Le
patriarche Claude vient de mourir, mais sa descendance est
assurée !
Le nom des VALENTIN est porté
par ses trois garçons.
Il y a déjà, à sa mort, douze petits-enfants,
dont quatre garçons (tous chez Jean-Marie). Ils pourront
à leur tour continuer la lignée.
Et les naissances ne vont pas s'arrêter en si bon chemin !
Les trois femmes des garçons VALENTIN vont, à tour de
rôle, être enceintes et accoucher.
Chaque année, ou presque, la
famille VALENTIN s'agrandit..., et la grand-mère Claudine
CORGIER, veuve VALENTIN, voit ainsi passer sa postérité
de 12 à 18 petits-enfants à son décès
!
Antoinette, née le 4 octobre
1821, fille de Jean-Pierre et de Jeanne-Marie FOUILLOUX, est
baptisée le jour même.
Son parrain est Claude FOUILLOUX, frère de Jeanne-Marie, et
sa marraine est Antoinette VALENTIN.
C'est certainement la sur de Jean-Pierre, née en 1792,
et c'est une des rares fois où nous trouvons sa trace dans les
actes d'état civil.
Léger (notre ancêtre
direct), né le 8 décembre 1821, est le 2e garçon
de Jean-Benoît et de Benoîte THOMAS.
Nouveau-né fragile certainement, car il n'est baptisé
que le 20 décembre, plus de deux semaines après
être né !
Les circonstances doivent l'exiger car un tel délai au
baptême est rarissime à cette époque.
Le parrain est "Léger BERTHOUD
Le Jeune", le beau frère de Jean-Benoît VALENTIN, veuf
depuis 10 ans de Claudine VALENTIN. La marraine est Etiennette OULLY
?
De Léger, alors
âgé de 9 ans, un document de 1830 constate
"l'état valétudinaire".
Ce mot dit bien la santé précaire de notre
ancêtre dès son plus jeune âge.
Maladif, de constitution chétive, Léger sera
néanmoins le seul garçon survivant de la lignée
paternelle. C'est lui qui assurera la descendance des VALENTIN
!
Veuf à 40 ans de Jeanne
BERTHOUD, Jean-Marie VALENTIN a 6 enfants à élever,
entre 3 et 13 ans ! Il faut "une femme à la
maison".
Il se remarie le 30 janvier 1823,
"à deux heures du soir", avec Benoîte LAROCHETTE, native
de Saint Léger le 2 août 1790.
Ses parents sont Denis LAROCHETTE et Marcelline BONTRETIN.
L'épouse a presque 33 ans,
Jean Marie, lui, vient de fêter ses 42 ans il y a deux
jours.
A noter une erreur d'état civil dans son acte de mariage : il
est né à Propières, certes, mais "le huit du
mois de janvier an mil sept cent quatre vingt un
"
"Propriétaire tissier", il est
"fils majeur de défunt Claude VALENTIN, cultivateur
et de
vivante Claudine CORGET, demeurant à St
Léger
"
Claudine, la mère, va avoir 70 ans.
Avec sa seconde épouse,
Jean-Marie VALENTIN habite aux Lévriers, hameau de Saint
Léger entre La Garde et La Bussière.
"Benoîte VALANTIEN" ainsi que
l'écrit l'officier d'état civil, née le 23
novembre 1823, est la première fille de Jean-Marie VALENTIN et
de Benoîte LAROCHETTE, "propriétaire demeurant au hamot
des Lévriget dite commune de Saint Léger".
Le parrain est Denis LAROCHETTE, le
grand-père maternel de l'enfant "manuvre vers la planche
de Nogent" (un passage sur la rivière de Grosne, non loin du
hameau où réside, entre autres, Léger BERTHOUD,
beau frère de Jean-Marie).
La marraine est "Benoîte TOTIN ? femme de Charles CHARVAIS
cultivateur aux Lévriers".
Benoîte mourra à 18 ans le 19 octobre 1841.
"Magdeleine VALANTIN", née le
19 février 1824, fille de Jean-Pierre et de Jeanne-Marie
FOUILLOUX, "au hamot de La Garde", est baptisée le
lendemain.
Le parrain est Jean-Benoît VALENTIN, son oncle ; la marraine
est Madeleine THEVENET, "femme de Jean BERTOUX".
Le 25 avril 1824 meurt le petit
Joseph.
Il y a à peine 4 ans : sa mère, Jeanne BERTHOUD,
mourrait en le mettant au monde !
A ses funérailles, le lendemain, sont présents
Jean-Benoît et Jean-Pierre VALENTIN "ses oncles
propriétaires à La Garde".
Jeanne-Marie née et
décédée à Saint
Léger...
sans être déclarée en mairie
!
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"Ce jourd'hui quatre juin mil huit
cent vingt quatre, (4 juin 1824) a été baptisée
sous condition ondoyée par la sage femme, Jeanne-Marie,
née de ce jour du légitime mariage de Jean-Benoît
VALENTIN, propriétaire à La Garde, et de Benoîte
THOMAS.
Le parrain a été Jean-Pierre VALENTIN, son oncle
propriétaire au même lieu, et la marraine Jeanne-Marie
FOUILLOUX, femme du parrain qui (ne) sut signer de ce enquis et
requis VALENTIEN MILLIER desservant."
Les registres de catholicité,
d'où est tiré l'acte ci-dessus, précisent : "Ce
jourd'hui cinq juin
Jeanne-Marie, née et
décédée hier, fille légitime de
Jean-Benoît VALENTIN
a été inhumée
avec les prières et selon le rite de l'Eglise en
présence de son père et de son parrain
soussignés "
Jeanne Marie a donc pu naître
et être baptisée à Saint Léger en juin
1824, décédée et enterrée le lendemain
sans avoir été déclarée en mairie !
Aucune trace d'elle en effet dans l'état civil.
Claude, né le 8 avril 1825,
fils de Jean-Benoît et de Benoîte THOMAS, est
déclaré en mairie le surlendemain par son
père.
Celui ci est accompagné par Jean CORNIER "marguillet" (c'est
à dire sacristain sonneur de cloches) de 56 ans et de Pierre
DESROCHES "maréchal (ferrant) "36 ans, tous "deux voisins du
nouveau-né."
Claude est baptisé deux jours
après.
Le parrain est Claude RUET, "propriétaire à
Bussière" et la marraine est "Jeanne THOMAS, sa cousine, fille
de Jean THOMAS, propriétaire à Dompierre", c'est
à dire la fille du frère de Benoîte
THOMAS.
Deux semaines plus tard, le 21 avril,
a lieu le baptême de Jeanne-Marie (née le 19 avril
1825), fille de Jean-Marie et de Benoîte LAROCHETTE.
Son parrain est "Jean REVILLIER son
oncle par alliance, masson à Saint Point" second époux
de Pierrette-Claudine VALENTIN, sur de Jean-Marie.
Elle s'est remariée après la mort d'Antoine LAROCHETTE,
son premier époux.
La marraine est Jeanne-Marie
FOUILLOUX, tante de la baptisée, épouse de Jean-Pierre
VALENTIN.
La petite Jeanne-Marie
décède aux Lévriers "à cinq heures du
matin, au domicile de son père" le 2 octobre 1825,
âgée de cinq mois et demi !
Sa marraine, Jeanne-Marie FOUILLOUX,
ne tarde d'ailleurs pas à être enceinte à son
tour !
Claude naît le 23 juillet 1826
au foyer de Jean-Pierre VALENTIN "maçon à La
Garde".
Le parrain est, comme pour le fils de son frère
Jean-Benoît âgé de 15 mois, Claude RUET,
"propriétaire à Bussière" et la marraine
"Pierrette SANTAN ? épouse de Léger BERTOUX à
Nogent".
Léger, veuf en 1811 de
Claudine VALENTIN et remarié avec Marie DUFOUR en 1812, se
serait il remarié après un nouveau veuvage ?
Probable, peut-être est-ce seulement un homonyme ?
Michel Guironnet
mai 2002

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vers St
Léger sous la Bussière
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