nstituteur
à
Saint Léger sous la Bussière par Michel
Guironnet - juin 2007
avant la guerre de 14-18 (1902-1914)
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érite
Agricole
"Paris, le 10 août 1909
Le Ministère de l'Education nationale demande des
renseignements "concernant M. Perrussot, instituteur à St
Léger sous la Bussière."
L'inspecteur primaire de Mâcon
répond le 15 août :
"M. Perrussot est un instituteur sérieux, correct et
dévoué. Très attaché à son
école et à sa commune, il a groupé toutes les
familles dans des uvres de première utilité au
point de vue agricole et social.
Il s'est surtout occupé des mutuelles agricoles de toutes
sortes. J'estime que son zèle et les résultats obtenus
méritent un encouragement du Gouvernement de la
République."
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L'inspecteur donne son avis favorable à la décoration du Mérite Agricole pour Mr Perrussot, distinction obtenue en 1910.
Dans ce dossier, sont notés "les services rendus et récompenses obtenues dans les concours régionaux, départementaux, comices, etc" :
"Est secrétaire trésorier de ces diverses sociétés. A obtenu une médaille d'argent au Comice agricole de Tramayes en 1908."
La monographie sur Saint Léger sous la Bussière, rédigée par Eugène Perrussot en 1909, explique :
"Associations agricoles : Les associations agricoles sont toutes de formation récente, mais sous ce rapport St Léger n'a rien à envier aux communes où les associations de cultivateurs sont en honneur. Nous citons par ordre de fondation les diverses sociétés que St Léger possède :
1° - Une Mutuelle-Bétail qui groupe
42 membres, qui assure 64000 F de bestiaux d'espèce bovine et
qui a plus de 1200 f de réserve après avoir payé
plus de 1500 F de sinistres depuis sa fondation qui remonte au 1er
avril 1906.
2° - Un Syndicat agricole qui a pour objet l'achat d'engrais, de
semences, d'instruments agricoles (37 membres) et qui a
été fondé en 1908.
3° - Une Mutuelle-Incendie qui ne fonctionne que depuis le 1er
janvier 1909 (60 membres expectants, 14 assurés depuis le 1er
janvier 1909).
4° - Une Caisse de retraites agricoles qui fonctionne depuis le
1er juillet 1909 (26 membres). A cette Caisse est annexée une
Mutuelle scolaire qui groupe 50 enfants de la Commune. "
Dans la deuxième partie de la monographie est exposé plus en détail le fonctionnement de ces diverses sociétés
"Syndicats agricoles : En 1908, a
été fondé dans la commune, sur l'initiative de
M. Plassard fils, maire et conseiller d'arrondissement, un syndicat
agricole qui groupe 37 membres.
Cette association a pour objet l'achat d'engrais, de graines,
d'instruments et objets agricoles. La cotisation est de 1F par
membre.
Le syndicat est affilié (coût 5F par an) à la
Coopérative agricole du Sud-Est, dont le siège est, 17,
Rue Centrale, à Lyon.
Dans la campagne qui vient de s'écouler, il a
été acheté par l'intermédiaire du
Syndicat pour 1121F90 de marchandises. C'est peu, dira-t-on ; mais il
ne faut pas se montrer trop exigeant pour un début. Nous
sommes à une période d'essai : les cultivateurs
ont voulu essayer les engrais chimiques.
Ils agissent d'abord avec prudence. Nous espérons que la
campagne qui va s'ouvrir donnera des résultats encore plus
appréciables.
Toujours sur l'initiative de M. Plassard, une société
d'assurances agricoles contre l'incendie fonctionne dans la commune
depuis le 1er janvier 1909.
La Société qui ne fait que débuter compte 14
assurés qui ont contracté des assurances pour une
valeur de 160000F et 60 membres expectants qui assureront, au fur et
à mesure de l'extinction de leurs anciennes polices, pour plus
d'un million de francs de risques agricoles.
On prévoit 12 à 15 nouvelles polices pour 1910.
La Société est réassurée au Sud-Est. Elle
a obtenu une subvention de l'Etat (500F) et est pourvue d'une pompe
à incendie qui a été mise à sa
disposition par le fondateur de la mutuelle-incendie.
Une mutuelle-bétail existe à St Léger depuis
1906.
Cette société groupe à l'heure actuelle 42
membres. Elle assure 160 animaux de race bovine. La cotisation est de
1% de la valeur assurée. Les pertes sont payées les
¾ de l'estimation.
Depuis sa fondation, la Société a payé 12
sinistres pour une somme de 1500F et elle possède en caisse
1200F de réserves.
Elle n'est pas réassurée à une Caisse
régionale.
Il est question de créer une Caisse de Crédit Agricole
dans la commune - et de construire un local - nous tenons ces
renseignements de M. Plassard fils - qui servirait de lieu de
réunion aux diverses sociétés agricoles de la
commune. Espérons - et avec M. Plassard, espérer n'est
pas un vain mot - que ces deux projets se réaliseront
bientôt."
alade
"Ecole Jules Plassard" à Saint
Léger le 25 juin 1910 :
Eugène Perrussot demande à l'inspecteur primaire
d'Académie "un congé d'un mois pour raison de
santé à partir du 1er juillet 1910."
"J'ai tenu à faire ma classe jusqu'au
1er juillet parce que la fréquentation était assez
bonne jusqu'à présent.
Puis je dois suivre un traitement (douches, bains, exercices, etc) et
j'ai préféré prendre congé en juillet
pour ne pas perdre le bénéfice de mon
traitement."
Sa demande est accompagnée d'un
certificat médical du "Docteur en Médecine F. MARTZ",
1bis Boulevard de la République à Chalon sur
Saône : "M. Perrussot est atteint de néfrite ? avec
troubles nerveux et a besoin d'un mois de repos."
Ce docteur F.MARTZ est, entre autres, "médecin accoucheur de
la maternité Boucicaut."
Avis favorable lui est donné. "Un suppléant serait nécessaire."
En décembre 1910, l'inspecteur primaire
à Mâcon reçoit une lettre de St Léger
datée du 30 :
"J'ai l'honneur de vous adresser ci-joint un certificat
médical attestant que Papa est incapable de reprendre sa
classe et qu'il a besoin d'un congé pour se
rétablir
Papa vous prie de lui envoyer un
suppléant pour lundi
"
Cette lettre est signée "Emile Perrussot, fils de M.
Perrussot, instituteur à St Léger sous la
Bussière."
Le certificat médical joint au courrier d'Emile précise : "M. Perrussot est atteint de rhumatismes musculaires suraigus, au point de ne pouvoir remuer ni la tête ni les bras."
Avis favorable, encore, à un
congé de 15 jours avec envoi d'un suppléant.
"Les élèves sont nombreux et fréquentent bien en
ce moment. La classe est unique."
extrait des délibérations du Conseil Général de Saône et Loire (session de septembre-octobre 1912)
evoirs
d'instituteur et devoirs d'officier
Le 20 février 1913, Eugène
Perrussot répond à la question de son Inspecteur
d'Académie :
"
Pour faire suite à ma demande (d'absence) en date du 12
février, qu'il s'agit d'une période de 13 jours
supplémentaire pour laquelle l'Autorité militaire
me laisse libre de choisir l'époque (c'est
Eugène qui souligne).
Cette période ne me dispense pas d'un appel pendant les
vacances. En vertu de la loi du 13 juillet 1909, les officiers de
complément peuvent obtenir, sur leur demande, l'autorisation
d'accomplir 2 périodes dans leur arme, en dehors de
l'époque des vacances.
C'est pour cette raison que j'ai demandé à accomplir
une période au mois de juin à Epinal sur la
proposition de l'autorité militaire.
Après les examens du certificat d'études, les
écoles se vident par suite des travaux des champs (fenaisons,
etc), c'est l'époque la plus propice pour une
absence.
De plus, j'ai actuellement, au moins, 50
séances de 2 heures et de 3 heures employées aux
uvres post-scolaires (4 séances par semaine depuis le 10
octobre). A la fin de l'année scolaire, j'arriverai au chiffre
de 70 à 80 séances.
Dans ces conditions, les deux mois de vacances ne seront pas de trop
pour me reposer de ce surmenage, en supposant que l'autorité
militaire ne m'adresse pas un ordre d'appel.
Je voudrais concilier mes devoirs
d'instituteur et ceux d'officier de complément (1) et
ne pas être au dessous de ma tâche comme soldat.
Ma position d'officier ne m'est pas nuisible, au contraire, car j'ai
pu créer, de ce chef, une Société de Tir
(2) qui groupe actuellement 32 jeunes gens qui échappent
à nos adversaires .
Puis-je espérer obtenir un congé et par conséquent un suppléant dans le mois de juin pendant mon absence de 13 jours ? Et ce suppléant sera-t-il à la charge de l'Etat ?"
(1) Officier de complément était l'appellation, à l'époque, de l'officier de réserve.
(2) Il faut comprendre les organisateurs et animateurs d'activités éducatives et sportives des écoles privées.
Le 22 février 1913, l'inspecteur lui
écrit :
"Je vous prie de vouloir bien faire connaître votre situation
exacte au point de vue militaire : bureau de recrutement, grade,
corps d'affectation, et d'indiquer la durée et la date de
chacune des périodes d'instruction militaire que vous avez
accomplies (Circulaire nationale du 13 juillet 1909 publiée au
Bulletin départemental N° 330)."
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Le 25 février Eugène lui
apporte les réponses suivantes :
"Classe 1889, recrutement d'Autun
Nombre de périodes dans la réserve : 5
Ces périodes ont toutes été accomplies pendant
la période des vacances. Elles sont de chacune 28 jours.
Nombre de périodes dans la Territoriale : 3, de 13 jours
à 10 jours
Ces périodes ont été accomplies pendant la
période des vacances, sauf une qui a été
accomplie en juin 1907.
Total des périodes : 8, dont 5 de 28 jours, 2 de 13 jours, et 1 de 10 jours accomplies pendant les vacances scolaires, sauf une accomplie en juin 1907 en congé régulier.
Grade : Lieutenant de Territoriale (60e
Régiment). Désigné comme officier mitrailleur
pour suivre les écoles d'instruction à Epinal en
1913."
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Le 26 février, l'inspecteur primaire
s'adresse à son supérieur, inspecteur principal pour
avoir son avis "sur la demande de M. Perrussot".
En effet, selon la circulaire de 1909, "aucune dépense de
suppléance ne peut incomber à l'Etat pour la seconde
des périodes d'instruction militaire qui peuvent être
effectuées dans l'armée territoriale en dehors de
l'époque des vacances."
Pendant l'absence de M. Perrussot, "le service scolaire peut il
être convenablement assuré par le personnel de
l'école de filles ?"
L'inspecteur avait d'abord écrit "Mme l'institutrice
Per...(russot)" mais a rayé ces mots.
"Dans ces cas, je suis tout disposé à accorder une autorisation d'absence à cet instituteur. Dans le cas contraire, je ne pourrais lui faire accorder qu'un congé sans traitement pour convenances personnelles."
Le lendemain, l'inspecteur primaire confirme
à son supérieur hiérarchique "que le service
scolaire pourra être assuré sans inconvénient
pendant 13 jours du mois de juin par l'institutrice (Sylvie
Perrussot, épouse d'Eugène) et l'adjointe (Madame
Roux)."
De ce fait, l'inspecteur "exprime l'avis que M. Perrussot peut
être autorisé à s'absenter à cette
époque pour répondre à l'appel de
l'autorité militaire."
Reste à M. Perrussot "à faire connaître la date
de la période d'instruction militaire qu'il doit
accomplir."
fficier
mitrailleur
Le 10 avril 1913, Eugène informe son inspecteur : "Je suis convoqué pour accomplir un période de 13 jour à Epinal, à partir du 9 juin prochain, dans le service des mitrailleuses. Ma femme assurera le service à partir de cette époque."
Il lui confirme le 13 juin "qu'en vertu d'un ordre du Ministre de la Guerre" il se rendra "à Epinal le 8 juin pour y accomplir une période d'instruction en qualité d'officier mitrailleur, jusqu'au 22 juin "
Comme prévu avec "Monsieur l'Inspecteur d'Académie", "pendant mon absence, ma femme assurera le service de sa classe et de la mienne."
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Le 24 janvier 1914, Eugène fait une nouvelle demande à son inspecteur primaire "au sujet d'une période de 14 jours que je dois accomplir à Belfort. Le Colonel me demande une réponse pour le 1er mars."
"Je tiendrais à faire cette période pour ne pas perdre le bénéfice de la précédente accomplie comme mitrailleur. Deux périodes consécutives ne sont pas de trop pour être apte à ce service très intéressant. Ce n'est pas du temps perdu "
"Au
début de son emploi, la
mitrailleuse fut considéré
comme étant une arme de la
défensive. Sa capacité
offensive ne fut admise que tardivement et
ne figure dans le règlement
qu'à partir du 19 juillet 1912 :
"Les mitrailleuses interviennent dans le
combat offensif en renforçant par
leur feu celui des troupes de combat".
Son
emploi tactique offensif est cependant
grevé de nombreuses conceptions
erronées, qui auront des
conséquences tragiques en 1915 et
1915 : "L'infanterie agit par la
combinaison du mouvement et du feu, son
but est d'avancer, le feu n'est que
l'auxiliaire du mouvement. La marche en
avant de l'infanterie, bien plus que son
feu qui parfois n'est pas très
meurtrier, constitue la véritable
menace qui détermine la retraite de
l'ennemi". "L'infanterie doit marcher et
tirera pour marcher, la mitrailleuse doit
tirer et marchera pour tirer"... La
mitrailleuse est peu mobile et
n'accompagnera jamais les vagues
serrées de fantassins chargeant
l'ennemi sans aucune préparation du
terrain. Certaines
notions, qui seront
systématiquement mis en application
quelques années plus tard sont
pourtant évoquées dans la
formation des mitrailleurs avant
guerre : "On fera appel à la
mitrailleuse pour remplir dans l'offensive
quelques missions spéciales :
couvrir les flancs d'une attaque, occuper
les points d'appui à mesure qu'on
s'en est emparé, jalonner une
position de repli, (...) dans l'attaque
des points d'appui." Il ne s'agit
là que de quelques missions
spéciales et il faudra encore
attendre avant de voir ces notions
appliquées lors des combats
offensifs. En
France, la mitrailleuse est alors
considérée comme
l'auxiliaire de l'infanterie, sans
tactique spéciale : "(...) la
section de mitrailleuse, à laquelle
manque la capacité offensive
résultant du mouvement en avant, ne
peut agir qu'en liaison intime avec
l'infanterie dont elle est l'auxiliaire",
"la mitrailleuse est au contraire
l'auxiliaire de l'infanterie dans toutes
les circonstances du combat
rapproché", "(...) il faut donc
éviter d'engager
prématurément les
mitrailleuses et aussi de les grouper."
(Règlement sur les sections de
mitrailleuses d'infanterie, 25 novembre
1912) La
section est considérée comme
l'unité de manoeuvre : "elles
agiront le plus souvent par sections, en
liaison immédiate avec les troupes
d'infanterie, au milieu desquelles elles
trouveront des emplacements favorable et
convenablement abrités"
(Règlement sur les sections de
mitrailleuses d'infanterie, 25 novembre
1912) rincipe
de l'organisation
française à
l'entrée en
guerre Les
mitrailleuses sont affectées soit
à l'Infanterie, soit à la
Cavalerie. Elles sont groupées par
section de 2 pièces ; une section
par bataillon dans l'infanterie (3
sections par régiment actif, 2
sections par régiment de
réserve, 1 section par bataillon de
chasseur). Dans la cavalerie, une section
est affectée à chaque
brigade. Jusqu'en
1915, la section est l'unité de
manoeuvre de base pour les unités
de mitrailleuses. Chaque bataillon
possède alors sa section de 2
pièces. Dans l'infanterie, on
compte donc 6 mitrailleuses par
régiment d'active à la
mobilisation (...) Une division
d'infanterie, en août 1914, peut
aligner au maximum 24 (ou 28)
mitrailleuses.
(...) La conception française sur
les mitrailleuses est de les
considérer comme renfort de feu,
particulièrement aptes à
venir renforcer les fractions
déjà engagées ;
"Souples et légères,
occupant un espace insignifiant, n'ayant
besoin pour s'abriter que d'un couvert
très léger (...), elles ont
particulièrement aptes à
renforcer le feu des fractions
déjà engagées."
(...) Du côté
français, le "rendement" de la
mitrailleuse n'est pas celui
escompté. Les Français
réalisent alors que la mitrailleuse
est une arme redoutable, mais seulement
dans des mains
expérimentées.
L'instruction des mitrailleurs ne
s'improvise pas ; il va falloir la
maîtriser.
"Le chef de section de mitrailleuses
dispose habituellement de trois
séances par semaine pour
l'instruction technique de ses
mitrailleurs. Ces séances sont
prises en dehors de l'exercice principal
de la journée. Les mitrailleurs
titulaires participent à tous les
exercices : tir, service en campagne, etc,
de la compagnie où ils sont en
subsistance." (Règlement
français des sections de
mitrailleuses, 1913)
Chaque pièce est servie par un
caporal chef de pièce, un tireur,
un chargeur et un aide-chargeur. La
section est en principe sous le
commandement d'un lieutenant, souvent
remplacé par un sous-officier chef
de section (sergent). On trouve
également 4 pourvoyeurs, un
armurier et un
télémétreur.
Faute de réponse, Eugène
Perrussot renouvelle sa demande le 17 février 1914 :
"J'ai accompli en 1913 une période comme officier mitrailleur
à Epinal. Pour compléter mon instruction, je
suis proposé pour une nouvelle période, du 28 juin au
12 juillet, à Belfort, en la même qualité.
Cet appel coïncidant avec l'époque des travaux des champs
(fenaison et moisson), c'est-à-dire avec le moment où
la fréquentation scolaire est la plus mauvaise, je viens vous
demander l'autorisation d'accomplir cette période.
Ma femme prendrait les garçons pendant mon
absence
"
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ruits
de guerre
Discours de Jean Jaurès à
Rochefort, le 5 juillet 1914
"
Depuis dix ans, il n'y a pas une année où ne se
répande la rumeur de la guerre imminente.
Les crises d'alarme se succèdent : Tanger, Casablanca, Agadir,
Bosnie-Herzégovine, expédition de Tripolitaine, guerre
des Balkans où, entières, des armées ont
été fauchées non par les balles, mais par le
typhus et le choléra.
A chaque instant, à chaque minute, les hommes, les peuples,
interrogeant l'horizon, se disent : est-ce qu'on ne va pas être
appelés à la guerre ?
Pourquoi, ô mort ! viens-tu nous prendre des milliers et des
milliers d'êtres pour les dévorer ? Quel est ton titre ?
Que veux-tu ? Alors, on dit : il y a un traité secret...
Régime absurde ! Et même quand elle n'éclate pas,
la menace de guerre laisse un froid entre les nations. On se menace,
on se regarde d'un oeil sombre : Toi, tu veux m'attaquer. Non, c'est
toi... C'est là toute l'histoire..."
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(1919-1930) |
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Michel Guironnet - juin / août 2007
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