En France, à la suite des lois Ferry de 1881 (école gratuite) et 1882 (école obligatoire) et de la loi Goblet de 1886 (école laïque), les écoles se laïcisent de plus en plus. Souvent, on attend le décès de la Supérieure (et on en profite pour former des institutrices laïques) pour laïciser les écoles.

Sœur St Daniel, en poste depuis 1852, décède le 1er mai 1894 : l'école communale de filles est laïcisée le 15 mai 1894. Les Sœurs quittent donc "l'école du May" qui devient l'école publique de filles.

L'une des premières (la première ?) institutrices publiques est C. Aubin.

 

Extrait des délibérations du conseil municipal, session de mai 1894 :

 

"Le conseil municipal à l'unanimité vote à forfait au budget de 1895 une somme de 40 francs au secrétaire pour frais de bureau de la mairie, une somme de 45 francs à l'instituteur et une somme de 45 francs à l'institutrice publique pour fournitures classiques aux indigents."

 

Durant quelques mois, pendant la construction d'un nouveau bâtiment, les Sœurs, épaulées par la famille Cesbron-Lavau, ouvrent une garderie d'enfants. Il est probable que la quasi-totalité de leurs anciennes élèves les suivent.

Le 1er juillet, une dame Marie Legagneux déclare en mairie, devant J. Merlet, adjoint, son "intention d'ouvrir dans la commune une école primaire privée de filles." La déclaration d'ouverture est présentée par Jean-Baptiste Humeau, curé de St Léger, et l'école privée ouvre au mois d'octobre 1894 : c'est "L'Ange Gardien", rue du bourg, qui deviendra par la suite rue des Dames, de par la présence des Sœurs. Sœur Emmanuel-Joseph (c'est Marie Legagneux) fait la classe, Sœur Marie-Basilide s'occupe du soin des malades, de la cuisine et du ménage.

 

 

Plan de l'école de l'Ange Gardien

 


 

  

L'école privée en 1894

 

 

Voici probablement la 1ère photo de l'Ange Gardien. Nous la datons de 1894.

en haut : Jeannette Rousselot (tout à fait à gauche) et Marie-Louise Hy (4e à partir de la gauche)

au milieu : Blanche Samson (4e à partir de la gauche) et Juliette Hy (5e à partir de la gauche)

en bas : Marie Landreau (tout à fait à gauche) et Célestine Gaillot (5e à partir de la gauche)

 

L'an prochain, ce sera "L'arroseur arrosé", de Louis Lumière.

 

 

 

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