Les
photos qui émaillent cette
page nous ont été
fournies par Danièle Marlier, que nous remercions ici
chaleureusement.
1777
"Un loup est poursuivi par
deux bergers et leurs chiens pendant toute une nuit et
finalement acculé au matin du 14 mars 1777, et
tué au couteau.
La dépouille de cet animal sera vendue 3 livres et 10
sols, puis subrepticement volée, donnant lieu par la
suite à une bataille de femmes qui finirent par en
venir aux mains, le tout se terminant par un procès
haut en couleurs devant le tribunal de CASTELNAU.
Ni BALIZAC, ni SAINT LEGER n'étaient vraiment
infestés de loups, mais leur rencontre n'était
pas rare non plus, surtout l'hiver, lorsqu'en quête de
nourriture ils remontaient du fond de la grande lande."
extrait de "Marsau -
Histoire d'une famille de laboureurs au quartier de Triscos,
commune de Balizac (Gironde)" par Jean Dartigolles 1997
|
1784
" (...) Cette prison de
SAINT LEGER faisait recette. Elle recrutait sa
clientèle d'une façon très
éclectique et, à chaque incarcération,
la nouvelle faisait rapidement le tour de tous les villages
concernés avec les commentaires appropriés.
Ainsi, lors de la fête de la Saint Clair le 1er juin
1784, avait-on vu à SAINT LEGER un jeune homme
inconnu cherchant à vendre la selle d'une jument. Il
y avait là, sur la place, des milliers de personnes,
mais il avait peu ou prou attiré l'attention. Il
finit par trouver preneur pour sa selle.
Le lendemain se tenait
traditionnellement à SAINT SYMPHORIEN une grande
foire qui prolongeait la fête. Ce jeune homme
était encore là, et, cette fois-ci, cherchait
à vendre sa jument. Mais sur le champ de foire se
trouvait aussi Jean CAZENAVE, commandant de brigade de
maréchaussée en résidence à
LANGON, accompagné des cavaliers DUPRE et LABAT, de
la même brigade. Or donc, étant "sur la
paroisse de SAINT SYMPHORIEN, jour de foire... pour y
maintenir le bon ordre, et environ trois heures du soir,
nous (avons) appris par la clameur publique que rodoir un
certain quidam inconnu dans le païs dans ladite foire,
qu'il vouloir vendre une jument..."
On l'interpelle, on
l'interroge, la prise est bonne. On le conduit tout droit
à la prison de SAINT LEGER.
Le lendemain, on
l'interrogera de nouveau. Après avoir
décliné une fausse identité et
passablement tergiversé, il finira par
reconnaître qu'il était originaire du MEDOC,
qu'il n'avait pas de domicile fixe, qu'il rayonnait autour
de LA TESTE en "faisant commerce ou trafic du
coquillage" à la saison, de paroisse en paroisse
; qu'il s'employait comme journalier là où il
le pouvait aux autres temps de l'année, et qu'enfin,
il avait bel et bien volé la jument "au pacage
dans la paroisse de SAINT CHRISTOLY en MEDOC, la nuit du 28
au 29 du mois dernier..." sans savoir à qui il
l'avait volée.
Il n'en fallait pas plus
pour mettre tout un village en émoi et
répandre un sentiment d'insécurité et
de défiance vis-à-vis de "l'étranger"
dans toutes les paroisses voisines. Mais, au fond, les
choses ont-elles tellement changé ?"
.
extrait de "Marsau -
Histoire d'une famille de laboureurs au quartier de Triscos,
commune de Balizac (Gironde)" par Jean Dartigolles 1997
|
1870-1871
"DULUC Pierre, né le
28 juillet 1849, Saint-Léger-du-Balson (Gironde), 11e
de ligne. Fracture comminutive du coude droit, coup de feu,
Gravelotte. Atrophie du bras, ankylose du coude dans la
flexion, avec rétraction des doigts dans la paume de
la main"
extrait de "Rapport au
conseil de la Société française de
secours aux blessés des armées de terre et de
mer, sur le service médico-chirurgical des ambulances
et des hôpitaux, pendant la guerre de 1870-1871"
|
aint
Léger de Balson en 1876
|
extrait de "VARIÉTÉS
BORDELOISES ou ESSAI HISTORIQUE ET CRITIQUE SUR LA TOPOGRAPHIE
ANCIENNE ET MODERNE DU DIOCÈSE DE BORDEAUX"
par l'Abbé Baurein, Bordeaux,
Féret et Fils, libraires-éditeurs,
15 Cours de l'Intendance,
Edition 1876
"Cette paroisse est placée
dans le district de l'archiprêtré de Cernès, et
vers son extrêmité méridionale, elle n'est connue
que sous la dénomination de son saint patron, qui étoit
Evêque d'Autun dans le septième siècle. Son nom,
en latin, est Leodegarius, dont, par corruption, on a formé
celui de Léger.
On nous marque que l'église de
cette paroisse est petite, mais que sa structure en est très
belle : ce sont les propres termes des renseignemens que M. le
curé de cette paroisse a eu la bonté de nous faire
passer. Cette église est-elle petite au point d'être
insuffisante à contenir ses habitans actuels ? C'est sur quoi
on ne nous a pas mis à portée de prononcer. On
observera seulement que lors de la fondation des églises de
campagne, on se conforma sans doute à ce que la raison dicte ;
savoir, de proportionner leur grandeur au nombre des personnes qui
habitoient dans le territoire qui leur fut assigné.
Or, cette proposition, qui ne peut
pas être raisonnablement contestée, étant une
fois admise, il s'ensuit que si une église de la campagne se
trouve insuffisante pour le nombre de ses habitans, c'est une
conséquence qu'on peut tirer que la population s'y est accrue.
Il ne paroît pas que le nombre
des habitans de Saint Léger soit bien considérable : il
n'y existe que 70 feux qui, à cinq personnes par feu, ainsi
qu'on compte ordinairement, ne donnent que trois cent cinquante
habitans.
Il faut en effet qu'une église
soit bien petite, si elle n'est pas en état de contenir un
pareil nombre de paroissiens. S'il n'est donc pas survenu une crue de
population dans la paroisse de Saint Léger, et que
malgré cela l'église soit absolument petite, dans ce
cas, qu'il soit permis d'en chercher la raison.
On sait que plusieurs des
églises paroissiales n'étoient, dans le principe, que
des oratoires à l'usage des seigneurs de l'endroit : celle de
Castelnau en Médoc, par exemple, n'étoit qu'un oratoire
de cette nature. Le territoire qui en dépend n'est qu'un
démembrement assez récent de la paroisse de Moulix.
On ne connoît pas la position
de l'église de Saint Léger, ni sa distance du
château de Cernès, placé dans cette paroisse.
C'est aux personnes éclairées, qui sont à
portée de voir ce qui en est, à juger si cette
église, dont on assure que la construction est très
belle, n'auroit pas été, dans le principe, un oratoire
de cette nature.
La cure de Saint Léger est
séculière et à la collation de M.
l'Archevêque. Le curé en est le gros décimateur.
Les principaux villages sont : Bosc, placé près de
Villandraut, et Villemeya, situé près de Borideys,
paroisse actuellement dépendante du diocèse de Bazas,
mais qui appartenoit anciennement à celui de Bordeaux, ainsi
qu'on l'a déjà observé.
Il existe dans cette paroisse une
forêt appelée la Toulouse, dont une partie
s'étend dans celle de Saint Symphorien, contiguë à
celle de Saint Léger. On assure que cette forêt a pour
le moins quatre lieues de circonférence sur une de largeur.
C'est, selon les apparences, la
commodité et l'abondance des bois qui existent sur les lieux
qui ont occasionné l'établissement de deux verreries,
l'une dans Saint Symphorien, et l'autre dans Saint Léger.
Cette paroisse, qui est située
dans une plaine dont le fonds n'est qu'un sable aride et
brûlant, est traversée par un ruisseau appelé la
Hure. Il ne croît dans Saint Léger que des seigles
et des millets ; on y cultive des pins qui produisent de la
résine ; on en exploite même une partie en
échalas.
le ruisseau la
Hure
|
Saint Léger est borné,
vers le nord, par la paroisse d'Origne ; vers le midi, par celle de
Preyssac en Bazadois ; vers le levant, par celle de Leojats, et vers
le couchant, par celle de Saint-Symphorien.
La paroisse de Saint Léger est
placée à la distance de huit lieues de Bordeaux, de
trois de Langon, et d'autant de Podensac. Ce sont ces deux ports
où l'on est dans l'usage d'embarquer les denrées.
Le village le plus
éloigné est placé à la distance d'une
lieue de l'église. La paroisse en a trois de
circonférence. Il faut adresser les lettres par la poste
à Bazas, pour les faire parvenir à Saint Léger.
La culture de la terre et l'exploitation des pins sont la principale
occupation des habitans.
Il se tient, dans cette paroisse, une
assemblée au jour de la fête de Saint Clair ; il s'y
rend un concours assez considérable de monde ; les uns y
viennent pour s'y louer et y trouver des conditions pour se placer ;
les autres y viennent pour y acheter des étoffes pour
s'habiller, et ce dont ils ont besoin dans leur ménage, ce qui
annonce une espèce de foire ; d'autres y viennent pour
satisfaire à leur dévotion envers le saint dont on
célèbre la fête ce jour-là. Les gens de la
campagne, ainsi que ceux de la ville, ont des jours convenus
d'assemblées pour subvenir aux besoins de la vie et pour se
les procurer, et c'est ce qui a donné naissance aux foires et
aux marchés.
On voit, dans cette paroisse, un
ancien château qui est le chef-lieu de la juridiction de
Castelnau de Cernès. Saint Léger est une des paroisses
limitrophes de ce diocèse : elle est contiguë à
celui de Bazas, mais elle n'en est séparée par aucune
borne permanente. M. le Marquis de Pons en est le seigneur foncier
direct et haut justicier."
1878
"Sur le compte rendu, par le
ministre de l'intérieur, des actes de
dévouement qui lui ont été
signalés pendant le mois de mai 1878, et aux termes
d'un rapport approuvé par le Président de la
République, le 10 juin, des médailles
d'honneur ont été décernées aux
personnes ci-après désignées (...)
(...) Latrille, maire de Saint Léger
du
Balson ; 4 avril 1878 : s'est dévoué pour
arrêter deux boeufs furieux attelés à
une charrette."
source : Journal
officiel de la République française - 19 juin
1878
|
1889
Le Gaulois - samedi
2 février 1889
|
1891
"Dans sa séance du 27
août dernier, statuant sur un voeu émis
à la session précédente au sujet de la
construction d'un pont sur le ruisseau Blanc pour le passage
du chemin vicinal ordinaire n° 2 de la commune de
Saint-Léger-de-Balson, le Conseil
Général a demandé à
l'Administration de consulter le Conseil Municipal sur le
concours de la commune et de provoquer des souscriptions
volontaires en vue de l'exécution des travaux, dont
la dépense est évaluée par le Service
vicinal à la somme de 3,500 francs.
Par une
délibération du 15 février 1890, le
Conseil Municipal de Saint-Léger-de-Balson a
simplement décidé d'employer à ces
travaux le reliquat disponible des ressources vicinales
qu'il évalue à 876 fr. 67 c., mais qui n'est
en réalité que de 617 fr. 61 c. d'après
le rapport du Service vicinal. Le Conseil Municipal de
Balizac, consulté également, a
déclaré ne pouvoir participer à la
dépense ; enfin il n'a pas été produit
de souscriptions particulières. Dans ces conditions
et en présence du refus des municipalités
intéressées de créer des ressources
plus importantes, j'estime avec M. l'Agent-Voyer en Chef
qu'il n'y a pas lieu de donner suite, pour le moment du
moins, au voeu émis en faveur de la construction du
pont du ruisseau Blanc, dans la commune de
Saint-Léger-de-Balson."
source : Rapports et
délibérations du Conseil général
de la Gironde - avril 1891
|
1895
1902
La Semaine
vétérinaire - 12 octobre
1902
|
1905
Rapports et
délibérations du Conseil général
des Landes - août 1905
|
1906
La Croix - 25
juillet 1906
|
1912
Saint Léger de
alson
en 1913
|
extrait de "LA GARONNE ET
SES AFFLUENTS DE LA RIVE GAUCHE"
par André Rebsomen,
Féret et Fils, éditeurs,
9 rue de Grassi,
Bordeaux, 1913
"Arrêtons ici notre promenade
sur les bords de la Nère, sans même remonter
jusqu'à Louchats où rien ne nous attire, et revenant
vers le sud-est, dirigeons-nous vers Castelnau de Cernès dont
nous parlions un peu plus haut.
Sur les bords de la Hure, dans un
endroit délicieux, se dressent les murs
vénérables de ce château féodal. Ces
ruines s'élèvent sur une petite hauteur perdue au
milieu des pignadas, au-dessus d'un moulin dont le barrage, en
retenant les eaux du ruisseau, forme une pièce d'eau à
la surface miroitante.
la retenue d'eau, devant
l'ancien château, qui servait à alimenter le
moulin
le petit pont de la retenue
d'eau
le petit pont fait avec des
traverses de chemin de fer, avec au loin le
château
la chute d'eau ou trop-plein
de la retenue d'eau
la maison aux volets rouges est une petite partie de
l'ancien moulin
la chute d'eau - ce n'est ni
Niagara ni Victoria !
l'eau part dans le
ruisseau
|
Un large fossé protège
la place à l'ouest et le ruisseau l'entoure également
de ce côté, au nord et à l'est. Sa forme
générale est celle d'une ellipse dont le grand axe est
dirigé du nord au sud. Ses deux enceintes de murailles, tout
en se développant selon cette courbe
géométrique, suivent une ligne brisée comprenant
le rempart extérieur à huit faces droites, et le mur
intérieur à neuf pans.
Au centre s'élève un
beau donjon carré de 30 mètres de hauteur et de 10
mètres de côté à la base,
élevé de trois étages. Dans les remparts de la
première enceinte se remarquent des meurtrières
cruciformes dont l'ébrasure s'encadre d'un arc ogival et dont
le sommet de la fente extérieure est percé en ogive.
Dans une tour carrée, située au sud et faisant partie
de cette même ligne de défense, on observe aussi une
porte, ogivale également, défendue par une herse et un
assommoir.
Enfin, à l'est, il faut noter
le pont jeté sur la Hure et dont la disposition coudée
en zig-zag facilitait la protection de ce passage. Ce très
curieux château du XIIIe siècle, un des plus originaux
que nous ayons à décrire, mériterait certes une
étude plus prolongée si nous en avions le loisir.
Son histoire est assez
détaillée: nous la résumerons en quelques faits
saillants. Connue dès 1263 par le testament d'Amanieu
d'Albret, la seigneurie de Castelnau de Cernès appartenait
à la famille d'Albret, et un autre document de 1314 fait
mention expresse du château.
En 1426, Henri VI d'Angleterre
confisque au sire d'Albret, qui avait pris parti pour le roi de
France, tous ses domaines, y compris Castelnau, et les donne à
Gaston de Foix, comte de Longueville, puis à François
de Montferrand.
Ce dernier trouva le château
bien délabré par un siège violent qu'il venait
de subir et dut se hâter de le reconstruire. Mais après
la conquête de la Guyenne, le roi de France rendit Castelnau
aux ducs d'Albret.
Henri de Navarre l'engagea, en 1581,
à Guillaume de Rancé, et devenu roi de France, le passa
à Raymond de Vicose.
La destinée de cette
seigneurie allait depuis lors devenir la même que celle de
Cazeneuve dont nous parlions plus haut. A présent, le
château est aux mains de M. Georges Bannel.
En suivant au milieu des bois les
bords de la Hure, nous gagnerons le petit village de Saint
Léger de Balson. La fontaine de saint Clair, lieu de
pèlerinage pour les maux d'yeux, et de foire le premier juin,
située près de ce village, étanchera notre soif
en nous procurant une halte agréable.
A quelques pas de là nous
pourrons visiter l'église paroissiale à trois nefs,
formant un grand rectangle, édifiée au XVe
siècle et éclairée de six fenêtres
à meneaux flamboyants.
Ces murs enserrent une abside romane
où se conservent des restes de chapiteaux ornementés
qu'un barbare quelconque a cru devoir horriblement badigeonner. Les
piliers séparant les nefs sont formés de nervures
prismatiques qui s'élancent fort élégamment vers
la voûte, sans interruption de chapiteaux, et s'arrêtent
aux clefs sculptées en forme de fleurons, de coeur ou de
soleil.
Un autel dédié à
saint Clair, orné d'un tableau représentant le saint et
enrichi d'une châsse contenant ses reliques, est ouvert
en-dessous de façon à permettre aux pèlerins, le
jour de sa fête, d'y passer en procession, en baissant la
tête. Une inscription du XVIe siècle, gravée sur
le pilier de la chaire, fixe la date de ce support de
maçonnerie.
Enfin, pour terminer la description
de cette église, non sans mérite, au pied du clocher
pignon très aigu, percé de quatre baies, sont
demeurées deux tables en pierre qui servaient jadis à
déposer les offrandes des pèlerins."
1917
Journal officiel de
la République française - 18 août
1917
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1925
L'Humanité -
7 juillet 1925
|
lire à ce
sujet
1934
L'Humanité -
13 juillet 1934
|
1934
L'Humanité -
20 avril 1938
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