Vous
trouverez ci-dessous des extraits du livre de P. Niel
édité à Bordeaux en 1858.
Vous pourrez en lire l'intégralité ici http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9617620j
aint-Léger-du-alson
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Ne vois-tu pas dans le lointain
fumer ces toits modestes et briller ces blanches maisons ?
Approche : ma demeure va
t'apparaître aussi ; elle s'élève sur ce tertre,
à ta droite, au bord du grand chemin. C'est ce long
bâtiment orgueilleux d'un étage aux nombreuses
fenêtres, ici mousseux et lézardé, là
solide et flattant le regard par sa jaune et fraîche teinture :
c'est le presbytère. En face de l'habitation de M. le
curé, la trésorière de cette poudre divine au
doux nom de tabac offre à tous son bureau propret et sa
maison, dont la façade coquette rayonne au premier point du
jour. A cinquante pas au couchant, l'église montre ses
clochetons et son clocher, surmontés de sangliers et de loups.
Le cimetière l'entoure de ses murailles. Contre celles-ci
s'adossent deux maisons faisant face chacune à deux autres, et
voilà presque tout le bourg.
l'église
Saint Léger de St Léger de Balson -
http://1886.u-bordeaux3.fr
J'oubliais de citer, pour le
voyageur fatigué, une excellente hôtellerie ; mais qui
ne la connaîtrait à son bouquet de pins ?
La commune dont je viens en
quelques mots d'esquisser le chef-lieu se nomme Saint-Léger
du Balson. Beau vocable que celui de saint Léger, le
magnanime évêque d'Autun, qui, pour sauver sa ville
assiégée, se livra lui-même aux ennemis
furieux.
Saint-Léger du
Balson n'a que cinq cents habitants, partagés entre
quelques villages, hameaux et maisons isolées, le tout perdu
dans la forêt. Depuis un an je suis l'hôte du
curé.
En entrant dans cette retraite
ensevelie dans les bois, je l'avais appelée : l'Empire de
la Mort ! Je m'étais trompé : la
bibliothèque du pasteur, son instruction, sa table
honnête et son humeur joviale me le démontrèrent
aisément ; j'éprouvai même un vif plaisir
à voir la nature, les uvres des hommes et les hommes
eux-mêmes qui m'environnaient. Je me propose de communiquer au
lecteur les impressions que j'en ai reçues.
L'glise
de Saint-Léger
|
Il est naturel que l'hôte
du curé conduise d'abord son lecteur à l'église,
non pas seulement par dévotion, mais aussi pour lui montrer un
monument classé, tout voisin de la cure, et le premier objet
qui frappe la vue de l'étranger.
croquis de
l'abside du chevet de l'église Saint Léger de Saint
Léger de Balson
il est dessiné de l'extérieur depuis le Sud-Est -
http://gael.gironde.fr
L'abside de l'église
de Saint-Léger appartient à l'époque romane
; mais les trois nefs, voûtées en pierre, entre les
nervures desquelles on voit plusieurs fleurs parfaitement
tracées, sont du style flamboyant en usage dès la fin
du XVe siècle. Les peintures et les inscriptions des vitraux
semblent aussi remonter à cette époque. Ce qui reste de
ceux-ci fait présumer que les six fenêtres furent
décorées de blasons ; cependant, on ne distingue plus
rien de caractéristique sur quatre d'entre elles. Telle est
peut-être l'origine de la dénomination de Balson qu'on
applique au pays. On dit Saint-Léger du Balson, par
corruption du mot blason, compliment mérité par les
peintures encore existantes. Leur beauté, comme celle du
vaisseau de l'église, devait exciter l'admiration, puisqu'elle
le fait encore aujourd'hui.
Saint-Léger
renferme un vieux château qui nous occupera plus tard. Parmi
ses maîtres, on distingua jadis Gaston IV, remarquable par son
goût pour les tournois et par sa somptuosité.
Il était petit-fils d'Isabelle, la bienfaitrice de Verdelais,
et neveu du cardinal Pierre de Foix, dit l'Ancien. Il mourut
en 1472. Ne serait-il pas le restaurateur de notre église dont
plusieurs travaux lui sont contemporains ? Il appartenait à la
famille des Gaston de Foix dits Phoebus, et dont le blason
était l'image du soleil.
Or, sur l'un des vitraux de la
première fenêtre de l'église à droite, on
remarque une tour et, près d'elle, une étoile bien
conservée malgré son antiquité. Sur la seconde
fenêtre, du même côté, au milieu d'un
rectangle formé de petits carreaux, se dessine un ovale. Au
bas de celui-ci brille l'image du soleil ; au centre
s'élève Jésus en croix ; sainte Magdeleine est
à ses pieds. Les peintures de ces deux fenêtres
produisent, selon les accidents de la lumière, un effet
délicieux. L'image du Christ est entourée d'une bande
en verre où sont peintes des plantes, des fleurs, des pattes
de bêtes fauves. Un homme nu, debout, y montre un
côté de son corps ; sa jambe est avancée, son
bras penché vers la terre, sa main ouverte ; ses muscles sont
fortement tendus : on dirait un athlète. Il n'est pas seul
à surprendre en ce lieu. On lit, en effet, sur la même
bande, ces mots ou fractions de mots : Stici in ranas, et dans
un autre endroit : A Phoebo ixa. Cette inscription doit avoir
été gâtée par les années, et mal
rétablie : l'état de l'écriture annonce qu'une
seconde main l'a touchée.
Mutilée comme elle est, que signifie-t-elle ? J'ai d'abord
pensé que le nom de Phoebus ne s'y lisait que pour
rappeler un des Gaston-Phoebus. Les Phoebus se sont-ils
occupés d'assainir le pays en desséchant nos marais et
frappant ainsi nos gentilles grenouilles ? (
)
intérieur
de l'église - vue diagonale - http://1886.u-bordeaux3.fr
J'ajoute, en terminant, que
l'élégance des colonnes de cette belle église,
la hardiesse des trois voûtes, et les heureuses proportions des
nefs, font regretter vivement l'absence de convenables autels et de
décorations pour les spacieuses murailles. Je l'ai
déjà dit, cet édifice est classé parmi
les monuments ; comme tel, il a reçu la visite et les
éloges du cardinal Donnet, dont la France admire le goût
pour les beaux-arts.
Les
alentours du resbytère
|
Après ces
réflexions, ami lecteur, regagnons mon logis. Vois comme il
est joyeux. Pendant que le pasteur médite, n'entends-tu pas le
gai pinson auprès de ses fenêtres ? Il anime sa demeure
du haut des arbres de la basse-cour. Seul, suivant son habitude, il
triomphe et s'applique, depuis l'aurore jusqu'au soir, à
réjouir le presbytère.
Au pied de nos murailles, au
levant, se déploie une verte pelouse toute fleurie de
serpolet. Le roitelet y pousse ses cris faibles et vifs, sautille et
poursuit les insectes, et la fauvette en voletant ne cesse de chanter
(
)
A cent pas de l'église
jaillit une source si pure que l'antiquité l'eût
confiée à la plus belle Naïade. Au-dessus
s'élève un massif de buissons ainsi qu'un jeune ormeau
dont le feuillage retombe en urne renversée. De ce pittoresque
domicile, un rossignol emplissait d'harmonie les échos
d'alentour. Au moindre bruit il s'envolait, répétait un
peu plus loin ses suaves concerts et me faisait oublier philosophes
et littérateurs. Mais, depuis quelques jours, son limpide
gosier ne m'enivre plus de mélodie, et le barde aérien
ne fuit plus lorsque je m'avance. Ses petits sont éclos
près de la fontaine. Il se plaint, avertit sa compagne par ses
soupirs courts et hâtés, me témoigne sa
colère en mêlant à chaque accent de douleur un
cri repoussant, épie tous mes mouvements, tous mes pas, vient
voltiger autour de moi et semble vouloir périr avec sa famille
et pour elle. Le nid captive l'autre courageux acteur de cette
scène. Ô dévouement des mortels ! Offres-tu rien
de plus attendrissant ?
la fontaine St
Clair - http://visites.aquitaine.fr/saint-leger-de-balson
Près de ce
théâtre de l'amour paternel coule un ruisseau
nommé la Hure. Ses flots, souvent troublés,
reçoivent les belles eaux de la fontaine. Il fuit entre deux
rives élevées. La moins haute est bordée
d'acacias et de chênes, dont le feuillage vert-clair se marie
admirablement avec le fond sombre que montre sur l'autre rive la
tête altière des pins.
Naguère, venant de
contempler ce paysage, le bon pasteur et moi nous traversions la
Hure et pénétrions dans la forêt. Ses avenues
et ses profondeurs nous avaient présenté quelques
fleurs au mois de mai (
)
Le bon pasteur finissait
à peine que le fracas d'une eau qui tombait comme un torrent
nous fit lever la tête. L'onde se précipitait d'un haut
et large réservoir creusé pour un moulin. Les flots
disparaissaient dans les flots, se couvraient en se brisant d'une
écume blanchissante, portaient à quelque distance leur
trouble impétueux, et, redevenant paisibles et limpides,
reflétaient les arbrisseaux voisins inondés des rayons
du soleil. Nous nous retrouvions sur les bords de la Hure, au
pied du vieux château de Castelnau de Cernes.
Le
château de astelnau
de ernes
|
Les
uines
|
Le château de Castelnau
de Cernes, distant de la cure de Saint-Léger de vingt
minutes à peu près, est démoli depuis longtemps.
Ses ruines reposent sur un roc élevé, que cernaient
autrefois des fossés larges et profonds.
Arrêtons-nous, lecteur,
sur ces antiques débris, devant ces éternels
témoins d'une puissance évanouie au milieu des guerres
et des révolutions. Ici, mes doigts glissent sur des assises
si dures que les siècles n'ont pu que les brunir et les polir.
Là, sous la mousse, gisent amoncelés les degrés
d'un tribunal, dont les murs abattus s'élevaient sur une des
portes de la forteresse. On changea plus tard le passage en prison.
Celle-ci n'est qu'une salle étroite, sombre, et dont la
voûte laisse filtrer l'eau (
)
Examiné depuis
là, le château n'offre que des pans de muraille
effrayants ou bizarres ; ils abritent contre l'ouragan le
chèvrefeuille, la vigne sauvage et de frêles arbrisseaux
(
)
Les remparts ont six pieds
d'épaisseur; ils protégeaient une tour carrée
située au centre des autres constructions, et dont la masse
était énorme. En 1793, on fouilla sa base, croyant y
trouver un veau d'or. Trois de ses angles écroulés ne
s'élèvent plus qu'à cinq ou six mètres
au-dessus du sol ; celui qui reste en atteint vingt-trois, hauteur
que dépassait de beaucoup l'ancien sommet. Le lierre, ami de
l'infortune, est loin de manquer ici : partant de robustes troncs, il
s'allonge, serpente et va décorer de ses guirlandes le
faîte pour toujours humilié (
)
La forteresse avait trois
enceintes. Des canonnières ouvertes sur la plus avancée
n'ont pas subi de dégradations considérables. Dans la
seconde se dessinent, à travers les ronces, les gracieuses
fenêtres de la chapelle, méconnaissable aujourd'hui,
mais où brillèrent autrefois des autels
éclatants sous l'or et les lumières, et des princesses
à genoux (
)
fenêtres
géminées - http://visites.aquitaine.fr/saint-leger-de-balson
Le retentissement des pas sur
les décombres de l'édifice sacré avertit de
l'existence d'un souterrain. Son entrée est au bas du ravin,
parmi les arbres et les monceaux de rochers. Cette ouverture, large
et basse, se présente comme la gueule à demi
fermée d'un monstre : on n'y passerait qu'en rampant. Je n'ai
pas eu l'envie d'aller m'y perdre ; j'aime mieux m'asseoir
près du ruisseau qui coule à quelques pas
(
)
Tout près de la
citadelle, une source limpide jaillit du roc qui lui sert de
voûte et de bassin. Le devant de la voûte imite un front
couronné de verdure. Au-dessus, cédant à son
propre poids, un noisetier s'incline et s'arrondit en dôme,
où l'on aime à goûter le frais
(
)
Des
aîtres
du château
|
Je suis fâché de
ne pouvoir révéler à mon lecteur l'origine du
château de Castelnau. Je sais qu'au milieu du XIVe
siècle, Bernard Ezieu, seigneur d'Albret, en rendit hommage
à Edouard III d'Angleterre ; il passa de la maison d'Albret
à celle de Gaston de Foix, auquel Henri VI d'Angleterre le
donna l'an 1426. Durant les guerres des Anglais, il fut
assiégé et démoli par le canon, et transmis
alors à François de Montferrand. Ce fut peu de temps
après ce dernier que le château de
Saint-Léger revit ses anciens maîtres, les Gaston de
Foix (
)
Gaston III, à la blonde
chevelure, à l'exquise beauté, dont un soleil
était la devise, se signala par sa valeur et sa magnificence.
Je devais le citer à d'autres titres : le premier des siens,
il porta le nom de Phoebus, conservé sur les vitraux de
l'église de Saint-Léger. Gaston IV fut le
bienfaiteur ou le restaurateur de ce monument (
)
En 1581, Henri IV engagea ces
terres et seigneuries à Guillaume de Rancé. En 1595, ce
même prince les transféra, aux mêmes conditions,
à Raymond de Vicose, auquel succéda son fils, Henri de
Vicose, et puis dame Marie Guyonne de Rochefort, qui épousa
Louis de Pons, en 1704. La famille de Pons conserva le château
et les terres de Castelnau de Cernes jusqu'en 1834 ; ils
échurent alors en partage à M. le comte de Sabran,
époux de la fille unique de M. le vicomte de Pons
Saint-Maurice, et frère du général de
Sabran-Pontevès, tué sous les murs de
Sébastopol, le jour de la prise de cette place. Un des
aïeux de Mme de Sabran fut lieutenant-général en
1759, et son aïeul paternel remplit les fonctions d'ambassadeur.
Cette dame, douée d'angéliques vertus, a quitté
la vie il y a quelques années, au milieu des larmes et des
bénédictions. Les indigents surtout doivent la
regretter : elle versait annuellement dans leur sein plus du
dixième de ses revenus. M. le comte de Sabran n'a ni moins de
grandeur d'âme ni moins de bonté de cur : il n'est
pas une bonne uvre à laquelle cet homme admirable ne
participe (
)
St Léger de
Balson - maison de résinier - à gauche, probablement la
porcherie - Marie-Hélène
Cingal https://www.flickr.com
La
orêt
|
Ses
gréments
|
Le château de Castelnau
repose au sein d'une forêt immense. Tout bruit qui naît
dans ces bois fixe l'attention ; l'écho répète
le sifflement ou la chansonnette du résinier, les coups
mesurés de sa hache, le fracas du chêne ou du pin qui
tombe, et le roulement du char fuyant dans le lointain et
réveillant le désir de la ville.
Environné de solitude,
plus on s'avance, plus on voit se multiplier les taillis autour des
ormeaux, des chênes et des pins. Le folâtre pinson, le
merle moqueur, la grive, la huppe, le geai babillard, se jouent, les
uns dans les fourrés, les autres sous des arbrisseaux minces,
longs, peu serrés et formant de délicieuses charmilles.
Le pin élancé les domine, en compagnie du chêne
auguste, qui conduit avec lui le chèvrefeuille dans les airs,
et s'orne quelquefois du gui aux touffes arrondies (
)
D'autres lieux me fourniront
d'autres plaisirs demain. Nous irons au midi. La route qui touche le
presbytère à peine traversée, nous serons en
pleine forêt ; mais là, pas de frêles arbustes,
pas de chênes majestueux ; partout des pins, sur un immense
tapis de fougère. Eloignés les uns des autres, ils
laissent pénétrer librement la lumière et les
feux du soleil, et répandent sans mélange leur haleine
parfumée (
)
Un autre animal vole de branche
en branche, et du sommet s'élance, effleure la terre, et,
fuyant sur l'autre arbre, en parcourt déjà le
faîte. Qu'il est joli lorsqu'il monte, descend, saute,
s'arrête, s'assied, ramène sa queue large et touffue sur
sa tête gentille, dépouille la graine du pin de ses deux
mains toujours pressées et la brise sous ses dents
aiguës.
Tandis que le léger écureuil s'amuse en haut, en bas,
autour de son château, le pigeon aux gracieuses couleurs, aux
formes élégantes, se repose dans son voisinage, et le
lièvre et le lapin, moins abrités qu'ailleurs, y sont
sans cesse en alarme (
)
Les rayons du soleil glissent
entre les feuilles effilées de l'arbre toujours vert, et
viennent accélérer ses pleurs sous la blessure qu'a
faite l'arme tranchante du gemmier. Le suc précieux
s'épanche en pleurs brillants (
)
Son
tilité
|
Le laboureur obtient dans ces
contrées deux récoltes : l'une en seigle, et l'autre en
mil, millade et blé d'Espagne. Les engrais sont donc bien
nécessaires à cette terre très faible et
pourtant si généreuse. Aussi les troupeaux y sont-ils
innombrables ; mais comme les pelouses ne leur suffisent pas, ils
sont obligés de chercher leur existence dans le sein des
forêts. Là, l'étendue du terrain les
dédommage un peu de la maigreur de son herbe et de ses
bruyères.
Ils attaquent de même les
arbrisseaux et le chêne-tauzin, presque partout petit et
rabougri. Cet arbre est très flexible, et pourrait servir
à faire des cercles excellents ; c'est lui que dans le
département des Landes on appelle chêne de
malédiction, sans doute parce qu'il souffre, coupé
tout jeune et mis en uvre beaucoup trop tôt. Malheur
à celui qui met la serpe ou la hache sur son bois, ou qui
vient à dormir dans une maison dont la charpente en contient,
il mourra dans l'année : tout le monde le croit,
excepté peut-être les habitants de nos forêts ;
car je ne l'ai jamais entendu dire chez eux. Quelques-uns de ces
chênes et d'autres deviennent très beaux ; j'en ai vu de
magnifiques exploités pour la construction.
Les pins, jusqu'à
l'âge de cinq ou six ans, ne sont pas plus
épargnés des brebis que les tauzins ; ils fournissent,
selon leur taille et leur bon état, des échalas, des
planches et des pièces pour les charpentes et les
meubles.
A vingt-cinq ans environ, ils
ont assez de force pour satisfaire le résinier : celui-ci les
juge bons à être entaillés du moment qu'il peut
les embrasser d'un seul bras sans apercevoir le bout de ses doigts.
Il les dépouille d'abord de leur croûte sur la partie
qu'il doit travailler : c'est ainsi qu'il évite de mêler
des débris d'écorce au suc du pin, quand il le taille
ou pique. Il renouvelle ces incisions chaque semaine, depuis le mois
de mars jusque dans le courant de septembre. Le suc, nommé
gemme, jaillit doucement et brille sur la plaie, d'où
lui vient peut-être son nom de gemme, en latin
gemma, pierre précieuse ou perle ; il s'écoule
au pied de l'arbre, dans un petit réservoir ; un autre, plus
vaste, en reçoit le trop-plein.
images tirées d'un
livre de comptes pour la récolte de la gemme du 6
août 1886 au 11 août 1891
Villemeja est un quartier de
St Léger de Balson
La vente avec récepissé est la garantie de
rentrée d'argent dans le foyer ; les gemmeurs
n'étaient payés qu'une fois
l'an.
documents
fournis par Danièle Marlier. Grand merci
!
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novembre
2011
La SMAC et Les
Nuits Atypiques de Langon ont produit un film
documentaire entièrement en occitan
intitulé : Raymond Lagardère,
gemèir de Gasconha .
Aqueth film
conta la via de Ramon Lagardère,
meitadèir-gemèir de Sent-Sefrian
(Gironda), vadut en 1925 a Sòre, dens las
Lanas.
Au
travèrs deu camin singular de Ramon
Lagardère, de sas lutas e de sas passions,
aqueth film dessenha una istòria sociau e
culturau deus meitadèirs-gemèirs de
las Lanas de Gasconha e rapèra
limpòrtáncia de
lengatjament per un monde
melhor.
|
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On tire du pin les substances
résineuses désignées sous les noms de barras, de
brai, de colophane, de galipot, de goudron, de noir de fumée,
de poix de Bourgogne, de résine molle et de
térébenthine.
La térébenthine
et ses huiles sont d'un grand usage dans les arts, surtout pour la
peinture, le dégraissage des laines, le blanchissage, etc. La
médecine les applique à l'extérieur : elles
excitent et rougissent la peau ; elles favorisent les
sécrétions, et entrent dans une foule de
préparations pharmaceutiques.
La sève du pin est
préconisée contre les maladies de poitrine.
Chênes et pins donnent
une quantité considérable de charbon, non seulement
à ce pays, mais aux villes, où la couleur et le costume
du vendeur attirent l'il des enfants, et démontrent
l'origine du noir produit que sa voiture porte (
)
l'église de
St Léger de Balson en avril 2013 -
palou1633
https://www.flickr.com
Avec ses
peintures murales, elle a été classée par
arrêté du 4 juillet 1973 au titre des monuments
historiques.
Source et lien :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9617620j
2e partie -
Les Habitants
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Merci de fermer l'grandissement
sinon.
https://www.stleger.info