La commune du May englobait Bégrolles, qui s'est émancipée le 2 janvier 1850 et est devenue commune, mais également St Léger qui en fait encore partie.

Les routes du May et de Beaupréau étant maintenant percées en lignes droites, il reste des bouts de chemins devenus "inutiles". Les lots 1, 2 et 3 sont donc vendus.

Le projet d'une maison d'école pour les enfants des 2 sexes, en gestation depuis 1851 au conseil municipal du May, se concrétise et le bâtiment est édifié.

L'école communale mixte, que nous appellerons "école du May", ouvre en 1856 et est confiée aux Sœurs St Charles d'Angers.

On remarquera la croix, démolie pour laisser place à cette école et "remplacée" par le calvaire.

Ce carrefour appelé "La Croix", principal à l'époque, deviendra notre modeste "impasse de la Croix", toujours en place !

 

 

Plan n°2 de St Léger reconstitué

 

 

 

 

Pour mieux comprendre l'air du temps, voici quelques extraits du règlement, daté du 23 mars 1852, du ministère de l'instruction publique et des cultes :

 

"Le principal devoir de l'instituteur est de donner aux enfants une éducation religieuse, et de graver profondément dans leurs âmes le sentiment de leurs devoirs envers Dieu, envers la patrie, envers leurs parents et les autres hommes et envers eux-mêmes."

"On ne le verra jamais dans les cabarets, les cafés, dans aucun lieu, aucune société qui ne conviendrait point à la gravité et à la dignité de ses fonctions".

"Un Christ sera placé dans la classe, en vue des élèves."

"Les classes seront toujours précédées et suivies d'une prière : celle du matin commencera par la prière du matin, contenue dans le catéchisme du diocèse ; celle de l'après-midi se terminera par la prière du soir du même catéchisme. A la fin de la classe du matin, on récitera la prière : Sainte Mère de Dieu, nous nous mettons sous votre protection ; au commencement de la classe du soir, on dira la prière : Venez, Esprit Saint."

"L'instituteur conduira les enfants aux offices, les dimanches et fêtes conservées, à la place qui leur aura été assignée par le curé ; il est tenu de les y surveiller."

"Les modèles d'écriture n'offriront que des choses utiles aux enfants, telles que dogmes et préceptes de religion, beaux traits de l'histoire sainte, de l'histoire de France, notions élémentaires sur les connaissances les plus usuelles."

"Dans les écoles autorisées par le conseil académique à recevoir des enfants des 2 sexes, les garçons et les filles ne pourront jamais être réunis pour les mêmes exercices. Ils seront séparés par une cloison d'un mètre cinquante au moins de hauteur, disposée de façon que l'instituteur ait vue des 2 côtés de la salle. L'entrée et la sortie auront lieu à des heures distinctes. L'intervalle sera d'un quart d'heure au moins."

"Les écoles seront fermées les dimanches, les jours de fêtes conservées et les jeudis.

Les jours de congé extraordinaires sont :

le premier jour de l'an

les trois derniers jours de la semaine sainte

les lundis de Pâques et de Pentecôte

les jours de fêtes nationales

Lorsque dans la semaine il se rencontrera un jour férié autre que le jeudi, le jeudi redeviendra un jour de travail ordinaire."

"Il sera tenu compte à l'instituteur de ses efforts pour conserver les enfants à l'école pendant la saison d'été."

"Dans les circonstances graves et imprévues, l'instituteur ne pourra s'absenter sans en avoir obtenu l'autorisation du maire et du curé."

 

 

 

 

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