dimanche matin 28 mai 2023

les activités du dimanche matin

 

 

à 9 heures, rendez-vous est donné pour le monde à la salle des fêtes, avant le dispatching
en haut à gauche, les cyclistes qui partent en balade dans les environs, préparée par les club local

 

 

 

 

 

 

l'Assembe Générale

 

on s'affaire

 

 

 

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le maire, Jean-Paul Olivarès,souhaite à l'assemblée une réunion fructueuse

 

 

 

pour un agrandissement, cliquez sur l'image - assis de gauche à droite :
Jean-Pol (St Léger en Gaume - Belgique), Christophe Ripoche (St Léger sous Cholet - Maine et Loire),
Guy Malbrand (St Léger de Montbrillais - Vienne), Didier Hallais (St Léger des Aubées - Eure et Loir),
Nathalie Chauveau (St Léger le Petit - Cher), Carole Valentin (St Léger près Troyes - Aube),
Clémence Bard (St Léger des Prés - Ille et Vilaine),
João dos Santos Silva (St Léger de Balson - Gironde)
Manque Valérie Renault, excusée (St Léger de Montbrun - Deux Sèvres)

 

 

 

souvenirs souvenirs... les dernières affiches "vintage" du 1er Rassemblement sont distribuées

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Clémence : nouvelle venue dans le Conseil d'Administration, qui compte désormais 9 membres

 

 

Vous lirez le compte-rendu de notre 27e Assemblée Générale ici le vendredi

 

 

 

pétanque et palets

 

 

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initiation au jeu de palets (plaque en plomb et planche en bois) - pour en savoir plus la soirée du samedi

 

 

 

la balade cyclotouriste

 

pas de photo des cyclos en plein effort, mais en plein réconfort, au retour, dans le local communal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

la pêche

 

photo unique - mais belle photo ! - des pêcheurs de tous pays, au calme ce matin, à l'étang

 

 

 

les randonnées pédestres

 

 

écopâturage, derrière la salle des fêtes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

fresque en l'honneur des Saint Léger, Passage de la Gare - pour voir le travail réalisé la soirée du samedi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

chaque groupe va passer à l'église...

 

 

 

où deux expositions sont visibles : l'une sur les clés de voûte - voir les randonnées du dimanche matin

 

 

 

l'autre sur les vitraux - voir les randonnées du dimanche matin

 

 

 

Jean-Jo, artiste local, présente la statue du saint Léger, l'autel et l'ambon, qu'il a réalisés les randonnées du dimanche matin

 

 

 

2e étape obligée lors des randonnées : le bateau-lavoir, où attendait la troupe des Fous du Roy
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les Amis de Léo ont reconstruit le bateau-lavoir disparu en 1951 - voir les randonnées du dimanche matin

 

 

 

 

 

 

vidéo ici (16 Mo) les randonnées du dimanche matin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le Bateau-Lavoir (Saint-Léger-sous-Cholet en 1930)

Personnages :

- Germaine Bournigeau : la gérante du lavoir
- Louisette Bavardeau : une lavandière
- Anatole Pipeau : ancien garde-champêtre
- Auguste Verdeau : forgeron
- Jules Pissot : adolescent chenapan
- Jeanne Pissot : la jeune sœur de Jules

Adeline Banach-Pioton
Sarah Tharreau
Jean-Luc Aubry
Jean-Louis Cailleaud
Aubin Gendron
Eléonore Banach-Pioton

 

Sur l’avant du bateau, juste un panier plein de linge dans le coin à jardin.
De l’arrière du lavoir sortent Jules et Jeanne Pissot.

Jules : Jeannette, surveille voir si personne ne vient.
Jeanne : On devrait pas traînailler par ici. (elle va sur la passerelle)
Jules  : Aye point peur, on risque rin, que j’te dis.
Jeanne : Bin, si la mère Bournigeau, elle arrive, ça va chauffer pour toi, Jules ! Elle t’aime point, c’te vieille bique
Jules  : La mère lavoir ? on craint rin, elle est pas encore rendue… j’en ai pas pour bin longtemps...

(de dos il commence à uriner dans le panier de linge qui est dans le coin du lavoir)

Jeanne : Si l’père y sait ça, tu vas encore goûter à son ceinturon.
Jules  : Si tu dis rin, il l’saura pas !
Jeanne : Dépêche ! J’chuis pas tranquille.
Jules  : Ça y est presque !
Jeanne : Vite ! j’entends sa berouette qui couine !
Jules  : Allez hop ! Je remballe tout et on se tire… ni vu ni connu.

Jules de dos reboutonne sa braguette et ils quittent le lavoir alors que Germaine arrive en poussant sa brouette.

Germaine : (criant) Eh là-bas ! Sales galopiots, arrêtez-vous ! J’vous avions vu sortir d’mon lavoir ! Z’avez pas l’droit d’y ête ! Si j’vous attrape, ça va chauffer pour vos oreilles et vot’ darrière ! C’est moi que j’vous l’dis !

Les gamins vont se cacher en courant et en riant dans les buissons du jardin public.
Louisette sort de sa maison avec un panier de linge sous le bras.

Louisette : Et ben, Germaine ! Qu’est-ce que t’as à brâiller comme ça ? C’est pis qu’un goret qu’on va saigner pour la fête des boudins !
Germaine : B’jour Louisette. Oh c’est encore ce ch’napan d’Jules Pissot qui rôde à côté du lavoir ; çui-là c’est que d’la mauvaise graine ! Va savoir quelle méchanceté il a encore trouvé à faire ! Mais y perd rin pour attendre ! Le jour où j’vas réussir à l’coincer, y va r’gretter d’ête né !
Louisette : Oh Germaine, t’énerve pas ! Il est plus bête que méchant !
Germaine : Que d’la mauvaise graine, j’te dis !
Louisette : Tu sais c’qui disait d’lui, l’instituteur ? Qu’il avait été à l’école pendant 8 ans et que tout c’qu’il avait réussi à apprendre, c’tait le ch’min !

Elles arrivent au lavoir et descendent leur linge par la passerelle jusqu’à la porte restée ouverte.

Germaine : J’étais pourtant sûre d’avoir barré la porte en partant hier soir ; j’chais pas comment c’est qui z’ont réussi à rentrer.
Louisette : Y a pt’ête rin appris à l’école, mais c’est un sacré dégourdi, ce petiot ! Allez, c’est pas tout ça ! on a d’la taille ! Faut commencer not’ lessive.

Elles s’installent dans leurs caisses et commence à laver.
Germaine prend un slip-kangourou et un soutien-gorge dans le panier de Louisette.

Germaine : Et ben dis donc ! T’as du beau linge aujourd’hui ! C’est-y qu’t’aurais gagné l’gros lot aux gueules cassées ?
Louisette : C’te blague ! C’est point un cal’çon à mon Guillaume ça ! C’est le linge aux du Pont’reau ; la baronne m’a engagée comme laveuse pour remplacer la Toinette qui peut plus venir au lavoir avec ses jambes.
Germaine : Bin c’est tout comme si t’avais tiré l’grosl lot ! Avec des gros clients comme ça, tu vas t’faire plein d’sous !
Louisette : Oh, ça reste à voir ! Tu sais ces Gens d’la Haute, y viennent chapeautés et gantés au premier rang d’l’église pour la grand’messe, mais y zont les cordons d’la bourse plus serrés qu’eul’cul d’une poulette qu’a point encore pondu.
Germaine : Ouais… et ben je d’mande à vouére ; n’empêche qui vont t’faire faire la buée toutes les s’maines ! C’est pas comme ceux d’la Galardière qui m’donnent leur linge tous les 3 mois. Ça leur a tel’ment fait d’retour qu’y faudrait presque tout mettre à la jaille et en plus quand j’le récupère c’est pas ragoutant ! J’ose à peine le prendre dans l’panier (elle montre un drap très sale) ! Surtout les cal’çons du père Picreau qui tiennent debout tout seul par la crasse ; rin qu’à la couleur, tu peux d’viner où qu’est l’devant et l’darrière !
Louisette : Arrête don ! tu m’fais trop rire ! J’vas encore prendre un hoquet ! Attends voir, regarde celui du jeune baron (elle montre un slip plus petit bien jauni), il a beau faire le fier, y sont ben raides su l’devant, comme si z’étaient z’amidonnés, tout pareil que les aut’es jeunots d’Saint-L’ger.
Germaine : Bon c’est pas tout ça… on cause ! on cause : mais l’travail n’avance guère ; j’vas faire un peu danser le battoué pasqu’y faut qu’j’avions fini avant la fin d’la rabinée ! mon Raymond, il aime pas manger en r’tard.

Elles se mettent à laver en silence. Arrivent Anatole et Auguste depuis le jardin public ; ils viennent jusqu’au lavoir et s’accoudent au parapet ; Germaine et Louisette continuent à laver.

Anatole : Alors les commères, encore à bavasser plein d’horreurs sur tout l’monde ?
Germaine : Tais-toi don, Anatole Pipeau ! Tu t’es point r’gardé ! Quand t’étais encor Gard’ Champête, tu f’sais courir les ragots plus vite que les Avisses à la population de M’sieur not’ Maire.
Anatole : T’entends cette peste, Auguste ! Elle voit une fiente dans la cour du voisin et pas l’tas d’fumier qu’est d’vant chez elle.
Auguste : Oh moi, tu sais, j’chuis pas bin au courant ; quand j’chuis dans ma forge, avec le bruit du soufflet et d’l’enclume, j’entends rin de rin ; j’apprends un peu les commérages que quand j’vas au café d’en face m’rincer l’gosier, pa'ce qu’avec le feu d’enfer que mène mon arpète, ça dessèche.
Anatole : Alors t’es au courant de tout ! Vu qu’t’es plus souvent au bistrot qu’au boulot ! Tu portes pas très bien ton nom, Auguste Verdeau, car tu lèves le coude toutes les cinq minutes, et pas pour d’l’eau, rin que pour du cid’ ou du pinard !
Auguste : Mauvaise langue ! Si t’étais pas l’mari d’ma sœur, comme qui dirait mon beau-frère, j’t’aurions tordu l’cou depuis longtemps !
Anatole : Arrêtons d’nous chicaner ! Ça fait ricaner ces deux commères ; heureus’ment que des fois y a un bon Dieu et qu’a sont bien punies d’leurs racontars.
Auguste : De quoi qu’tu causes là ? J’avions point entendu parler d’punition.
Anatole : Oh ! Ça r’monte à que’ques temps… la Germaine a appris que Joséphine Cougnaud f’sait son mari cocu avec le facteur ! Et bin sûr au lavoir elle a raconté c’t’histoire à not’ commère en chef : Louisette Bavardeau, laveuse de son état, ici présente.

Germaine : Avec le facteur, que j’te dis ! Et pas qu’une fois ! Dès qu’son Emile a l’dos tourné, elle en profite ! S’il est à la maison, elle met à sa fn’ête un mouchoir rouge pour qu’eul facteur y s’arrête pas ; mais les jours où il est à travailler ailleurs, elle y met un mouchoir jaune, comme ça l’facteur y sait qu’y peut entrer chez elle pour faire la fête au cocu.
Louisette : Tu m’en diras tant ! Sacré Fifine ! Mais ça n’métonne guère, vu qu’elle a un diable dans l’corps, c’te boun’ femme !
Germaine : Mais c’est un s’cret ! Tu l’répèteras à personne ! Promis ?
Louisette : Ben tu m’connais, Germaine ! Je sais garder un s’cret ! J’dirai rin à personne !

Anatole : Tu parles ! Autant d’mander à un âne de n’point braire !
Auguste : C’est ben vrai, ça !
Anatole : Sitôt fini sa lessive, v’là not’ Louisette qui court de droite et d’gauche dans tout Saint L’ger ! Et que j’te rentre à la boulangerie Samson, à l’épicerie Saudeau, et même dans les quat’ bistrots à suivre ! et que partout a raconte l‘histoire de c’pauv gars Emile qu’est cocu avec le facteur ; et qu’a rajoute même qu’il a des cornes si grandes que bintôt il pourra plus passer la porte de l’église.
Auguste : J’avions bin entendu dire qu’l’Emile était cocu, mais j’savions point d’où ça v’nait.
Anatole : Et comme de juste, l’gars Emile y a su que Louisette f‘sait des racontars sur son dos dans tout l’pays.
Auguste : Tel que j’connais l’Emile, y a dû piquer un sang et v’nir la corriger sul’champ !
Anatole : Et bin non ! Y a rin dit et y a rin fait ! mais queques s’maines plus tard, quand c’est qu’la Louisette était seule au lavoir, y est v’nu s’venger ! y s’est approché en silence, y a détaché les chaînes et poussé l’lavoir loin du bord !
Auguste : Elle a rin vu, la Louisette ?
Anatole : Trop occupée avec son linge ! Quand elle a rel’vé l’nez, le lavoir était au beau milieu d’l’étang ! A s’est mise à gueuler et à brailler pis qu’une vache à l’heure d’la traite ! C’est l’gars Sorin qu’habite à côté qui l’a entendue et qu’est v’nu m’chercher, vu j’étais encor Gard’ Champête de c’temps !
Auguste : Qu’est-ce t’a fait pour la sortir d’là ?
Anatole : J’étais encore à me d’mander si j’allais ou pas la chercher au miyeu d’leau, quand l’Maire est arrivé ; y m’a dit : « Y a un bon vent qui buffe du Nord ; c’est point la peine ed plonger, y va la ram’ner sûr’ment vers la frayère ; là-bas y a pas de fond, elle pourra sortir ».
Auguste : C’est qu’il est point bête, c’gars-là !
Anatole : C’est bin pour ça qu’il est not’ Maire ! Une heure plus tard, la Louisette était sortie d’son lavoir ! Elle s’est carapatée vit’fait sans d’mander son reste, sans dire merci, tel’ment elle avait honte !
Auguste : J’aurais bin voulu ête là pour voir sa binette ! Ça d’vait ête à s’tordre !
Anatole : Pour sûr ! Elle a plus parlé à personne pendant une ou deux s’maines. Mais comme tu vois, ça l’a pas empêchée de r’commencer à commérer ! Sacrée langue de vipère !

Arrivent Jules et sa sœur qui s’approchent de la rambarde pour regarder les laveuses de loin.

Auguste : Tu’l’connais, ce p’tiot-là ? C’est Jules, l’p’tit gars à Léon Pissot !
Anatole : Qu’est-ce tu crois ! J’chuis d’Saint L’ger moi aussi ! Qui l’connaît pas, ce ch’napan qui fait plus d’bêtises à lui tout seul que tous les aut’s gars du village !
Auguste : Et bin l’été dernier, y a joué une drôle de farce à la Germaine !
Anatole : J’la connais ton histoire ! Il a pissé dans son panier d’linge qu’a v’nait de laver et sécher su l’pré !
Auguste : Non, ça y fait souvent ! C’est pis que ça ! Bon, tu sais que c’est l’meilleur nageur d’la commune : y nage sur l’eau et même dessous, y plonge et y saute mieux qu’une gueurnouille, tandisse qu’les aut’s c’est tout comme mon enclume : sitôt qu’y essaiyent de nager, y vont direct au fond.
Anatole : C’est sûr ça ! J’l’avions déjà vu dans l’étang ! Un vrai gardon !
Auguste : Alors y vient souvent à côté du lavoir en nageant sous l’eau et quand y arrive juste au nez des laveuses, y fait un saut d’carpe pour leur montrer ses fesses ! J’te dis pas comme ça les fait couiner et crier ; qu’c'est un démon, qu’c’est un gros péché d’faire ça, et qu’elles vont l’dire au Curé pour qu’il y taille les oreilles en pointe !
Anatole : J’chais bin tout ça ! Qu’est-ce ça à voir avec la Germaine ?
Auguste : Attends que j’finisse : donc l’été dernier y arrive sous l’eau tout près du lavoir comme à son habitude et là il tire un grand coup su l’drap que la Germaine était en train d’rincer ; elle, elle tire en arrière pour l’ret’nir ; du coup son savon tombe dans l’eau et a se penche pour le rattraper avec son battouère, mais a s’penche un peu trop et la v’la qui part cul par d’sus tête dans l’étang ! Elle arriv’ même p’us à crier pasqu’elle a bu la tasse ; la Louisette à coté a s’met à brailler :
Louisette : Au s’cours ! La Germaine a s’noie ! Au s’cours ! un homme à la mer !
Auguste : Moi j’étions à la pêche juste de l’aut côté et j’entends les brailleries d’la Louisette ! Alors j’viens en courant jusqu’au lavoir et j’vois la Germaine qu’y s’agite comme un beau diable, qu’a la tête qui r’monte pis qui r’part sous l’eau ! Ni une ni deux je m’penche, j’l’attrape par les cheveux et j’la ramène vers le bord !
Anatole : Et comment qu’tas fait pour la sortir de l’eau ? Pasqu’y a du du poids quand même !
Auguste : J’la attrapée sous les bras et j’ai tiré dur ; bon j’avais d’la prise car y a du monde à la d’vantière ! Et quand c’est qu’elle a commencé à r’monter sul lavoir, la Louisette a aidé en tirant par les jambes.
Anatole : Tu y a sauvé la vie à la Germaine ! Tu mérit’rais bin la médaille de la commune pour ça !
Auguste : Pt’ête ! Mais j’me d’mande si j’ai bin fait… j’aurais p’tête du la laisser au fond d’l’étang c’te foutue Mère-Lavoir !
Louisette : Comme elle était toute enfondue et qu’ale avait du mal à s’remette, le Maire a fait v’nir les pompiers et y z’ont fait du bouche à bouche pour la r’taper ; à c’t’heure-là, j’aurions bin pris sa place car l’plus jeunot des deux y était bin meugnon, tout serré dans son uniforme !
Auguste : Après tout ça, comme elle était encore toute tourneboulée, y l’ont menée à l’hôpital à Cholet et a y est restée toute la nuit !
Anatole : Ah ! Germaine tu m’avais bin raconté qu’t’avais passé une nuit à l’hôpital avec le docteur, mais tu t’étais pas vanté du pourquoi, bougresse !
Germaine : Vous pouvez rigoler tous les trois ! N’empêche que ce vaurien y a failli m’assassiner ! Y va payer ça cher, foi d’Germaine ! Promis, juré , craché !
Louisette : Mais tu t’es déjà vengée, y me semble !
Germaine : Bof ! Pas vraiment.
Auguste : J’le savions pas ; raconte don !
Germaine : Bin deux s’maines plus tard,  j’étions d’nouveau au lavoir ! Y faut bin travailler pour gagner son pain ! Et là j’vois ce sacré Jules qui vient s’baigner dans l’étang ; y s’met tout nu comme à son habitude et y plonge depuis l’ponton là-bas ; y m’reprendra pas deux fois que j’me dis et du coup je l’surveille du coin d’l’oeil.
Louisette : Y est v’nu vers nous et d’un coup on l’a plus vu ! Y avait plongé sous l’eau !
Germaine : Mais en r’gardant bin, j’ai vu les bouzines qui f’sait ! Et comme j’m'y attendais, y a sorti d’leau d’vant nous pour nous montrer ses fesses ! Et là j’y ai foutu un coup d’battouère qu’a claqué comme un fouet ; y est parti très vite en gueulant comme l’âne bâté qu’il est !
Louisette : Moi j’y ai dit à Germaine qu’elle avait tapé trop fort et que, vu l’bruit, elle avait du lui fendre le crâne.
Germaine : C’que t’as vu, c’était fendu bin sûr ! Mais c’te nigaude a sait point r’connaître un crâne d’un darrière ! Mais ce que j’pouvions t’dire, c’est qu’y avait les fesses plus rouges qu’un mouchoir de Cholet quand c’est qu’il est sorti d’leau ! Y s’a rhabillé vite fait et y est parti chez lui en couinant.
Jules : Toujours à s’vanter celle-là ; j’avions même pas eu mal ! Son coup d’battouère, c’était bin moins fort qu’les coups d’ceinturon du père !
Jeanne : Arrête don avec tes ment’ries ! T’as pleuré toute la soirée ! Pendant trois s’maines, t’as pas pu t’asseoir et t’as dormi su l’vent’e ; j’ai dû te passer l’arnica su les fesses pendant tout c’temps et j’les ai vues changer d’couleur ; du rouge c’est passé au violet, au noir, au mauve et pour finir par l’jaune !
Jules : Tais-toi don ! Tu commères tel’ment à c’t’heure qu’tu vas finir par ressembler à ces deux vieilles toupies !

Germaine : Bon j’ai fini ma buée ; j’vas rentrer pasque mon Raymond doit commencer à s’impatienter.
Louisette : Hé ! Hé ! C’est t’y qu’tu voudrais déjà salir les draps que tu viens d’laver !
Germaine : Ça risque pas, tu sais Raymond d’puis qu’y est rentré blessé d’la guerre, c’est triste à dire mais y est plus bon à rin, ni à ça ni à aut’e chose !
Louisette : S’cuse-moi Germaine ! J’voulais pas t’causer d’la peine !

Germaine remonte la passerelle avec son panier de linge qu’elle met sur sa brouette.

Germaine : Tout compte fait, pour m’changer les idées, j’devrais p’tête bin accrocher un mouchoir jaune au lavoir, quand c’est y qu’j y suis seule !
Jules : Jeannette ! V’la la Mère Lavoir qu’arrive ; y vaut mieux qu’on traînaille pas par ici.
Jeanne : Et pis c’est bientôt l’heure d’la soupe ; y vaut mieux qu’on soyent rentrés avant qu’le père y s’énerve !

Les deux s’en vont en courant vers le jardin. Louisette reste au lavoir et se remet à laver son linge.

Auguste : C’est y qu’tu passes par ma cave su l’retour ? On pourrait baiser une fillette !
Anatole : Si tu m’veux faire boire ton reste de muscadet qu’arrache la tripaille, j’dis non ! Mais si t’reste du cabernet, alors j’s’rai benaise !

 

 

 

 

 

 

 

article du Courrier de l'Ouest paru le 2 juin 2023 :

Les lavandières de retour à l'étang communal, comme au bon vieux temps

Dimanche, devant un public particulièrement attentif, les lavandières étaient de retour
sur le bateau-lavoir de l'étang communal.

Dimanche, marcheurs et cyclistes se sont donné rendez-vous devant la salle de la Prairie, pour partir à la découverte de la commune pour les premiers et de la région pour les seconds.

Pendant la randonnée pédestre, deux arrêts étaient au programme pour découvrir l'histoire locale : l'église et l'étang communal sur lequel est amarré le bateau-lavoir reconstitué par l'association des Amis de Léo.

Lors de cette station, six acteurs de la troupe théâtrale des Fous du Roy ont mis en scène une séance de lessive avec des lavandières, comme cela se faisait avant l'arrivée de la machine à laver le linge. D'après un texte écrit par l'un des acteurs, Jean-Luc Aubry, et outre l'usage du battoir, les deux lavandières du jour n'ont pas manqué de revisiter de façon cocasse les potins locaux d'une semaine dans les années 1930.

 

 

la saynète a été rejouée lors de la soirée remerciements aux bénévoles

le vendredi

 

 

les préparatifs, l'arrivée et les discours

le vendredi

le baptême de notre rose Saint-Léger

le samedi matin

le samedi midi : l'apéritif et le déjeuner

le samedi après-midi

les 3 visites du samedi après-midi

la soirée du samedi

les stands, la plaque anniversaire et la soirée

les randonnées du dimanche matin

toutes les activités du dimanche matin

l'assemblée générale et l'apéritif

l'ouverture des stands du dimanche

l'assemblée générale et l'apéritif

le déjeuner, les jeux et la carte humaine

le vendredi

la soirée du dimanche, et des visages...

le vendredi
 

 

 

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