les enfants de chœur / les œufs de Pâques

 

 

Les grands enfants de chœur (quatre) étaient de service pour les cérémonies religieuses : messe du matin tous les jours, messe du dimanche, vêpres, mais aussi baptêmes, mariages et enterrements. Ils étaient là pour assister le prêtre, porter le gros livre, l'encensoir, le bénitier, sans oublier la sonnette. Ils étaient vêtus d'une soutane rouge et d'un surplis, simple pour la semaine, avec des dentelles le dimanche et les jours de fête. Bien souvent ils habitaient le bourg, car il fallait, une semaine par mois, se lever tôt pour assurer la messe du matin, à 7 heures moins le quart.

Avant d'être enfant de chœur, il fallait apprendre les réponses de la messe et, avec Monsieur le Curé, ce n'était pas toujours drôle, ni facile, de répéter après lui "Quia tu es, Deus, fortitudo mea quare me repulisti et quare tristis incedo, dum affligit me inimicus ?" sans savoir ce que cela voulait dire !

Quelquefois aussi, il arrivait des accidents : à l'aspersion, dans la grande allée de l'église, le goupillon posé trop fort dans le bénitier mal tenu… et voilà le bénitier par terre et l'eau bénite répandue au milieu de l'allée ! Et les paroissiens qui rigolaient bien ! Une autre fois, l'enfant de chœur qui portait le cierge pascal bute dans le coin du tapis en descendant les marches de l'autel et badaboum (tiens... du latin ?) cierge et enfant de chœur au tapis.

 

 

1936, devant le presbytère

"Le dimanche 6 décembre 1936, la paroisse de St Léger était de nouveau en fête pour recevoir son excellence Monseigneur Roy, évêque titulaire d'Ambia, vicaire apostolique de Bangouéolo en Afrique Centrale et qui venait chanter ici une grand'messe pontificale, puis parler et quêter en faveur de sa mission importante et florissante.
L'église, ce jour là, se remplit encore aux offices pontificaux de la grand'messe et les vêpres, à la grande joie de monsieur le Curé, heureux de savoir son compatriote élevé à la dignité épiscopale."

conseil de fabrique

Les enfants de chœur, revêtus de la soutane rouge et du surplis avec dentelle pour les jours de fête, posent autour de Monseigneur Roy.

derrière : l'abbé Mielle / le curé Delahaye / ? / ? / Alexis Lefort / Joseph Boisdron / André Chupin / ? / ? / ?
les enfants de chœur à gauche : Henri Samson / Louis Loizeau / Paul Gaborieau avec, devant lui, Pierre Rousselot / André Malicot / Bernard Samson / Roger Pasquier / Jean Audusseau
les enfants de chœur à droite : Jean Godier / Maurice Hy / Maurice Audusseau / Auguste Morinière / Maurice Grasset / Victor Chupin et Emile Lefort avec, entre eux deux, derrière, Joseph Grasset

 

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Les œufs de Pâques étaient leur récompense d'une année de service. Le lundi de la Semaine Sainte et pendant trois ou quatre jours, ils partaient, panier au dos et bâton à la main, souvent à travers champs, visiter les fermes pour y récolter les œufs. Le midi, il y avait toujours une place dans la ferme la plus éloignée pour manger et boire un petit coup. Le dernier jour était pour le bourg et là, les œufs étaient remplacés par des petites pièces. Chaque soir, il y avait le partage. C'étaient de bonnes journées dans la nature, pleines d'imprévu et de péripéties. La semaine suivante, les enfants de chœur mangeaient les uns chez les autres, avec au menu de bons desserts : œufs en neige ou au lait.

 

 

les œufs de Pâques, en 1954

Jean-Claude You / Marcel Gaborieau / Joseph Audusseau / Paul Brin

 

 

les œufs de Pâques, en 1954

Marcel Gaborieau, content de lui

 

 

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