"Par-devant
Claude BRUYS, notaire impérial demeurant à Tramayes,
département de Saône et Loire, soussigné, furent
présents :
Claude FOUILLOUX, garçon
mineur demeurant à Saint Point, fils de défunt Jean
Baptiste FOUILLOUX à son décès
propriétaire audit lieu, et procédant de
l'autorité de Marie DUFOUR, veuve dudit FOUILLOUX, qui
procède aussi de l'autorité de Léger BERTHOUD le
Jeune, son fiancé, propriétaire demeurant audit Saint
Point, d'une part,
Et Claudine BERTHOUD, fille mineure
et procédant de l'autorité de Léger BERTHOUD le
Jeune, propriétaire demeurant à Saint Point, et de
défunte Suzanne JULLIARD d'autre part.
Et encore Jean Pierre VALENTIN, fils
majeur demeurant à Saint Léger sous la Bussière
et procédant de l'autorité de Claude VALENTIN et
Claudine CORGET, propriétaire demeurant audit Saint
Léger d'une part,
Et Jeanne Marie FOUILLOUX, fille
mineure et procédant de l'autorité de Marie DUFOUR, qui
procède aussi de l'autorité de Léger BERTHOUD le
Jeune son fiancé, propriétaire demeurant audit Saint
Point, et de défunt Jean Baptiste FOUILLOUX à son
décès propriétaire demeurant au même lieu
encore d'autre part.
Lesquelles parties de leur plein
gré et volonté ont fait et font les traités et
promesses de mariage qui suivent, à savoir :
Que ledit Claude FOUILLOUX et ladite
Claudine BERTHOUD d'une part,
Et ledit Jean Pierre VALENTIN et
ladite Jeanne Marie FOUILLOUX d'autre part,
se sont respectivement promis et
promettent se prendre et épouser à vrais mari et femme,
loyaux époux et épouse ; et pour cet effet se
représenter devant qui de droit pour le mariage être
fait et conclu, dans le temps et à première
réquisition à peine de leurs dépens dommages et
intérêts.
Un tableau pour y
voir clair
|
Claude
DUFOUR, le père, veuf de Jacqueline
DESCHIZEAU en 1812, à Saint Point
Une fille : Marie DUFOUR
née le 16 octobre 1761
* épouse en
premières noces de Jean Baptiste FOUILLOUX,
décédé avant avril 1812.
Deux enfants nés de
cette union :
1/ Claude FOUILLOUX
né à Saint Point le 17 novembre 1792,
épouse Claudine BERTHOUD (voir plus bas)
2/ Jeanne Marie
FOUILLOUX née à Saint Point le 26 octobre
1797, épouse Jean Pierre VALENTIN
* épouse en secondes
noces de Léger BERTHOUD le Jeune (né le
6 mars 1770 à Saint Léger de Léger
BERTHOUD et de Jeanne SEVELINGE)
- marié vers 1790 ?
en premières noces avec Suzanne JULLIARD
née à Saint Point vers 1763, veuf
(épouse décédée le 24 janvier
1807 à Saint Léger)
Une fille Claudine
BERTHOUD née à St Léger le 9
ventôse An IV, c'est à dire le 28
février 1796
(elle est mineure, ayant
moins de 25 ans en 1812) épouse Claude
FOUILLOUX
- Léger
BERTHOUD épouse en secondes noces Claudine
VALENTIN le 5 avril 1807 à Saint Léger,
décédée le 16 février 1811
à Saint Léger
- Léger
épouse en troisièmes noces Marie DUFOUR
à Saint Point le 23 novembre 1812 (contrat de mariage
d'avril 1812)
Claude VALENTIN et
Claudine CORGIER, les parents à Saint
Léger sous la Bussière
Deux enfants (entre autres)
:
1/ Jean Pierre
VALENTIN (né à Propières le 11
septembre 1786) épouse Jeanne Marie FOUILLOUX
le 23 novembre 1812 à Saint Léger (contrat de
mariage du 7 novembre 1812)
2/ Claudine VALENTIN
(née le 22 janvier 1776 à Cours) épouse
Léger BERTHOUD à Saint Léger le
5 avril 1807 en premières noces,
décédée le 16 février 1811
à Saint Léger.
Une fille Madeleine
née de cette union le 17 mars 1808 à Saint
Léger, épousera vers 1828 ? Louis
DARGAUD
|
Donation faite sous conditions
à Claude FOUILLOUX
|
" En faveur duquel mariage les futurs
époux et épouses se sont respectivement
constitués et constituent tous leurs biens et droits, tant
échus qu'à échoir.
En même faveur (du mariage), la
dite Marie DUFOUR, veuve FOUILLOUX autorisée par ledit
BERTHOUD son fiancé, saine d'esprit, de son gré et
volonté ; pour se reconnaître des agréables
services qu'elle a reçus et espère recevoir dudit
Claude FOUILLOUX, son fils futur (époux) acceptant ; lui a par
les présentes fait donation, pure et simple, entre vifs,
irrévocable à cause de noce et dès à
présent valable, des deux tiers de la
généralité de tous ses biens, tant meubles
qu'immeubles ; savoir un tiers par préciput et hors part ; et
l'autre tiers pour sa portion héritée dans sa
succession."
C'est à dire que son fils a immédiatement, par
donation, un tiers des biens du patrimoine de sa mère,
d'avance et en plus de la succession future, et un tiers qui lui
revient normalement en tant qu'héritier.
Ce tiers est "sa légitime" portion d'héritage.
"Les immeubles situés à
Saint Point et communes circonvoisines consistant en bâtiments,
prés, terres, vignes et bois, et les meubles
détaillés et spécifiés dans l'état
estimatif fait ce jourd'hui devant le notaire soussigné,
(état) qui demeurera joint et annexé aux
présentes ;
Pour entrer en possession des objets donnés, tant meubles
qu'immeubles, dès à présent et en jouir en toute
propriété, faisant la dite Marie DUFOUR donatrice
toutes dévestures et investures (démarches pour
l'enregistrement de cette donation) et translation de
propriété.
La présente donation faite
à la charge et conditions suivantes :
1°/ Le donataire (Claude
FOUILLOUX) sera tenu de payer et acquitter les deux tiers de toutes
les dettes actuellement existantes de la donatrice (Marie
DUFOUR)
2°/ Moyennant la pension
annuelle et viagère, savoir de la jouissance d'une chambre
garnie de ménage nécessaire pour l'usage d'une
personne, et de la jouissance pendant la vie de la donatrice, de son
lit et de son meuble et ses nippes linges et hardes ; de dix
décalitres doubles ou quinze coupes de blé de froment ;
six décalitres deux tiers doubles ou dix coupes de blé
turquin, un hectolitre ou une feuillette de vin rouge du cru des
vignes faisant partie des biens donnés, un hectolitre de noix
; un décalitre deux tiers double ou deux coupes de
châtaignes ; et vingt francs d'argent annuellement,
laquelle pension sera délivrable à la Saint Martin (11
novembre) de chaque année, et dont les deux tiers d'icelle
sera à la charge dudit Claude FOUILLOUX ".
A remarquer la souplesse pour
utiliser anciennes et nouvelles mesures pour les grains et le vin !
Décalitres "doubles" et leurs correspondances en "coupes" et
"feuillette", pour la bonne compréhension du contrat par
toutes les parties, cohabitent harmonieusement. Le "blé de
froment" est notre simple blé aujourd'hui. Le blé
"turquin" est "le blé de Turquie" c'est à dire notre
maïs.
"La dite Marie DUFOUR jouira pendant
sa vie seulement de la moitié d'un bois appellé
Charbonnière à prendre du côté de matin
dans toute la longueur d'icelui, et ledit Claude FOUILLOUX
amènera les fagots qui en proviendront dans le domicile de la
donatrice, lorsqu'elle le requerrera (le demandera).
Les deux tiers des immeubles
donnés estimés d'un revenu annuel de cent cinquante
francs, et les meubles cent septante cinq francs. La pension
estimée annuellement cent francs.
Il est convenu que pendant que la
dite Marie DUFOUR donatrice résidera et vivra avec le dit
Claude FOUILLOUX son fils et la dite Claudine BERTHOUD futurs
époux, la dite pension ne s'arréragera pas ; et en cas
de séparation et incompatibilité (d'humeur) la pension
sera exigible à la Saint Martin qui suivra la
sortie."
En clair, et en résumé,
tant que Marie DUFOUR réside chez son fils, celui ci ne lui
paye pas sa pension.
"Et comme la dite Marie DUFOUR veuve
FOUILLOUX doit une pension à Claude DUFOUR son père, il
est convenu que ledit Claude FOUILLOUX son fils la délivrera
en son acquit, et pendant la vie dudit Claude DUFOUR, ledit donataire
(c'est à dire Claude FOUILLOUX) demeurera dispensé de
délivrer le froment et les vingt francs d'argent ; compris la
pension ci dessus fixée à la dite Marie DUFOUR
donatrice ; et au décès dudit DUFOUR père, il
délivrera les deux tiers de la totalité de ladite
pension ci dessus fixée à sa dite
mère."
C'est un peu compliqué, mais
on comprend que Claude FOUILLOUX prend la place de sa mère
pour verser la pension qu'elle doit à son propre père
Claude DUFOUR. Ainsi, jusqu'au décès de son
grand-père maternel, Claude FOUILLOUX sera dispensé de
verser le froment et l'argent à sa mère.
En fait, la pension à sa
mère est estimée à cent francs incluant vingt
francs en espèces et le reste en nature. Celle due par sa
fille à Claude DUFOUR doit être un peu moins
élevée puisque Claude FOUILLOUX, même en
réglant la pension à la place de sa mère, doit
lui en verser une partie sous forme de "blé turquin" et de
noix.
Pour Claudine BERTHOUX, la
future :
quatre prés
|
"Par même faveur, ledit
Léger BERTHOUX le Jeune a donné et constitué
à ladite Claudine BERTHOUX sa fille, future épouse
acceptante, de l'autorité de son futur ; pour les droits et
prétentions qu'elle peut avoir et prétendre tant dans
sa succession que dans celle de ladite Suzanne JULLIARD (sa
mère décédée), à savoir :
1/ un pré et terre
situé à Saint Léger qu'il a acquis des
mariés VALENTIN et CROZET par acte avec le notaire
soussigné le six de ce mois, enregistré. Lesquels
(pré et terre) sont désignés et confinés
audit acte."
Bien sûr, il faut lire CORGIER.
2/ un pré et un pâquier
(pâturage) appellé Champ francin situé à
Trambly, contenant en totalité environ un hectare quatre
à terres ?, confiné de matin un chemin du fourneau
à Montavant, de soir la rivière de Trambly, et tel que
ledit BERTHOUD a acquis lesdits pré et pâquier de Pierre
LAPLACE de Brandon.
3/ un autre pré situé
à Nojean, commune de Saint Léger (ancienne
résidence de Léger) appellé Pré du
Moulin, contenant vingt quatre ares confiné de matin terre de
DUSSAUGE, et de soir le pré de Léger BERTHOUX et Jean
DUBOST, dans lequel pré ledit BERTHOUD se réserve deux
chênes à son choix qu'il enlèvera à sa
volonté, néanmoins avant trois ans.
4/ un autre pré appellé
de la Canne situé audit Trambly contenant soixante quatre
ares, confiné de matin terre de Claude CHAINTREUIL, de midi
pré de Jean Marie VALENTIN et de bize les prés de
Claude CHAINTREUIL, lequel pré ledit BERTHOUD tient
à contrat de réméré dudit Pierre
LAPLACE par acte reçu Me BARRAUD notaire, sous sa
date.
Les futurs souffriront l'éviction dudit pré si ledit
LAPLACE offre le montant du prix d'icelui."
Cette "faculté de
réméré" est une clause par laquelle on se
réserve le droit de racheter, dans un certain délai, le
bien vendu; en remboursant à l'acquéreur le prix et les
frais d'acquisition. Pierre LAPLACE garde donc la possibilité
de retrouver son bien.
"
Tous lesdits fonds, les autres
plus vrais et meilleurs confins, sont pour la future entrée en
possession (libres) de suite, excepté de ce dernier article
dont la future (épouse, Claudine BERTHOUX) n'entera en
possession qu'à la Saint Martin prochaine, à la charge
de payer les impôts.
Au moyen de laquelle constitution
ladite future (épouse) autorisée de son futur, renonce
dès à présent à tous les droits qu'elle
peut prétendre dans la succession des susdits père et
mère ; les immeubles constitués ci dessus
évalués d'un revenu annuel de cent cinquante francs ;
laquelle constitution est imputable savoir deux mille francs du chef
dudit Léger BERTHOUD et mille francs du chef de ladite Suzanne
JULLIARD."
Donation pour Jean Pierre
VALENTIN :
une vache et un coffre
|
"Toujours en même faveur (du
mariage) ledit Jean Pierre VALENTIN et ladite Jeanne Marie FOUILLOUX
se sont également constitués de leurs chefs tous leurs
biens tant échus qu'à échoir. Par même
faveur lesdits mariés Claude VALENTIN et Claudine CORJET sa
femme autorisée du mari, et tous deux solidairement,
ont fait donation, pure, simple, entre vifs,
irrévocable à cause de noces et dès à
présent valable, audit Jean Pierre VALENTIN leur fils,
futur époux acceptant, du quart de la
généralité de tous leurs biens tant meubles
qu'immeubles ; les immeubles situés à Saint
Léger sous la Bussière et communes circonvoisines ;
consistant en bâtiments, prés, terres et bois ; et pour
tenir lieu du quart de meubles ils donnent une vache et un grand
coffre ou arche de différents bois, desquels biens
donnés, les donateurs se réservent la jouissance et
usufruit pendant la vie durante, à la charge par le donataire
(Jean Pierre VALENTIN) de payer les impôts y affectés et
à compter de son entrée en possession, qui aura lieu au
décès des donateurs (les époux VALENTIN) et le
quart de toutes leurs dettes actuellement existantes.
Le quart des immeubles donnés
estimé d'un revenu annuel de vingt cinq francs et le quart du
mobilier cent francs, faisant les donateurs toutes dévestures
et investures avec translation de
propriété."
Donation pour Jeanne Marie
FOUILLOUX
|
"Par même faveur, ladite
Marie DUFOUR veuve FOUILLOUX, autorisée dudit BERTHOUD
son fiancé, de son gré et volonté, saine
d'esprit, a fait donation, pure, simple, entre vifs,
irrévocable, dès à présent valable et
à cause de noces à ladite Jeanne Marie FOUILLOUX sa
fille, future épouse acceptante, de l'autorité de
son futur, de l'autre tiers de tous ses biens tant meubles
qu'immeubles situés à Saint Point et communes
circonvoisines, et détaillés dans l'état
estimatif fait ce jourd'hui, pour entrer en possession dudit
tiers."
Les deux autres tiers sont, rappelons le, attribués à
son fils Claude FOUILLOUX pour son mariage avec Claudine BERTHOUD.
"Faisant la portion virile de ladite
future, dans la succession de ladite Marie DUFOUR sa mère,
dès à présent et (pour) en jouir en toute
propriété ; à la charge par la donataire de
payer et acquitter le tiers de toutes les dettes et charges
actuellement existantes de la donation, ainsi que le tiers de la
pension ci dessus fixée (pour le contrat de mariage de son
frère Claude).
Faisant la donatrice toutes dévestures et investures, le tiers
d'immeubles ci dessus donnés estimé soixante quinze
francs et les meubles quatre vingt sept francs cinquante centimes.
Ladite Marie DUFOUR, veuve FOUILLOUX,
de son gré et libre volonté, se désiste,
départ et abandon, (de) la jouissance qui lui a
été léguée par ledit défunt Jean
Baptiste FOUILLOUX son mari, de la moitié de ses biens ;
à la forme de son testament reçu le notaire
soussigné (Claude BRUYS) sous sa datte enregistrée ; en
faveur de ses enfants, chacun pour la part et portion qu'ils ont
à y prétendre.
Le dit départ évalué soixante et quinze francs
annuellement."
Echanges entre les futurs
époux
& ultimes conventions
|
"Et par les présentes,
lesdits Claude FOUILLOUX et ladite Claudine BERTHOUD d'une part, et
ledit Jean Pierre VALENTIN et ladite Jeanne Marie FOUILLOUX d'autre
part, ont fait les échanges et permutations qui suivent savoir
:
Que la dite Claudine BERTHOUD,
autorisée de son futur, de son gré et volonté, a
remis à titre d'échange avec maintenue et garantie
comme elle le sera elle-même ; à la dite Jeanne Marie
FOUILLOUX acceptante, de l'autorité du dit Jean Pierre
VALENTIN son futur, les quatre corps d'héritages qui lui ont
été ci dessus constitués par Léger
BERTHOUD son père, pour en entrer en possession comme il est
ci dessus expliqué, et à la charge de payer les
impôts fonciers (qui) y (sont) affectés et de souffrir
les servitudes (qui) y (sont) établies.
Et en contre échange, la dite
Jeanne Marie FOUILLOUX, autorisée dudit Jean Pierre VALENTIN
son futur, de son gré et volonté, a remis audit titre
d'échange à la dite Claudine BERTHOUD acceptante, de
l'autorité dudit Claude FOUILLOUX son futur :
1° tous les droits tant
mobiliers qu'immobiliers qui peuvent lui revenir et être dus
dans la succession de défunt Jean Baptiste FOUILLOUX, en quoi
que tous les dits (droits) puissent s'étendre, tant en meubles
qu'immeubles, pour en entrer en possession de suite.
2° le tiers des meubles et
immeubles qui lui a été ci dessus donné par la
ditte Marie DUFOUR sa mère, ainsi pour en entrer en possession
de tout, à la charge par ladite Claudine BERTHOUD de payer
l'acquit de la dite Jeanne Marie FOUILLOUX, sa portion de dettes et
charges de quelle nature que se soit, et le tiers de la pension ci
dessus fixée à la dite Marie DUFOUR sa mère,
afin qu'elle n'en soit nullement inquiète."
"Faisant les parties respectivement toutes devestures et investures ;
la moindre partie échangée estimée d'un revenu
annuel de cent cinquante francs, c'est à dire à celle
de mil huit cent treize (c'est à dire celui de l'année
prochaine)."
"Il est convenu entre lesdits BERTOUX
(Léger) et DUFOUR (Marie) et ledit Claude FOUILLOUX et la dite
Claudine BERTHOUX que quoiqu'ils résideront ensemble
à l'avenir il n'y aura entre eux aucune société
ni communauté, et chacune d'elles aura ses pertes et profits
particulièrement.
Il en sera de même à l'égard des mariés
VALENTIN et CORJET et lesdits Jean Pierre VALENTIN et Jeanne Marie
FOUILLOUX (ils vont s'installer tout à côté
des parents VALENTIN à La Garde), que dans le cas où il
ne pourraient pas compatir ensemble (c'est à dire s'entendre,
se supporter) et que les futurs (époux) fussent obliger de
sortir, ils auront la jouissance d'une chambre dans les
bâtiments des mariés VALENTIN, pendant la vie de ces
derniers."
"S'associent lesdits Claude FOUILLOUX
et Claudine BERTHOUX sur tous biens meubles et immeubles
présens et avenir, pour y participer chacun par moitié
et portion égale.
S'associent également les dits Jean Pierre VALENTIN et Jeanne
Marie FOUILLOUX en tous biens meubles et immeubles présens et
à venir pour y participer chacun par moitié et portion
égale."
"Les coûts des présentes
payables par moitié entre VALENTINet FOUILLOUX, avis parties
d'accord.
Fait, lu aux parties par le
notaire, et passé à Tramayes en son étude
après midi, le sept novembre mil huit cent douze, en
présence de Louis SANGOUARD propriétaire demeurant
à Tramayes et de Michel CINQUIN cordonnier demeurant audit
lieu, témoins requis ; soussignés avec les parties et
nous notaire, excepté ladite CORJET, la dite Claudine
BERTHOUX, la dite DUFOUR veuve FOUILLOUX et la dite Jeanne Marie
FOUILLOUX qui ont déclaré ne le savoir, de ce enquises
et sommées.(aucune femme ne sait signer, est ce
révélateur ?)
BERTOU (Léger) VALENTIN
(Claude) FOUILLOUX (Claude) Jean Pierre VALLANTAIENT CINQUIN JUILLARD
SANGOUARD BRUYS notaire"
Vivent les
mariés !
ou
Un mariage en famille !
|
A
Saint Point, le 23 novembre 1812, ont lieu trois mariages
à la suite :
- celui des deux veufs :
Léger BERTHOUD (orthographié BERTOUX dans
l'acte) avec Marie DUFOUR (écrit DUFOURD).
La "jeune mariée" a 51 ans depuis un mois. Elle a
9 ans de plus que le "jeune marié" Léger,
42 ans, qui se marie pour la troisième fois
!
- celui de Claude
FOUILLOUX avec Claudine BERTOUX, (fils de la
mariée et fille du marié du mariage
précédent) Claude a tout juste 20 ans,
Claudine en a un peu plus de 16 !
- celui de Jean Pierre
VALENTIN, 26 ans, avec Jeanne Marie FOUILLOUX, 15 ans
à peine !
Le marié, frère de la deuxième
épouse décédée de
Léger BERTHOUD, épouse la fille de la
troisième épouse de ce dernier !
Pour les trois mariages les
témoins sont les mêmes :
- Antoine CHANTIN, 60 ans,
laboureur de Saint Point
- Claude CHANTIN, 32 ans,
tisserand à Saint Point, "cousin de
l'épouse" Marie DUFOUR
- Antoine CHANTIN, 25 ans,
cultivateur à Saint Point
- Jean BERTOUX, 41 ans,
propriétaire à Saint Léger,
"frère de l'époux" Léger
BERTOUX.
|
Michel Guironnet
septembre 2003
Vous pouvez poursuivre la lecture
avec l'inventaire des
"meubles et objets, outils, bétail et provisions,
chez une cultivatrice mâconnaise en 1812".
Il s'agit une donation faite par la mère de la mariée
Jeanne Marie FOUILLOUX
à loccasion de son mariage avec Jean Pierre
VALENTIN.
Cet inventaire se trouve à la rubrique
"évènements du temps jadis", ou bien

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est extraite d'un site qui mérite votre
intérêt.

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vers St
Léger sous la Bussière
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