aint
Léger de Fourches, Sanctus Leodegarius a Furcis, formait sous
la féodalité une dépendance du Comté de
Saulieu et comprenait plusieurs fiefs avec moyenne et basse
justice.
La commune dépendait du baillage d'Autun avant d'être
rattachée à celui de Saulieu qui fut créé
par lettres patentes le 3 juin 1586, malgré l'opposition de
celui de Semur et de celui d'Autun. Cependant, cette érection
n'eut pas lieu en raison des troubles des règnes d'Henri IV et
de Louis XIII avant l'édit d'avril 1694 et la création
du grenier à sel de Saulieu. Ce nouveau baillage comprenait 40
paroisses et 2 bourgs.
En 1271, Guillaume de Saulieu,
chevalier, reprend de fief de l'évêque d'Autun à
raison de la mairie de Saulieu et la messerie (le messier
était chargé de surveiller les récoltes) et
pour ce qu'il possède à Montbroin, St
Léger, à Vérilly et la Guette.
Les évêques d'Autun, en
leur Comté de Saulieu, en étaient seigneurs et y
jouissaient de tous les droits féodaux de l'époque. Ils
y possédaient de vastes forêts, la justice haute moyenne
et basse, mère, mixte et impaire, la banalité des
rivières et des ruisseaux, un vaste château fort et les
tierces à raison de onze gerbes l'une. Il n'était
permis à personne de chasser, pêcher ni de bâtir
de colombier en pieds sans encourir une amende arbitraire. Leurs
sujets ne pouvaient tenir d'assemblées publiques, ni jeter
d'impôts sur leur communauté sans la permission des
évêques sous peine de soixante-cinq sols d'amende pour
chacun, mais ils jouissaient du droit d'usage dans les forêts,
après la quarte feuille, et de la faculté d'y conduire
leurs porcs si ce n'est en temps de "grénier",
c'est-à-dire depuis la St Michel jusqu'à la St
André. Les habitants étaient retrayants de Saulieu
ainsi que les villages de Lavau, Fétigny en partie, Alligny,
St Agnan, et tenus en conséquence, au guet-et-garde et
à une partie des frais d'entretien des fortifications de cette
ville.
ans
le rapport de la visite des communautés par l'intendant Bouchu
en 1666, il est dit :
"L'évêque d'Autun en est seigneur à cause de
son comté de Saulieu. Il n'y a aucun bénéfice
dans l'étendue dudit finage n'y proche d'iceluy. La dixme se
lève de 21 gerbes l'une, par moitié pour le chapitre de
Saulieu et ledit curé. Les chanoines du chapitre St Andoche de
Saulieu en sont collateurs. Le curé fait son devoir. Il n'y a
aucun bien communal. Il n'y a aucune dette en bien de
communauté. Il n'y a pas de péage. Il se lève un
octroy au profit des habitants de Saulieu. Il y a 32 laboureurs et
métayers, le surplus manouvriers et pauvres femmes veuves.
C'est un pays de bois, de broussailles et de montagnes. Il y
croît du seigle et de l'avoine."
A l'époque de
Courtépée, la paroisse de St Léger de Fourches
avait 7 lieues de tour, comptait 110 feux (1 feu = 5 personnes vivant
dans la même maison aux mêmes pots et même feu),
400 communiants et 650 en ajoutant ceux des six hameaux alternatifs
(rattachés 1 an à une paroisse et ensuite à la
paroisse voisine) entre St Martin de la Mer et St Léger :
Islan, la Serrée, les Preys, Fétigny-Champcreux, les
Grosses Pierres, et la Chaux. De la Tour d'Islan relèvent
Alligny, Ruère, la Chaux, la Bazole.
"On y trouve quantité de
bois et d'étangs. On y voit dans ces bois du gui de
chêne, du houx dont on fabrique la glu, du frêne, du
hêtre ou foyard, le sorbier des oiseleurs, cassia foetidia,
sorbus aucuparia, remarquable par l'éclat de ses fruits rouges
qui font un bel effet en automne, jadis des
châtaigniers."
a
paroisse comportait plusieurs hameaux ou lieux-dits dont
:
|
qui ont laissé leurs noms
Huis-Rapin tient son nom de "huis" de
l'ancien saxon "maison", ou encore en vieux français
"ouverture" et de "Rapin", nom de ses premiers habitants Un corps de
ferme dit "Ferme des Groseilles" date des 16e et 17e s.
Montbrouin ou Montbroin (où
pousse Polypodium Phegopteris) était encore, dans le
dénombrement du 16 mai 1745, un fief de la seigneurie
d'Alligny.
Meix-Billault - le vieux puits
Montabon et Matafroy,
fiefs de la seigneurie d'Alligny
|
Eschamps, près duquel on
récolte Montia fontana et Illecebrum verticillatum
Il ne reste que quelques ruines en
bordure du chemin
Bois Guiolois - la
cave
L'on y trouve Blechnum
spicant.
La Chaux : Jadis ce village
s'étendait jusqu'en un lieu où se trouvait une
église qui servait la paroisse et appelée St Francoeur.
Le cardinal Rollin, évêque d'Autun, supprima cette
paroisse le 10 juin 1461 suivant une ordonnance qui réunit
à St Léger les cures de St Brisson, Montsauche et
Alligny. Les guerres avaient réduit La Chaux à quelques
pauvres métairies disséminées.
La Chaux fut échangée par le chapitre St Lazare
d'Autun, qui en était devenu possesseur, contre le village de
St Léger de Fourches, lequel échange apparaît par
un compte-rendu du receveur du chapitre.
De la chapelle St Francoeur, il ne reste rien. Tombée en
ruines, des particuliers s'approprièrent portes, bois, pierres
de taille et autres, et même celles de l'autel, pour en
bâtir leurs demeures et leurs écuries.
Des tombeaux de pierre qui renfermaient des ossements furent
trouvés à son emplacement lors de la construction de la
route de Gouloux aux Hâtes.
des fermes et des
métaieries
|
les fermes ou métairies de
Bois-Morin, Pontaquin, Gautard qui a entièrement disparu,
Billard dont il ne reste que quelques pierres à l'orée
du bois.
"Pierre Billard"
en bordure du vieux chemin bordé de superbes murées,
des pierres taillées éparses sur le plateau et dans les
taillis
a
commune était morcelée en plusieurs
seigneuries :
|
ief
Guijon
|
Fief Guijon,
en "franc-alleu"
(affranchi de toute servitude) est le berceau de la noble
famille des Guijon, distingués dans la littérature au
XVIe s. Ils descendent d'Hugues de Guijon, seigneur en partie de St
Léger en 1460, dont la dalle funéraire du XVe se trouve
dans le collatéral nord de l'église St Andoche de
Saulieu. Il était l'époux d'Huguette Legoux.
Philippe fut tué au siège de la Rochelle en 1573 au
service du roi.
Jean, son frère, né à Saulieu, blessé
à la cuisse au siège de Rhodes en 1522, reçut du
grand-maître L'Isle Adam un manuscrit grec du nouveau testament
de plus de 600 ans. Ce manuscrit a été
déposé dans la bibliothèque du marquis de
Bourbonne. De retour dans son pays, il s'établit
médecin à Autun en 1535 puis à Saulieu, ensuite
à Islan, laissant quatre jeunes fils et trois filles sous la
tutelle de leur mère Cécile Rolet, qu'on peut comparer,
dit Courtépée, à Cornélie, mère
des Gracches, par l'éducation qu'elle leur procura.
La famille Rolet d'Autun
portait "d'azur à la bande d'or accompagnée de
deux étoiles de même".
|
Jacques Guijon, l'aîné,
né en 1542, avocat au parlement, lieutenant au baillage de
Moncenis et seigneur de St Léger en partie, fut maire d'Autun.
Il épousa Anne Saumaise. Nommé professeur de langue
grecque, il revint dans sa patrie où il fut vierg
(prononcer viergue, fonction créée en 1557, ancien
nom du présidial) et élu du tiers-état en
1596. Il mourut à Autun et fut inhumé à St
Pancrace en octobre 1625. Henri IV lui offrit un brevet de conseiller
d'Etat sur la recommandation du Président Jeannin, brevet
qu'il refusa. Il n'eut qu'une fille qui mourut à 14 ans. Henri
IV, pour récompenser son dévouement, lui accorda, ainsi
qu'à son frère Jean, des lettres de noblesse. Ses
meilleurs écrits périrent lorsque Jacques Guijon, son
neveu, qui les détenait, mourut de la peste en
1628.
Jean, professeur au collège de
Navarre, bon mathématicien, professeur de droit canon, fut
nommé par Henri IV procureur du roi à Autun où
il mourut en 1605. Les citoyens les plus distingués voulurent
porter son corps en terre. Il a laissé des Paraphrases sur les
Psaumes et sur l'Ecclésiaste, une Dissertation sur les
magistrats d'Autun imprimée à Dijon en 1653.
André, né en 1548,
prêtre. Après avoir été proviseur du
collège de Navarre à Paris en 1576 et enseigné
la rhétorique et la philosophie, il devint précepteur
des enfants du duc de Joyeuse, puis vicaire général du
cardinal de Joyeuse, qu'il suivit à Narbonne, Toulouse et
Rouen, où il fit éclater ses talents pour la chaire.
Rentré dans son diocèse en 1615, il devint
théologal et grand vicaire, après avoir refusé
l'archevêché de Narbonne. Il institua avec l'approbation
de son évêque une confrérie de filles vertueuses
pour le service des malades pauvres. Il prononça à la
cathédrale l'oraison funèbre du Président Pierre
Jeannin de Montjeu, surintendant des finances. Il mourut en odeur de
sainteté le 6 septembre 1631 à 83 ans et fut
enterré dans le chur de la cathédrale. Il fut
regretté surtout par les pauvres qui le regardaient comme leur
père et tous les Corps lui rendirent les derniers devoirs. Il
a laissé : Remontrance à la cour du Parlement de
Normandie sur l'octroi des sentences fulminatoires, des Instructions
Générales pour les curés et
Ecclésiastiques du diocèse de Rouen, un rituel de Rouen
et l'oraison funèbre du président Pierre Jeannin de
Montjeu, surintendant des finances.
Hugues, né en 1552, fut avocat
au Parlement de Paris et remplit une chaire de droit canon. Il fut
élu doyen de la Faculté en 1615. Le président
Pierre Jeannin, son ami, fit les frais de ses funérailles
à St Etienne du Mont en 1621, et Jean Dartez prononça
son oraison funèbre.
Jean de Guijon, seul héritier
des biens de la famille, laissa le fief à Marie de Guijon,
épouse de Claude Paradin de la Verrière. Leur fille
unique Marguerite Paradin, épousa Joseph de Torcy et lui porta
St Léger en dot. En 1675, les enfants vendent à
Mathurin Pelletier de Chambure, dit bourgeois de Saulieu.
Vivant Moreau, ancien procureur du roi au baillage de Saulieu,
trésorier de France, fit aveu en 1786.
Sont cités dans les actes, en 1580, au cours du partage des
grands bois d'Alligny :
- Antoinette de Rouvray, veuve du seigneur de St Léger
- Anne de St Léger, épouse de Gaspard de Tintry.
A quel fief faut-il les rattacher ?
ief
du Fraisne
|
"En 1441, noble homme Simon du
Fraisne, fils de Perrein de Menessaire, chevalier, seigneur de
Gouloux, d'Island, d'Alligny en partie et de St Léger en
partie, fonda en l'église St Andoche de Saulieu la messe
coptée qui devait être sonnée avec la plus grosse
cloche comme une messe de mâtines de France et de
l'évêché d'Autun et célébrée
chaque jour à l'autel de Saint Maurice, à haute voix,
par un prêtre habitué, assisté de quatre enfants
de chur. Le dimanche, on devait dire la messe du jour, le lundi
le requiem, le mardi la messe des Saints Anges, le mercredi celle qui
commence par ces mots "salus populi", le jeudi la messe du
Saint-Esprit, le vendredi celle de la Sainte Croix et le samedi la
messe de la Sainte Vierge, à moins que, ces jours-là,
il y eût une fête double. Le célébrant
était tenu de dire à l'issue, un " de profundis " et de
jeter l'eau bénite sur la fosse du donateur.
Il donna dans ce but outre une rente de dix livres déjà
léguée, quatre cent livres une fois payées, un
droit de parcours dans ses terres du Comté de Saulieu,
indivisement avec Monseigneur d'Autun, divers cens, tailles qui lui
étaient dus à St Léger, à Alligny,
à Saulieu, des redevances en grains dans la châtellenie
de cette ville, des maisons, vignes, terres, prés,
étangs à Pommard." (archives de Dijon)
ief
de St Léger de Fourches - le
château
|
Plusieurs familles bourguignonnes se
succédèrent dès le début du XVe s.
jusqu'en 1676. On trouve les Montagu issus du duc Hugues III de
Bourgogne. Odot de Montagu, écuyer, seigneur de St
Léger en partie, de l'étang des Hâtes et autres
lieux, épousa en 1495 Marie Larmier dont il eut trois fils :
Thomas, François et Pierre, chanoine de Saulieu.
armes des Montagu, cadets
des Ducs de Bourgogne : "Bandé d'or et d'azur,
à la bordure de gueules, au franc quartier d'hermine"
- il s'agit des armes de Bourgogne ancienne avec pour
"brisure" le franc quartier d'hermine car seul le chef de
famille portait les armes "pleines"
|
Puis le fief passa par mariage
à la famille de Conygham, seigneurs écossais, par le
mariage de noble Charles Antoine de Conygham, chevalier, seigneur
d'Arcenay, avec Gabrielle de Montagu. Il reprit le fief pour St
Léger le 16 mai 1676 au nom de son épouse.
tapisserie des
Conygham
Ils avaient pour blason
"de sable au pairle d'argent accompagné en chef d'une
étoile du même" :
Conygham branche
aînée en
Ecosse
|
Conygham branche
cadette en France
|

pennon
généalogique de la famille
Conygham
|
La famille de Conygham descendait
de Robert 1er, arrivé en France vers 1450 pour être le
commandant de la garde écossaise de Charles VII. Il fut
arrêté par ordre du roi pour avoir favorisé
l'évasion du dauphin de la cour. Il ne dut sa grâce
qu'aux sollicitations de Jacques II, roi d'Ecosse qui le
reconnaissait pour son parent. Robert fut tué au siège
de Liège sous les yeux de Louis XI. Jean son fils, chambellan
de Louis XI, capitaine de la garde écossaise, blessé au
siège de Navarre, mourut à Verceil en 1495. Pierre,
chevalier de l'Ordre, fut un des cent gentilshommes de la maison du
roi.
Déjà seigneurs d'Arcenay depuis 1518, la branche
établie en Bourgogne sort de Charles de Conygham. Il
épousa en 1518 Marthe de Louvois qui lui apporta en dot la
terre d'Arcenay. Un Conygham était capitaine des 14 Chevaliers
de la Compagnie des Arquebusiers de Saulieu vers 1720.
Olympe-Philippe de
Conygham
Olympe-Philippe de Conygham,
époux de Charlotte de Montmerqué, héritier du
château d'Arcenay et de St Léger, renouvela ce devoir le
14 novembre 1763. Entreprenant de grands travaux pour agrandir et
moderniser son château d'Arcenay, c'est probablement la raison
pour laquelle il vendit St Léger à Etienne Dareau,
ancien seigneur de Blancey, conseiller-maître à la
chambre des comptes de Dôle, qui était le fils de Claude
Dareau, écuyer, chevalier de St Louis *, brigadier des
gendarmes de la maison du roi et de Antoinette Belot, Le domaine fut
transmis ensuite par héritage à Vivant-Simon Moreau,
ancien procureur du roi au baillage de Saulieu, trésorier de
France, puis par héritage à Reine-Thérèse
Raudot, descendante par sa mère de la famille Moreau,
épouse de Charles de Gouvenain, puis par héritage
encore à la famille Balathier-Lantage, seigneur aussi de
Villargoix.
* Pour être chevalier de
l'ordre de St Louis fondé en 1693, il fallait être
catholique et avoir servi pendant 20 ans. A ce titre était
attachée une pension de 300 livres.
Les châtelains de St
Léger n'ayant pas émigré à la
Révolution, le domaine ne fut pas saisi. Les descendants des
Moreau n'étaient pas nobles et non concernés par les
poursuites des révolutionnaires. La seule condition
imposée par les villageois fut le libre accès à
l'eau pour leur consommation personnelle et celle du bétail,
la source se trouvant dans le parc du château. Un abreuvoir fut
aménagé hors les murs.
Elie-Antoine, marquis de
Balatier-Lantage
Les Balathier-Lantage sont issus
d'une terre du baillage de Troyes à deux lieues de Bar sur
Seine. Ils seront seigneurs de Villargoix en 1624 par le mariage
d'Edmé de Balathier de Lanthage avec Antoinette de Sivry. La
famille de Balathier-Lantage est une des rares familles de Bourgogne
d'origine chevaleresque dont la noblesse remonte de manière
suivie jusqu'au XIIIe s. De récentes découvertes
permettent d'affirmer qu'elle a suivi les anciens comtes de Champagne
depuis le Xe s.
Ils avaient pour blason :
"De sable à la fasce d'or".
|
La terre de St Léger fut
vendue 2 fois, au XVIIIe et au XXe s., mais elle revient toujours
dans les familles d'origine, la 1re fois par héritage au
début du XXe s. et la 2e fois en 1972 par rachat.
Le château de St Léger
était à l'origine un château
médiéval. Composé de deux corps de
bâtiment, en 1870, Charles de Gouvenain, n'ayant pas d'enfant,
fit démolir plus des 2/3 de sa maison dont deux tours avec
escaliers à vis, et la tour de guet. Il modernisa le 1/3
restant. Il ne reste plus aujourd'hui que onze pièces. Il
construisit les bâtiments, "des communs", très
caractéristiques de l'époque. Une tour de guet qui
communiquait avec l'extérieur par un souterrain
maçonné en pierre existait au fond du parc. La sortie
en a été retrouvée lors de l'agrandissement de
l'étang qui se trouve en contrebas du
château.
plan cadastral de 1821 - archives
René Ribes
En 1900, le château de St
Léger appartenait à la famille de Gouvenain.
Charles Antoine Etienne de Gouvenain, ingénieur en chef des
Mines, décédé à Avallon le 8 mai 1905,
vivait en partie à Moulins et possédait plusieurs
immeubles à Avallon qu'il légua à cette ville.
Il était le fils du général Antoine Charles de
Gouvenain (1793-1884), dont la statue se trouve à Avallon, et
de Edmée de Moncors de Chéry (1806-1894). Il avait
épousé Reine Thérèse Raudot (1836-1889),
propriétaire du château de St Léger. A son
décès en 1889, sans descendance, elle lègue le
domaine à son époux, à la charge de
léguer ensuite la propriété au fils de sa
cousine germaine dont ils avaient assuré l'éducation.
Reine Thèrèse Raudot était la fille de Claude
Dareau-Trémont et de Simone Jeanne Moreau, descendante de
Vivant Moreau.
Marie Symphorien Edgard Henri de
Balathier-Lantage hérite. Il est le fils de Marie Octave
Hyacinthe, comte de Balathier-Lantage et de Marie Marguerite
Pelletier de Chambure. Il épouse en 1899 Henriette de
Beaumont. Il était le cousin germain de Roger, marquis de
Balathier-Lantage, grand-père de Madame Ribes. Il vendit St
Léger en 1930.
le château vers
1920
Le château changera plusieurs
fois de propriétaires avant que M. René Ribes et Mme,
née Ghislaine de Mauroy, ne le rachètent en 1972 en
très mauvais état et restaurent l'ensemble des
bâtiments et du parc.
Le parc de 10 hectares, ouvert au
public lors des journées du patrimoine et à la demande,
aura en 2005 le titre très mérité de "Jardin
remarquable". Créé au XVIIe s., transformé au
XIXe, restauré en 1972 et remarquablement entretenu, il
souffrit de la tempête de novembre 1982 qui détruisit
120 sujets âgés de 80 à 200 ans, puis de celle de
décembre 1999 qui abattit encore une centaine d'arbres. Ce
jardin comporte des arbres importants, régionaux et exotiques
dont entre autres 6 cèdres de l'Atlas âgés
d'environ 150 ans, 2 tulipiers de Virginie ainsi que de nombreux
arbustes et plantes vivaces à fleurs. A gauche de la maison,
la statue de Flore et, au nord, Notre-Dame des Pins provenant d'une
demeure familiale du Dauphiné, veillent sur le
domaine.
un coin du parc - les
rhododendrons
|
statue de
Flore
|
iefs
de Montabon et Matafroy
|
Ils formaient avec Montbroin deux
fiefs de la paroisse de St Léger de Fourches qui, mouvant des
évêques d'Autun, restèrent toujours unis avec
Fétigny en partie (Fétigny dépendait
alternativement de la paroisse d'Alligny et de St Léger)
à la baronnie d'Alligny.
Cela est prouvé par la tenue des "jours de justice", soit
à la pierre Bonnardot ombragée par l'arbre de justice,
aujourd'hui "la pierre Bonnard", assise au milieu du village de
Fétigny, soit à la Serrée.
Un arrêt du Parlement de Bourgogne, en date du 3 février
1560 et du 7 juillet 1562, reconnaissait et maintenait à
Arthus de Colombier, seigneur d'Alligny, la qualité qu'il
prenait avec ses prédécesseurs de seigneur de
Fétigny en partie, Montabon et Matafroy entre autres. La terre
passa ensuite aux Andraut de Langeron qui eurent en 1609 de graves
démêlés avec l'évêque d'Autun pour
la mouvance. Le jour de la St Martin d'hiver de l'an 1612, ils payent
aux Vénérables de Saulieu et à Claude Guenault,
curé de St Léger, la somme de 24 livres pour mettre fin
au procès. Ils paieront ensuite annuellement 16 boisseaux de
seigle, moitié aux Vénérables, moitié au
curé de St Léger. Gaspard Quarré de
Château-Renaud fit l'acquisition du fief le 27 novembre 1637,
par devant Morel, notaire à Dijon. Des Quarré, le fief
passa aux Mazoncle. La seigneurie fut vendue en 1743 au père
du baron de Choiseul-Bussières, ambassadeur du roi à
Turin.
Les barons d'Alligny
avaient pour blason : "D'azur à la fleur de lys d'or
chargé d'une bande de gueules".
Les barons d'Alligny,
dont la famille Quarré d'Alligny, avaient pour armes
: "Echiqueté d'argent et d'azur, au chef d'or
chargé d'un lion léopardé de
sable".
|
Le fief constitua avec Monsauche,
Alligny et Sermoise, la dot de Charlotte de Choiseul, née
à Turin en 1767. Fille de Marie Gabriel César de
Choiseul, ambassadeur à Turin, et de Marie Jeanne
Françoise de Girard-Vannes. Elle épousa le 26 octobre
1786 le comte Armand de Sérent. Elle sera surnommée "la
bonne dame de Sérent" et décèdera en 1845.
Cette partie de la seigneurie
était la plus considérable en valeur et en
étendue. Ce lieu a dut être autrefois plus important. La
mémoire des anciens situe sur la montagne, au lieu dit "Le
clos", l'emplacement d'une maison seigneuriale dont il ne reste qu'un
amoncellement de pierres.
Les seigneurs d'Alligny jouissaient
de nombreux droits honorifiques. Les habitants devaient,
d'après les terriers de 1602, 1649 et 1762 entre autres, guet
et garde au château d'Alligny ainsi que leurs participations
aux menues réparations dudit château, suivant
l'ordonnance de Jean, duc de Bourgogne, à quoi ils ont
satisfait et payé leurs parts et impositions fait à cet
effet en l'an 1640.
Lesdits habitants sont gens de mainmorte et servile condition.
Lesdits sujets sont gens de "pouette" (mot qui désigne une
seigneurie comprenant plusieurs villages et familles de condition
servile).
Ledit seigneur a le droit des quatre cas de la coutume, qui est pour
nouvelle chevalerie, rançon du seigneur, voyage d'outre-mer et
mariage d'une fille.
Selon leur reconnaissance faite le 23 décembre 1649 et
renouvelée le 29 juin 1779, les habitants confessent qu'ils
doivent entre autres annuellement et perpétuellement au
seigneur d'Alligny :
- deux gâteaux de la valeur
de dix deniers chacun à chacune fête des rois, ladite
redevance affectée sur les maisons et
héritages
- la dîme de 21 gerbes l'une,
généralement sur tous les héritages,
même sur les ouches
- Tous lesdits habitants doivent
chacun une poule de coutume au jour de fête de Noël,
à peine de 7 sols d'amende.
- Doivent les susdits 3
corvées de bras, l'une sarcler, l'autre à faucher et
l'autre à moissonner.
- Doivent encore les susdits 2
corvées de charrue, l'une à sombrer et l'autre
à semer.
- Doit encore chacun d'eux une
charretée de bois au jour de Noël, lesquelles
corvées ils sont obligés de faire 24 heures
après qu'ils auront été avertis, à
peine de l'amende de 7 sols.
- Si lesdits habitants tuent ou
font tuer quelque bête comme vache, buf, taureau et
taurie, ils doivent la langue audit seigneur, à peine de 3
livres 5 sols d'amende.
- N'est loisible auxdits sujets
faire taverne sans la permission dudit seigneur.
ief
de Montbroin
|
L'abbé Baudiau cite à
Montbroin le fief de Montbroin, relevant de la Tour d'Alligny, avec
un vieux castel couronnant une hauteur au nord, appartenant en 1230
à Guillaume, vicomte de Saulieu, dont le petit fils, Guillaume
II, repris de fief en 1271. La fille de ce dernier, veuve de Ponce de
Troichères en 1288, vendit 17 ans après, du
consentement de Henri et Jacques ses enfants, à
l'évêque, Hugues d'Arcy, la vicomté de Saulieu,
la moitié de la "messerie", la 3e partie de la justice haute
et basse de la châtellenie et leurs droits sur les 3 foires de
Saulieu mais elle conserva ses biens de St Léger.
le gîte des Groseilles,
à Montbroin
En 1327, Jean II, baron d'Alligny,
fut témoin de l'acte de foi que fit Louis II, comte de Nevers,
à l'évêque d'Autun, devant le grand autel de la
collégiale de Saulieu, pour tout ce qu'il tenait en fief du
prélat. Il donna lui-même dénombrement de ce
qu'il possédait à savoir : la haute justice, les
tailles, cens, rentes pour oultre "Taronne" (Taraine) dont Montbroin.
Il laissa de Catherine son épouse, Jean, Guillaume, Pierre,
Henri, qui firent aveu en 1333 et 1356. En 1355, mercredi
après l'Ascension, testament de Jean d'Alligny léguant
à l'église Saint Andoche de Saulieu 200 livres tournois
pour la fondation d'une messe quotidienne et perpétuelle
à célébrer dans ladite église.
D'après le dénombrement
du 16 mai 1745, Montbroin, de la paroisse de St Léger de
Fourches, dépendait toujours de la Tour d'Alligny.
Montbroin
La seule hauteur au nord est
couronnée par la ferme du Rigot avec un curieux moulin
à vent de forme carrée. Peut-être un vestige de
tour de l'ancien castel.
Ce moulin tour, dont seul le toit pouvait effectuer une rotation de
360°, avait une queue de bois partant de la toiture et
descendant jusqu'au sol, permettant au meunier de la faire tourner
pour positionner les ailes face au vent.
le hameau du Rigot et l'ancien
moulin, avec son toit pavillon (rareté en
Morvan)
Le sieur Devironceau Jean est dit en
1738 bourgeois demeurant à Montbroin, époux de Laligant
Marie. La maison des XVIe et XVIIe s., maintenant un gîte,
était-elle leur demeure ?
Meix- illault
|
De
"meix", en vieux français "maison avec jardin" et
ainsi nommé du nom de ses premiers habitants. On le
trouve écrit de différentes
façons.
A plusieurs reprises le nom
de Meix-Billot est cité comme ayant eu une maison
forte. Cette maison forte était en fait le
château féodal de la famille de
Champeaux.
Une léproserie aurait
aussi existé à l'emplacement des maisons
Meunier et Bourg à l'entrée du hameau (pas de
mention dans les archives).
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Les uisses
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Appelé jusqu'en 1681 "La
Breule", c'était un domaine incultivé de la famille
Perruchot, relevant de la Tour d'Island, qui laissait en friche des
champs immenses et dont les pâturages étaient sans
valeur. Ne pouvant faire valoir leur domaine comme ils le
désiraient par manque de fonds, frères et
beaux-frères Perruchot s'entendirent avec M. Espiard
l'aîné, de Liernais, et lui laissèrent leurs
biens à titre d'antichrèse (contrat qui permet au
créancier d'entrer en possession d'un bien du débiteur
et d'en percevoir les fruits jusqu'à complète
extinction de la dette). On acheta alors du bétail et sous
la direction de deux Suisses, une fromagerie fut installée
(on fabriquait du fromage de gruyère). Pierre
Quarré d'Alligny, qui acheta le domaine en 1682, donna de
l'extension à cette industrie, mais une terrible
épizootie la fit tomber.
ief
de Champeau - le château des
Evêques
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A la limite du village de Champeau,
au bout de la levée de l'étang et primitivement sur le
versant opposé du village, il reste de la maison forte des
Evêques une importante parcelle carrée aux angles
adoucis, de 100 mètres de côté environ,
légèrement bombée, atteignant 4 à 5
mètres à son sommet. Elle est baignée au sud par
les eaux de l'étang et limitée à l'ouest par un
fossé à fond de cuve partiellement en eau, large de 12
m pour une dénivellation de 3 m. Au nord et à l'est, la
route passe dans les fossés.
Le fief a eu pour seigneur du
14/02/1401 au 27/09/1414, Milon de Grancey, qui a certainement fait
construire le château.
Le 14/01/1415, le "chasteault de Champeaulx", château fort de
plaine, a pour seigneur Ferry de Grancey, clerc, évêque
d'Autun jusqu'au 02/08/1436, jour de son décès au
château de Thoisy la Berchère.
Du 10/1436 au 22/06/1483 : Jean II Rollin, cardinal,
évêque d'Autun, fait ériger la chapelle St
André à l'intérieur du château, qui est
dit somptuaire.
Du 10/07/1483 au 08/05/1500 : Antoine 1er de Chalon.
Les évêques d'Autun seront seigneurs de St Léger
de Fourches jusqu'à Charles Maurice de
Talleyrand-Périgord qui démissionnera le 13 avril 1791
de sa charge d'évêque.
Le château a certainement
été détruit par la Ligue au cours des guerres de
religion entre 1590 et 1595, en même temps que Saulieu et les
châteaux environnants dont les seigneurs étaient
restés fidèles à la religion
catholique.
plan du château vu du
sud
1762 : Il est dit dans le terrier :
"Près de la chaussée des étangs, sont des
vestiges d'un ancien castel appelé dans les titres : "Maison
Forte des Evêques". Elle était défendue à
l'est par l'étang même, dans lequel s'élevait une
tour carrée et de tous les autres côtés par une
ceinture de fossés qu'on inondait à volonté et
l'aspect de l'emplacement montre qu'il était
considérable."
A l'emplacement du château des
évêques, cinq tombes anciennes ont été
retrouvées il y a quelques années : 3 de femmes et 2
d'hommes.
hampeau
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Le village, à l'ouest ,
formait un autre fief qui a donné un nom à une noble
famille qui a habité le château de la Boulaye, à
la petite Verrière dans l'Autunois.
La famille Champeaux est connue en Bourgogne depuis Nicolas
Champeaux, écuyer, par une sentence de la chancellerie de
Semur en Auxois du 8 août 1645.
Leurs armes
étaient, d'après dom Merle : "D'azur à
un cur d'or, accompagné de trois étoiles
d'argent, deux de fasce et une en pointe", puis sont
devenues : "D'azur à trois étoiles d'or
à un cur d'argent en abisme".
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Guillaume de Champeaux,
écuyer, vivait en 1482.
Un Champeaux (lequel ?),
chevalier, partit au Moyen Age guerroyer en Italie. Il y resta et
fonda un village : "Champello". Des représentants de ce
village vinrent il y a quelques années à la mairie de
Champeau dans l'espoir d'obtenir de plus amples renseignements sur ce
"Chevalier de Champeaux". Le maire de l'époque ignorait tout
de cette histoire.
Jean-Baptiste, seigneur du lieu
était commissaire du roi. Un siècle plus tard, Denis,
seigneur de Champeaux, fut marié à Philiberte Cordanel,
dont il laissa deux fils : Jean-Baptiste et Denis II.
Celui-ci épousa le 16 novembre 1626, Barbe Guyard, dame de
Montot, et en eut Sébastien et Denis III.
Celui-ci s'unit le 4 juin 1658 à Jeanne Moingeon et mourut
à Saulieu en 1699, laissant de sa femme : Denis IV,
écuyer, Pierrette et Joseph, seigneur de Champeaux, de Thoisy
le Désert en partie, de Mandelot et autres lieux. Il fut
convoqué pour servir à l'arrière ban de la
noblesse de Bourgogne puis entra dans la compagnie des Gendarmes de
la garde du roi.
Les Champeaux furent maintenus en leur noblesse d'extraction en
1698.
Joseph, repris de fief pour Champeaux
six ans après, eut de Madeleine Diane de Riolet, fille de
Jean-Baptiste et de Pernette Le Buf, dame de St Léger en
partie qu'il épousa le 2 novembre 1703 :
- Andoche, capitaine au
régiment de Nice marié à Marie Josèphe
de La Jarrie
- Joseph, né à Thoisy
en 1716, aussi capitaine au régiment de Nice, a fait 9
campagnes, s'est trouvé à plusieurs sièges et
campagnes. Blessé gravement devant Lansfeld, il fut
emporté d'un boulet de canon au cours de la 2e attaque du
village par les Anglais.
- Jean Baptiste Lazare, chevalier
de St Louis, marié à Antoinette Grangier, fille de
Claude, seigneur de Parpas, 6 enfants :
Etienne-Elisabeth-Clair-Joseph, Louis Philibert,
Jean-Baptiste-Lazare, Madeleine-Philiberte, Marie-Andoche et
Françoise Xavière-Antoinette
- et plusieurs autres filles, dont
l'une épousa Louis Philibert d'Espiard, seigneur de
Mâcon, d'Esfours.
La famille de Riolet
serait originaire du Poitou. Elle est établie en
Bourgogne depuis 1461.
Elle avait pour blason :
" De gueules au chevron d'or accompagné de trois
étoiles de même, 2 en chef et 1 en
pointe".
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Louis Philibert d'Espiard intenta en
1760 un procès à divers habitants de Champeau pour ses
droits seigneuriaux et vendit ensuite le fief à
l'Hôpital de Saulieu qui en fit aveu trois ans plus
tard.
C'est un Champeaux (le "x" a
disparu, depuis, du nom du village) qui, à l'époque de
la Révolution, a identifié pour la première fois
un minéral qu'il a baptisé "l'Autunite" et qui n'est
autre que l'uranium. Quant au géologue Champeaux, ne voyant
pas très bien ce que l'on pourrait faire de cette belle pierre
aux paillettes jaunâtres, il estima à l'époque
qu'elle n'aurait d'autre utilité que décorative. S'il
avait su !
Un château féodal, autre
que celui des évêques, a existé près de la
route qui va de Meix-Billeau au Petit Vernet. En 1988, des vestiges
restaient encore. Il est écrit : "Des pins cachent les
quelques pierres qui en restent."
Nulle trace ni description dans les archives à part : "Le
vieux château incendié en 1795 fut restauré en
partie. Là habitèrent les familles Bidault et
François Petitier, avocat, au centre d'une terre qui
comprenait 4 domaines : le fief des évêques, des
d'Alligny, de St Léger du château et des Champeaux. En
1840 le château fut transféré à
Eschamps."
Les ruines ont dû servir de "carrière de pierres" pour
les habitants du village.
Les pins ont disparu, il ne reste qu'un amoncellement de pierres et
quelques pierres taillées éparses dans le pré et
au bord du chemin.
les restes du château
féodal des Champeaux
ief
d'Eschamps - Eschamps, autrefois "Les Champs -
Campi"
|
Ce lieu formait un fief simple tenu
successivement par Barthélémy Rébullier, Jacques
Davelle, puis Fiacre Charry, procureur d'office du comte de Montal
à Gouloux en 1700, et par Simon Lazare Bidault *, bailli de
Saulieu. Cinquante ans plus tard, son fils Pierre sera seigneur de
Villiers à quatre lieues de Saulieu.
* Les Bidault sont
implantés dans ce pays depuis le XVIe s. Leur ancêtre
était au service du maréchal d'Aumont au château
de Molinot.
La fille de Simon Lazare, Marie,
porta Eschamps en dot à François Petitier fils de
Pétitier-Chomaille, époux de Jeanne Vaucoret, qui
eurent 7 enfants. Avocat au parlement, il fit aveu en 1786 à
l'évêque d'Autun et fut élu, quatre ans
après au mois d'octobre, juge au tribunal de
Lormes.
La noble famille Petitier, une des
plus anciennes du Morvan, eut pour fief "la Montée", village
important entre Monsauche et Brassy. Au cours des siècles,
elle s'est adjoint d'autres noms : Petitier-Chomaille, Petitier de
Boisfranc, Petitier-Brassiot, Petitier-l'Huis-Belin, Petitier du
Breuil... L'ancêtre, Etienne Petitier, tabellion, juge des
justices de Brassy, Vermot, Dun, époux de Catherine Razou, fut
enterré dans l'église de Brassy en 1591.
De leur union naquirent plusieurs
enfants :
Gilles Aimé Pétitier, l'aîné, docteur en
Sorbonne, fut curé de Vézelay, puis vicaire
général de Troyes, de Sens où il mourut en 1842,
supérieur du grand séminaire du diocèse. Pendant
la Révolution, malgré la surveillance, résidant
à Eschamps, il continua son ministère en allant
baptiser, donner les sacrements, célébrer la messe aux
abords des forêts ou de nuit dans les granges et les paroisses
voisines.
Le second, connu sous le nom de Charles de Villard, s'unit à
H. Serpillon.
Paul, le troisième, fut avocat à Autun. Son fils se
maria à Eugénie Gautherin, de Chaumard.
Une de ses surs apporta Eschamps à Simon Pannetrat,
notaire à St Brisson.
Henriette Pannetrat, fille de Simon, épousa Marie César
Petitier-l'Huis Belin et eut Eschamps dans sa dot. De cette union
naquit Marie Geneviève Simone, qui convola en justes noces
avec le comte Louis-Henri Victor de Chabannes.
Parmi ses ancêtres, Antoine
de Chabannes, qui fut un des chefs des "Grandes Compagnies"
terrorisant la région avec son ami Huguenin de Jully, seigneur
de Gouloux.
Une maison seigneuriale a
existé à Eschamps. Elle était construite en
contrebas du village à 1400 m au nord de Champeau, à
l'est du hameau d'Eschamps. Des anciens du hameau se souviennent
avoir vu des vestiges sous les jardins du château
moderne.
En 1840, le château neuf est
construit par le comte Louis-Henri Victor de Chabannes "en
remplacement du vieux château de Champeau".
A l'ouest de la ferme Puech, dans les
prés, la plate-forme entourée d'eau est un
aménagement des jardins de ces châteaux.
Une chapelle fut autorisée dans le château moderne en
1845 par Mgr Rivet.
Les châtelaines établirent une école qui
profitait aux enfants du village aussi bien qu'à leurs
petits-fils. Les évêques de Nevers en tournée de
confirmation dans le canton de Montsauche faisaient volontiers
étape au château d'Eschamps.
Après avoir été
très animée, cette vaste demeure fut abandonnée
par le comte Gaston de Chabannes, né en 1840 au château
d'Eschamps, qui alla se fixer à Neuvelle près de
Corancy (Nièvre). Transmis au fils aîné de ce
dernier, le château fut vendu et démoli en 1921 par la
famille Malterre.
Les matériaux ont
été dispersés çà et là et
furent surtout employés pour l'embellissement du château
de St Brisson, construit vers 1802 pour Henri-Charles de la
Rivière par un architecte anglais, en remplacement du vieux
manoir du XVIIe.
Les "de la Rivière" ayant
émigré, le château de St Brisson fut investi par
les Révolutionnaires, vendu comme bien national et
démoli. Le château neuf de St Brisson, vendu à
plusieurs reprises, fut racheté par la Région Bourgogne
pour devenir la Maison du parc régional du
Morvan.
le château
d'Eschamps
Les quatre colonnes de granit qui
soutenaient le large balcon ont été achetées
pour orner le monument aux Morts d'Alligny en Morvan. Apparemment,
deux seulement ont été utilisées.
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le monument aux Morts
d'Alligny en Morvan
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L'emplacement du château
d'Eschamps influença pour le tracé de la route
nationale. Ce bâtiment imposant a complètement disparu,
si ce n'est les "glacières" qui, bien que la porte en ait
été murée, existent toujours en bordure du
terrain qui avait été le jardin, et les caves sur
lesquelles une maison a été construite.
Augustin Cochin parle "des
prosaïques émotions d'un déjeuner à
Eschamps en octobre 1862". Il revenait de La Roche en Brenil
où il avait rencontré le comte Charles de Montalembert,
Pair de France, membre de l'Académie
Française.
Toutes les terres que la famille de
Chabannes possédait encore à Eschamps et Champeau
furent vendues aux enchères en 1908.
ibliographie
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Pour ses recherches (2009), Mme
Nicole Simon, présidente du Cercle Généalogique
UACVL de Venarey-Les Laumes (Côte d'Or), a utilisé les
ressources suivantes :
- Le Morvand, par l'abbé
Baudiau
- Monographie d'Alligny-en-Morvan,
de l'abbé J. Bruneau
- Dans l'ombre du Morvan, par
l'abbé Charrault
- Les chemins oubliés du
Haut-Morvan, par Didier Cornaille
- Les cartes dites de
Cassini
- Description du Duché de
Bourgogne, par Claude Courtépée
- La Côte d'Or,
d'André Guillaume (guide du tourisme, de
l'archéologie et du naturalisme)
- Le tacot du Morvan, par Charles
Halm
- Côte d'Or, par Adolphe
Joanne
- Pour promener en Morvan et
Alentour, par Philippe Landry "Barbetorte"
- Les moulins racontent le Morvan,
par Philippe Landry "Barbetorte"
- Les maisons fortes en Bourgogne
du Nord, par Hervé Mouillebouche
- Le canton de Saulieu en 1900
à travers les cartes postales, par L.
Pia-Lachapelle
- Mémoire en images Saulieu
et son canton, par Maryse Rozerot
- Description et inventaire de
l'église de St Léger de Fourches, par René
Ribes, ses archives familiales concernant le château de St
Léger de Fourches, sa collection personnelle de cartes
postales anciennes ainsi que ses documents concernant
l'héraldique des familles
- Monographies des villes et
villages de France : département de la Côte d'Or, par
Emile T
- Encyclopédie
Wikipédia, sur Internet.
- Les archives de la mairie de
Champeau
- L'état civil de St
Léger de Fourches de 1665 à 1794 : relevé par
Josette Gomez, membre du Cercle Généalogique de
Côte d'Or, descendante des meuniers de Moulin-Morin et
Champeau
1
|
présentation
de la
commune
|
|
2
|
agriculture,
commerces, industries -
les
monuments
|
|
3
|
de
la fin du XIXe au milieu
du XXe
siècle
|
|
4
|
hydrographie
- les moulins et les
foulons
|
|
5
|
les
familles et leurs
métiers, avant la
Révolution
|
|
6
|
hameaux
et lieux-dits - les
fiefs de la
paroisse
|
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|
Merci
de fermer l'agrandissement sinon.
https://www.stleger.info