L'ossuaire
                  de Douaumont, nécropole nationale
                  située sur le territoire de la commune
                  française de Fleury-devant-Douaumont, en
                  Lorraine, est un monument conçu après
                  la bataille de Verdun à l'initiative de Mgr
                  Charles Ginisty, évêque de Verdun. Il
                  abrite un cloître long de près de 137
                  mètres avec des tombeaux. Les noms inscrits
                  sur le mur au-dessus des tombeaux correspondent aux
                  zones de combats où les soldats sont
                  tombés.
                  
                  Sur la voûte, chaque
                  pierre gravée représente le nom d'un
                  soldat disparu, ou d'une association d'anciens
                  combattants. Il y a aussi des pierres rendant
                  hommage aux soldats tombés pendant la
                  Seconde Guerre mondiale et les guerres d'Indochine
                  et d'Algérie. 
                  
                  Sous l'ossuaire, dans des
                  cuves, reposent les restes d'environ 130 000
                  soldats inconnus, allemands et français,
                  indéfectiblement entremêlés,
                  que l'on peut voir par des vitres situées
                  tout autour du bâtiment. En face de
                  l'ossuaire se trouve un immense cimetière
                  composé de 16 142 tombes individuelles de
                  soldats français, dont un carré pour
                  592 soldats musulmans de l'Empire colonial.
                  
                  
                  La bataille de Verdun, de
                  février 1916 à décembre 1916,
                  a compté 300 jours et 300 nuits de combats
                  acharnés, pendant lesquels environ 300 000
                  soldats français et allemands ont
                  été portés disparus.
                  
                  
                  Le dimanche 9 février
                  2014, pour la première fois, le nom d'un
                  soldat allemand, Peter Freundl, mort le 28 mai
                  1916, est ajouté aux noms des soldats
                  français gravés sur la voûte de
                  l'ossuaire. 
                  
                  La tour, haute de 46
                  mètres, offre à son sommet une vue
                  panoramique sur les champs de batailles avec une
                  table d'orientation. Toujours à son sommet,
                  le bourdon de la Victoire résonne aux
                  cérémonies importantes et le phare,
                  lanterne des morts, rayonne sur le champ de
                  bataille et porte jusqu'à l'horizon le
                  souvenir des événements douloureux.
                  
                  
                  Le bâtiment de
                  l'ossuaire de Douaumont représente pour
                  certains une épée enfoncée en
                  terre jusqu'à la garde, dont seule
                  émerge la poignée servant de
                  lanterne, pour d'autres un obus. 
                  
                  Francine
                  Gobert