Ces 2 Sœurs restent à St Léger jusqu'en juillet 1902, date de la fermeture de l'école, par application de la loi du 1er juillet 1902 qui interdit l'enseignement à tous les Congréganistes : les Sœurs n'ont d'autre choix que se soumettre, c'est à dire se séculariser, ou se démettre et regagner la Maison-Mère, à Angers.

La plupart acceptent de se séculariser, reprennent alors habit et nom civils et coupent toute relation avec la Congrégation. Elles ne redeviendront "Sœurs" que sous Pétain (Seconde Guerre mondiale). Elles reprennent alors leur nom de religieuses et leur costume religieux.

 

A St Léger, nos 2 Sœurs, mises à la porte, logent quelque temps en plusieurs maisons du bourg.
En date du 17 septembre 1902 :

 

"Le conseil municipal, à une majorité de 11 voix sur 12, donne un avis favorable à la demande des Sœurs de St Charles d'Angers."

 

Le 25 mars 1903, Mlle Rosalie Granneau déclare en mairie, devant Jean Lefort, maire, son "intention d'ouvrir une école primaire élémentaire de filles, dans un local précédemment occupé par les religieuses de St Charles"

Une classe est (ré)ouverte, dans une salle attenante à la maison des Sœurs, dirigée par Rosalie Granneau elle-même (en fait, Sœur Marie-Etienne). Sœur Marie-Basilide, ayant accepté d'être sécularisée sur place, restera à St Léger jusqu'en 1935 sous son nom civil : Emilie Blanvillain.

 

"Mme Blanvillain faisait l'infirmière. Elle faisait office de pharmacienne, mais elle n'avait pas de diplôme. Elle donnait de l'huile de foie de morue et allait pêcher les sangsues à l'étang, à l'aide d'un drapeau de laine qu'elle plongeait dans l'eau."

 

 

 

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