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L'article date de 1865, et
déjà, à cette époque, les belles
de Saint-Léger faisaient tourner les têtes
au-delà des frontières...
"l'roya" : le fossé
le long des chemins EL
LANN' GAD GE DON PAYS REFRAIN
1.ot'
vî patois gaumais 2.'éritatch'
dè paras 3.
l'an fâ in téât' 4.t
pou z'y arriveye 5.ounan
l'rassemblement 6.llo,
d'jeunn' dgen d'asteur LE LANGAGE DU PAYS
REFRAIN 1.otre
vieux patois gaumais 2.'héritage
des parents 3.ls
ont fait un théâtre 4.t
pour y arriver 5.onnant
le rassemblement 6.llô,
jeunes gens d'aujourd'hui Yvonne
Clément (Saint-Léger -
1917-1979)
(sur l'air de "Auprès de ma blonde")
" N'vin' m'co pitoleye" : ne viens pas encore
piétiner
u
mîtan d'la Gaume
Qui fâ bon... fâ bon... fâ
bon
Au mîtan d'la Gaume
Qui fâ bon viqui !
Atou bin dèlayi
Au profi don français
Et mîem 'bin mèprîgi
Lè dgen n' savin pu rir'
Ni puss' què rigoleye.
Atou bin galvaudeye
On n' dijou pu "l'roya"
Ni "N'vin' m' co pitoleye"
Mâ niè dè dgen d'
Sîeldjî
Qui sa n'avan mèleye.
Qu'on hutch' "Rideau Gaumais"
Pou n'aller en ballade (sic)
Ranimer el chouflet
à Bijnoê, à Vîerton,
à Tchantmîel, ou à M'sson.
I n'avan rin broï
Au contrair' la guîeteye
Est r'prin da tou l'pays
Lè bons mots plîe d'saveûr
Atan r'min à l'ouneûr
Pou l'vî patois gaumais
Dijan à no z'afan
Qu' c'est l'pu bîe et l'pu frais
Et qui n'faum' à roudji
Mâ puto s'rèdressi.
I fau v'y mett' aussi
Pou fâr don bouneur
Et sa v'dècouradji
Tchanteye ave no z'aut'
Lè bîeteye d'not pays !
u
milieu de la Gaume
Qu'il fait bon... fait bon... fait bon
Au milieu de la Gaume
Qu'il fait bon vivre !
Etait bien délaissé
Au profit du français
Et même bien méprisé
Les gens ne savaient plus rire
Ni plus que rigoler.
Etait bien galvaudé
On ne disait plus "l'roya"
Ni" N'vin' m'co pitoleye"
Mais il y a des gens de Saint-Léger
Qui s'en sont mêlés.
Que l'on appelle "Rideau Gaumais"
Pour aller en ballade (sic)
Ranimer le soufflet
A Buzenol, à Virton,
A Chantemelle, ou à Musson.
Ils n' ont rien cassé
Au contraire la gaieté
A repris dans tout le pays
Les bons mots plein de saveurs
Etant remis à l'honneur.
Pour le vieux patois gaumais
Disons à nos enfants
Que c'est le plus beau et le plus frais Et qu'il ne
faut pas en rougir
Mais plutôt se redresser.
Il faut vous y mettre aussi
Pour faire du bonheur
Et sans vous décourager
Chantez avec nous autres
La beauté de notre pays !
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Enveloppe postée en 1870 de Saint Léger
groupe de
militaires belges posant fièrement La photo est
certainement prise lors d'un exercice d'entraînement au camp de
Lagland avant 1914. groupe de
militaires devant une maison de St Léger en
Gaume article de
L'Humanité du mardi 5 janvier 1915 article de La
Croix du samedi 30 juin 1917 Une lutte sans merci
sengagea, menant à lextermination de la
race dans plusieurs régions du monde. Aujourdhui pourtant,
les murs de cet animal commence à être
mieux comprises. On sait maintenant que sa présence
permettait de réguler les populations de
cervidés, sangliers et renards qui prolifèrent
dans nos forêts
même si le loup ne
dédaignait pas une proie facile tel un mouton en
pâture (...) De tout temps, les loups ont
évoqué en nous un sentiment ambigu,
mélange de fascination et de crainte
irraisonnée nous menant à les traquer et
à les pourchasser avec la plus grande cruauté.
Depuis le Moyen
Age, le droit de chasse était exclusivement
réservé à la noblesse. Les
paysans ne pouvaient pas tirer sur le gibier sous
peine d'être considérés comme
des braconniers. S'ils se trouvaient face à
un loup, ils devaient généralement se
borner à l'effrayer sinon ils risquaient une
amende ou des coups de fouet. Cependant, sous le
gouvernement de l'impératrice
Marie-Thérèse d'Autriche, la
prolifération des loups devait être
telle qu'elle justifia l'octroi systématique
de primes à ceux qui en abattaient. La domination
française (1794-1814), jetant à bas
tous les privilèges de l'Ancien
Régime, apporta à nos régions
la liberté et l'égalité. Plusieurs lois
durent être édictées pour
empêcher leur prolifération
inquiètante d'autant que, trouvant de moins
en moins de gibier, ils s'attaquaient plus souvent
aux troupeaux. "Considérant
que, depuis plus d'une année, des plaintes
multipliées arrivent des départements
sur les dévastations que commettent les
loups ; qu'il est intéressant
d'atténuer, autant que possible, un
fléau aussi terrible pour les troupeaux que
pour les habitants des campagnes ; voulant
légitimer les mesures prises par le ministre
de l'Intérieur (...), il sera accordé
à tout citoyen une prime de 50 livres par
chaque tête de louve pleine, 40 livres par
chaque tête de loup et 20 livres par chaque
tête de louveteau. Pour les exterminer, on
creusa notamment des fosses ou louvières.
Appelées en patois gaumais "louvîres", elles
étaient creusées dans les zones
fréquentées par les loups. Leur
réalisation, vivement encouragée au 17e s.,
était déconseillée deux siècles
plus tard à cause du danger quelles
représentaient pour la population. On peut encore voir ces
louvières au "Bout dAufau", en longeant la rue
du Metzborgne en direction de la Voie des Bourriques, et
à "Lofosse" à proximité de la "Ferme du
Taillis". *
Le rouyot est un gâteau de fête
traditionnel en forme de roue ou de couronne, au
goût de brioche, offert aux voisins et amis
qu'on n'invitait pas à l'occasion d'un
baptême, d'une communion ou d'un
mariage. Sources et liens pour
poursuivre la visite : Tour du
Luxembourg le Cercle
Saint-Louis erci
de fermer l'agrandissement sinon.
On peut supposer qu'elle a été postée en
Belgique car la Poste française devait être
perturbée par la Guerre de 1870.
Le département de la Moselle était rattaché
à l'Alsace-Lorraine à la date du 10
décembre.
Ce champ de tir était situé à une petite dizaine
de km de Saint Léger et les soldats logeaient chez l'habitant
dans les villages.
Un peu comme le font les touristes de nos jours...
Le loup semait la terreur dans nos campagnes !
En Gaume, lorsque des bêtes étaient
signalées, les communautés
villageoises se lançaient dans une battue
limitée à leur Seigneurie.
Les charbonniers qui, de par leur activité,
restaient de longues semaines dans les bois,
installaient des pièges.
Chaque propriétaire reçut le droit de
détruire sur ses possessions toute
espèce de gibier. Le braconnage
n'étant plus réprimé, les abus
se multiplièrent. C'est ainsi que dans
l'ensemble des provinces françaises, les
paysans se livrèrent à une
véritable hécatombe d'animaux...
comestibles.
Les loups, forts nombreux, échappaient au
massacre, se déplaçant simplement
dans un autre bois lorsqu'ils étaient
dérangés.
La loi la plus connue en Gaume est celle du 28 juin
1797:
Lorsqu'il sera constaté qu'un loup,
enragé ou non, s'est jeté sur des
hommes ou enfants, celui qui le tuera aura une
prime de 150 livres.
Celui qui aura tué un de ces animaux et
voudra toucher l'une des primes
énoncées dans les deux articles
précédens (sic) sera tenu de se
présenter à l'agent municipal de la
commune la plus voisine de son domicile, et d'y
faire constater la mort de l'animal, son âge
et son sexe ; si c'est une louve, il sera dit si
elle est pleine ou non.
La tête de l'animal et le
procès-verbal adressé par l'agent
municipal seront envoyés à
l'administration départementale."
Ces fosses profondes et dissimulées au regard, ces
pièges à machine qui pouvaient vous broyer une
jambe, étaient très dangereux pour qui en
ignorait lemplacement. Les autorités
hollandaises légiférèrent dans ce
domaine, probablement sans succès, car pour qui ne
possédait pas de fusil, creuser une louvière
ne coûtait que de lhuile de bras.
Leur profondeur était dau moins 3 m si elles
étaient surveillées, mais
généralement 4,20 à 4,50 m si elles
nétaient pas constamment visitées par
les chasseurs. En effet, le loup était capable de
faire un saut de 2 m sans prendre son
élan.
Effrayé, il grimpe dans un arbre. Essayant
de calmer le loup, il lui jette son gâteau,
morceau par morceau, malheureusement sans
succès. Djean se saisit alors de son violon
et entame une musique endiablée. Le loup
commence à danser puis s'écroule,
épuisé. Notre héros en profite
pour s'enfuir à toutes jambes.