e petit village de Brantes (546 m), dans le Vaucluse

C'est là que vont à l'école les enfants de St Léger du Ventoux.

Classe unique d'une quinzaine d'élèves

Ce charmant village, isolé dans la vallée du Toulourenc, est accroché au flanc d'une colline qui fait face au versant nord du "Géant de Provence", le Mont Ventoux.

 

 

 

Brantes

 

 

 

©http://www.provenceguide.com/ventoux.htm

 

 

 

 

  

 

En rote vers le Ventox ! 

De ce géant, nous pouvons admirer un panorama sublime "de la Méditerranée au Vercors, du Canigou au Pelvoux, du Mezenc au Mont Viso".
Les premiers bergers et chasseurs de notre histoire eurent le privilège de dominer, par temps clair, la plaine de Carpentras, le plateau du Vaucluse, la Durance, le Rhône, les Dentelles de Montmirail, le Lubéron, les Alpilles, les collines de l'Estaque, l'Etang de Berre...
C'est le sommet le plus occidental des Alpes. Le Ventoux, tel un totem, domine Carpentras et le Comtat Venaissin de sa majestueuse puissance. Impérial avec ses 1912 m et sa tour blanche telle un étendard, il règne de toutes parts comme toile de fonds de tous les paysages, des champs de cerisiers, de vignes, de truffières, de lavandes, d'oliviers, d'amandiers....

 

 

 

 

Le Mont Ventoux occupe une surface de 25 km de long sur 15 de large. Détaché de la chaîne alpine comme une sentinelle avancée, il est dans son environnement un élément incontournable. De part sa situation particulière, il subit des effets climatologiques importants et connaît de ce fait des variations de température qui vont de la canicule à des chutes de -30°. En période d'été, des chaleurs suffocantes sont parfois suivies de tempêtes de grêle, voire de chutes de neiges. Le vent y souffle souvent et de toutes les directions.

Du sommet, par temps clair, on découvre un des plus vastes panoramas d'Europe. Sur le versant sud, le mont Viso balise la frontière italienne. Plus au sud, les gorges de la Nesques, le Luberon, et l'étang de Berre jusqu'à la Méditerranée. Le nord ouvre un panorama qui part du sud pour aboutir aux grands sommets alpins, découvrant au passage la vallée du Rhône, les massifs des Cévennes et le Mont Aigoual avant d'atteindre les grandes montagnes autour du Mont Blanc.

Le Mont Ventoux est un site naturel d'exception, riche d'un remarquable fonds floristique et faunistique qui lui a valu d'être classé "Réserve de Biosphère" par l'UNESCO. Il existe 368 réserves dans le monde. Sur les dix réserves françaises, deux, le Mont Ventoux et le Lubéron, sont en Vaucluse. La position géographique de ce massif, au carrefour du monde alpin et du monde méditerranéen, et son relief contrasté, génèrent une étonnante mosaïque de microclimats.
Selon l'exposition et l'altitude, sont en effet représentés les différents climats d'Europe rencontrés depuis la Méditerranée jusqu'à la Laponie. Se côtoient plantes méditerranéennes (olivier, chêne vert, lavande…) à la base, et plantes arctiques (pavot du Groenland, saxifrage à feuilles opposées…), ces dernières poussant en été dans la caillasse qui recouvre toute la partie sommitale du massif. C'est donc un site exceptionnel, mais extrêmement fragile.

 

 

 

 

"A la base prospèrent le frileux olivier et cette multitude de petites plantes demi-ligneuses, telles que le thym dont les aromatiques senteurs réclament le soleil des régions méditerranéennes. Au sommet, couvert de neige au moins la moitié de l'année, le sol se couvre d'une flore boréale, empruntée en partie aux plages des terres arctiques."

Jean-Henri Fabre (1823-1915), "Une ascension au Ventoux" (1842)

 

 

 

Les 6 derniers km de l'ascension par Sault et Bédoin se font dans le paysage lunaire qui caractérise le sommet du Mont Ventoux.
Plus rien ne pousse : la chaleur de l'été, le froid de l'hiver, le vent, le gel et l'absence de terre, c'est le sommet du Mont Ventoux, que l'on surnomme aussi "le Mont Chauve".

 

 

 

http://www.lemontventoux.net/

A gauche, la route venant de Malaucène, à droite celle qui vient du chalet Reynard

 

 

 

a station hertzienne du Mont Ventoux

http://www.lemontventoux.net/

Elle a pour mission d'assurer le maintien en condition de fonctionnement optimal des réseaux hertziens sol-sol et radio air-sol, support de transmission dont la mise en oeuvre est confiée à l'Armée de l'Air.
Elle est située sur la commune de Bédoin, à une altitude de 1912 m, à 63 km d'Avignon.

Le sommet du Mont Ventoux est occupé par l'Armée de l'Air depuis 1945. 
En novembre 1998, commence l'installation du nouveau réseau SOCRATE (Sytème Opérationnel Constitué des Réseaux des Armées pour les Télécommunications) au Mont Ventoux. L'intégration des faisceaux est effective en mai 2000.

Les conditions climatiques sont très difficiles, 204 jours en moyenne de brouillard par an.
Un vent violent supérieur à 90 km/h souffle environ 242 jours par an. Un record de vitesse du vent a été enregistré le 19 novembre 1967 à 320 km/h.
Le sol est recouvert de neige plus de 140 jours par an, la moyenne des minimas l'hiver est de -27°.
Les orages sont très violents, ils occasionnent des dégâts importants sur les matériels.

 

Sources : la plupart des textes ci-dessus proviennent de 2 sites, très riches en photos, qui devraient vous donner envie de découvertes et de randonnées pédestres ou cyclistes !

 


 

Vous trouverez ci-dessous le joli texte empreint de poésie de Mathieu Grégoire, daté du 2 juillet 2008 et visible sur http://www.voyages.liberation.fr/, site qui est une invitation à l'évasion...
Les photos proviennent de
http://www.panoramio.com/ Des photos du monde entier !

 

Dans les pas du éant de rovence

 

Depuis l’autoroute, à hauteur d’Orange, on le guette dans un mélange d’impatience et de déférence. Mais en cet après-midi printanier, le Mont Ventoux est emmailloté dans les nuages, seules ses premières pentes d’un vert sombre daignent apparaître.

 

 

"Il est dans le brouillard près d’une centaine de jours par an, confie Bernard, un ancien de Bédoin, l’un des deux gros bourgs en contrebas du colosse du Vaucluse, avec Malaucène. Mais cela change très vite. En quelques minutes, on peut passer d’un grand soleil à une pluie de grêles. Vous verrez, c’est surprenant."

Il est surprenant ce Mont Ventoux. Tiens, d’abord, à quelle altitude culmine-t-il ? 1912 mètres ? 1909 mètres ? "Chacun a son chiffre", rigole André en cueillant ses cerises à deux euros le kilo, au pied du versant sud. Célèbre pour ses paysages lunaires, le Mont Chauve n’a pourtant jamais été aussi chevelu. "Au début du XIXe siècle, il était presque complètement nu, précise Olivier Delaprison, une des nounous du Ventoux à l’Office National des Forêts. A cause du commerce du bois, qui avait commencé au Moyen Age."
Le Ventoux est alors la terre des charbonniers de Saint-Léger, qui font méticuleusement brûler branches et écorces pour gagner une maigre pitance.

 

 

Dans les années 1860, villageois et militaires du coin s’unissent pour reboiser le géant de Provence à grand renfort de cèdres de l’Atlas, de chênes verts ou pubescents, de pins d’Autriche et autres mélèzes. Un incroyable patchwork naturel va prendre racine. Un proverbe local dit que l’on passe de "l’Afrique saharienne au Groenland" en se baladant sur le Mont Ventoux.

 

 

En partant de Bédoin, les premiers lacets commencent dans la garrigue, au milieu des oliviers et des vignes qui donnent un honorable Côtes du Ventoux. Le sol est aride et caillouteux, jonché de coquelicots. Dès le hameau de Saint-Estève, après un virage à gauche toute, on amorce l’ascension dans une forêt dense, trompeuse pour le forçat de la route car elle ne lui apporte qu’une ombre négligeable. Mais dès que l’on rentre dans la cédraie de près de 800 hectares, une apaisante fraîcheur vient happer le marcheur.

Les arbres sont soigneusement étagés sur le dôme, chacun a pris sa hauteur. A partir de 1300 mètres, les parois de calcaire sont le territoire des hêtres et des pins sylvestres. Les feuillages sont moins épais, les troncs usés portent les stigmates des orages. En grimpant à plus de 1550 mètres, nous voilà dans sur le fameux no man’s land de lauzes, ces pierres blanches consciencieusement concassées par le temps. Le mistral, qui sévit plus de 130 jours par an et dépasse parfois allègrement les 200 km/h, règne en maître sur les éboulis sommitaux. "Pas besoin de mesurer. Quand les parois du chalet commencent à bouger, je sais que ça souffle dur", lance Serge, restaurateur du chalet Liotard, aujourd’hui perché dans la grisaille.

 

 

Quelques congères héritées de l’hiver servent d’avertissement. Le froid, vif et perçant, oblige à enfiler son chandail. Olivier Delaprison, le garde forestier : "On trouve régulièrement des touristes en état d’hypothermie." Le climat méditerranéen de Bédoin n’est plus qu’un lointain souvenir. Quinze kilomètres ont suffi à dérouter le pèlerin.

Au sommet, avec un peu de chance et si l’on ne s’envole pas, on aperçoit de rares plantes alpines. Près de l’observatoire et de la chapelle Sainte Croix, la saxifrage de Spitzberg aux fleurs rougeoyantes, le pavot du Groenland dont les pétales jaunes illuminent les pierriers, la linaire des Alpes à la corolle violette rehaussée d’orange en son centre. Labellisé réserve de biosphère par l’Unesco en 1990, le Mont Ventoux offre un écosystème tout à fait unique, réconciliant faune méridionale et nordique, le randonneur se promenant successivement dans la contrée de la vipère d’Orsini et celle de la chouette de Tengmalm. "Sur le versant Nord, on vient de créer une réserve biologique intégrale, que l’on ne va pas toucher pendant dix ans, ajoute Olivier Delaprison. Les randonneurs pourront la traverser avec le GR 9, et essayer de voir tous les grands animaux du Ventoux : les chamois, les chevreuils, les mouflons. Et des oiseaux comme l’Aigle royal ou le faucon pèlerin."

 

 

Cette nature luxuriante adoucit le mythe du glacis désertique. Hier symboles d’un Mont dépecé par les hommes et les éléments que Roland Barthes, dans Mythologies, traitera de "Dieu du mal auquel il faut sacrifier", les flancs pelés sont lentement colonisés par les pins à crochet, reliques du reboisement solidement amarrées. "Notre objectif principal est maintenant de protéger et de créer des espaces ouverts, explique Olivier Delaprison. On cherche des solutions pastorales pour équilibrer le Ventoux entre les forêts et les milieux aérés, où prospèrent des fleurs et des insectes exceptionnels."

 

 

Bien avant que les suiveurs du Tour de France ne l’exaltent, le Mont Ventoux fut surtout le compagnon du peuple provençal, un socle de l’identité régionale. Ainsi parle le poète Pétrarque : "J’ai fait aujourd’hui l’ascension de la plus haute montagne de cette contrée que l’on nomme avec raison le Ventoux, guidé uniquement par le désir de voir la hauteur extraordinaire du lieu. Il y avait plusieurs années que je nourrissais ce projet, car, comme vous le savez, je vis dès mon enfance dans ces parages, grâce au destin qui bouleverse les choses humaines. Cette montagne, que l’on découvre au loin de toutes parts, est presque toujours devant les yeux." En vérité, l’illustre humaniste italien ne gravit jamais le Ventoux, mais le géant lui servait d’étalon dans sa méditation. "Pendant la descente, chaque fois que je me retournais pour regarder la cime de la montagne, elle me paraissait à peine haute d’une coudée en comparaison de la hauteur de la nature humaine si l’on ne la plongeait dans la fange des souillures terrestres."

 

 

Référent pour les uns, baromètre pour les autres : "Le Ventoux protégeait notre ferme familiale du mistral, mais bloquait aussi les courants du Sud, ce qui nous a toujours apporté plus de nuages et de pluie que sur la face nord" dit Eric Caritoux, ancien cycliste professionnel né à Flassan, à quelques encablures de la montagne. Toujours installé dans les parages, celui qu’on surnommait "l’enfant du Ventoux" s’en souvient d’abord comme d’un mont mystérieux, en partie interdit au public par l’armée : "On ne pouvait pas prendre de photos dans certains lieux, des rumeurs racontaient qu’il y avait tout plein de tunnels militaires en dessous. Il faut savoir que l’on est très proche du plateau d’Albion, qui abritait l’ancien poste de tirs de missiles nucléaires français… On y allait juste ramasser des artichauts sauvages et des champignons." Son parcours préféré évite d’ailleurs les pentes les plus escarpées. "Le tour du Ventoux, sur une centaine de kilomètres, est une balade sublime."

Ce parcours file par les vertigineuses gorges de la Nesque, au Sud, où l’on se penche du belvédère avec prudence pour contempler le gouffre. Il conduit sur les plus beaux promontoires pour observer la stature du commandeur. Il y a d’abord le Barroux, à l’Ouest, où les petites maisons couleur ocre s’élèvent haut, très haut pour s’exposer au soleil, pour gagner en espace tant la surface sur le piton est rare. Au dessus, fier et rénové, le château du Barroux dresse son donjon et ses tours médiévales peaufinées par Vauban. Il y a ensuite le Brantes, au Nord, pic minuscule aux 65 habitants et aux mille merveilles. Le goudron y est banni, entre les quelques mas, la faïencerie et l’élégante chapelle des Pénitents Blancs, on circule sur d’étroits chemins minéraux parfumés par les lauriers, les roses, les centranthes, les garances et les orchidées. Tout bâti semble une simple pierre dans un immense jardin. Il y a enfin Sault, à l’Est, où du nougat à la liqueur, tout possède un arrière-goût de lavande fine. Là-bas, à près de 900 mètres, les champs se teintent de violet l’été venu, les distilleries s’emballent, et le Ventoux devient un gros santon de roche odorant.

 

 

De retour à Bédoin, à l’altitude de 296 mètres, l’histoire récente nous rattrape. Deux vélos Merckx flambant neuf sont posés contre la fontaine orangée. Au bistro Le Vendran, un serveur se justifie auprès d’un client harnaché : "Je ne vous ai pas mis de glaçons dans le coca, je ne veux pas que vous ayez mal au ventre pendant la montée." Un gars élancé en cuissard tance des motards allemands : "Not too tired ?" Il ne faut pas se voiler la face. Le géant de Provence est devenu un adversaire auquel on se mesure. Des dizaines de Belges vérifient dérailleur et pédalier, dans une ambiance aux intonations flahutes. "Chez nous, le Ventoux, pfff... c’est un mont légendaire" ose Bart.

 

 

Le Ventoux s’est presque dissous dans l’odyssée du Tour de France. On n’a pas échappé à cette implacable fabrique d’épopées. Imprégné, ado, par les récits des tragédies de Ferdi Kübler, de Tom Simpson ou d’Eddy Merckx, on l’a grimpé un jeudi d’août 2001. Au petit matin, avec deux copains, pour se donner du courage, pour se retrouver bien seul rapidement. 22 kilomètres plus loin, deux heures plus tard, une triple récompense nous attendait. La vue… celle là même que Frédéric Mistral décrivait dans ses Mémoires : "Nous vîmes le soleil surgir, tel qu'un superbe roi de gloire, d'entre les cimes éblouissantes des Alpes couvertes de neige, et l'ombre du Ventoux élargir, prolonger, là -bas dans l'étendue du Comtat Venaissin, par là-bas sur le Rhône et jusqu'au Languedoc, la triangulation de son immense cône." Le droit de dire comme le grand écrivain félibre : "Adieu, Ventoux ! Tu nous fis, ô gueusard, assez suer et essouffler ! » Et l’envie de revenir.

Mathieu Grégoire - http://www.voyages.liberation.fr/

 

 

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bientôt dans le Ventox ! 

 
Christine passe tous ses étés à St Léger du Ventoux
L'ami Gilles vous propose sa visite du village
Philippe vous fait découvrir le centre de St Basile
et les activités pratiquées avec les enfants durant l'été 2003

L'escapade à St Léger de Myriam et Yvan - novembre 2005

Bruno a fait se rencontrer Sophie et le Père François...
Frédéric Mistral est passé par St Léger !

inon, merci de fermer l'agrandissement.

 

 

 

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