le château de
Pontcharrat à vendre - "Salut Public" du 11 juin
1884
 
 
Les
2 châteaux de St Léger sous La Bussière, le
château de Pontcharra et le château de la
Féculerie (encore appelé château des Terrelles ou
de la Papeterie), sont, au début du XX° siècle, la
propriété de la famille Plassard.
Dans "Le canton de Tramayes en
1900 à travers les cartes postales", par Françoise et
Yves Cranga, on lit cette présentation : 
"En 1901, le maire de la
commune, J.C. Plassard, a à son service :
   - une domestique, Marie
   Voland
 
   
   - un valet de chambre,
   Charles Charvet
 
   
   - une cuisinière,
   Etiennette Braillon
 
   
   - un jardinier, Jean-Marie
   Lachaize
 
   
   - un cocher, Jean-Pierre
   Belpomme, de Montdidier. 
 
Pauline Schissel, la
gouvernante qui accompagnait M. Plassard à son arrivée
à St Léger, demeure au bourg, dans une belle maison qui
fait face à l'entrée de l'église."
 
 
Voilà Charles Charvet
récompensé en novembre 1900 !
 
 
le château de
Pontcharra,
hameau un peu
à l'écart du village
 
 
 
le château de
Pontcharra - oblitération de 1908
 
 
 
le château de
Pontcharra - carte postale ayant voyagé en
1925
 
 
 
 
 
 

 
 
 

 
 
 

la même, sans
légende
 
 
 
Que nenni ! La
légende est erronée : il s'agit du château de la
Féculerie.
 
 
 
le château de la
Féculerie
"La Bourgogne Historique -
Le Mâconnais - Château de
St-Léger-sous-Labussière
Construit en 1870, sur
l'emplacement d'une féculerie, un peu au-dessous du
célèbre château de La Bussière, par M.
J.C. Plassard, philantrope bien connu, au milieu d'une vallée
magnifique arrosée par la Grosne - aujourd'hui à son
fils M. J. Plassard" 
 
 
 
   
      | 
          
         
         
         
         
          Claude-Jules
         Plassard  
         
           
         
         Dans
         "Le canton de Tramayes en 1900 à travers les cartes
         postales", par Françoise et Yves Cranga, on peut lire
         ceci :
         
         "Claude-Jules
         Plassard, né à Lyon en 1833, après des
         études de droit, est avoué à Paris de
         1860 à 1878. 
         En 1878, il entre au conseil d'administration du
         Crédit Foncier de France. 
         En 1879, Madame Boucicaut, propriétaire des grands
         magasins du Bon Marché, le charge de former une
         société dont les actions ne seraient
         accessibles qu'aux employés de la maison. 
         Institué gérant à vie par le testament
         de Madame Boucicaut, il se retire de cette
         société en 1893 et vient s'installer à
         St Léger, au château de la
         Féculerie." 
         
           
         
          
         
           
         
         Naissance de
         Claude-Jules Plassard à Lyon 
         Acte N° 602 extrait du registre des naissances de Lyon
         pour l'année 1833 
         
         "Le dix-huit
         février mil huit cent trente trois, à midi
         & demi, par devant nous Maire de Lyon, a comparu Sieur
         Jean Claude PLASSARD, âgé de vingt sept ans,
         négociant, quai de Bondy N° 156,lequel a
         présenté un enfant mâle, né le
         quinze du courant (mois), à trois heures du soir, de
         lui comparant & de Demoiselle Henriette BARRAL, son
         épouse; auquel enfant on a donné les
         prénoms de Claude-Jules. 
         Présents Sieur Frédéric BARRAL,
         âgé de vingt cinq ans, commis-négociant,
         du dit quai N° 156, oncle de l'enfant &
         Jacques-François MOUREAUX, âgé de trente
         deux ans, négociant, rue Tupin N° 25, 
         Lesquels ainsi que le père, ont signé avec
         nous le présent acte après lecture faite.
          
         
         J.C
         PLASSARD MOUREAUX F.BARRAL JORDAN" 
         
         Il est à noter
         que le "Jordan" qui signe l'acte n'est pas le maire en
         exercice. Ce doit être un adjoint. 
         A l'époque, le maire est Gabriel Prunelle : 
         http://www.archives-lyon.fr/archives/sections/fr/histoire_de_lyon/les_maires/de_1815_a_1852/gabriel_prunelle_18/ 
         Le quai de Bondy
         est sur la rive droite de la Saône, dans le quartier
         Saint Paul, en face des Terreaux. 
         La rue Tupin est dans la Presqu'ile, entre Bellecour et les
         Cordeliers. 
         
           
         
         
         
          
         
          
         
           
         
         
            
               | 
                  
                  
                   Aristide
                  Boucicaut  
                | 
               
                  
                  
                   Marguerite
                  Boucicaut  
                | 
             
          
          
         
           
         
         "En
         1852, étant parvenu à mettre de
         côté, avec son épouse, la somme de 50
         000 F (environ 1 million de francs d'aujourd'hui), Aristide
         Boucicaut vient partager avec Paul Videau la
         co-propriété du Bon Marché, un magasin
         de la rive gauche qui, à l'époque, employait
         12 personnes, comptait 4 rayons et réalisait un
         chiffre d'affaires d'environ 450 000 francs (...) 
         C'est le 9 septembre 1869, à quelques pas de la
         limite entre les VIe et VIIe arrondissements de Paris, qu'a
         lieu la pose de la première pierre du magasin dont
         Aristide Boucicaut affirmait que c'était alors "le
         seul édifice spécialement construit et
         entièrement affecté à l'usage d'un
         grand commerce des nouveautés". 
         Comme architecte, il avait choisi L.A. Boileau et comme
         ingénieur Gustave Eiffel, deux pionniers de
         l'utilisation fonctionnelle du fer et du verre en
         architecture, le fer pour rendre possible l'installation de
         larges baies vitrées, le verre pour permettre
         à la lumière naturelle d'entrer à
         flots.
         
           
         
         
         
         
           
         
         En 1887, lorsque la
         construction fut achevée, le bâtiment occupait
         une superficie au sol de 52 800 m2. Mort en 1877, Aristide
         Boucicaut n'avait pas vécu assez longtemps pour voir
         le couronnement de son uvre. Il laissait toutefois
         à sa veuve une entreprise de 1 788 employés,
         un chiffre fabuleux pour l'époque, et dont le chiffre
         d'affaires atteignait 72 millions de Francs, 160 fois plus
         qu'en 1852 !" (...) 
         
         Jacques
         Marseille, professeur à l'université de
         Paris-I Sorbonne - 2002 
         
         Source et lien
         : http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/celebrations2002/bonmarche.htm 
         
           
         
          
         
           
         
         Le Bon
         Marché 
         
         Aristide travaille
         beaucoup, il a la bosse du commerce, il sera remarqué
         par les frères Videau ; il accepte une association
         avec eux, il signe en 1853, lacte de formation
         dune nouvelle société qui a pour but
         lexploitation de la maison de nouveautés "Au
         Bon Marché"  22.24 rue de Sèvres
         à Paris. La force de cette entreprise est que les
         bénéfices seront réinvestis en
         totalité. 
         Dix années plus tard, en 1863, Aristide Boucicaut
         achète les parts de Videau (...) et va mener une
         politique systématique dacquisitions
         foncières en vue dagrandir le magasin.
         Lachat de certains immeubles servira à loger la
         famille Boucicaut et les employés. Cest alors
         que, disposant dune superficie suffisante, il
         entreprendra la reconstruction complète du magasin.
         La construction se fait entre 1869 et 1887 par tranches
         successives.  
         
           
         
         
          
         
           
         
         Emile Zola
         sinspirera de cet édifice pour écrire
         "Au Bonheur des Dames", un édifice de 7 étages
         dont 2 en sous sol, représentant une nouvelle
         conception du commerce. On y trouve tout ce qui peut faire
         le bonheur des ménagères, tout ce qui peut
         faire le bonheur des dames (...) Voici les principales
         innovations inventées par ce précurseur :
          
         
         
            - l'entrée
            est libre
 
            
            - le prix est
            marqué, ce qui limite les marchandages
 
            
            - il crée
            lexposition du blanc
 
            
            - démultiplication
            des rayons
 
            
            - paiement des
            vendeurs par commissions sur leurs ventes
 
            
            - livraisons
            à domicile
 
            
            - catalogues -
            échantillons - soldes 
 
            
            - expositions
            différentes suivant les mois de
            lannée
 
            
            - vente à
            petits bénéfices pour une vente en plus
            grand nombre. 
 
          
         
           
         
          
         
           
         
         Aristide meurt en 1877
         (...) En 1880 intervient la création de la S.C.S.
         "Vve Boucicaut et Cie" entre Marguerite Boucicaut,
         gérante, un ami de la famille et 95
         intéressés et employés du Bon
         Marché. 
         En 1886, luvre est parachevée par la
         création, de la "Société Civile du Bon
         Marché", formée de Mme Boucicaut et de 123
         associés de la S.C.S. Marguerite Boucicaut
         sassure ainsi quaprès sa mort, la
         propriété et la direction de lentreprise
         resteront bien entre les mains de membres du personnel. La
         société est transformée en S.C.A. sous
         la raison sociale "Plassard, Morin, Fillot et Cie" du nom
         des trois directeurs nommés par elle. 
         
           
         
          
         
           
         
         A la mort de
         Marguerite Boucicaut, en 1887, le CA est de 123 234 523 F.
         Il y a 3173 employés, plus 600 ouvriers des
         ateliers. Dautre part, le Bon Marché fait
         travailler près de 10 000 ouvriers dans toute la
         France. Cest dire son importance. 
         Lenterrement de Marguerite Boucicaut fait partie de
         ces enterrements qui font date, comme ceux de Thiers, de
         Gambetta, de Victor Hugo ; ce furent des funérailles
         grandioses voulues par les employés du Bon
         Marché. 
         La journaliste Lucienne Delille a écrit : "Qui en
         sortant de la gare Montparnasse à Paris en ce 12
         décembre 1887 pouvait imaginer, devant la
         magnificence du cortège funéraire lui bloquant
         le passage, quil sagissait de lenterrement
         de madame Boucicaut, Bourguignonne illettrée et
         gardeuse doies ?" (1) 
         
         Source et lien
         : 
         http://www.vivre-a-chalon.com/lire_Un-conte-de-fee-_---Il-etait-une-fois-Marguerite-Boucicaut--,23031217dda8d87065d3a8e68dfd8dc4290e408c.html 
          
         
         (1) (...)
         "Pasteur, qui veut ouvrir un institut par souscriptions,
         fait parfois du porte à porte. Il se
         présente chez madame veuve Boucicaut, la
         propriétaire du Bon Marché. On hésite
         à le recevoir. 
         " - Cest un vieux monsieur, dit la bonne. 
         - Est-ce le Pasteur pour la rage des chiens ?" 
         La bonne va demander : "Oui" dit Pasteur. 
         Il entre. Il explique quil va fonder un institut. Peu
         à peu il sanime, devient clair, éloquent
         : 
         " - Voilà pourquoi je me suis imposé
         dennuyer les personnes charitables comme vous. La
         moindre obole 
 
         - Mais comment donc" dit madame Boucicaut avec la même
         gêne que Pasteur, et des paroles insignifiantes. 
         Elle prend un carnet, signe un chèque et loffre
         plié à Pasteur : 
         "Merci, madame, dit-il, trop aimable." 
         Il jette un coup dil et se met à
         sangloter. Elle sanglote aussi. 
         Le chèque était très important,
         probablement de 250 000 F." 
         
         Marie-Hélène
         Marchand - Histoire des dons et legs - Institut
         Pasteur 
         
           
         
         
         
          
         
          
         
           
         
         Source :
         Société dEconomie Politique - 5 juin
         1891 : 
         
         "Sur la proposition du
         Secrétaire perpétuel, la réunion adopte
         ensuite comme sujet de discussion la question suivante,
         formulée par M. Georges Renaud : 
         DOIT-ON PRÉFÉRER LA FORME DE L'ENTREPRISE
         COLLECTIVE A CELLE DE L'ENTREPRISE INDIVIDUELLE ? 
         M. Georges Renaud, prenant la parole pour exposer la
         question, explique dans quelles circonstances et par suite
         de quelle disposition d'esprit il a été
         amené à la poser. L'idée lui en avait
         été inspirée par la lecture du beau
         livre de notre collègue et maître M. de
         Molinari, "l'Evolution économique". Il y avait lu une
         apologie si absolue de l'association, de la substitution de
         la forme collective à la forme de l'entreprise
         individuelle, qu'il avait pensé qu'il pourrait
         peut-être y avoir quelque utilité à
         échanger quelques idées sur ce point
         particulier. 
         
         (...) M. Brelay fait
         alors appel à l'expérience spéciale de
         M. Plassard, directeur du Bon Marché, qui
         pourrait donner sur ce grand établissement
         d'intéressants renseignements, car les forces
         individuelles et collectives y concourent brillamment au
         succès commun. 
         M. J. Plassard, directeur du Bon Marché, donne
         quelques détails sommaires sur l'organisation de
         cette importante maison. 
         C'est là, dit-il, au premier chef une grande
         association de production. Elle se compose essentiellement
         de 130 membres, ouvriers de l'uvre à laquelle
         ils ont pris tous une part effective, et qui,
         représentés par une assemblée
         générale des plus forts propriétaires,
         choisissent parmi eux ou en dehors d'eux-mêmes le
         directeur ; ils sont éminemment compétents,
         car ils ont travaillé tous dans les services de la
         maison, et ils ont qualité pour apprécier les
         capacités réelles de celui qu'ils chargent de
         ces difficiles fonctions. 
         Suivant M. Plassard, au début, une entreprise
         doit être individuelle, car alors le chef en doit
         être énergique, dirigé par une
         pensée unique et ayant le sentiment de sa
         responsabilité personnelle. 
         Mais, quand l'affaire s'est agrandie, il faut
         nécessairement qu'elle devienne collective ; cette
         forme est la seule possible pour les grandes entreprises
         qui, fatalement, deviennent complexes, et qu'un seul homme
         ne saurait plus, sans aides et sans collaborateurs
         intéressés, mener d'une façon
         convenable. 
         M. Plassard ajoute que, au Bon Marché, les
         plus forts actionnaires qui contribuent à la
         nomination du directeur ne sauraient être des
         étrangers ; il faut qu'ils aient fait leur
         carrière dans la maison." 
         
           
         
         
       
  
  | 
   
 
 
 
la grille du Château
et la rue du Bourg 
 
 
 
le château de la
Féculerie - la façade
arrière
 
 
 

"Le château de la
Papeterie est marqué comme lieu depuis 1874 par une histoire
au niveau culturel - grandbourgoise mouvementée. Jules
Plassard en était la personne principale "philanthrope et
bienfaiteur, ami de Alphonse de Lamartine".
Dans le livre "Le Haut Clunisois - Au pays de Cluny", on peut lire :
Le village est bâti à flanc de coteau ; la Grosne
sépare le château de la Féculerie et le village
proprement dit de ses hameaux. Madame Dufour assure le bon
fonctionnement de la gare, au hameau de Pontcharra, près du
château du même nom. Le château de Poncharra comme
celui de la Féculerie sont propriétés de
Claude-Jules Plassard. Ce dernier, administrateur du Crédit
Foncier de France et gérant à vie de la
société administrant les grands magasins du Bon
Marché, dispose dun talent de parfumeur fort
apprécié des dames de la bonne société.
Il s'installe au château de la Féculerie en 1893, dotant
progressivement la commune de la majeure partie de ses structures
(...) Un incendie se déclare au château en
1936.
Le corps principal et l'aile sud disparaissent dans
l'incendie.  
Source : http://www.chateau-des.com/
 
NB : La date de
1936
est erronée. Il s'agit de 1937 - voir un peu plus
bas l'article de presse du
Progrès de la
Côte d'Or en date du 15 mai
1937 
 
 
 

la façade du
château de la Féculerie
Le
château des Terrelles est un autre nom (le troisième !)
- nom du quartier - du château de la Féculerie. Sis au
bourg de la commune, il est reconnaissable à ses toits en
poivrière et ses nombreuses cheminées. 
 
 
 
 
 
 
St-Léger-sous-Labussière - la
vallée de la Grosne - le Château
Edifié sur l'emplacement de la
féculerie, sur les bords de la Grosne - Cette rivière
traverse Clairmain, Sainte-Cécile, Cluny, Massilly, Cormartin
et Sercy, se jette dans la Saône à Marmay à 15 km
de Châlon.
 
 
 
 
 
 

 
 
 
vue du château de la
Féculerie après l'incendie de 1937
"Un incendie se déclare
au château en 1936.
Le corps principal et l'aile sud disparaissent dans
l'incendie."
Source : "Le
Haut Clunisois au pays de Cluny", par Nadine Roiné
 
NB : La date de
1936
est erronée.
Voici un article de presse du
Progrès de la
Côte d'Or daté du 15 mai
1937 :
 
 
 
 
   
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         Annales de
         l'Académie de Mâcon 1902 
         Société des Arts, Sciences, Belles-Lettres et
         Agriculture de Saône et Loire 
         
         Exposé de M.
         Plassard : "L'uvre sociale de Madame
         Boucicaut" 
         
           
         
           
           
           
           
           
           
         
           
         
         L'oeuvre sociale de
         Mme Boucicaut, par Jules Plassard 
         
         "Dans
         la première partie de ce travail, nous avons vu que
         Mme Boucicaut avait pressenti le développement
         prochain de l'antagonisme entre le capital et le travail,
         elle avait deviné l'âpre lutte dont nous sommes
         les témoins attristés. 
         Elle avait cherché, trouvé et appliqué
         généreusement un remède à cette
         maladie vieille comme le monde. 
         Elle le préconisait par son exemple au moment
         où une crise aiguë allait éclater. 
         En ouvrant libéralement à ses collaborateurs
         l'accès de sa maison de commerce, en faisant d'eux,
         spontanément, des copropriétaires et des
         copartageants du profit, elle avait réconcilié
         le capital et le travail, ces frères ennemis ; elle
         avait assuré à ses successeurs une convergence
         d'efforts, une concordance de volonté qui leur
         préparaient une prospérité durable. 
         Elle avait aussi prouvé une perspicacité
         remarquable, une connaissance intuitive des besoins de son
         temps. 
         Cette perspicacité et cette intuition se
         révèlent mieux encore dans la seconde
         uvre sociale de Mme Boucicaut, dans la création
         de cette caisse de retraites que nous allons étudier
         aujourd'hui.
         
           
         
           
         
         
         
         
           
         
         La retraite,
         c'est-à-dire la suppression de tout travail et de
         tout effort après un travail d'une certaine
         durée et un certain nombre d'efforts, n'est-elle pas
         une aspiration commune à tous les hommes et plus
         spécialement une ambition française ? 
         Nous avons tous conscience de cet élan qui devient
         presque un besoin. 
         Comment tant de siècles ont-ils pu s'écouler
         sans qu'on ait pensé à assurer aux
         travailleurs ce repos et cette sécurité ? 
         Je me suis souvent demandé pourquoi cette idée
         si naturelle ne s'était réveillée et
         n'avait pris d'extension rapide qu'au siècle
         dernier. 
         Je me suis persuadé que beaucoup d'entre vous se sont
         posé la même question, surtout ces derniers
         temps, en lisant les professions de foi, les promesses
         électorales, en réfléchissant aux
         conséquences redoutables pour la fortune publique que
         présage cette transformation de notre état
         social. 
         Sans vouloir creuser à fond une question qui
         réclamerait une si longue étude, il ne m'est
         pas permis de ne pas vous indiquer, par quelques mots, les
         différentes explications d'un fait
         véritablement extraordinaire. 
         On est généralement disposé à
         faire honneur aux principes de la Révolution, de
         l'épanouissement de cette préoccupation
         nouvelle. 
         Les politiciens ne manquent pas de dire qu'avant 1789 on
         s'occupait peu du peuple et de ses besoins, et que les
         généreuses idées qui firent tant de
         bruit à cette époque étaient
         entièrement nouvelles. 
         C'est l'opinion vulgaire et presque banale. 
         D'autres esprits plus singuliers, peut-être un peu
         chagrins, ont imaginé une autre explication que je
         dois aussi vous faire connaître. 
         Tout le but de l'homme est d'être heureux, disent-ils,
         après Bossuet ; mettre le bonheur où il faut,
         c'est la source de tout le bien, et la source de tout le mal
         est de le mettre où il ne faut pas. 
         Bossuet mettait le bonheur dans la vie future, nos
         contemporains peu crédules le mettent dans la vie
         présente. 
         Cette différence capitale nous explique et
         l'indifférence des siècles passés et
         l'ardeur du temps présent. 
         Comme dit le socialiste Jaurès, les siècles
         passés berçaient, par ces douces chansons de
         la vie future, les générations qui se
         succédaient, ils endormaient le désir du
         bonheur par ces légendes caressantes qui faisaient
         oublier les malheurs présents. 
         
           
         
           
         
         
         
         
           
         
         Mais, aujourd'hui, on
         n'est plus ni assez croyant ni assez simple pour se
         contenter d'un bonheur posthume, on veut un bonheur
         présent. 
         Le premier élément de ce bonheur est la
         jouissance actuelle, on la rend plus intense par des
         exigences croissantes ; le second est la jouissance
         assurée pour l'avenir la certitude d'une vie
         tranquille donnée par la possession d'une
         retraite. 
         Autrefois on soulageait, ce qui coûtait beaucoup ;
         aujourd'hui, on aime mieux prévenir, ce qui ne
         coûte rien à l'individu, mais beaucoup à
         l'État. 
         Ces deux explications du mouvement violent qui se confirme
         davantage chaque jour sont bien contradictoires ; je ne me
         permettrai pas de vous indiquer mes
         préférences, j'aime mieux vous laisser le soin
         de discerner la part de vérité qui est dans
         chacune d'elles. 
         
           
         
          
         
         
         
         
           
         
         Mme Boucicaut avait
         été fortement impressionnée par cette
         tendance naissante à l'établissement des
         retraites ; son âme bonne était fortement
         tentée par l'extension qu'elle se promettait de
         donner à la propagation du bonheur. 
         Elle avait fourni à beaucoup le moyen de faire une
         petite fortune elle voulut donner la sécurité
         de la vie à tous les autres. 
         Des indices sensibles lui révélaient le
         développement de cette double aspiration à
         l'enrichissement et à la sécurité. 
         Ces simples indices sont devenus un mouvement violent, on
         pourrait presque dire une tempête qui menace de
         submerger la société actuelle. 
         Mme Boucicaut ne crut pas devoir rechercher les causes qui
         provoquent chez tous l'exigence d'un salaire toujours
         croissant et toujours insuffisant ; elle se préoccupa
         peu de la légitimité ou de
         l'exagération de ce désir de repos qui menace
         aujourd'hui si gravement de pénurie le trésor
         public. 
         Ne consultant que son bon cur et rassurée par
         ses ressources personnelles et celles de ses successeurs,
         elle décida la fondation d'une caisse de retraites
         qui donnait du premier coup à tous ses
         employés tout ce qu'ils pouvaient souhaiter. 
         Le 4 août 1886, elle prélevait sur sa fortune
         personnelle la somme de cinq millions et elle dotait
         magnifiquement sa création nouvelle. 
         On fut émerveillé de cette immense
         libéralité qui produisit une impression
         profonde dans le public et plus encore dans
         l'établissement du Bon Marché. 
         C'était un début admirable, et si Mme
         Boucicaut n'avait pas été surprise par la mort
         un an après cette création, il est infiniment
         probable que des libéralités nouvelles
         auraient encore développé son uvre et
         l'auraient complétée. 
         Telle qu'elle était dès l'origine, elle avait
         consommé en quelque sorte le bonheur des travailleurs
         du Bon Marché ; la sécurité, ce bien si
         rare, que la Providence nous dispense parcimonieusement
         pendant notre vie, devint le privilège presque
         exclusif de tous ceux qui travaillaient au Bon
         Marché. La confiance fut universelle, sans limites ;
         il sembla à tous qu'on ne pouvait plus être
         atteint par les coups du sort. Les uns trouvaient la
         certitude de l'avenir dans le développement des
         succès commerciaux, les autres éprouvaient la
         joie immense de se sentir sûrs de l'avenir. 
         Comme Mme Boucicaut le dit si délicatement dans son
         testament, elle avait pensé à ceux qui
         n'avaient pas pu pensé à eux-mêmes elle
         les avait secourus et rassurés. 
         
           
         
         
         
         
           
         
         Quels que soient les
         mobiles inconnus qui ont dirigé Mme Boucicaut,
         bonté d'âme naturelle, prévoyance
         intelligente du succès futur, divination de l'avenir,
         sentiment délicat d'une équité
         méconnue, désir d'inaugurer un système
         nouveau, généreux, orgueil légitime
         d'une situation véritablement unique, son action
         mérite nos éloges sans réserves et
         notre admiration profonde ; tout sacrifice est un
         mérite, et plus le sacrifice est grand, plus le
         mérite est rare. 
         En examinant cette institution, notre admiration
         croîtra à mesure qu'elle sera mieux
         justifiée et nous comprendrons toute l'influence qu'a
         eue cette institution sur la prospérité de la
         maison de commerce ; néanmoins, nous ne ferons pas
         l'examen détaillé des règles choisies,
         ce serait trop fatigant pour votre attention ; nous
         bornerons notre étude au point le plus
         caractéristique, à celui qui distingue la
         caisse de retraite du Bon Marché de presque toutes
         les autres caisses de retraites, c'est sa
         générosité absolue. 
         La plupart des institutions de retraites fondées par
         le patronat ne sont qu'adjuvantes, s'il m'est permis de
         m'exprimer ainsi ; elles favorisent l'économie, elles
         la facilitent en la rendant plus rapidement fructueuse,
         elles ne la remplacent pas. 
         II n'en est pas ainsi au Bon Marché ; Mme Boucicaut
         n'a pas voulu aider à la constitution d'une retraite,
         apporter son concours à l'employé pour
         l'acheminer plus vite au but ; elle a voulu que sa caisse de
         retraite fût une création personnelle et
         exclusive ; elle a positivement prescrit qu'il ne serait
         fait aucune retenue sur les salaires. 
         
         Quelles ont
         été les causes de cette résolution ?
         A-t-elle bien ou mal fait ? Voilà deux questions
         intéressantes sur lesquelles nous nous
         arrêterons quelques instants. 
         On ne peut émettre que des hypothèses sur les
         raisons qui ont déterminé Mme Boucicaut
         à repousser tout concours du retraité dans la
         constitution de sa caisse. 
         C'était sa volonté bien personnelle, ses
         collaborateurs et ses successeurs l'ont parfaitement
         comprise et ils l'ont respectée. 
         Ce sentiment est éminemment respectable. Il donne un
         cachet particulier de grandeur et de
         générosité à l'uvre des
         retraites. 
         Il complète la conception géniale du Bon
         Marché telle que M. Boucicaut l'avait conçue.
         C'est sur la générosité, sur le
         volontaire oubli de ses intérêts que les bases
         de la maison ont été établies, c'est
         sûrement une des causes de son succès
         persévérant. 
         Nous ne voudrions pas amoindrir la valeur morale de cette
         résolution en l'attribuant à un vain orgueil,
         au désir de faire une chose qui n'avait jamais
         été faite et qu'il n'était pas au
         pouvoir de tous de réaliser. 
         Nous croyons donc que c'est pour rester fidèle
         à l'esprit de la maison que Mme Boucicaut a pris ce
         parti, le plus coûteux pour elle comme pour ses
         successeurs, lorsque l'augmentation du nombre des
         employés les a forcés à l'accroissement
         du fonds des retraites. 
         L'étendue du mérite est proportionnée
         à l'étendue du sacrifice, la dignité du
         patron, et par conséquent son autorité, est
         mieux sauvegardée par ce don purement gratuit d'une
         retraite que par une collaboration entre l'employé et
         le patron, ou même entre l'employé, le patron
         et l'État, comme on l'a imaginée et
         pratiquée depuis. 
         Cette collaboration est devenue la règle de l'avenir.
         Elle diminue le patron et fait souvent des ingrats de ceux
         qu'il subventionne. 
         Je préfère pour mon compte le système
         du temps ancien qui est celui de M. et Mme Boucicaut. 
         Autrefois il n'y avait pas de règle imposée
         aux patrons, autre que l'observation volontaire des
         préceptes de la charité
         évangélique. Le besoin de l'un créait
         le devoir de l'autre, c'était le socialisme du temps,
         socialisme volontaire, et alors suffisamment efficace,
         socialisme essentiellement différent de notre
         socialisme actuel qui crée des droits sans
         créer des devoirs. 
         Mme Boucicaut est donc restée fidèle aux vrais
         principes. 
         
           
         
         
         
         
           
         
         Les économistes
         actuels s'inspirent de tout autres idées. Ils
         considèrent comme suffisants l'encouragement du
         patron et son incitation à la pratique de
         l'économie. 
         L'économie est une vertu nécessaire, il faut
         l'encourager, comme le Bon Marché l'a pratiqué
         et le pratique encore aujourd'hui, en favorisant d'un
         intérêt rémunérateur les
         épargnes réalisées. Il ne faut pas
         l'imposer comme on le fait presque partout en exigeant une
         retenue sur les salaires pour la constitution des
         retraites. 
         C'est une atteinte à la liberté et Mme
         Boucicaut a voulu que chez elle la liberté fût
         respectée. 
         Le sentiment public est avec elle et nous sommes convaincus
         qu'on reviendra de cette idée, absolument fausse, de
         contraindre. 
         Cette contrainte est pratiquée déjà en
         Allemagne et la France est sur le point de le faire ; on en
         aura du regret et on en recueillera de médiocres
         profits : c'est du caporalisme ou du jacobinisme, deux
         excès qui se ressemblent et qui s'engendrent
         mutuellement. 
         Telle est l'idée caractéristique de
         l'institution de Mme Boucicaut, c'est par là qu'elle
         mérite une place à part parmi les
         organisateurs de caisses de retraites. 
         Nous aurions à faire des observations nombreuses et
         intéressantes sur les détails de constitution
         de la caisse de retraites, il nous suffira d'indiquer en
         quelques mots l'esprit général qui a
         dirigé la fondatrice de cette caisse. Elle a voulu
         que l'administration en fût réservée au
         personnel dirigeant du Bon Marché et que son
         uvre devînt, entre leurs mains, un levier
         puissant pour maintenir la prospérité de la
         maison de commerce et en même temps la
         prospérité individuelle et durable de tous
         ceux qui font partie de ce grand tout. 
         Telle est la véritable unité des trois
         uvres sociales de Mme Boucicaut. 
         Elle avait conservé dans la prospérité
         les signes distinctifs de son origine rustique. Ce
         n'était pas une idéale ou une
         chimérique : elle a voulu et su concilier les
         généreuses pensées de sa nature avec le
         souci de la conservation et du développement de
         l'uvre de son mari ; elle l'a consolidée par la
         formation de sa Société, fortifiée par
         la création de sa caisse de retraites. 
         Nous allons la voir illustrée par son
         testament." 
         
         J.
         Plassard, membre titulaire 
         
          
         
         
       
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le château de la
Féculerie - un coin du parc
 
 
 
   
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         Jules
         Plassard fut membre de l'Académie de Mâcon de
         1896 à sa mort. 
         En 1902 toujours, au cours d'une visite sur les sites
         lamartiniens à Saint Point et aux alentours, M.
         Plassard invite ses collègues de cette
         société savante à déjeuner chez
         lui au château de Saint Léger :
         
           
         
         Extrait de
         séances de l'Académie de
         Mâcon 
         
          
         
           
         
         Après les
         débats et les exposés de plusieurs
         membres
 
         
           
          
         
           
         
         
         
          
         
          
         
           
         
         Et voici le
         compte-rendu de cette visite à la Féculerie de
         Saint Léger (source : Gallica).  Il y est
         question de la "ferme normande" du château, c'est
         à dire la Conciergerie, dont nous joignons des photos
         : 
         
           
         
          
         
         
         
         
         la basse cour
         (conciergerie) du château de la Féculerie
         -
         carte
         postale ayant voyagé en 1903 
         
           
         
           
         
         
         
         
         carte prise du
         même endroit mais la légende
         est erronée : il s'agit du château de la
         Féculerie 
         
           
         
           
         
         
         
         
           
         
           
         
         
         
         
           
         
           
         
         Séance du 2
         octobre 1902 - Présidence de M. Pellorce,
         président 
         
         "La séance est
         ouverte à 2 heures 1/2 par M. Pellorce,
         assisté de MM. Maritain, vice-président ;
         Duréault, secrétaire perpétuel ;
         Lacroix, trésorier. 
         Présents : MM. Authelain, Battanchon, Dervieu,
         Duréault, de Lachesnais, Lacroix, Maritain, Martin,
         Pellorce, Ph. Virey 
         Excusés : MM. Arcelin, de Barbentane, de Benoist, Dr
         Biot, Duhain, Galland, Gaudet, Jacquier, Joccotton, Lex,
         Plassard, Mgr Rameau, Réty, Baron du Teil du Havelt,
         J. Virey 
         
         M. Sandre, membre
         associé, assiste à la séance et offre
         gracieusement à chacun des membres présents un
         exemplaire de sa jolie poésie lue naguère
         à une séance de l'Académie, sur
         Vérizet-Fleurville. 
         
         Le
         procès-verbal de la séance du 4 septembre,
         rédigé par M. le Secrétaire adjoint,
         est, en l'absence de celui-ci, lu par M. le
         Secrétaire perpétuel, et adopté sans
         observations. 
         
         M. le Président
         annonce que l'inauguration du monument élevé
         dans le cimetière de Saint-Point à la
         mémoire de notre regretté confrère M.
         Siraud est fixée au jeudi 30 octobre, à 9
         heures 1/2 du matin. Indépendamment des membres de
         notre Compagnie qui pourront s'y rendre individuellement,
         l'Académie y sera représentée par MM.
         Pellorce, président, Duréault,
         secrétaire perpétuel, Battanchon, membre du
         comité du monument, et aussi par M. Authelain, auteur
         du projet en collaboration avec M. Chamonard, sculpteur
         à Mâcon. 
         
         M. le
         Secrétaire perpétuel annonce que notre
         confrère associé M. Thuriet, président
         du tribunal civil de Saint-Claude, vient d'être mis
         à la retraite et nommé président
         honoraire, après de longues années de
         services. Son successeur comme président du tribunal
         est M. Galopin-Labrely, dont la candidature, au titre de
         membre associé de notre Académie, a
         été annoncée à la séance
         du mois d'août et va être tout à l'heure
         soumise au premier scrutin. L'Académie
         félicite du même coup son confrère M.
         Thuriet et son confrère éventuel M.
         Galopin. 
         
           
         
           
         
         
         
         carte postale adressée de
         Tramayes par Pauline le 8 avril 1907 
         à nouveau une légende erronée : il
         s'agit toujours de la
         Féculerie 
         
           
         
         M. le
         Secrétaire perpétuel rend compte de
         l'excursion que l'Académie, en la personne de
         vingt-cinq de ses membres, auxquels s'étaient jointes
         plusieurs dames, notamment MMmes Arcelin, Lacroix, Jean
         Virey, Philippe Virey, etc., a faite, le jeudi il septembre,
         à Saint-Point et, de là, à
         Saint-Léger-sous-la-Bussière. 
         A Saint-Point, où M. le comte de Montherot, notre
         confrère associé, retenu en Seine-et-Oise, a
         regretté de ne pouvoir nous accueillir en personne,
         la visite présentait l'ordinaire intérêt
         du pèlerinage lamartinien. A
         Saint-Léger-sous-la-Bussière, notre
         excellent confrère, M. Plassard, qui
         était venu au-devant de nous jusqu'à
         Saint-Point, nous a reçus, avec une cordialité
         parfaite, en un déjeuner succulent, assisté de
         la façon la plus gracieuse, dans son rôle
         hospitalier, par sa belle-fille et ses deux fils. Chacun
         a pu admirer là, non seulement la belle installation
         de notre confrère et ses jardins si bien
         soignés, mais encore la ferme normande admirablement
         organisée par lui avec sa laiterie et sa beurrerie
         modèles, et aussi la magnifique école dont M.
         Plassard dote sa commune. L'excursion a
         été favorisée par le temps qui a permis
         d'admirer, au retour, la variété des paysages
         qui se déroulent dans le trajet de Tramayes à
         Pierreclos par le col de la Mère-Boitier. La route
         qui s'élève de Tramayes jusqu'au col montre,
         dans un horizon qui s'agrandit progressivement, les
         montagnes pittoresques du Beaujolais, tels que le
         Tourvéon et le Saint-Rigaud, et du Brionnais tels que
         le Dun, surmonté de sa chapelle restaurée, et
         plus loin les montagnes de la Loire et du Forez.
         Après le passage du col, les villages de Pierreclos,
         de Bussière, de Milly, de Saint-Sorlin, de Chevagny,
         etc., dans leurs plis de terrain si heureusement
         mouvementés, sont d'un effet absolument charmant,
         tandis que les montagnes mâconnaises, les dents de
         Solutré et de Vergisson, le mont Sarre et le Craz, et
         tant d'autres, moutonnent, dans les premiers plans, comme
         des vagues harmonieuses ou des flots heurtés ; puis,
         dans la ligne d'horizon, se découvrent les monts du
         Jura, du Revermont, du Bugey, de l'Isère, et les
         Alpes, dominées par la silhouette imposante du
         Mont-Blanc. 
         Tous les membres participant à cette belle promenade
         ont été enchantés de ses impressions,
         et il convient de remercier notre confrère M.
         Plassard de l'insistance amicale qu'il a mise à
         nous y convier. 
         
           
         
          
         
         
         
         
         la conciergerie du
         château de la Féculerie  
         
           
         
         M. le
         Secrétaire perpétuel dépose, sur le
         bureau, la copie au crayon d'un portrait de Mme de
         Lamartine, exécuté de la manière la
         plus délicate par le fils de notre associé M.
         Mingret, et que celui-ci offre à l'Académie.
         Des félicitations et des remerciements sont
         adressés à l'auteur pour son talent et pour la
         gracieuseté de son offrande."  
         
          
         
           
         
         
       
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         le parc
         du château 
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         Voici l'acte de
         décès de Claude-Jules Plassard, le 9
         juin 1909, à St Léger sous la Bussière
         : 
         
           
         
          
         
           
         
         
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"Gil Blas" - 11 juin 1909
 
 
 
vendredi 11 juin 1909
également

 
 
 

 
 
 
   
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          St Léger sous la
         Bussière - Elevage de poules -
         Propriété de Malglaive 
         
         
            
               | 
                   M. Malglaive,
                  éleveur de poules, avait ses installations
                  dans les dépendances du château des
                  Terrelles :
                  
                  "Au
                  début des années 1920, Alain de
                  Malglaive rachète à M. Plassard
                  le domaine de la
                  Féculerie. Animé de la
                  même volonté novatrice que son
                  prédécesseur, retiré au
                  château de Pontcharra, il se lance dans
                  l'élevage des vaches hollandaises à
                  robe pie noire, dites Frisonnes. Entre 1925 et
                  1930, il équipe ses fermes en
                  systèmes de traite automatique
                  Mélotte, d'abreuvoirs automatiques et
                  installe des monte-foin à moteur CLM.
                   
                  
                  Il construit
                  dans chacune de ses trois fermes, la Basse Cour
                  dont l'allure est celle d'une demeure normande, le
                  Bourg et Chaux, d'apparence plus régionales,
                  un silo en béton à parois minces
                  destiné à l'ensilage et emploie une
                  machine à ensiler
                  américaine. 
                  
                  Vers 1930, M.
                  de Malglaive lance un élevage de 30 000
                  poules Leghorn destinées à la ponte,
                  dans trois vastes poulaillers. De petites tailles,
                  il fallait leur épointer une aile afin de
                  les empêcher de s'envoler. Il fait venir les
                  poussins d'un jour par chemin de fer à Pari
                  Gagné, les installe dans des
                  éleveuses en tôle avec une lampe
                  à pétrole au centre et des flanelles
                  autour : c'est la poussinière." 
                  
                  Source
                  : "Mémoire en images Le Haut Clunisois - Au
                  Pays de Cluny" par Nadine Roiné 
                  
                  
                  
                  
                  Ci-dessous
                  l'acte de décès de Mme de Malglaive :
                  Edith-Marie-Hélène de la Chapelle
                  décède, à 32 ans, le 23 juin
                  1925 "en son domicile au lieu-dit La
                  Papeterie". Elle est l'épouse de
                  "Marie-Joseph-Alain de Malglaive. C'est lui qui
                  déclare le décès en mairie ;
                  il se dit "âgé de trente-sept ans,
                  agriculteur." 
                   
                
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         le
         bourg
       | 
      
          
       | 
   
   
      | 
         la mairie -
         l'église - la gare
       | 
      
          
       | 
   
   
      | 
         les
         écarts
       | 
      
          
       | 
   
   
      | 
         les
         châteaux
       | 
      
          
       | 
   
 
erci
de fermer l'agrandissement sino
 
  
 
 
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