L'mbre ouge

 

Août 2010 - Nous découvrons un 2e ouvrage, paru en avril 2010 aux Editions de la Veytizou - 87130 Neuvic-Entier. Il s'agit de "L'Ombre rouge", de Pierre Louty, roman de 546 pages : le Limousin, les Monts d'Ambazac, St Léger la Montagne... Le décor est planté !

 

 

"Au cœur des Monts d'Ambazac, Camille avait vu le jour dans une famille de petits paysans au lendemain de la Grande Guerre. Au village des Cailloux Blancs, elle avait joué avec sa petite soeur Yvonne. Ensemble, par les chemins creux, elles étaient allées à l'école des Bordes.
Camille avait eu 20 ans à l'heure où la France subissait l'humiliation de la débâcle et de l'Occupation. Ce fut alors qu'elle devint l'Ombre rouge, insufflant la flamme de l'espoir à celles et à ceux qui refusaient la soumission à l'ordre nazi.
Les grands chefs de la Résistance lui obéirent. Unis comme les doigts de la main, les Colonels GUINGOUIN, MURAT, BERNARD, CHAUMETTE et ANDRE libérèrent le pays à la tête de leurs glorieux maquisards. Une dernière fois, Camille les réunit au plus profond de la forêt de la Loubatière. Ils étaient là, autour d'elle, avec les commandants des prestigieux bataillons de la jeunesse. Ils étaient là, mais il manquait à l'appel Yvonne, la petite soeur.
Où était-elle donc passée ?"

 


 

Extraits :

(...) Cette année-là, la Saint Jean d'été avait été dignement fêtée par tous les habitants de Saint Pierre la Montagne. En soirée, les feux avaient été allumés... C'étaient les vieilles femmes qui les avaient préparés tout au long de cette journée mémorable du solstice. on ne parlait pas encore dans les campagnes du jour le plus long. On en était encore au lendemain de la Grande Guerre. Elle avait causé tant de peines... On se reprenait à vivre simplement, naturellement, sur ces hautes terres des monts d'Ambazac. Le jour le plus long était l'occasion de réjouissances simples et ancestrales. Les "vieilles" rassemblaient les herbes de la Saint Jean. Avant que l'astre solaire ne paraisse du côté de saint Goussaud, elles iraient cueillir les plantes choisies dans les prés fleuris (...)

(...) La commune de Saint Pierre la Montagne étaient l'une des plus étendues de ces monts d'Ambazac qui s'élèvent régulièrement au fur et à mesure où vous quittez la Haute Vienne pour entrer en Creuse (...)

(...) Dans les temps reculés et anciens, ce même pain avait été la cause de maladies très graves qui avaient entraîné la mort de centaines d'habitants du village. C'était l'an Mil... Le Mal des Ardents !... (...)

 

 

Bien que l'auteur avertisse le lecteur que ce roman est pure imagination et que tout rapprochement avec la réalité ne serait qu'interprétation ou simple coïncidence, il s'attache à préciser les lieux géographiques connus dans le Limousin : les Monts d'Ambazac - St Pierre la Montagne - St Goussaud - St Sylvestre - la Jonchère.
Il ne précise pas que St Pierre a été rattaché à St Léger la Montagne après la Révolution, et parle du maire de St Pierre en 1918.
Le mal des ardents est rattaché en Limousin aux Ostensions :

De tous les fléaux qui déciment les populations au Moyen âge, le "mal des ardents" ou "feu Saint Antoine" est l’un des plus meurtriers. Ce mal sévit dans toute l’Europe et apparaît en Dauphiné vers 1090-1096.
Contractée par intoxication alimentaire, la maladie présente deux aspects distincts, l’un convulsivant, l’autre gangréneux. Elle laisse des lésions irrémédiables, les muselés se raidissent, les membres se gangrènent, accompagnés de plaies purulentes et nauséabondes, une mauvaise irrigation du cerveau provoque chez le malade un état hallucinatoire proche de la démence.
Face à ce mal terrifiant, la croyance en la puissance miraculeuse d’un saint, et plus particulièrement en celle de Saint Antoine, demeure pour de nombreux malades le seul recours. En 1596, la faculté de médecine de Marbourg (Allemagne) attribue l’origine du mal au seigle ergoté (l’ergot est un champignon parasite) qui, absorbé, entraîne un empoisonnement du sang.
"Le mal commençait par une tache noire. Cette tache s’étendait rapidement, causant une ardeur insupportable, desséchait la peau, pourrissait les chairs et les muscles qui se détachaient des parties osseuses et tombaient par lambeaux. Feu dévorant, il brûlait petit à petit et enfin consumait ses victimes sans qu’on pût apporter de soulagement à leurs souffrances. Plusieurs éprouvaient ses plus cruelles atteintes dans l’espace d’une nuit, s’ils ne mouraient pas au bout de quelques heures."
Ecrit de Sigebert de Gembloux au XIe siècle

Source et lien : http://www.editionsdelaveytizou.fr

 

La Lavandière de Saint-Léger

 

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