François
LAFFAY, soldat du 146e RI
Né le 28 septembre 1878 à Saint
Léger sous la Bussière, fils de François Laffay
et de Marie Françoise Berlière.
Matricule 6878, François Laffay est
soldat de 2e classe d'abord, nous dit Eugène Perrussot :
"incorporé au 60e régiment d'infanterie
territoriale, mais il est bientôt affecté au 146e
régiment d'infanterie, en même temps que plus de 1200
hommes de la région mâconnaise (les uns au 146e, et les
autres au 153e)."
Eugène Perrussot est lui-même
"rappelé à l'activité par décret de
mobilisation générale du 1er août 1914". A partir
du 3 août, il est Lieutenant Territorial au 60e
R.I.T.
Il a alors, comme militaire,
côtoyé bien des jeunes hommes de Saint Léger,
âgés de 35 à 41 ans, incorporés dans ce
régiment de Mâcon.
Jean-Marie
CHEMARIN, Antonin
DARGAUD, Claude
JULLIARD, entre autres, sont trois
soldats du 60e Régiment d'Infanterie Territoriale. Dès
octobre 1914, ils rejoignent les rangs du 153e R.I. François
Laffay rejoint le 146e Régiment d'Infanterie (en temps de paix
à la caserne Maréchal Ney à Toul).
L'instituteur Eugène Perrussot devient,
à sa demande, le 6 octobre 1914, lieutenant dans un
régiment d'active : le 89e R.I.
Le 146e et le 153e Régiment d'Infanterie
font partie du 77e Bataillon d'Infanterie. Les "territoriaux" de
Saint Léger participent aux mêmes combats.
François Laffay, soldat du 2e bataillon,
6e Compagnie "combat près d'Hébuterne, puis en
Belgique, hiver 1914-1915. La lutte est rude. On se bat dans la
région de l'Yser, dans l'eau, dans la boue, car le terrain est
submergé. On s'enlise à chaque pas, les pertes sont
sévères, mais le Boche est tenu en respect. Et cette
phrase héroïque "On ne passe pas !", c'est vous,
vaillants soldats, qui l'inscrivîtes en lettres de sang sur le
champ de bataille de l'Yser". Grièvement blessé
à la bataille de l'Yser, il est
évacué.
Le 24 mai 1915, "étant à Saint
Pol sur Ternoise (Pas de Calais) Ambulance d'armée
N°105", il décède à presque 37 ans
"à cinq heures quarante cinq minutes des suites de
blessures de guerre (plaies des deux membres inférieurs,
gangrène)."
Son acte de décès est transcrit
le 1er juillet 1915 sur les registres de Saint Léger par le
Maire Joseph Plassard.
Inhumé après la guerre dans la
nécropole nationale de Saint Pol sur Ternoise (tombe N°
421 - rang A8), son nom est inscrit sur la tombe familiale au
cimetière de Saint Léger où repose son
frère André.
la nécropole nationale de
St Pol sur Ternoise 62) où repose François Laffay
clichés de Daniel Lefèvre - Merci, Daniel
!
carré anglais dans le
cimetière

André LAFFAY, caporal au
122eme RI
Né le 18 août 1894 à Saint
Léger sous la Bussière. Eugène Perrussot,
instituteur arrivé en 1902 à Saint Léger, a eu
dans sa classe le fils de François Laffay et de
Marie-Françoise Berlière, enfant alors âgé
de 8 ans.
Mobilisé le 1er septembre 1914 à
vingt ans, célibataire, il rejoint le122e Régiment
d'Infanterie (9e Compagnie), régiment caserné en temps
de paix à Rodez.
122e Régiment
d'Infanterie
En
1914 Casernement : Rodez - 62e Brigade d'Infanterie - 31e
Division d'Infanterie - 16e Corps d'Armée
A la 31e DI d'août 1914 à novembre 1918 -
Constitution en 1914 : 3 bataillons
1914 : offensive 2e
Armée : Lagarde (14 août), Mittersheim (18
août), Bataille de Morange
Trouée de Charmes (mi-septembre),
Gerbévillers, Bataille des Flandres en Belgique :
Poelcapelle, Zillebecque
1915 : Champagne : Côte 199 (début mars)
Côte 199 (14 mars)
Bataille de Champagne : Beauséjour, Tahure, Souain
(25-30 septembre)
1916 : Reprise des Forts de Douaumont et de Vaux :
Thiaumont (juillet-octobre)
1917 : Verdun : le Mort Homme (août)
1918 : Locre (29 avril), Aisne : Massif de Saint
Gobain, Mortiers
|
Eugène Perrussot dit de lui : "C'est
un brave. Il appartient au 122e régiment d'infanterie. Il est
nommé caporal sur le champ de bataille. Il prend part à
divers combats, notamment à la Fille Morte, dans la
région des Entonnoirs, à quelques pas de son ancien
instituteur qui est dans un secteur dans la région des Courtes
Chausses."
Ces lieux, témoins de furieux et durs
combats, sont dans la forêt d'Argonne, non loin de Varennes,
dans la Meuse (1) : le "Ravin de La Fille Morte", à 2,5
km au nord-est de La Chalade, village à 9 km au nord-est de
Sainte-Menehould, est situé le long de la Haute
Chevauchée, route forestière d'Argonne ralliant
Lochères à Châtel-Chéhéry. Le "
Ravin des Courtes Chausses " est entre Le Four de Paris et La
Chalade.
(1) Au soir du 21 juin 1791, le Roi
Louis XVI, tentant de senfuir de France, sera
arrêté à Varennes.
L'historique du 122e RI précise : "Du 6
septembre au 18 décembre 1916, le régiment occupe le
sous-secteur de La Chalade (Argonne) et, du 20 décembre 1916
au 29 janvier 1917, celui de Vuquois. Dans ces secteurs, où
les mines et les bombes font rage, les hommes souffrent surtout de la
pluie et de la neige. Du 30 janvier au 22 février, le
régiment cantonne dans les baraquements du camp Augereau,
près de Verdun, par une température sibérienne
(25 degrés au-dessous de zéro)."
"J'aurais voulu serrer la main et embrasser
ce cher enfant. Je n'ai pu le rencontrer. Il a été
blessé pendant la poursuite de l'ennemi, dans l'Oise, et est
mort le 20 septembre 1918, dans une ambulance du front, des suites de
ses blessures, peu de temps avant l'armistice."
Mort pour la France "à quinze
heures" à "l'Ambulance 3/55 S.P 236" de Jaulzy (Oise), il
est vraisemblablement inhumé sur place. Son corps est
transféré après la guerre au cimetière de
Saint Léger.
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"Ici repose André
Laffay
Mort pour la France
le 20 septembre 1918
à l'âge de 24 ans"
"A la mémoire de
François Laffay
Mort pour la France
le 24 mai 1915
à l'âge de 37 ans"
"Regrets De Profundis
"
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On peut suivre le 122e au jour le jour, entre
1914 et 1918, grâce à l'historique du régiment
mis en ligne sur http://cecile_meunier.club.fr/historiques/historiques/RI-122.pdf

https://www.stleger.info