le Comité d’Entraide pour Marasu

 

L’origine : Au départ, c’est à l’initiative d’un habitant de Saint Léger, Michel You, qui s’émeut de la situation de certains villages roumains condamnés à disparaître par la volonté du dictateur roumain Ceaucescu. L’Europe de l’Ouest est invitée par Amnesty International à se porter garante de la survie de ces villages roumains. La commune de Saint Léger, avec Jean Tignon son maire, se lance dans cette campagne. Le nom de Magureni, petit village, est alors retenu pour Saint Léger.

Décembre 1989 : Ceaucescu est abattu et on apprend en janvier 1990 par une 1re lettre envoyée depuis la Roumanie par le nouveau maire Viorel Marcu ce qu’est la commune de Marasu, qui compte 5 villages dont Magureni.

Un premier convoi humanitaire, en juillet 1990, découvre la réalité du pays : c’est un véritable "pays en ruines" qui est découvert, le dispensaire du village est dans un état déplorable, l’eau courante n’existe pas, très peu de remèdes ! Nous revenons un peu désappointés.

La commune de Marasu en Roumanie est constituée de 5 villages : Tacau, Bandoiu, Magureni, Plopi, Marasu. Au total, à peu près 3000 habitants, tournés vers l’activité agricole.

Marasu est située sur une île enserrée entre deux grands bras du Danube non loin de la Mer Noire (près du delta) ; l’île fait à peu près 80 km de long sur 30 km de large, protégée du fleuve par des digues. Pour se rendre à Marasu, il faut donc franchir un bac dans la ville de Braïla puis prendre une route à peine entretenue sur 50 km et les 20 derniers km sont en "gros cailloux". Les villages eux-mêmes sont desservis par des pistes en terre constituées par les digues (3 heures pour joindre Marasu à Braïla !)

La population, salariée agricole surtout, vit ou vivait dans les fermes d’état, aujourd’hui privatisées ; le terrain est assez meuble et favorable aux céréales, mais les conditions climatiques sont difficiles : l’hiver peut descendre à -35°, et les mois de mai-juin 40°, avec des périodes d’inondation.

Nous sommes allés sur place en tout 14 fois, de 1990 à 2005 ; au début essentiellement tournés vers l’humanitaire : apport de médicaments indispensables, matériel scolaire (cahiers, tableaux, bureaux…), des lits. Nous avons installé une pompe électrique dans le dispensaire (1994), nous nous tournons vers la population, en particulier vers les jeunes. Un 1er camp d’été a eu lieu en juillet 2000 : une vingtaine de jeunes français(e)s a animé les journées de vacances des enfants roumains à Tacau et à Marasu (une centaine d’enfants ont participé).

 

 

Maison traditionnelle des villages de Marasu, avec clôture en bois tout autour

 

 

Maison modeste de Marasu

 

 

Charrette à 4 roues, mode de transport habituel
"idéal" pour les routes locales (pistes)

 

 

Voiture officielle du maire jusqu’en 2000
à l’arrière plan, "bus local " entre les villages jusqu’en 2002
depuis, les véhicules sont un peu plus modernes

 

 

2000 - Camp d’été à Marasu
animation auprès des enfants dans la salle des fêtes

 

 

En juillet 2002, un autre groupe a animé les villages dans des conditions difficiles, les orages rendant les chemins difficiles : 3h30 pour 14 km !

Ces séjours s’avèrent très riches à la fois pour nos amis roumains, mais aussi pour nous adultes et pour les jeunes qui trouvent dans cette expérience des motifs de réflexion et d’enrichissement culturel mutuel.

En 2004, 30 Roumains sont venus en France par le car : notre participation importante était indispensable pour cette réalisation ; il nous paraissait nécessaire de leur donner cette possibilité pour qu’ils puissent aussi voir notre quotidien.

En 2005, un voyage touristique a permis de faire découvrir la Roumanie à 37 personnes de nos communes : delta du Danube, visite à Marasu, puis découverte des monastères orthodoxes en Bucovine dans le nord du pays et les Maramures (NO) avec des villages typiques. Le voyage s’est révélé très enrichissant sur les plans culturel, touristique et humain.

En avril 2006, les pluies ont fait grossir dangereusement les eaux du Danube, entraînant des inondations. Le fleuve a monté autour de l'île qui a été directement menacée. Les digues fragilisées ont subi beaucoup d'infiltrations, semant l'inquiétude chez les habitants. L'armée est venue poser des sacs de sable pour tenter de colmater les brèches. La population ne dormait plus et la peur était encore bien présente quand, au mois de mai, une équipe de l'association, dont Jean Pohardy, Jeannette Boisneau et Jean-Marie Chouteau, a fait le déplacement. Grâce au vide-grenier de la Séguinière et au concert de Saint Léger, elle a pu acheter et installer des vitres à l'école de Magureni, du lino... Bien des améliorations restent encore nécessaires. L'idée est de créer une association également en Roumanie. Un camp de jeunes français et roumains est prévu en 2007.

Nos objectifs

- Nous appuyer sur une association partenaire à Marasu pour délimiter les priorités locales
- Travailler de plus en plus avec des entreprises locales avec leurs compétences en privilégiant le commerce local
- Organiser des séjours-animations par des jeunes des 2 pays en été
- Continuer l’aide médicale sur le dispensaire (toujours nécessaire), nous pouvons de nouveau faire passer des médicaments
- Développer les échanges entre les populations jeunes et moins jeunes dans des réalisations concrètes.

Tous ceux qui s’intéressent à notre association sont les bienvenus, ils peuvent se renseigner près de Jean Pohardy ou de Clotilde Papin.

 

 

2006 - Un des villages, Tacau, très touché par les infiltrations du Danube

 

 

2006 - Digue de protection, début mai
à droite, le Danube monté à 0,5 m du haut de la digue - à gauche, les maisons 2 m en contrebas

 

 

2006 - L’école de Marasu

 

 

 

 

 

vers le sommaire

retour au sommaire

la suite par ici