de aria, se traduit évidemment par Marie.

Ces explications sont dues à Bernard PERRUSSON de Paray-le-Monial.


En 2009, le conseil municipal adopte un nouveau blason :

La crosse est celle de saint Léger, évêque d'Autun. La couleur rouge symbolise le sang versé par le martyr. Les deux fasces ondées évoquent les deux rivières qui arrosent le village : l'Oudrache et la Bourbince.
Ce blason se lit donc ainsi :

"De gueules à deux filets ondés d'argent mis en fasce ;
une crosse d'or en pal brochant sur le tout."

 

73220 Saint-Léger

D'argent à un paysage de sable, comportant une montagne, une tour et quatre sapins, posés sur un tertre de gueules chargé d'une croix d'argent.

Les armoiries de Saint-Léger furent récemment créées en hommage aux nobles Thévenin, propriétaires d'une maison forte située à l'emplacement de l'actuelle mairie. Cette tour, ruinée par le temps et entièrement détruite en 1885, était le seul bâtiment imposant dans ce fief mauriennais. Ses pierres ont servi à la construction du groupe scolaire. Le tertre indique que la commune a fait partie du Duché de Savoie jusqu'en 1720.

 

73390 Villard-Léger

Le blason de Pacoret de Saint Bon (Savoie)
D'azur au lion d'argent - au chef du second chargé de 3 étoiles de gueules, lettres patentes de Victor Amédée, roi de Sardaigne, duc de Savoie, portant érection du comté de Saint Bon, enregistrées à Turin le 4 août 1781

Le blason de la commune, dessiné par J.F. BINON et officialisé par le conseil municipal.en 2012 :

D'azur au chevron renversé d'or accompagné en chef d'un écu de gueules chargé d'une croix d'argent et en pointe à dextre d'une épée d'argent posée en bande et à senestre d'une clef de même posée en barre formant toutes deux un chevron renversé

 

76160 Saint-Léger-du-Bourg-Denis

D'azur au chevron accompagné en chef de deux têtes de léopard et en pointe d'une quenouille posée en barre, le tout d'or

Ce blason a été créé en 1977 par André Tellier, instituteur, ancien élu municipal. Il est inspiré de celui des de Bauquemare, derniers seigneurs de Bourdeny, qui comportait trois têtes de léopard. La troisième a été remplacée par une navette pour rappeler le passé industriel, filatures et teintureries, de la commune.
Il a été récemment remplacé par un nouveau logo.

 

77540 La Chapelle-Iger

De gueules à une chapelle d'argent ouverte et ajourée de sable, posée sur une terrasse ployée d'or, chargée d'un sentier de sable ; accompagnée en chef de deux écussons : à dextre* d'argent à la croix de gueules, à senestre d'or (??)
*en héraldique, on désigne par dextre le côté gauche du blason, car on se met à la place du chevalier, et ce qu'en face nous voyons à gauche est son côté droit

La chapelle est une arme parlante, mais nous ne connaissons pas l'origine des deux écussons qui l'accompagnent.

 

78610 Saint-Léger-en-Yvelines

De gueules à un chêne arraché d'argent, au chef cousu d'azur, chargé de trois fleurs de lys d'or

Ce blason a été créé dans les années 1980. Il répond très bien aux règles héraldiques et ses symboles sont évidents : le chêne rappelle que la commune est située au cœur du Massif des Yvelines et de l'ancienne forêt des Carnutes, cette grande forêt qui allait de Paris à Chartres et de Dourdan à Houdan. Quant aux fleurs de lys, elles indiquent que nous nous trouvons en Ile-de-France. Leur présence peut également se justifier car de 418 à 752, la Forêt d'Yveline appartient à la dynastie mérovingienne, puis de 752 à 987 aux Carolingiens. Robert le Pieux (996-1031) y fait construire sa résidence pour chasser en forêt. Philippe Ier, Louis VI le gros, Louis VII et Philippe-Auguste résidèrent à Saint-Léger.

 

79000 Saint-Liguaire (Niort)

D'azur semé de fleurs de lys d'or, à une tour donjonnée d'argent brochant, maçonnée et ouverte de sable, posée sur une rivière d'argent mouvant de la pointe.
blason tiré de
http://www.mairie-niort.fr/

Ce semé de lys serait celui que portait en parti dans ses armes, Jean duc de Berry, comte de Poitiers, frère de Saint-Louis. Plus tardivement, en 1372, les bourgeois de Niort qui aidèrent Du Guesclin à chasser l'étranger de ses murs auraient reçu cette concession royale, et firent sculpter ce blason sur le beffroi de l'hôtel de ville en 1393.
La tour donjonnée rappelle les deux tours carrées du château que fit reconstruire en 1158 Henri II de Plantagenet, roi d'Angleterre. Dans ces tours, ce prince fit enfermer sa femme Aliénor d'Aquitaine après la révolte de ses fils Jean sans Terre et Richard Coeur de Lion.
En pointe, les ondes évoquent la Sèvre coulant au pied du château.

 

79100 Saint-Léger-de-Montbrun

Ce blason représente l'église de Montbrun, un sapin, un chevreuil et un arbre.


http://blason-des-villes.e-monsite.com

Parti : au 1er d'azur au rencontre de chevreuil d'argent, au 2e de gueules à l'arbre d'argent ; au chef à deux pointes en flancs de sinople chargé d'une église d'argent essorée de sable et adextrée d'un sapin du même.

 

79500 Saint-Léger-de-la Martinière

D'azur à deux coquilles d'or, posées en pal.

La commune de Saint-Léger-de-la-Martinière a décidé, en 1991, de se doter d'armoiries et a choisi celles qui figurent sur le manteau d'une cheminée de l'ancienne auberge "l'Ecu de France", actuelle mairie, à proximité de l'ancienne aumônerie Saint Jacques-Sainte Catherine. Saint-Léger étant situé sur le chemin de Saint-Jacques, il n'est pas étonnant d'avoir une telle représentation. Mais il est remarquable de noter que les deux coquilles, sur l'écusson du manteau de la cheminée de l'auberge, portent - fait exceptionnel - les trous par lesquels on attachait les coquilles au mantelet et au chapeau du pèlerin.

 

80560 Saint-Léger-les-Authie

Parti émanché d'argent et de gueules de huit pièces et deux demies

La famille de Landas suffit à elle seule pour illustrer un pays comme Saint Léger les Authie, elle posséda ce domaine pendant plus de 150 ans. C'est une des familles les plus anciennes et les plus illustres du Hainaut.
Les armes de cette famille ont donc été retenues, mais nous avons interverti les couleurs car le village tout proche de Couin, dans le Pas-de-Calais, avait déjà adopté les armes d'origine.

 

80780 Saint-Léger-lès-Domart

Coupé : d'azur à un soleil d'or et d'or à un tilleul arraché de sinople ; une divise ondée d'argent brochant sur la partition.

Le soleil est le symbole de la vie, la divise d'argent représente la rivière : la Lanche et le vieux tilleul est celui de la Croix, âgé de plus de 600 ans, de 5m 50 de circonférence, que l'on peut découvrir grâce à un circuit pédestre.


 

84340 Saint-Léger-du-Ventoux

D'argent à une bande d'azur chargée de trois molettes d'or ; au chef de gueules chargé d'une clef d'argent et d'une clef d'or passées en sautoir.

Ce blason a pour origine la Famille Tonduti. Le chef aux deux clefs indique que, sous Ancien Régime, Saint-Léger faisait partie du Comtat Venaissin.

 

87340 Saint-Léger-la-Montagne

Tiercé en paire renversé : au 1er de sinople à la rose des jardins, tigée et feuillée d'or, posée en barre, au 2e d'argent à la volute de crosse de gueules, au 3e d'azur au coq d'or, à la moucheture d'hermine de sable brochant en coeur sur la partition.

La rose est l'attribut de Notre-Dame.
La volute de crosse évoque Saint-Léger qui a donné la 1re partie du nom de la commune.
Le coq est l'attribut de Saint-Pierre.
L'hermine est l'appartenance au Limousin.

 

87190 Saint-Léger-Magnazeix

De gueules à une crosse d'or et une épée d'argent passées en sautoir, accompagnées en chef d'une mitre d'argent croisée d'or et en pointe d'une croisette pattée d'or, le monogramme SLM en lettres majuscules d'or brochant sur le tout en abîme.
Approuvé par le Conseil Municipal du 6 octobre 2010, ce blason a son histoire : il a été établi sur la base d'un drapeau retrouvé dans les combles de la mairie, que l'on peut dater entre les années 1870-1905.

Le fond est rouge pour rappeler que Saint Léger fut martyrisé. L'épée d'argent est l'instrument de son supplice final. La crosse et la mitre sont les insignes de son épiscopat : Saint Léger fut nommé évêque d'Autun en 663. La petite croix pattée, en bas, c'est la "Croix de Grandmont", que l'on peut voir sur la clef de voûte de l'abside de l'église du monastère de Bronzeaux, créé vers 1172, sur le territoire de la commune. Quant au monogramme SLM, il regroupe les initiales du nom du village.

 

89630 Saint-Léger-Vauban

D'azur au chevron d'or accompagné en chef, à dextre de trois croissants ordonnés en orle, à senestre, de trois trèfles ordonnés en orle et, en pointe, d'une fourche de bois à trois dents, le tout d'argent
Adopté par délibération du Conseil Municipal le 18 mars 2009, le blason officiel s'inspire fort justement de celui de Sébastien Le Prestre, Chevalier de Vauban, Maréchal de France (1633-1707) natif de la commune, où il vécut jusqu'à l'âge de 16 ans. Il en a repris la couleur du champ, le chevron d'or, le croissant d'argent et les trois trèfles. Une fourche de bois à trois dents y a été adjointe en pointe pour rappeler que son nom était jadis Saint Léger de Fourcheret.


le blason du Maréchal de VAUBAN

 

94470 Boissy-Saint-Léger

D'azur à une croix d'argent chargée d'une crosse de gueules, cantonnée, au 1 : semé de fleurs de lys d'or, au 2 : à trois peupliers d'Italie arrachés d'or rangés en fasce, au 3 : d'un arbre arraché de sinople fûté d'or, au 4 : semé d'abeilles d'or.

Le blason de la commune, qui figure dans les Manuscrits français de la Bibliothèque nationale sous le N° 15921, aurait été redessiné en 1944.
Ces armes sont une évocation des domaines du Piple (les peupliers) et de Grosbois (l'arbre).
Les fleurs de lys rappellent que Boissy-Saint-Léger a fait partie du domaine royal.
Le semé d'abeilles symbolise le maréchal Berthier, prince de Wagram.
La croix et la crosse rappellent saint Léger, l'évêque d'Autun.

 

Belgique Saint-Léger-Estaimpuis

Ecartelé au 1, de sable au chevron d'or, chargé de fleurs de lis d'azur, accompagné en chef de deux têtes de lion, arrachées et affrontées d'or, lampassées de gueules, et en pointe d'une tête de léopard d'or, tenant en sa gueule un anneau de sable, qui est l'armoirie des DELLA FAILLE ; au 2, d'or à la croix de gueules cantonnée de quatre lionceaux du même, armés et lampassés d'azur, qui est ESTAIMPUIS ; au 3, de sable de deux quintefeuilles d'argent, une en chef à senestre et une en pointe, au franc canton d'or, chargé d'un double roc de gueules qui est MAES ; au 4, d'or à la fasce bretessée et contre-bretessée de sable, qui est SCHOYTE ; sur le tout, d'argent à la croix de gueule, qui est NEVELE.

Saint-Léger est une ancienne commune de Wallonie située dans la province de Hainaut, elle est maintenant fusionnée avec celle de Estaimpuis. Le blason adopté est celui du dernier seigneur du lieu sous l'Ancien Régime : la famille DELLA FAILLE.

 

Belgique Saint-Léger-en-Gaume

D'argent à trois flammes de gueules.

Les trois flammes rappellent les trois anciennes communes qui composent la commune actuelle : Saint-Léger, Châtillon et Meix-Le-Tige. Elles symbolisent le riche passé industriel de la commune : les hauts fourneaux et les fonderies.
Ce blason a été trouvé sous forme de drapeau sur le site : http://www.cyber-flag.net/.

 

Suisse Saint-Légier-la-Chiésaz

Ecu en bannière : De gueules à la croix tréflée d'or, remplie de sinople.

Les émaux sont ceux des armes de Pierre-Philippe Cannac de Lyon, bourgeois de Vevey, dernier Seigneur d'Hauteville qui l'acquit en 1760 en même temps que la baronnie de Saint-Légier-La Chiésaz et les tint avec Monsieur de Saint-Légier, son fils, jusqu'au 24 janvier 1798, date de la proclamation de la République lémanique.
La croix évoque l'Abbaye de St Maurice. Elle figure sur les fonds baptismaux retrouvés à Hauteville.

 

onclusion

Après avoir décrit et analysé ces 40 blasons, quelle synthèse pouvons-nous en tirer ?

Il n'y a, à l'évidence, aucun point commun. La plupart de ces blasons obéissent assez bien aux règles de l'héraldique, surtout les plus anciens.

Comme très souvent dans l'héraldique urbaine, on rencontre une ou deux cartes postales, qui par leur souci de réalisme, ne répondent absolument pas aux critères de pureté, de sobriété et de symbolique propres à l'art du blason. On voit, de plus, l'un ou l'autre blason qui fait penser à "un inventaire à la Prévert", sauf qu'il y manque "un raton laveur"...

En ce qui concerne l'évocation de saint Léger proprement dit, nous avons noté deux chapelles, trois crosses d'évêque, un glaive et, il fallait l'oser, un œil sanguinolent... On ne constate heureusement qu'une fois l'existence de lettres entrelacées : "StL".

Par contre, on aurait pu évoquer le martyre de saint Léger par des palmes, martyrii palma, et nous ne l'avons pas observé !

 

 ibliographie

 

éraldique municipale

L'avantage de l'héraldique réside dans sa pérennité. Elle est de tous les temps et, de ce fait, ne vieillit pas, à l'inverse des logos qui suivent des modes et donc se démodent. Que des villes - pourtant dotées d'armoiries - s'offrent des logos peut s'expliquer : à un moment donné, on veut donner une image de la cité, mais ce n'est qu'une image, nullement une identité. Des édiles peuvent vouloir changer l'image de leur cité, ils ne peuvent en changer le nom et les armoiries, parce qu'elles sont pérennes, constituent elles aussi le nom, l'identité d'une communauté.

L'héraldique s'est créée essentiellement en France et, contrairement à ce que l'on a trop longtemps prétendu, ce n'était pas l'apanage de la noblesse ou d'une élite se prétendant telle ; des roturiers, bourgeois ou paysans, des corporations, des métiers se sont vite appropriés, comme les communes, ce système de représentation identitaire. L'héraldique est pleinement notre héritage et nous pouvons le revendiquer sans arrière-pensées.

Cela ne veut pas dire qu'il faut se précipiter pour doter une commune d'armoiries qu'elle ne possède pas. Le choix doit être réfléchi et, si possible, doit résulter d'une prise de conscience de la population.

Cela peut faire l'objet d'une consultation populaire, à partir de plusieurs projets qui tous doivent respecter les règles de l'héraldique, se référant ou non au passé historique de la ville ou du village ou à une particularité géographique. Surtout faire simple : n'oublions pas le but originel de l'héraldique, reconnaître visuellement ou décrire de façon compréhensible.

L'Eure des Blasons - Armorial des communes du département de l'Eure
Denis JOULAIN - Les Editions d'Héligoland - décembre 2008
p. 8 et 9 - préface de Didier PATTE

 

ous recevrons avec grand plaisir tous les compléments et précisions pour les incorporer dans une édition ultérieure.

Claude SONGIS - 2 rue de la Cavée - 80132 BUIGNY SAINT MACLOU
03 22 31 12 58 - c.songis@laposte.net

 

 

 

 

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