les soldats saint-légeois "Vendéens"

 

Demandes de pensions des soldats vendéens

 

Lors de la Restauration, le roi Louis XVIII consent enfin à s'intéresser au sort des soldats qui se sont battus pour sa cause. Le 3 décembre 1823, il adresse à tous les préfets une ordonnance prescrivant de rechercher les soldats vendéens nécessiteux, dans le besoin, ou ne pouvant plus travailler en raison de leurs infirmités ou de leurs blessures reçues au cours des batailles pour la cause des Bourbons.

 

Louis XVIII (1755-1824), frère cadet de Louis XVI
roi de France et de Navarre de 1814 à 1815 et de 1815 à sa mort

 

La première ordonnance royale de Louis XVIII du 31 mai 1814 créa une commission pour examiner les droits des combattants vendéens et des veuves à la munificence royale. Les demandeurs pouvant y prétendre étaient le plus souvent dans des situations précaires, voire dans la misère, souffrant de leurs blessures qui les empêchaient de pouvoir travailler.

Les maires furent sollicités pour établir les dossiers de demande de pension, dossiers qui furent ensuite étudiés au cas par cas. Il en est résulté des listes de propositions pour des pensions annuelles, des gratifications payées une fois, des armes de récompense et des lettres de remerciements. Ces listes sont classées aux archives départementales*, il n'y a pas eu de dossiers d'établis, mais une simple feuille justifiant le versement de la pension ou de la gratification.

Au fil des ans et des changements de régime politique, le suivi de ces dossiers a été bien souvent aléatoire ou sans suite. Pendant les Cent-Jours (1815), lors du retour de Napoléon, ce travail a été interrompu, puis repris en 1816 et en 1821.

 

le ralliement du 5e d’infanterie de ligne à l'Empereur, le 7 mars 1815
les Cent-Jours : du 1er mars 1815 (retour en France de Napoléon Ier)
au 7 juillet 1815 (2e abdication de Napoléon Ier)

 

L'ordonnance du 3 décembre 1823 a créé une nouvelle commission, étendue cette fois aux personnes ayant eu leurs biens confisqués ou leurs maisons incendiées, et comprenant également les orphelins. Les veuves ne devaient pas être remariées.

Comme on le verra ci-dessous, les demandeurs devaient constituer un dossier comprenant une demande manuscrite relatant leurs états de service et leur participation aux différents combats, un extrait des registres de baptêmes, un certificat d'un chirurgien attestant des blessures reçues, un certificat d'indigence certifié par le maire, un certificat des services signé des officiers commandant les armées. Dans la majorité des cas, les demandeurs ne sachant pas écrire signaient d'une croix. C'est donc le maire qui faisait établir les demandes et certifier leur authenticité.

Des pensions auraient été payées à partir de 1818. Suite aux évènements de 1832, Louis Philippe, roi des Français, a supprimé ces pensions.

 

* liasses 1M9-1 à 1M9-20 aux AD 49

Yves Meignan - février 2016 

 

 

Les soldats saint-légeois de l'armée royale de la Vendée angevine

 

Jean BRION et Jean MORAT, ancêtres d'une famille de forgerons et maréchaux-taillandiers à Saint Léger
Jean MORAT, ancien soldat des armées vendéennes royales de l'Ouest

 

Jean BRION exerçait la profession de maréchal-ferrant à Saint Léger, paroisse du May, bien avant la Révolution. C'est à ce jour le plus ancien de cette profession connu à Saint Léger. Epoux de Renée BIBARD, leur fille Louise Marie est née à Saint Léger le 19 septembre 1778.
Jean BRION a disparu au cours des combats et massacres de décembre 1793 qui se sont déroulés au May et dans la région à cette période. C'est
Jean MORAT qui témoignera de sa mort lors de la reconstitution, en 1800, des actes d'état civil détruits pendant la guerre*.

Jean MORAT était né en 1777 à La Salle et Chapelle Aubry où son père était charpentier. Il a succédé à Jean BRION comme maréchal-taillandier à Saint Léger et a épousé sa fille Louise Marie, âgée de 20 ans.

En 1793, à peine âgé de 17 ans, Jean MORAT fut parmi les premiers à prendre les armes avec les gars de La Pommeraye pour s'opposer aux soldats républicains et pour demander à Bonchamps de se mettre à la tête de leur troupe.

D'abord simple soldat fusilier, il participa à toutes les batailles où fut engagée l'armée de Bonchamps dans la Vendée angevine. C'est à Martigné-Briand qu'il fut blessé une première fois d'un coup de sabre lui occasionnant une grave blessure à la tête, ce qui ne l'empêcha pas de continuer à se battre. Il devint canonnier dès que des pièces de canons furent récupérées sur l'armée républicaine. Devenu chef de pièce, c'est avec ce grade qu'il fit la campagne d'outre-Loire, par Laval, où il reçut sa seconde blessure au genou par un coup de baïonnette, jusqu'à la bataille de Savenay, en décembre 1793, où une balle lui traversa la cuisse gauche. De plus, en mettant le feu à sa pièce, il eut la jambe écrasée par la roue lors du recul du canon.

Malgré ses blessures, la violence des combats et la répression qui s'ensuivit jusqu'à l'anéantissement de l'armée vendéenne, il parvint à repasser la Loire pour revenir en Vendée.

Il reprit de nouveau les armes sous le général Stofflet jusqu'à la fin de l'année 1795, puis de nouveau sous les ordres du général d'Autichamp en 1796, 1799 et 1800 avec le grade de capitaine de paroisse. C'est avec ce titre de capitaine de paroisse qu'il représenta Saint Léger lors de la visite du duc d'Angoulême à Beaupréau les 5 et 6 juillet 1814. En raison de la gravité de ses blessures mal guéries, il dut abandonner cette fonction.

 

Stofflet (1753-fusillé à Angers le 25 février 1796)
fils d'un meunier lorrain - un des chefs vendéens

 

Durement touché dans sa famille, Jean Morat a perdu son père et sa mère lors des combats du Mans, trois de ses frères, Pierre François et Joseph, les deux premiers tués à la bataille de Dol en Bretagne, le troisième à Savenay, et deux autres furent noyés à Nantes.

Le 23 janvier 1797 Jean MORAT a épousé au May Louise Marie BRION, âgée de 20 ans comme lui. Il est dit à cette date maréchal-taillandier à Saint Léger où il a, selon toute vraisemblance, succédé à son beau-père décédé. De cette union naîtront sept enfants, qui fonderont plusieurs générations de forgerons, charrons et maréchaux-taillandiers**. Pas moins de sept forgerons, maréchaux-taillandiers ou charrons vont se succéder à Saint Léger pendant plus d'un siècle et demi, dont plusieurs prénommés Alexis. Ce prénom fut donné à de nombreux enfants Maurat, ce qui ne facilite pas le travail des chercheurs, d'où de nombreuses confusions. Le nom de MORAT deviendra et restera connu jusqu'à nos jours sous l'orthographe MAURAT.

Des alliances se feront avec des familles de Saint Léger parvenues jusqu'à nous (les familles Chotard, Brin, Lefort, Benaiteau, Papin, Plard, Godineau, Brochard, etc) mais le nom a disparu vers 1950 à la mort du dernier Alexis MAURAT, faute de descendants mâles pour perpétuer le nom.

* Le gouvernement, Bonaparte étant premier consul, avait ordonné d'établir, d'après les témoignages, des listes chronologiques des actes d'état civil perdus ou détruits pendant la guerre civile, comme ce fut le cas au May. Dans un but d'apaisement, les causes de la mort ne sont pas mentionnées.

** Le taillandier fabriquait des outils tranchants utilisés par les artisans et les agriculteurs : faux, bêches, haches, serpes, faucilles, etc.

 

 

 

Augustin BARRÉ, ancien soldat des armées vendéennes royales de l'Ouest

 

En 1823, Augustin BARRÉ, époux de Marie Aumont, des Ajoux (aujourd'hui les Ajoncs), était tisserand au Bas Saint Léger, père de deux enfants en bas âge. Il était né le 29 mars 1784, fils de Jean Barré, boulanger, paroisse Notre Dame à Cholet, lui-même décédé le 29 février 1784.

Dès son plus jeune âge, Augustin s'est trouvé entraîné dans la guerre. Au mois d'octobre 1793, à peine âgé de 10 ans, orphelin de père, il a franchi la Loire et a suivi l'armée outre Loire. C'est à la bataille du Mans qu'il a été gravement blessé à la main gauche par une balle, blessure qui l'a privé de l'usage de sa main.

Revenu à Saint Léger où il exerce la profession de tisserand, il est promu au grade de capitaine de paroisse par le général d'Autichamp. Il combat à nouveau en 1799 et est blessé une nouvelle fois au combat des Aubiers. Il participe encore au combat de Rocheservière en 1815, toujours comme capitaine.

 

le marquis d'Autichamp (1770-1859)
cousin et beau-frère de Bonchamps

 

Désirant bénéficier des dispositions de l'ordonnance royale du 3 décembre 1823 tendant à reconnaître des droits à pension aux anciens soldats vendéens, il a constitué le dossier prévu à cet effet. Pour justifier de ses blessures et de ses états de service, il a réuni trois de ses anciens compagnons d'arme devant le juge de paix du canton de Cholet. Ce sont Louis François Robin, commissaire de police, Jean Joseph Chevalier, épicier, et Marie Joseph Masson, teinturier, tous les trois demeurant à Cholet.

Ont également témoigné en sa faveur Lhuillier, ancien chef de la division de Beaupréau, le marquis de la Bretesche, ancien commandant de la division de Montfaucon, et Renou, ancien chirurgien des armées vendéennes.

Augustin BARRÉ est décédé à Saint Léger le 21 octobre 1826.

 

 

 

René Jean CHALET, ancien soldat des armées vendéennes royales de l'Ouest

 

René Jean CHALET est né le 4 juin 1774, fils de Pierre Chalet, laboureur à Jallais. Agé de 19 ans, il a pris part dès le début à la guerre de Vendée. Il s'est battu avec courage à tous les combats, jusqu'au combat de la Saint Pierre à Nantes où il fut grièvement blessé à la jambe droite et évacué du champ de bataille. Cette blessure ne guérira jamais complètement et lui causera une infirmité et de violentes douleurs jusqu'à la fin de sa vie, l'empêchant bien souvent de travailler. Son état de santé lui a valu une pension militaire de 100 francs, prise sur le trésor royal. Ses conditions de vie sont modestes : avec son épouse Jeanne Gourdon, il exploite une petite borderie à Saint Léger.

En 1830, comme beaucoup de Vendéens, il fut très mécontent de l'arrivée au pouvoir de Louis Philippe, roi illégitime pour beaucoup. Il se signala par ses propos véhéments à l'encontre du nouveau régime, propos qui sont parvenus à la connaissance des autorités. Par mesure de rétorsion, celles-ci lui supprimèrent sa pension de 100 francs.

 

Louis-Philippe (1773-1850)
roi des Français (1830-1848)

 

Cette interdiction de paiement de sa pension met René Jean CHALET dans la gêne. Le 28 septembre 1832, il en demande le rétablissement, augmenté si possible. Sa demande sera transmise avec un avis favorable du sous-préfet, qui estime que la punition subie le rendra plus circonspect dans ses propos et sa conduite. Le maire du May s'en porte garant. On ne connait pas les suites données à sa demande. Il est décédé à St Léger, âgé de 60 ans.

 

 

Pierre Paul DAVID, ancien soldat des armées vendéennes royales de l'Ouest

 

Pierre Paul DAVID est né en 1772, il est le fils de Jacques David, laboureur au Pontreau. Dès le début de la guerre, à peine âgé de 21 ans, il fut des premiers à prendre les armes. Il a participé à tous les combats en 1793 et 1794. Gravement blessé d'un coup de baïonnette à la cuisse droite lors de la bataille de Cholet, il continua pourtant à se battre. Il reprendra de nouveau les armes en 1799 et 1815, malgré sa blessure mal guérie qui lui cause de violentes douleurs.

 

la déroute de Cholet - octobre 1793 - par Jules Girardet

 

En 1827, Pierre Paul DAVID exploite une petite métairie qu'il tient à ferme. Le 8 novembre, il dépose en mairie du May une demande de pension comme ancien soldat vendéen. Il signe d'une croix.

Le maire du May, Barrau, certifie sincère et véritable la demande de pension de Pierre Paul DAVID qui en a un réel besoin. On ne connaît pas la suite qui a été donnée à cette demande.

 

 

Pierre LOISEAU, ancien soldat des armées vendéennes royales de l'Ouest

 

En 1793, Pierre LOISEAU, âgé de 28 ans, était voiturier à Saint Léger où il habitait avec son épouse Marie Auvinet et ses deux jeunes enfants. Il est parti à la guerre dès le début, a participé à de nombreuses actions, jusqu'à la bataille de Cholet, en octobre 1793. Ayant tenté de franchir la Loire avec sa femme et ses enfants pour suivre l'armée vendéenne, il n'a pu y parvenir. Il est donc revenu à Saint Léger mais, dénoncé, il a été arrêté par un détachement de troupe républicaine venu de Cholet et conduit à Saumur où il fut mis à mort, le 24 février 1794.

 

Henri de La Rochejaquelein au combat de Cholet
le 17 octobre 1793 - de Paul-Émile Boutigny

 

Son épouse, restée veuve avec ses deux enfants Marie et Jeanne, âgées de deux et un an, n'a que son travail de fileuse pour vivre et ses conditions de vie sont précaires. Peu après, elle va se remarier avec Jacques Rousselot, marchand à Saint Léger, mais ce dernier décède en 1810, laissant la veuve de nouveau dans des conditions de vie difficiles.

En 1824, âgée de 59 ans, elle est dans la misère. Voulant profiter de l'offre du gouvernement royal de récompenser les soldats vendéens, elle dépose une demande de pension au nom de son premier mari Pierre LOISEAU, conformément à l'ordonnance royale du 3 décembre 1823. Pour attester les services et les circonstances de la mort de Pierre LOISEAU, elle a fait témoigner devant le juge de paix de Beaupréau Julien François Grimoux trois de ses anciens compagnons d'arme : Jean Onillon, tisserand, 44 ans, Sébastien Chalet, tisserand, 48 ans, et Pierre Martin, voiturier, 48 ans, tous demeurant à Saint Léger et anciens soldats vendéens. Tous les trois ont certifié exacts les faits rapportés par Marie Auvinet. Seul Sébastien Chalet a signé, les autres ne le sachant pas. On ne connaît pas les suites données à cette demande d'aide.

 

 

Jean Joseph NAU, ancien soldat des armées vendéennes royales de l'Ouest

 

Jean Joseph NAU est né le 11 avril 1774 à la Séguinière où son père, Jean, était maçon. Maçon lui-même, Jean Joseph, âgé de 19 ans, a pris les armes dès le début de la guerre. Il a participé à de nombreuses actions et s'est battu à Chalonnes, deux fois à Luçon, à Chantonnay, Thouarcé, Doué, Montreuil, Saumur, Angers, Nort (aujourd'hui Nort sur Erdre), Nantes, etc. Il a combattu pendant toute la virée d'outre Loire, puis il est resté faire la guerre en Bretagne pendant 10 mois sous les ordres du comte de Scépeaux. Deux fois blessé, une première fois à Maumusson d'une balle dans la cuisse gauche, la seconde fois à Saint Florent d'un coup de feu à la gorge. Après les campagnes de 1794, 1795 et 1799, il a de nouveau repris les armes en 1815.

 

Le Général Lescure blessé passe la Loire à Saint-Florent
peinture de Jules Girardet -1882

 

En 1828, désirant bénéficier des aides accordées aux anciens soldats vendéens en vertu de l'ordonnance royale de Louis XVIII, il a déposé une demande de pension à la mairie du May.
Pour attester de ses services et de ses blessures, il a fait témoigner les anciens officiers sous lesquels il a servi : René Papin, ancien capitaine de la division de Montfaucon, Pierre Hullin, chef de bataillon, et Jamin, ancien capitaine de Saint Macaire.

Ses blessures ne l'ayant pas empêché d'exercer son métier de maçon, il n'avait pas jugé utile de demander une pension plus tôt. A cette époque, veuf de sa première épouse, il avait deux enfants issus de son second mariage.

Jean Joseph NAU est décédé à Saint Léger le 27 juin 1833.

 

 

René OGER, ancien soldat de l'armée royale de la Vendée

 

René OGER est né en 1765 à la Biffaumoine où son père Pierre était laboureur. Dès le 12 mars 1793, âgé de 24 ans, il prend les armes comme soldat et rejoint le premier corps d'armée de Cathelineau avec la deuxième compagnie de Saint Léger. Toujours comme soldat, il participe à tous les combats de la Vendée chemilloise (Cholet, Vihiers, Coron, Thouarcé) puis Fontenay, Saumur, Luçon, Nantes, etc. successivement sous les ordres de D'Elbée, Bonchamps, Stofflet, d'Autichamp.

 

Jacques Cathelineau (1759-1793)
généralissime des armées vendéennes

Maurice d'Elbée (1752-1794)
général des armées vendéennes

 

En octobre 1793, il franchit la Loire à Saint Florent avec l'armée de la Vendée et participera ensuite à tous les combats outre Loire, périple qui le conduira par Le Mans, Laval, Granville… jusqu'à Savenay fin décembre 1793.

C'est lors de cette dernière bataille qu'il est grièvement blessé d'un coup de sabre à la tête, puis fait prisonnier et conduit devant le général Westerman qui le condamne à être fusillé ; il est aussitôt conduit devant le peloton d'exécution. Tombé sous la fusillade, il reste longtemps parmi les tués avant de reprendre conscience. Profitant de la nuit pour s'enfuir et se cacher, il est de nouveau repris par les Républicains et conduit en prison à Nantes. La fin de la Terreur et la mort de Robespierre lui permettent de retrouver la liberté.

 

Maximilien Robespierre, avocat né en 1758 à Arras
guillotiné en 1794 à Paris, place de la Révolution

 

Malgré sa blessure mal guérie, il regagne la Vendée pour continuer à se battre jusqu'à la pacification et le traité de paix de La Jaunaye.

Il sera de nouveau sous les armes lors de la reprise des combats en 1799, 1805, puis en 1815 à Rocheservière pendant les Cent-Jours.

En 1824, époux de Jeanne Bibard, il habite Saint Léger où il travaille comme journalier. Les suites de sa blessure lui ont fait perdre une partie de la vue et son travail ne lui permet pas de vivre décemment. Il est presque dans la misère et l'indigence. Il en est souvent réduit à mendier son pain pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Il ne perçoit aucune aide ou pension de l'état pour ses services antérieurs dans l'armée royale de la Vendée.

Afin de bénéficier des bienfaits que pourraient lui apporter les dispositions de l'ordonnance royale, René OGER dépose une demande dans ce sens, le 29 mai 1824, devant le maire du May qui certifie les états de service du demandeur. Pour attester ses états de service, René OGER a fait témoigner, devant le juge de paix de Beaupréau, trois de ses anciens compagnons d'armes de la deuxième compagnie de Saint Léger, de l'armée royale vendéenne d'Anjou : Louis Durbecé, meunier, François Daudet, boucher, et Nicolas Coiffard, métayer et ancien sergent des compagnies royales du May, tous les trois demeurant au May.

François Louis Bélouino, officier de santé, ancien chirurgien major du deuxième corps d'armée royale vendéenne d'Anjou, demeurant à Saint Macaire, décrit dans son certificat délivré le 9 mars 1824 la cicatrice de René OGER causée par un coup de sabre et ayant provoqué la perte de la vue de l'œil gauche.

On ne sait malheureusement pas la suite qui a été donnée à cette demande.  

 

 

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