L'Epinette,
le Forêt, la Roussière, le Chiron, la Juinière,
tous les ruisseaux de Saint Léger se jettent dans l'Evre. Ils
s'apparentent à des fossés et on ne peut guère y
pêcher que la grenouille !
Le seul véritable lieu de pêche reste l'étang
communal, d'une superficie de 2,66 ha.
Au début du siècle, il se trouvait en rase campagne. Il
est, aujourd'hui, bordé de grands espaces verts et
cerné de pavillons.
En 1936, le conseil municipal accepte de louer l'étang
à la société de pêche naissante "l'Union
des Pêcheurs" :
- les anciens locataires, des particuliers choletais, sont des
mauvais payeurs
- les Saint Légeois auront ainsi une distraction saine et
agréable
- l'entretien des eaux et des abords sera mieux assuré par des
gens motivés
"La location comprend les droits à la pêche, à la
chasse et à la jouissance des joncs et herbages sur
l'étang." Les joncs servaient au rempaillage des chaises.
En 1971, le bail est changé : il ne comprend plus que la
location de l'eau pour le franc symbolique. Les premières
maisons sont construites près de
l'étang.
Les présidents de l'Union
des Pêcheurs :
- de 37 à 50 : Henri
Samson
- de 50 à 65 :
Bénédict Marzin
- de 65 à 69 : Joseph
Coulonnier
- de 69 à 78 :
Régis Morille
- de 78 à 88 :
François Girard
- de 88 à 93 : Alain
Boissinot
- de 93 à 2000 : Roland
Barré
- de 2000 à 2001 : Julien
Herbreteau
- depuis 2001 : Roland
Barré
|
Au fil des ans, plusieurs
garde-pêche ont officié :
- de 37 à 53 : Aristide
Robin
- de 53 à 78 : Gabriel
Borderon
- en 78 : Daniel Robin et Henri
Pasquet
- de 78 à 2000 : Henri
Pasquet
- de 2000 à 2002 : Bernard
Fouchet et Christian Gruel
- depuis 2002 : Daniel
Nègre et Joël Roman
- depuis 2007 : Daniel
Nègre, Philippe Noulin et Alain
Garandel
|
le bateau-lavoir sur
l'étang
|


Sur cette photo, datant de
l'été 1938, on voit Mme Guillemineau, maman de notre
Lilise, une des lavandières de St Léger, travaillant
sur le bateau-lavoir.
La construction de ce bateau fut décidée en 1890.
Entièrement en bois, on y accédait par une passerelle.
Deux ancres le stabilisaient et il était mobile.
Placé perpendiculairement à la route du Pontreau, il
était séparé par une cloison en bois en 2
compartiments qui communiquaient par une porte. De chaque
côté, on pouvait travailler à 8. Le toit
était en ardoise.
On le déplaçait vers la berge pour les
réparations, nombreuses. Il a survécu tant bien que mal
jusqu'à la fin de 1951, date du vidage de l'étang, et a
été remplacé courant 52 par un lavoir
fixe.
"Un beau dimanche, le bateau a pris l'eau.
Des bateliers sont venus pour tenter de le réparer, mais
ça n'a pas tenu. Bien des enfants y ont appris à
nager."
"En ce temps-là, la baignade
n'était pas interdite
Les plongeurs sautaient tout
près du bateau amarré, passaient en-dessous, nageaient
et prenaient du bon temps. Ce jour-là, les lavandières
"cassaient du sucre sur le dos" d'une personne qu'un petit nageur
à l'oreille aiguisée aimait bien. Avec ses copains,
discrètement, il détacha les chaînes du bateau et
enleva la passerelle
Les lavandières, tout
occupées à médire (et à travailler) ne
s'aperçurent pas que le bateau dérivait, et grande fut
la surprise de celle qui voulut la 1ère sortir sa brouette de
linge ! Les garnements, pas peu fiers de cette petite leçon,
ramenèrent en nageant le bateau près de la berge. "Au
lavoir, on lavait le linge et on salissait les gens", dit-on.
Aujourd'hui, il n'y a plus de lavoir, mais
"
partie de pêche vers
1957
|
Germain Retailleau (avec la bouteille),
Marcel Augereau et Gaby Borderon
Fête de Printemps - le
concours de pêche en 1959
|
Sont reconnus : Jean-Claude You /
Alphonse Leray / Daniel Bourcier / Joséphine Brebion / Claude
Gourdon et son anguille / Henri Chotard fils / Jean-Luc Godineau, les
2 mains dans les poches / André Robin / Henri Chotard
père, à genoux avec une
écharpe
Un concours de pêche ouvert à
tous était organisé depuis 1954 chaque année au
printemps jusqu'au début des années 80. Le
bénéfice était de 4NF en 1962 !
La photo est prise devant le café Landreau. Notez,
derrière, le toit du manège des chevaux de
bois.
pour voir cette image
agrandie
|
|

le nettoyage de
l'étang, le 14 juillet 1959
|
"Une vingtaine de sociétaires ont
répondu à l'appel du président, et jamais il n'y
a eu tant d'ambiance et de travail effectué." On
reconnaît Alphonse Leray, avec une épuisette.
Dans les années 50, l'étang est envahi de roseaux et de
joncs sur la moitié de sa superficie.
La société de pêche en 1951 décide de le
vider pour curer la vase entassée, avec des bulldozers, dont
l'un va rester enlisé. Durant plusieurs années ensuite,
la nature reprend le dessus et tout redevient en friche.
Tous les 14 juillet, une vingtaine d'hommes, comme sur la photo,
procède au nettoyage de l'étang, les rhizomes des
roseaux repoussant continuellement. La société paie les
pains de six livres, le fromage et les bouteilles de rouge pour
reprendre des forces.
Plusieurs fois l'étang a été vidé : en
1951, 1960, 1965, 1972, 1977, 1988 et 1994.
le nettoyage de
l'étang, le 14 juillet 1959
|
Sont reconnus : Raymond Maquaire /
Eugène Gautier / Maurice Grasset / Jules Dabin / Elie Gourdon
(avec sa casquette) / Stanislas Cornuault / Alphonse Leray /
Bénédict Marzin / Albert Bourgeais, facteur à
Cholet (avec son chapeau) / René Boudault / Marcel Gaborieau /
Joseph Coulonnier / Roger Godier / Raymond Retailleau / Jean-Claude
Bourcier / Daniel Bourcier / Jean-Luc Godineau / Lucien Banry /
Madeleine Leray
A l'arrière-plan, à gauche, on
aperçoit le lavoir fixe sur l'étang, longeant la route
du Pontreau, qui avait pris la suite du bateau-lavoir. Il
fonctionnait à l'aide d'une crémaillère. Deux
palans réglaient en hauteur le plancher de bois flottant.
Quatre poteaux de béton reliés par des poutres
soutenaient la toiture en fibro-ciment.
5 ou 6 personnes pouvaient ensemble y laver leur linge.
Il a surtout servi jusque vers les années 65, qui
correspondent à l'apparition des lave-linge.
Il était en très mauvais état lorsqu'il a
été démoli en 1977, lors de la vidange de
l'étang et de la réparation de la bonde.

le nettoyage de
l'étang, les mêmes, le 14 juillet
1959
|
pour voir ces 2
dernières images agrandies
|
|

le nettoyage de
l'étang, le 14 juillet 1960
|
Au fond, le lavoir. Sont reconnus :
Bénédict Marzin, avec sa pipe / père Bourcier,
avec sa casquette / Raymond Maquaire, appuyé sur son outil /
Germain Retailleau, du Bas St Léger, et sa faux / Constant
Richard père avec une cigarette
les enfants : Daniel Villeneuve / Bernard Coulonnier / Constant
Richard / Christian Bourcier
Ce fut vers les années 1963 que
l'étang fut vraiment bien nettoyé car, à cette
époque, il y eut une invasion de ragondins qui
dévorèrent tous les roseaux. On compta jusqu'à
une douzaine de nids.
pour voir cette image
agrandie
|
|

Saint Léger à
l'aube des années 60. On remarquera
l'étang, quasiment en campagne.
|
pour voir un agrandissement de
cette carte postale
|
|

vers 1961
Joséphine Brebion tenant une belle
prise
|

concours de pêche
à l'étang en 1962
|
au tout premier plan, Roger
Godier
concours de pêche
à l'étang en 1962
|

Jérémie Brebion,
avec sa casquette
|


après l'effort, le
réconfort !
|
de gauche à droite : Gaston
Boisdron / René Boudault / Roger Godier / Germain Retailleau /
Louis Loizeau
Avant les lotissements dont on
aperçoit les premières
constructions
juillet 1972
Maurice Grasset, fier de sa pêche, entouré de
Madeleine et Thierry
|

vers 1975 - l'étang et
les cavaliers
|

1982 - un brochet de 10 livres
pour un jeune St Légeois
|
sur la photo : Dominique Grasset et
Franck Georganidis
"Le plan d'eau de Saint Léger sous
Cholet est particulièrement réputé pour la
qualité des pêches effectuées par les amateurs.
Mais hier, en fin de matinée, c'est un véritable
exploit qui a été réalisé avec la prise
d'un brochet de dix livres, long de 95 cm.
Cette grande première de l'étang saint-légeois
est à mettre à l'actif d'un jeune homme
domicilié route du May sur Evre et passionné de
pêche à la ligne. En compagnie de ses amis, Laurent
Goislot et Franck Georganidis, Dominique Grasset a sorti de l'eau
cette belle pièce qui fera date dans l'histoire
saint-légeoise. Avec du 30 centième, et au terme d'un
bon quart d'heure d'efforts, Dominique Grasset est venu à bout
de ce superbe brochet.
Après cette réussite et quelques heures plus tard, on
parlait "beurre blanc" dans l'accueillante maison des parents de
Dominique Grasset
"
Le Courrier de l'Ouest, jeudi 9
septembre 1982
Mais
ce n'était pas là le
plus bel habitant de l'étang : en octobre 88, lors de la
vidange, un brochet de 19 livres a bouché la bonde avant
d'être capturé. Il mesurait 115 cm !
hiver 1996-1997 -
l'étang gelé, à la plus grande joie des
enfants, mais un peu moins des
canards
|
|
retour
à l'accueil
|
page
suivante
|
|
|
jours de
fêtes
|
jours
de travail
|
|