l'étang et la pêche

 

1922 - l'étang au clair de lune

L'Epinette, le Forêt, la Roussière, le Chiron, la Juinière, tous les ruisseaux de Saint Léger se jettent dans l'Evre. Ils s'apparentent à des fossés et on ne peut guère y pêcher que la grenouille !
Le seul véritable lieu de pêche reste l'étang communal, d'une superficie de 2,66 ha.
Au début du siècle, il se trouvait en rase campagne. Il est, aujourd'hui, bordé de grands espaces verts et cerné de pavillons.
En 1936, le conseil municipal accepte de louer l'étang à la société de pêche naissante "l'Union des Pêcheurs" :
- les anciens locataires, des particuliers choletais, sont des mauvais payeurs
- les Saint Légeois auront ainsi une distraction saine et agréable
- l'entretien des eaux et des abords sera mieux assuré par des gens motivés
"La location comprend les droits à la pêche, à la chasse et à la jouissance des joncs et herbages sur l'étang." Les joncs servaient au rempaillage des chaises.
En 1971, le bail est changé : il ne comprend plus que la location de l'eau pour le franc symbolique. Les premières maisons sont construites près de l'étang.

 

Les présidents de l'Union des Pêcheurs :

  • de 37 à 50 : Henri Samson
  • de 50 à 65 : Bénédict Marzin
  • de 65 à 69 : Joseph Coulonnier
  • de 69 à 78 : Régis Morille
  • de 78 à 88 : François Girard
  • de 88 à 93 : Alain Boissinot
  • de 93 à 2000 : Roland Barré
  • de 2000 à 2001 : Julien Herbreteau
  • depuis 2001 : Roland Barré

Au fil des ans, plusieurs garde-pêche ont officié :

  • de 37 à 53 : Aristide Robin
  • de 53 à 78 : Gabriel Borderon
  • en 78 : Daniel Robin et Henri Pasquet
  • de 78 à 2000 : Henri Pasquet
  • de 2000 à 2002 : Bernard Fouchet et Christian Gruel
  • depuis 2002 : Daniel Nègre et Joël Roman
  • depuis 2007 : Daniel Nègre, Philippe Noulin et Alain Garandel

 

le bateau-lavoir sur l'étang

 

 

 

 

le bateau-lavoir en 1938

Sur cette photo, datant de l'été 1938, on voit Mme Guillemineau, maman de notre Lilise, une des lavandières de St Léger, travaillant sur le bateau-lavoir.
La construction de ce bateau fut décidée en 1890. Entièrement en bois, on y accédait par une passerelle. Deux ancres le stabilisaient et il était mobile.
Placé perpendiculairement à la route du Pontreau, il était séparé par une cloison en bois en 2 compartiments qui communiquaient par une porte. De chaque côté, on pouvait travailler à 8. Le toit était en ardoise.
On le déplaçait vers la berge pour les réparations, nombreuses. Il a survécu tant bien que mal jusqu'à la fin de 1951, date du vidage de l'étang, et a été remplacé courant 52 par un lavoir fixe.

"Un beau dimanche, le bateau a pris l'eau. Des bateliers sont venus pour tenter de le réparer, mais ça n'a pas tenu. Bien des enfants y ont appris à nager."

"En ce temps-là, la baignade n'était pas interdite… Les plongeurs sautaient tout près du bateau amarré, passaient en-dessous, nageaient et prenaient du bon temps. Ce jour-là, les lavandières "cassaient du sucre sur le dos" d'une personne qu'un petit nageur à l'oreille aiguisée aimait bien. Avec ses copains, discrètement, il détacha les chaînes du bateau et enleva la passerelle… Les lavandières, tout occupées à médire (et à travailler) ne s'aperçurent pas que le bateau dérivait, et grande fut la surprise de celle qui voulut la 1ère sortir sa brouette de linge ! Les garnements, pas peu fiers de cette petite leçon, ramenèrent en nageant le bateau près de la berge. "Au lavoir, on lavait le linge et on salissait les gens", dit-on. Aujourd'hui, il n'y a plus de lavoir, mais…"

 

 

partie de pêche vers 1957

Germain Retailleau (avec la bouteille), Marcel Augereau et Gaby Borderon

 

 

Fête de Printemps - le concours de pêche en 1959

Sont reconnus : Jean-Claude You / Alphonse Leray / Daniel Bourcier / Joséphine Brebion / Claude Gourdon et son anguille / Henri Chotard fils / Jean-Luc Godineau, les 2 mains dans les poches / André Robin / Henri Chotard père, à genoux avec une écharpe

Un concours de pêche ouvert à tous était organisé depuis 1954 chaque année au printemps jusqu'au début des années 80. Le bénéfice était de 4NF en 1962 !
La photo est prise devant le café Landreau. Notez, derrière, le toit du manège des chevaux de bois.

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le nettoyage de l'étang, le 14 juillet 1959

"Une vingtaine de sociétaires ont répondu à l'appel du président, et jamais il n'y a eu tant d'ambiance et de travail effectué." On reconnaît Alphonse Leray, avec une épuisette.
Dans les années 50, l'étang est envahi de roseaux et de joncs sur la moitié de sa superficie.
La société de pêche en 1951 décide de le vider pour curer la vase entassée, avec des bulldozers, dont l'un va rester enlisé. Durant plusieurs années ensuite, la nature reprend le dessus et tout redevient en friche.
Tous les 14 juillet, une vingtaine d'hommes, comme sur la photo, procède au nettoyage de l'étang, les rhizomes des roseaux repoussant continuellement. La société paie les pains de six livres, le fromage et les bouteilles de rouge pour reprendre des forces.
Plusieurs fois l'étang a été vidé : en 1951, 1960, 1965, 1972, 1977, 1988 et 1994.

 

 

le nettoyage de l'étang, le 14 juillet 1959

Sont reconnus : Raymond Maquaire / Eugène Gautier / Maurice Grasset / Jules Dabin / Elie Gourdon (avec sa casquette) / Stanislas Cornuault / Alphonse Leray / Bénédict Marzin / Albert Bourgeais, facteur à Cholet (avec son chapeau) / René Boudault / Marcel Gaborieau / Joseph Coulonnier / Roger Godier / Raymond Retailleau / Jean-Claude Bourcier / Daniel Bourcier / Jean-Luc Godineau / Lucien Banry / Madeleine Leray

A l'arrière-plan, à gauche, on aperçoit le lavoir fixe sur l'étang, longeant la route du Pontreau, qui avait pris la suite du bateau-lavoir. Il fonctionnait à l'aide d'une crémaillère. Deux palans réglaient en hauteur le plancher de bois flottant.
Quatre poteaux de béton reliés par des poutres soutenaient la toiture en fibro-ciment.
5 ou 6 personnes pouvaient ensemble y laver leur linge.
Il a surtout servi jusque vers les années 65, qui correspondent à l'apparition des lave-linge.
Il était en très mauvais état lorsqu'il a été démoli en 1977, lors de la vidange de l'étang et de la réparation de la bonde.

 

 

le nettoyage de l'étang, les mêmes, le 14 juillet 1959

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le nettoyage de l'étang, le 14 juillet 1960

Au fond, le lavoir. Sont reconnus : Bénédict Marzin, avec sa pipe / père Bourcier, avec sa casquette / Raymond Maquaire, appuyé sur son outil / Germain Retailleau, du Bas St Léger, et sa faux / Constant Richard père avec une cigarette
les enfants : Daniel Villeneuve / Bernard Coulonnier / Constant Richard / Christian Bourcier

Ce fut vers les années 1963 que l'étang fut vraiment bien nettoyé car, à cette époque, il y eut une invasion de ragondins qui dévorèrent tous les roseaux. On compta jusqu'à une douzaine de nids.

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Saint Léger à l'aube des années 60. On remarquera l'étang, quasiment en campagne.

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vers 1961
Joséphine Brebion tenant une belle prise

 

 

concours de pêche à l'étang en 1962

au tout premier plan, Roger Godier

 

 

concours de pêche à l'étang en 1962

 

 

Jérémie Brebion, avec sa casquette

 

 

Patientons un peu…

 

 

après l'effort, le réconfort !

de gauche à droite : Gaston Boisdron / René Boudault / Roger Godier / Germain Retailleau / Louis Loizeau

 

 

vue aérienne en 1968

Avant les lotissements dont on aperçoit les premières constructions…

 

 

juillet 1972
Maurice Grasset, fier de sa pêche, entouré de Madeleine et Thierry

 

 

vers 1975 - l'étang et les cavaliers

 

 

1982 - un brochet de 10 livres pour un jeune St Légeois

sur la photo : Dominique Grasset et Franck Georganidis

"Le plan d'eau de Saint Léger sous Cholet est particulièrement réputé pour la qualité des pêches effectuées par les amateurs. Mais hier, en fin de matinée, c'est un véritable exploit qui a été réalisé avec la prise d'un brochet de dix livres, long de 95 cm.
Cette grande première de l'étang saint-légeois est à mettre à l'actif d'un jeune homme domicilié route du May sur Evre et passionné de pêche à la ligne. En compagnie de ses amis, Laurent Goislot et Franck Georganidis, Dominique Grasset a sorti de l'eau cette belle pièce qui fera date dans l'histoire saint-légeoise. Avec du 30 centième, et au terme d'un bon quart d'heure d'efforts, Dominique Grasset est venu à bout de ce superbe brochet.
Après cette réussite et quelques heures plus tard, on parlait "beurre blanc" dans l'accueillante maison des parents de Dominique Grasset…"

Le Courrier de l'Ouest, jeudi 9 septembre 1982

 

Mais…ce n'était pas là le plus bel habitant de l'étang : en octobre 88, lors de la vidange, un brochet de 19 livres a bouché la bonde avant d'être capturé. Il mesurait 115 cm !

 

 

hiver 1996-1997 - l'étang gelé, à la plus grande joie des enfants, mais un peu moins des canards…

 

 

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