à St Léger sous la Bussière, entre 1804 et 1830 |
change entre père et fils, ou e prix de la terre en 1817
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Par devant Claude BRUYS, notaire
royal demeurant à Tramayes
sont comparus Claude
VALENTIN, père, propriétaire demeurant audit Saint
Léger sous la Bussière, d'une part, et Jean
Benoît VALENTIN, fils, propriétaire demeurant audit
Saint Léger d'autre part. Lesquels, librement et
volontairement, ont fait et font les échanges et permutations
qui suivent ; savoir que ledit Claude VALENTIN remet audit titre
d'échange, avec les promesses de maintenir et garantir audit
Jean-Benoît VALENTIN acceptant, sauf desdits fonds leurs plus vrais
confins et contenus ; si aucuns sont avec fonds, fruits, droits
d'entrée, issue, aisances, appartenance et dépendance ;
francs et exempts de toutes dettes et hypothèques,
chargés seulement des impôts fonciers y affectés,
et des servitudes rurales y établies ; pour en entrer en
possession dès à présent et en jouir en toute
propriété à compter de ce jour. Les fonds ci-dessus
échangés proviennent des anciens des parties suivant
leur déclaration. Le présent échange fait et
convenu entre les parties moyennant la soulte et retour pour mieux
value de la somme de trois cent francs, laquelle somme ledit Jean
Benoît VALENTIN promet et s'oblige payer audit Claude VALENTIN
; cent francs dans vingt jours à compter d'aujourd'hui, et
deux cent francs dans le courant du mois de mai prochain, sans
intérêts ; qu'après les temps expirés
qu'ils courront à mesure d'échéance ; une des
parties échangées estimée d'un revenu annuel de
cinq francs, faisant les copermutants toutes devestures
(démarches) et translation de propriété des
fonds échangés. Pour sûreté les parties
ont hypothéqués leurs biens situés à
Saint Léger, consistant en bâtiments, prés,
terres et bois ; les parties faisant leurs réserves de faire
la répétition de tous autres droits et
actions
Fait, lu aux parties par le notaire
et passé à Tramayes en son étude avant midi,
le trois février mil huit cent dix sept (1817) en
présence de Jean THOMAS et Jacques JANIN, propriétaires
demeurant tous deux à Saint Léger, témoins
requis
" Toutes les parties et témoins
signent l'acte, enregistré le 6 février
1817. Claude est maintenant
propriétaire des "Grandes Belouzes" avec 300 francs de soulte
: 1200 m2 échangés contre le pré de 3200 m2 "aux
Seygnes" au bord de la Grosne.
"Par devant Claude BRUYS notaire
royal demeurant à Tramayes
s'est présenté
Sieur Claude VALENTIN, père, propriétaire demeurant
à Saint Léger sous la Bussière, lequel librement
et volontairement reconnaît et déclare avoir reçu
tant ci-dessus que présentement de Sieur Jean Benoît
VALENTIN, son fils demeurant audit Saint Léger, ci
présent et acceptant, la somme de trois cent francs pour final
et entier payement du montant de la soulte ou retour porté
dans l'acte d'échange fait entre eux devant le notaire
soussigné le trois février dernier
" Le père tient donc "quitte"
son fils. "
Fait, lu aux parties par le
notaire et passé à Tramayes en son étude
après midi le quatre juillet mil huit cent dix sept
(1817), en présence de Jean ROLLET, aubergiste demeurant
à Tramayes, et de Jean MARTINOT, propriétaire demeurant
à Bourgvilain, témoins requis
" Les deux VALENTIN signent la
quittance.
Première conclusion : Ce prix à l'hectare pour une
négociation à Saint Léger n'est qu'indicatif. Ce
prix doit être fonction, bien sûr, de la situation du
bien, de son rapport, de sa facilité de culture, de
l'irrigation, etc
Deuxième conclusion : Le prix global d'achat du domaine
est, en 1808, de 2000 francs avec les bâtiments et toutes les
terres. Enrichissement des paysans ? Michel Guironnet (1)
un are = cent mètres
carrés ; un hectare = cent ares soit 10 000 m2 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 vers St
Léger sous la Bussière
En dix ans, le prix des terres a dû être largement
réévalué.
Pour quel pouvoir d'achat et, pendant ce temps, quelle inflation
?
Mystère.
décembre 2002