"ui
ne tente rien n'a rien"
necdote
croustillante de l'époque
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Napoléon
III est empereur des Français de 1852 à 1870.
Voici, en 3 dates, ce que l'on trouve sur le registre de la commune
de Saint Léger :
Demande au maire dune
liste de parents denfants nés le 16 mars 1856, qui ont
réclamé pour des enfants légitimes
lhonneur davoir pour parrain et marraine leurs
majestés impériales.
A Triey, il ny eut quun seul enfant
déclaré, le fils du sieur Minot, qui avait servi 7 ans
sous les drapeaux en était sorti sergent et
sétait "toujours conduit de manière
irréprochable".
Empire français,
lettre du préfet à monsieur le maire :
"Jai lhonneur de
vous informer que LLMM LEmpereur et lImpératrice
ont daigné accueillir la demande par laquelle le sieur Minot
Antoine, cantonnier à Triey, a sollicité pour son
enfant né le même jour que le Prince impérial, la
faveur de leur auguste parrainage.
Son excellence le ministre dEtat et de la Maison de
lEmpereur minforme de cette disposition en
menvoyant pour lenfant qui en est lobjet un brevet
destiné à sa famille. Je vous adresse ci-joint ce titre
que vous remettrez sur-le-champ aux parents de cet enfant. A la
touchante faveur accordée par LLMM se joint, en outre, une
pensée de bienfaisance bien digne de leurs coeurs
généreux. Dans ce cas où les parents dont il
sagit seraient dans une position nécessiteuse,
lintention de LLMM est de leur venir en aide par des secours
proportionnés à leur détresse. Si le père
et la mère venaient à décéder, il serait
pourvu, aux frais de la liste civile, à
léducation des orphelins. En faisant connaître ces
mesures de haute bienveillance aux parents, je vous prie de me donner
exactement en temps utile les avis qui me permettront de signaler
à Monsieur le ministre dEtat les circonstances qui les
rendraient nécessaires."
Le préfet
écrit au maire :
"Le sieur Minot Antoine,
demeurant à Triey, père dun enfant né le
16 mars 1856, admis à la haute faveur du parrainage de LLMM,
ma adressé une pétition à leffet
dobtenir, à raison de linsuffisance de ses
ressources, un secours pour lui aider à élever son
enfant. Il résulte des renseignements qui mont
été transmis que le sieur Minot, cantonnier dans la
force de lâge, nest pas dans le besoin et na
dautre charge que celle de son enfant.
Je vous prie dinformer que sa demande ne saurait être
accueillie actuellement, attendu quil nest pas en
position de recevoir des secours qui sont réservés
à linfortune seulement."
éanmoins
le cantonnier recevra, en 1858 et 1862, 100 francs de secours. Qui ne
tente rien n'a rien...
Saint Léger de Triey, autrefois Saint
Léger de Champeaux
"ommune
et paroisse, avant 1789, du bailliage de Dijon,
subdélégation dAuxonne, du diocèse de
Langres jusquen 1731, archidiaconé de Dijon,
doyenné de Mirebeau.
Aujourdhui de larrondissement de Dijon, canton de
Pontailler, du diocèse de Dijon depuis 1731.
A 27 km de Dijon, 5 de Pontailler et de la gare, tout près de
la route de Dijon - Latitude 47°19'34'' - Longitude
3°1'3.
En latin : Campellense Monasterium, S
Leodegarius, Sanctus Leodegarius. Anciennement, on disait Saint
Léger de Champeaux, Saint Sigier. On dit aussi
Léger sur Bèze, quoique cette rivière
coule à plus dun kilomètre, Léger les
Pontailler, et, plus souvent, Saint Léger de Triey.
Sous la 1ère République :
Léger.
Une voie romaine secondaire passait tout
près ; cest le seul témoin qui nous reste des 4
ou 5 premiers siècles sur ce territoire.
Mais, tout à la fin du VIlle siècle, on y trouve un
monastère de filles sous le nom de Champeaux, ou
Saint Léger de Champeaux, à cause du vocable
sous lequel il était placé. On est autorisé
à croire quil était même antérieur
à cette date connue. Toutefois, Théodrade, fille de
Charlemagne, le dota avec largesse, ce qui peut avoir eu lieu autour
de lan 800.
En 826, il ny avait déjà plus de femmes.
Cétaient des religieux bénédictins
qui loccupaient. Il avait alors le titre dabbaye
et il devint très important, comme il était très
ancien, dit Vignier dans "la chronique de Langres".
a
prospérité de cette abbaye ne fut pas de bien longue
durée. Dans la dernière année du Xe
siècle, Gerlinde, épouse du duc Henri 1er, la donna
à Heldric, abbé de Saint Germain dAuxerre, ce que
le duc lui-même approuva ensuite, ayant fait, en outre, des
réparations et améliorations, à la condition
quil y aurait huit religieux, dépendant dudit
abbé de Saint Germain.
On lappelle, dans lacte de cette donation, abbatiale ou
petite abbaye. Pourtant, on lui rend son titre dabbaye en 1216
ou 1228, dans les arrangements entre les ducs de Bourgogne et les
seigneurs de Vergy. En réalité, dès ces temps,
elle nétait plus quun prieuré, comme
elle est déjà appelée en 1109 dans une charte
signée par Etienne, abbé de Bèze, et Hugues,
abbé dAuxerre.
A partir de la fin du XIlle siècle, on ne lui donna plus que
ce dernier titre.
Les ducs en sont les principaux bienfaiteurs.
Le duc Eudes III en était avoué en 1198. Jean de
Châlon, comte de Bourgogne, lui donna, en 1244, pour son
anniversaire, 10 charges de grand sel par an, sur la saunerie de
Salins et dautres à différentes époques,
lesquelles furent, en 1711, commuées en 6 minots sur le
grenier dAuxonne.
Les seigneuries et justices de Triey, la jeune Verrière,
Cirey, la rente du Magny, le chef d'Albane, Cuiserey, Mitreuil, le
Mazeroi, Etevaux, Marandeuil et Binges lui appartenaient... et
dautres encore, ainsi que les dîmes de plusieurs de ces
localités.
Le prieuré avait le caractère dune maison forte :
"chastel fermé et fossoyé" disent les
rôles des feux de 1469. En 1578, au nom du prieur Jean Gevrey,
toutes les dépendances furent affranchies par François
Chabot, marquis de Mirebeau.
Cest à Saint Léger que
Raoul Glaber, lhistorien, se fit moine et prit
lhabit de bénédictin, dans la première
moitié du XIe siècle.
a
peur du diable
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"Du
temps que jhabitais dans le monastère de
Saint-Léger, je vis une nuit avant matines
[1] paraître devant moi, au pied de mon lit,
un petit monstre hideux qui ressemblait à peine
à un être humain.
Il me semblait avoir, autant que je pus le constater, une
taille médiocre, une figure maigre, les yeux
très noirs, le front étroit et ridé, le
nez plat, la bouche grande, les lèvres
gonflées, le menton court et effilé, une barbe
de bouc, les oreilles droites et pointues, les cheveux sales
et raides, les dents dun chien, le crâne pointu,
la poitrine bombée, une bosse sur le dos, les fesses
pendantes, les vêtements malpropres, enfin tout son
corps semblait sagiter et sauter."
[1] matines : prière de la nuit
Raoul Glaber,
Histoires, vers 1026-1044
Lu
sur
http://histoireenprimaire.free.fr/ressources/textes_moyen_age_clerge.htm
Raoul
Glaber (Rodulfus Glaber, c'est-à-dire le Glabre
ou le Chauve), né en 985 en Bourgogne et mort en
1047, est un moine chroniqueur de son temps (l'époque
de l'an Mil) et l'une des sources les plus importantes dont
disposent les historiens sur le royaume de France durant
cette période.
Son oncle, un moine,
le fait entrer à l'âge de 12 ans au
monastère de Saint-Léger-de-Champeaux. Il
en est expulsé à cause de sa conduite. Il
entre ensuite au monastère Saint-Bénigne
à Dijon où il demeure de 1025 à 1030.
De Saint-Bénigne, il passe à Cluny, où
il rencontre l'abbé Odilon en 1031. Enfin, il devient
moine à Saint-Germain-d'Auxerre où il
réside à partir de 1039.
On doit à Raoul
Glaber une Vie de saint Guillaume, abbé de Dijon, et
des Histoires (Historiæ).
Ces dernières, cinq livres d'histoires depuis l'an
900 après l'Incarnation jusqu'en l'an 1044, ont
été commencées entre 1026 et 1040
à Cluny et achevées à
Saint-Germain-d'Auxerre.
Initialement destinées à constituer une
Histoire ecclésiastique universelle, elles couvrent
des événements survenus dans le centre de la
France, en les mêlant à des anecdotes et
à des visions à caractère
édifiant. Empreintes de superstition*, elles n'en
constituent pas moins un document particulièrement
éclairant sur la première moitié du XIe
siècle.
*Les
erreurs chronologiques et géographiques sont
nombreuses.
Il était en outre superstitieux à
l'excès.
Lu
sur
http://fr.wikipedia.org/wiki/Raoul_Glaber
|
u
XVIe siècle, le nombre de religieux fut réduit à
6 à cause de linsuffisance des revenus. Certains prieurs
se sont fait représenter sur leurs tombeaux avec 6 religieux.
En 1636, larmée de Gallas désola le
monastère, dispersa les moines, pilla les archives, et
massacra les habitants des villages. Le monastère ne se releva
quavec de grandes difficultés. Aussi, à la fin du
XVIIe siècle, ny avait-il plus que 2 prêtres et le
sacristain.
Vers 1770, le prieur dispersa et convertit la maison en une sorte
de château moderne très agréable, et telle
elle était quand la Révolution vint la saisir et la
vendre à des particuliers. Léglise a disparu
depuis.
Un village du nom de Champeaux existait-il
déjà, là où fut fondée
labbaye de Saint Léger, ou bien labbaye prit-elle
son surnom de la campagne, du champ, ou de létablit
(sic) ? On ne sait. Ce qui est certain, cest que notre
village a reçu son nom actuel du monastère et
sest développé sous sa protection. Cest une
des raisons pour lesquelles son histoire est si tranquille et si peu
riche en faits.
l'abbaye de Saint-Léger
- dessin anonyme du XVIIIe siècle - vue du
sud-est
elle est devenue une sorte de château, comme
indiqué dans le texte ci-dessus
du reste, on devine au haut de l'image
:"CHÂTEAU DE ST LEGER ET DEPENDANCES"
|
l
formait jadis, comme aujourdhui, une paroisse ayant son
église particulière sous le vocable de
lAssomption de la Sainte Vierge. Le prieur était patron,
décimateur et seigneur.
Faisaient partie de la paroisse : Triey, la jeune Verrière,
Cirey, la rente de Magny, le chef dAlbane, Cuiserey, Mitreuil
et Mazeroi ; à présent, seul le hameau de Triey en
dépend. Léglise est ancienne mais
complètement remaniée.
a
population, pour Saint Léger seul, était:
- en 1375, de 32 feux abonnés, 11
misérables, soit en tout 43.
- en 1431, de mainmorte, abonnés,
payant chacun feu et meix, 6 sols forte monnaie, 3 corvées
et géline, chacun une bête, payant 12 deniers et
dîme de 13 gerbes : feux solvables, 3 ; misérables, 4
; pauvres et mendiants, 10 ; en tout : 17.
- en 1469, feux francs : 20.
- vers 1775, 30 feux pour 124
habitants.
- actuellement, on compte 155
âmes."
Cette page a pu être construite
grâce aux recherches de Françoise Masson, parues dans
son ouvrage.
ompléments
sur l'abbatiale Saint-Léger-de-Champeaux de
SAINT-LÉGER-TRIEY
"La
voie romaine Pontailler-sur-Saône / Dijon, au sud de
Drambon, connue sous le nom de Chemin de Dijon, traversait
la commune.
Labbaye est
mentionnée en 826 dans la chronique de labbaye
de Bèze. Théodrade, lune des filles de
Charlemagne, serait à lorigine de sa fondation.
Une charte de 994 précise que labbaye est
donnée par Henri I, duc de Bourgogne, aux religieux
de Saint-Germain dAuxerre. Raoul Glaber passa à
Saint-Léger-de-Champeaux, où il eut sa
première rencontre avec le diable.
Lédifice
a été détruit en grande partie au
XVIIIe s. Il ne reste de labbatiale que les traces
dun porche et dune avant-nef
voûtée, qui sont conservés au sein
dune demeure privée (anciennement famille
Paulin), visible de la route, dans la partie centrale du
rez-de-chaussée et à létage. Des
baies sont visibles dans les combles. Cette demeure se fait
appeler désormais le château de
Saint-Léger.
État I :
abbatiale - début du IXe s.
Lédifice devait mesurer à
lorigine plus de 40 m de longueur, de
lentrée ouest jusqu'à
lextérieur des absidioles et du chevet
supposé. À louest, il possédait
probablement une première avant-nef et comportait un
transept, dont on a retrouvé labsidiole sud. La
largeur de lédifice devait être, à
la hauteur du transept, denviron 22 m.
Lépaisseur la plus importante des murs
était de 1,20 m. Labside centrale na pas
été reconnue.
État II :
priorale - XIe s.
Lédifice devait mesurer environ 52 m de long.
À louest, deux « augmenta » devaient
encadrer une construction voûtée et
peut-être permettre daccéder à
létage supérieur pour des raisons
liturgiques. Les grandes arcades à larges doubleaux
sont encore visibles, de même que le voûtement
de cet espace. On suppose que la nef était
flanquée de deux collatéraux, nord et sud,
pouvant mesurer 2,90 m de large, si lon tient compte
de larrachement du mur gouttereau sud découvert
en fouille. Dans ce second état, une crypte est
établie dans la partie orientale ainsi
quà labsidiole sud
originelle."
Source et
lien
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ompléments
ici
"L'ANCIENNE ABBAYE
SAINT-LÉGER DE CHAMPEAUX (Saint-Léger-Triey,
Côte-d'or)
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE ARCHÉOLOGIQUE DES
ÉLÉMENTS SUBSISTANTS ET DES FOUILLES
RÉCENTES (1969-1977)"
|
vers la page sur le
général Paulin
|
|
erci
de fermer l'agrandissement sinon.
https://www.stleger.info